Les Madoff de la BNP : boucs émissaires de Sarkozy ? | Bankster | Scoop.it

Nicolas Sarkozy va-t-il faire passer ses instructions au parquet ? Cela lui permettrait de s'affranchir de ses amitiés du Fouquet's, au moins pour la galerie. Une occasion lui est présentée sur un plateau. Selon Mediapart, et Laurent Mauduit, l'affaire Madoff pourrait rebondir à Paris, avec la mise en examen de dirigeants de BNP Paribas. La justice cherche aussi a déterminer les pratiques de BNP Paribas Personal Finance qui avait fourgué des prêts Helmet Immo, plutôt toxiques, à des particuliers.

 

Quel sous-fifre, assez haut placé, faire sauter ? C'est la question qui bruisse dans les couloirs du siège de BNP Paribas.
« BNP Paribas a perçu, au travers de certaines de ses filiales gestionnaires et dépositaires de certains fonds Madoff off shore, des commissions considérables, » consigne Laurent Mauduit, de Mediapart.
Damned, une filiale Woerthgate, d'Éric Woerth, pour pomper les sous de Liliane Bettencourt ? Non pas, c'est plus complexe que cela.
BNP était très impliquée dans fonds Oréades de Madoff, et tout comme UBS, savait à quoi, plus ou moins (peut-être plus que moins), s'en tenir.
« La banque a perçu des millions de dollars en échange de services qui n'ont jamais été rendus, alors qu'elle détenait des éléments, qui auraient dû l'inciter à enquêter sur Bernard L. Madoff Investment Securities, » indique un arrêt de fin janvier dernier de la cour d'appel de Paris. C'est gentiment dit. Ouvrant la voie au plaidoyer de négligence et de j'm'enfoutisme. Si BNP, sciemment, en toute connaissance de cause, avait laissé faire, ce serait beaucoup plus gênant.
Qui tient qui ?

BNP Paribas, c'est Michel Pébereau, le véritable patron de Bercy, avec Christine Lagarde pour prête-nom ou potiche. Sarkozy va-t-il sauter sur l'occasion pour le piler et s'affranchir de sa tutelle, ou faire savoir au Garde des Sceaux jusqu'où il convient (de ne pas) d'aller ? C'est un peu tout la question.
Le liquidateur de Madoff & Co Inc., Irving H. Picard, a établi que Madoff n'écrêtait que le haut de la crème du lait, laissant à des intermédiaires l'essentiel du bouchon du col de la bouteille. Jusqu'à présent, Martine et Kléber Rossillon avaient été les seuls, en France, à dénoncer BNP Paribas.

 

Ils avaient investi dans une société basée aux îles Vierges, par l'intermédiaire du bankster gang de Pébereau.

 

Là, des commissions rogatoires sont lancées…évidemment pas par le parquet, mais par la chambre d'instruction.

La complicité active de BNP est la clef de la poursuite contre la « banque de la Sarkozye ». Pébereau est en retrait, remplacé par Baudoin Prot. Le fonds conseillé par BNP Paribas n'était ouvert à qui pouvait débourser un million d'USD. Un idiot utile, qui a eu le bon goût de se suicider, Thierry Magon de la Villehuchet, jouait les intermédiaires entre les très puissants nantis et Madoff. Mais il les rabattait sur la banque de Pébereau. Histoire d'opacifier un peu, de masquer l'identité des vrais investisseurs, sécurisés par le fait de passer par une banque ayant pignon sur rue.

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