Certes, les politiques agricoles ont besoin d’une refonte, une réforme de fond en comble dans l’objectif de renforcer la sécurité alimentaire, réduire la dépendance à l’étranger et l’exposition aux aléas climatiques. Une telle entreprise nécessite une vision stratégique de moyen et long termes. Mais pour parer à l’urgence et assurer l’importation des quantités de céréales nécessaires permettant de couvrir la demande, il faut recourir à une révision de la politique d’approvisionnement. Dans ce contexte où l’incertitude quant à l’issue du conflit russo-ukrainien persiste, l’approvisionnement continu en blé ne serait guère un exercice facile.