Voir le Client comme un « ouvrier du service » impose un véritable changement de regard : le client devient un agent de production, qu’il faut manager, comme tout collaborateur. Sauf qu’en tant qu’agent de production, il est susceptible : après tout, c’est lui qui détient le pouvoir !
Tout l’enjeu de la Servuction est là : manager une personne en conservant de bonnes relations commerciales, sans exercice du pouvoir.
C’est pourquoi, côté prestataire, une obligation de résultats se réfléchit à deux fois : puisque le résultat ne peut pas être obtenu sans que le client joue le jeu, mieux vaut être sûr de sa capacité à gérer le Client… Cela ne s’improvise pas.
Quelques conseils opérationnels permettent d’y parvenir :
Le prestataire a intérêt à bien contractualiser et à suivre l’implication du client.
La Servuction, comme le management, repose sur la confiance et la légitimité
Le Client doit être engagé librement et non forcé (notamment par les clauses contractuelles)
Un prestataire doit savoir dire NON en phase avant-vente
Le personnel en face-à-face avec le Client doit être managé avec beaucoup d’attentions
Plus le niveau d’implication attendu de la part du Client est fort, plus le prestataire a intérêt à avoir défini par avance sa tactique personnelle de management.