Cette semaine, j'ai découvert que j'étais l'auteur supposé d'un livre que je n'ai jamais vu, dont j'ignorais l'existence jusqu'ici, et dont l'auteur véritable me reste un mystère, peut-être un homonyme, à moins que je ne sois doué d'une double personnalité, que je ne l'aie écrit au cours d'une autre vie, ou qu'un farceur n'ait pris mon nom comme pseudonyme pour me faire une niche. Les vols d'identité sont de plus en plus fréquents dans le monde numérique, mais je n'en avais pas encore été victime. Sans que j'aie été averti de la naissance de ces belles infidèles, des traductions de certains de mes livres, dit-on, circulent en Chine ou au Vietnam, ainsi que des versions russe ou brésilienne, je crois, de mes cours de la Sorbonne traitant du genre et, comme par un fait exprès, de l'auteur, disponibles sur Fabula.org, mais cette usurpation-ci me soucie plus...