Autour d’un événement ou d’une cause, ils servent de trait d’union entre l’espace numérique et l’espace physique. Ils poussent la foule à sortir ou (ré)agir :
- #YesWeCan (2008 – slogan rassembleur de Barack Obama)
- #BeatCancer (2010 – 300 000 mentions sur Twitter – énorme pour l’époque)
- #ArabSpring (2011 – utilisé entre autres pour coordonner diverses manifestations dans les pays arabes)
- #JesuisCharlie (2015 – symbôle de la lutte contre le terrorisme – adapté après chaque attentat terroriste – #JesuisBruxelles, #IchbinBerliner, … )
Le hashtag est devenu une manière d’exprimer un mécontentement individuel ou un engagement dans une cause. Ce petit caractère, d’abord introduit pour trier les tweets par sujet, a maintenant son propre pouvoir. En quelques minutes, les voix individuelles exprimant un mécontentement ou une différence d’opinion peuvent constituer une énorme vague de désaccord. En utilisant le hashtag, la communauté en ligne contre-attaque. Bien souvent, les utilisateurs constituent ainsi une résistance qui ne peut être ignorée. Le hashtag est comparable à une manifestation, à la différence qu’il fonctionne plus rapidement et plus globalement. Sa plus grande force : il permet de diffuser largement des idées sans devoir sortir de chez soi. Avoir l’opportunité d’être politiquement actif depuis son domicile est particulièrement pratique dans les pays dans lesquels un régime autoritaire interdit toute forme de manifestation. Le Printemps arabe, par exemple, est considéré comme une révolution en ligne.