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Euribor : Deutsche Bank écope d'une amende de 8,66 millions

Euribor : Deutsche Bank écope d'une amende de 8,66 millions | Bankster | Scoop.it
Les gendarmes financiers allemand et américain ne relâchent pas la pression sur Deutsche Bank.
 
 

Et une dernière ardoise pour solder le scandale du Libor. L'autorité financière allemande, la BaFin, vient d'imposer une amende de 8,66 millions d'euros à Deutsche Bank pour les lacunes de ses contrôles internes. Elle lui reproche de ne pas avoir, à un certain moment, « mis en place des systèmes de contrôle efficaces » pour prévenir des manipulations des taux de références des marchés interbancaires Euribor. La première banque allemande ne conteste pas cette amende, bien loin des montants faramineux qu'elle avait dû verser lors du scandale du Libor et de l'Euribor découverts en 2011. Deutsche Bank avait alors dû payer 4 milliards de dollars aux autorités américaines, britanniques et européennes.

Ses traders étaient impliqués avec ceux de Barclays, UBS, Royal Bank of Scotland ou Rabobank notamment dans des manipulations de taux auxquels les banques se prêtent réciproquement de l'argent. Le Libor, dont la réputation a été ternie par les affaires, doit officiellement tirer sa révérence en cette fin d'année 2021. Ainsi que sa déclinaison pour la zone Euro, l'Euribor.

Manquement

Cette nouvelle sanction porte sur la mise en oeuvre du règlement européen adopté en 2016, en réaction au scandale. Les manquements porteraient sur la période comprise entre avril 2019 et avril 2020, ont indiqué des sources financières au quotidien « Handelsblatt ». Depuis, Deutsche Bank a mis en place de nouvelles mesures de contrôle convenues avec la BaFin, fait savoir la banque. Elle continue d'accorder « la priorité absolue à l'identification et à la correction d'éventuelles faiblesses dans les processus de contrôle », affirme-t-elle.

 

Pour la banque allemande, c'est néanmoins un coup dur au moment où elle espère toujours tourner la page des différents scandales qui pèsent sur ses comptes depuis dix ans. En avril dernier, la BaFin l'avait encore sanctionnée pour ne pas en faire suffisamment pour prévenir le blanchiment d'argent. Le gendarme financier allemand avait chargé le cabinet d'audit KMPG d'élargir le contrôle des procédures anti-blanchiment mises en place par Deutsche Bank.

Calmer les foudres de la Fed

La banque a déjà engagé un démineur avec l'entrée en fonction en juillet dernier de Joe Salama comme « responsable mondial de la lutte contre la criminalité financière (AFC) et responsable du groupe de lutte contre le blanchiment d'argent ». La manoeuvre devait notamment calmer les foudres de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui n'a toujours pas desserré son étau sur Deutsche Bank.

Après les accusations de « greenwashing » portées contre sa filiale DWS , elle la soupçonne notamment de ne pas en faire suffisamment pour signaler immédiatement aux autorités de surveillance les éventuels problèmes de conformité, conformément à l'accord « de mise en accusation différée » (Deferred prosecution agreement, DPA) conclu avec la Fed.

 

Par Nathalie Steiwer

(Correspondante à Berlin)

Publié le 29 déc. 2021

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« Les patrons de Deutsche Bank démissionnent ! »

« Les patrons de Deutsche Bank démissionnent ! » | Bankster | Scoop.it

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Nous vivons dans un monde exquis et extraordinaire. Je ne suis pas ici pour instruire des procès à charge ou à décharge contre qui que ce soit (pensez-donc, vu mon nombre d’avocat d’un côté, zéro, et le leur, tout plein, le combat est perdu d’avance) mais cela ne nous empêchera pas, dans esprit potache partagé, de rigoler un bon coup en ce début de semaine pour bien la commencer, tout en se posant des questions qui finalement, au-delà de l’hilarité de bon ton que nous afficherons afin de ne tomber que sous le coup de la législation sur l’humour (genre « je suis Charlie » machin toussa), pourraient somme toute s’avérer sérieuses. Évidemment, la pertinence de telles questions ne serait que le résultat fortuit de la plus pure des bouffonneries de votre serviteur ici présent.

Vous avez bien compris que je souhaite parler d’une banque… Et donc il faut être prudent, le « dérapage » est si vite arrivé (et la sortie de route allant avec aussi). Mais avant, petit détour par Athènes, puisqu’il semble que les Grecs, pour le moment, ne soient toujours pas d’accord avec les Européens qui veulent de toutes les façons laminer les Grecs sur l’autel de je ne sais quels principes économiques alors qu’il suffirait, pour faire plaisir à Tsipras, de refiler quelques boîtes de médicaments et deux ou trois couvertures histoire de dire « l’Europe sait faire de l’humanitaire ». Au moins ça… mais l’Europe n’en est même pas capable !

 

Les patrons de Deutsche Bank démissionnent

Eh oui, ce n’est pas rien comme information vu que la Deutsche Bank c’est juste la plus grosse banque d’Europe et, a fortiori, d’Allemagne.

Pour la petite histoire, cette banque (parfaitement systémique) accumule les déboires depuis la crise de 2007 et c’est assez logique. S’il y a un poil de croissance en Allemagne depuis quelques années, jusqu’en 2007 c’était plutôt la disette outre-Rhin. Du coup, pour aller chercher de la croissance (avec les dents), les banquiers allemands sont allés hors d’Allemagne et se sont littéralement gavés d’actifs plus ou moins toxiques. Ainsi, le système bancaire en Allemagne est loin, mais alors très loin d’être aussi solide qu’on veut bien le penser ou le croire pour se rassurer.

 

Citons donc les meilleurs passages de notre AFP nationale histoire de commencer à rigoler.

« Ebranlés par des scandales et des résultats médiocres, les deux patrons de Deutsche Bank, l’Indo-britannique Anshu Jain, 52 ans, et l’Allemand Jürgen Fitschen, 66 ans, ont annoncé par surprise dimanche leur démission… »

Bon ça, ce n’est pas forcément drôle parce que ça veut dire que la banque allemande ne va pas bien, mais alors pas du tout bien. Non, ce qui est drôle, c’est la suite…

« C’est au Britannique John Cryan, 54 ans, membre du conseil de surveillance de Deutsche Bank, que reviendra la délicate tâche de redresser ce géant allemand du secteur bancaire européen… »

Et qui est notre nouvel ami John qui va, tel un 007 de sa très gracieuse majesté, sauver le monde, l’Europe et l’Allemagne ? Un ancien grand chef jusqu’en 2011 de la très grande banque UBS, réputé pour sa moralité et l’absence de scandales ces dernières années, comme des trucs du genre évasion fiscale, perte de trading de plusieurs milliards… Enfin des vétilles sur lesquelles la pudeur, la bien-pensance sans oublier la courtoisie – c’est important la courtoisie – exigent de nous de ne point trop s’attarder (mais vous avez compris la logique).

D’ailleurs, ce nouveau grand patron de la Deutsche Bank est membre du conseil de surveillance de Deutsche Bank depuis 2013 (poste assez sympa) alors qu’il était allé s’occuper, après UBS, d’un fonds de Singapour (une grande place financière d’une grande transparence et à la moralité exemplaire aussi, dont l’efficacité pour ouvrir en urgence des comptes à tous nos amis exilés fiscaux en Suisse un peu embarrassés par le fait d’être mis dehors par les banquiers suisses justement pour cause de coopération fiscale n’est plus à démontrer).

Hooo, un tout petit fonds de l’autre bout de la planète loin de la crise européenne et des problèmes d’UBS, le fonds Temasek, qui gère environ 225 milliards de dollars.

« Trois ans plus tard, les résultats ne sont toutefois pas au rendez-vous. Deutsche Bank est toujours aux prises avec quelque 6 000 litiges. Le groupe vient d’écoper d’une nouvelle amende de 2,5 milliards de dollars (2,25 milliards d’euros) dans une affaire de manipulation de taux… » C’est cette phrase qui explique (soi-disant) pourquoi les deux types se sont fait virés 3 ans après la prise de poste… Sauf que le coup des manipulations de cours ou autres joyeusetés de ce genre, cela évidemment ne date pas d’hier…

Mais encore plus cocasse dans notre univers de sanctions contre les grands vilains russes qui veulent nous manger, surtout l’ogre Vladimir Poutine :

« Mi-mai, la banque avait par ailleurs confirmé l’ouverture d’une enquête interne au sein de sa division d’investissements en Russie, la presse allemande parlant alors de possibles actes de blanchiment d’argent. Selon l’agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier, cette enquête porte sur environ 6 milliards de dollars de transactions sur une période de plus de quatre ans… »

Tiens donc… bizarre cette histoire avec les Russes…

« M. Fitschen lui-même est jugé pour faux témoignage dans une vieille affaire et risque la prison… » Enfin, soyons sérieux… qui peut encore attendre un vrai témoignage de la part d’un banquier ?

 

Allez, le meilleur passage pour la fin… Ne hurlez pas trop de rire, même si la blague est excellente !

« John n’est pas seulement un banquier chevronné avec une large expérience en matière financière, il épouse également les valeurs professionnelles et personnelles requises pour faire avancer Deutsche Bank », s’est félicité le chef du conseil de surveillance Paul Achleiner. »

Hahahahahaha les valeurs morales, hihihi, houhouohouhouhouhouh…. C’est exquis. Remarquez, soyons justes : il faut dire que le type ne manque pas de valeur… Réussir à sortir de son poste d’UBS sans être inquiété par les différents scandales, cela révèle une valeur morale exceptionnelle.

Il est déjà trop tard, préparez-vous.

Charles SANNAT

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Deutsche Bank paierait un milliard d'euros dans le dossier Libor

Deutsche Bank paierait un milliard d'euros dans le dossier Libor | Bankster | Scoop.it

Deutsche Bank se préparerait à débourser près d'un milliard d'euros à la suite d'un accord que la banque est sur le point de conclure avec les autorités américaines et britanniques pour régler une affaire de manipulation présumée du taux interbancaire Libor. /Photo d'archives/REUTERS/Kai Pfaffenbach



Deutsche Banka annoncé vendredi s'attendre à publier des coûts de litiges de 894 millions d'euros au total au titre du troisième trimestre, précisant que ce montant couvrait plusieurs dossiers et qu'il était pour l'essentiel non déductible de ses impôts.

Deux sources avaient auparavant déclaré à Reuters que la première banque allemande se préparait à débourser près d'un milliard d'euros en application d'un accord sur le point d'être conclu avec les autorités américaines et britanniques pour régler une affaire de manipulation présumée du taux interbancaire Libor.

Le groupe a déjà versé 6,1 milliards d'euros en deux ans et demi pour régler divers contentieux, celui du Libor étant considéré comme le plus important.

"Nous faisons tout ce que nous pouvons pour en finir avec ça d'ici la fin de l'année", a dit l'une des sources.

Un porte-parole du département de la Justice américain s'est refusé à tout commentaire.

La banque a déjà réglé l'an dernier le volet européen du dossier du Libor, et celui, connexe, de l'Euribor, en réglant une amende de 750 millions d'euros.

A la Bourse de Francfort, l'action Deutsche Bank a fini vendredi en baisse de 0,14% avant le communiqué du groupe.

Deux autres sources ont par ailleurs déclaré que la banque avait largement réussi les tests de résistance imposés au niveau européen par la Banque centrale européenne (BCE).

La banque a dégagé un ratio de fonds propres dur de 8,8%, alors que le minimum requis était de 5,5%, ont précisé ces sources.

Deutsche Bank n'a fait aucun commentaire sur ce point.

(Kathrin Jones, Arno Schuetze, Alexander Huebner, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

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Scandale Euribor - Libor : amende record pour 8 banques, dont Société Générale

Scandale Euribor - Libor : amende record pour 8 banques, dont Société Générale | Bankster | Scoop.it

La Commission européenne a infligé mercredi des amendes à huit établissements financiers, dont la Société Générale, pour avoir manipulé les taux interbancaires en euros (Euribor) et en yens (Libor et Tibor), pour un montant total record de 1,7 milliard d’euros.

Le verdict est tombé et il s’avère lourd. La Commission européenne a en effet condamné à un montant d’amendes record de 1,7 milliard d’euros à huit établissements financiers pour avoir manipulé les taux interbancaires en euros (Euribor) et en yens (Libor et Tibor).

La Commission n’avait jamais jusqu’ici infligé des amendes pour un montant cumulé aussi élevé dans des cas d’entente et abus de position dominante, a souligné le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia. « Notre décision a une double ambition : punir et dissuader », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.

Au total, quatre institutions financières ont participé à l’entente concernant l’Euribor et six à celle concernant le Libor et le Tibor. Parmi les établissements visés figurent notamment la Société Générale. Visée uniquement dans l’enquête sur l’Euribor, la banque française été condamnée à une amende de 446 millions d’euros.

Deutsche Bank devra payer 725 millions d’euros

De son côté, Deutsche Bank, visée dans les deux enquêtes, devra à elle seule s’acquitter d’une amende totale de 725 millions d’euros. La britannique Royal Bank of Scotland (RBS), condamnée dans les deux affaires, devra payer 391 millions d’euros.

Dans le cas de l’Euribor, la banque britannique Barclays a bénéficié d’une immunité et ne paiera pas d’amende pour avoir révélé l’existence de l’entente à la Commission. Outre Deutsche Bank (466 millions d’euros) et Société générale, RBS a été condamnée à 131 millions d’euros.

Deutsche Bank, RBS et Société générale ont vu leurs amendes réduites de 10% pour avoir coopéré à l’enquête. Dans la même enquête, une procédure a été ouverte à l’encontre de la française Crédit Agricole, de la britannique HSBC et de l’américaine JPMorgan et se poursuivra dans le cadre de la procédure normale.

UBS et Rabobank épargnées

Dans le cas des taux d’intérêts libellés en yens (Libor et Tibor), la banque suisse UBS ne paiera pas d’amende après avoir révélé les infractions à la Commission. Outre Deutsche Bank (259 millions) et RBS (260 millions), sont concernés JPMorgan (80 millions), l’américaine Citigroup (70 millions) et le courtier britannique RP Martin (247.000 euros). Dans cette enquête, une procédure a été ouverte à l’encontre du courtier en liquidités Icap et se poursuit.

La banque néerlandaise Rabobank, qui a obtenu des accords à l’amiable pour payer 774 millions d’euros dans trois pays pour manipulation du Libor, n’a pas été condamnée par la Commission européenne car « elle n’était pas impliquée dans les activités de cartel selon notre enquête », a expliqué Joaquin Almunia.

L’affaire du Libor a déjà donné lieu à de très grosses amendes dans différents pays. UBS a déjà dû payer un milliard de francs suisses, RBS 600 millions de dollars et Barclays environ 450 millions de dollars. M. Almunia a précisé que la Commission enquêtait actuellement sur de possibles manipulations du franc suisse et « n’excluait pas d’autres investigations du même ordre sur des activités de manipulation des indices de référence ».

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Bankster, le Jackpot de l'économie criminelle

Bankster, le Jackpot de l'économie criminelle | Bankster | Scoop.it

Les Prime Banks anglo-saxonnes sont-elles devenues la forme la plus achevée de la grande criminalité organisée ?

 

 

La question, un brin loufoque voire franchement polémique de prime abord, l’est nettement moins si l’on examine leur comportement au cours des 15 dernières années.

  

Comme chacun peut le découvrir avec effroi ou résignation à la lumière de l’actualité planétaire accessible via Internet, le « marché » de la grande criminalité organisée s’est lui aussi mondialisé. Au sein de ce marché global, l’évolution du « segment » de la délinquance ou, plus grave, de la criminalité dites « en col blanc » est fascinante de ce point de vue.

 

En termes « darwiniens » c’est à dire considérés du point de vue de leur aptitude à perdurer et prospérer dans un environnement socio-économique préexistant, ce sont précisément les actes revêtant une qualification pénale commis par ces banques et leurs cols blancs qui remportent le « jackpot de l’évolution criminelle ». C’est bien simple, ils connaissent une progression exponentielle.

 

 

Le crime organisé comme business model bancaire

 

Pour des raisons tenant en particulier à l’existence des fameuses « class-actions » permettant les recours judiciaires collectifs menés pour des préjudices unitaires modestes par des cabinets d’avocats véritables mastodontes spécialisés qui carburent intégralement au success-fee, mais aussi à la plus grande sévérité apparente de leurs autorités publiques de régulation, de contrôle et de sanction dotées de ressources conséquentes, ce sont les grandes banques anglo-saxonnes présentes aux USA qui semblent majoritairement s’être laissées gagner par le crime organisé.

 

 

 

En déduire que le virus ne s’est pas encore propagé au vieux continent serait néanmoins très hasardeux. En particulier à la lumière des enquêtes en cours sur l’ahurissante manipulation du Libor, pour lesquelles, outre la HSBC, des soupçons pèsent désormais sur le Crédit Agricole, la Société Générale et la Deutsche Bank dont des traders auraient pu être membre du présumé réseau amical de Philippe Moryoussef qui faisait dans les euroswaps chez Barclays… 

 

La SocGen quant à elle, qui se veut irréprochable à défaut de compétente comme l’on sait, en particulier dans le domaine du contrôle des risques, vient de décider de son plein gré et sans admettre de faute, de rembourser 11 millions de dollars à ses clients fortunés de Hongkong sur lesquels elle avait eu la main un peu lourde de 2003 à 2006 au niveau des tarifs…

(...)

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Crise des «subprimes»: la Deutsche Bank encourt une amende record 

Crise des «subprimes»: la Deutsche Bank encourt une amende record  | Bankster | Scoop.it
Une telle pénalité financière serait la plus importante jamais infligée à une banque étrangère aux Etats-Unis.
 
REUTERS/Kai Pfaffenbach/Files
 

La Deutsche Bank est dans le collimateur de la justice américaine. Le Wall Street Journal a révélé jeudi 15 septembre que Washington réclamait près de 13 milliards d’euros à la plus importante banque allemande. Une amende record pour un établissement bancaire européen même si des négociations sont déjà en cours pour réduire ce montant.

 

 

La justice américaine n’en a pas fini avec les banques dont elle dénonce les comportements inappropriés qui ont alimenté la bulle spéculative au milieu des années 2000.

 

Bank of America, Goldman Sachs ou encore Morgan Stanley avaient déjà été condamnées pour des faits similaires. Mais cette fois-ci, la Deutsche Bank pourrait être le premier établissement bancaire européen à se voir infliger une amende géante de 13 milliards d’euros. En effet, Washington lui reproche d’avoir vendu, via sa filiale américaine, des prêts immobiliers toxiques avant 2008. Cela avait conduit à la fameuse crise des « subprimes ».

 

La Deutsche Bank se savait dans le collimateur du département de la Justice américain et avait déjà provisionné 5 milliards d’euros pour pouvoir encaisser le coup.

 

Mais la banque n’avait pas prévu une amende d’un tel montant. D’après des sources proches du dossier, citées par le Wall Street Journal, des négociations auraient déjà commencé pour réduire cette somme capable d’ébranler les fondations de la huitième banque européenne.

 

En 2014, la banque française BNP avait connu le même séisme financier. Elle avait dû payer près de 8 milliards d’euros pour avoir violé des embargos et commercé avec des pays tels que l’Iran ou Cuba.

 

 

Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau

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Scandale du Libor : deux milliards d'euros d'amende pour la Deutsche Bank

Scandale du Libor : deux milliards d'euros d'amende pour la Deutsche Bank | Bankster | Scoop.it

Dans cette affaire, des courtiers de grandes banques sont soupçonnés de s'être entendus pour manipuler des taux interbancaires.

 

Le scandale du London Interbank Offered Rate (Libor) – ce taux interbancaire de référence ayant une incidence sur une masse énorme de produits financiers – coûte cher à la Deutsche Bank, qui a plaidé coupable et reconnu une défaillance de ses systèmes de contrôle dans cette affaire de manipulation des taux. La première banque allemande a en effet accepté de s'acquitter d'une amende de 2,17 milliards de dollars (2,01 milliards d'euros) auprès des autorités américaines pour échapper à des poursuites pénales liées à ces manipulations de taux interbancaires, dont le Libor.

La pénalité financière atteint au total 2,51 milliards de dollars (2,33 milliards d'euros). Elle comprend notamment une amende de 344 millions de dollars (320 millions d'euros) infligée par le régulateur britannique FCA (Financial Conduct Authority), selon un communiqué du département de la justice américain.

Lire aussi (édition abonnés) : La Deutsche Bank veut se remodeler

 
Traders suspendus

Dans cette affaire, des courtiers de grandes banques sont soupçonnés de s'être entendus pour manipuler les taux du Libor, un taux déterminé chaque jour sur la base des taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles, et sur lesquels sont indexés une multitude de contrats et produits financiers, dont certains prêts aux ménages et aux entreprises. Disant « accepter les conclusions des régulateurs », les deux co-dirigeants de la banque, Jürgen Fitschen et Anshu Jain, ont déclaré jeudi regretter « profondément » ce qui s'est passé.

Des traders ont déjà été suspendus et certaines banques ont trouvé des accords avec différentes autorités. A l'instar d'UBS, JPMorgan ou Royal Bank of Scotland, la Deutsche Bank a déjà dû verser une amende à la Commission européenne, en décembre 2013, qui s'élevait à 725 millions d'euros.



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BNP Paribas, HSBC, JPMorgan, Bank of America : les amendes bancaires sont de plus en plus salées aux Etats-Unis

BNP Paribas, HSBC, JPMorgan, Bank of America : les amendes bancaires sont de plus en plus salées aux Etats-Unis | Bankster | Scoop.it

Pour le même délit que BNP Paribas, la banque néerlandaise ING avait en 2012 versé 619 millions de dollars et la britannique Standard Chartered 670 millions de dollars.


Les projecteurs sont braqués sur BNP Paribas. Quel sera le montant de l'amende que les Etats-Unis vont lui infliger ? Pourtant, d'autres banques avant elle ont été tout aussi sévèrement sanctionnées. Petit tour d'horizon.

"Aujourd'hui la plus grande banque française et d'Europe est menacée de sanctions considérables", déplore le Ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur Twitter. Tous les yeux semblent rivés sur BNP Paribas. L'interrogation sur le montant de l'amende dont elle pourrait écoper persiste. Dernière estimation en date: la banque pourrait devoir débourser quelque 16 milliards de dollars. Une somme astronomique ? Certes. Pourtant d'autres banques avant elle ont dû mettre la main au porte-monnaie pour des montants tout aussi considérables (voire plus encore). La Tribune fait le point.

  • Bank of America: 37 milliards de dollars

La banque américaine, poursuivie pour des crédits hypothécaires douteux, serait prête à mettre une fois de plus la main au portefeuille. Une information révélée par le Wall Street Journal et confirmée par le Financial Times, selon laquelle Bank of América accepterait de son propre chef de mettre 12 milliards de dollars sur la table, contre les 9,5 milliards précédemment évoqués, afin de conclure une longue enquête au civil.

 >> Bank of America prête à débourser 12 milliards ?

La deuxième banque américaine a déjà déboursé 25 milliards de dollars en amendes et accords divers depuis 2009 selon les calculs du quotidien britannique. Au total, avec cette nouvelle facture, la note s'élèverait ainsi à quelque 37 milliards de dollars.

  •  JP Morgan: 14 milliards de dollars

De son côté, la banque d'affaires américaine a trouvé un terrain d'entente fin 2013 avec la justice américaine afin de solder une série de prêts hypothécaires risqués (subprimes). Il s'agissait à l'époque de la plus forte somme jamais versée par une compagnie américaine dans ce genre d'accord avec le gouvernement. Un accord dont l'opacité a été pointée du doigt par l'ONG Better Markets, qui milite pour la réforme des marchés financiers.

Sur les 13 milliards de dollars, 4 milliards seraient destinés à la FHFA, qui abandonnerait ainsi ses poursuites contre la banque, 4 autres milliards seraient destinés à dédommager des consommateurs lésés et 5 milliards correspondraient à des amendes.

>> L'amende record infligée à JPMorgan contestée par une ONG

Mais ce n'est pas tout. JP Morgan aurait versé plus d'un milliard de dollars dans le cadre de l'affaire de la "Baleine de Londres", pour sa "conduite imprudente".  Au total, la banque aurait donc déboursé plus de 14 milliards de dollars.

  • Crédit Suisse: 2,6 milliards de dollars

La Suisse n'est pas en reste. La banque helvétique a en effet accepté de payer une amende de près de 2 milliards d'euros après avoir reconnu devant la justice américaine avoir incité des clients américains à pratiquer l'évasion fiscale.

>> Crédit Suisse plaide coupable d'évasion fiscale et accepte de payer 2,6 milliards de dollars

  • Deutsche Bank : 4,1 milliards de de dollars

Du côté de l'Allemagne, les scandales ont coûté à la première banque du pays 1,6 milliard d'euros en 2012. A ceci s'ajoute le montant de l'amende de 1,4 milliard d'euros que la Deutsche Bank s'est vue infliger pour mettre un terme au litige avec 'agence fédérale américaine pour le financement du logement portant sur des prêts hypothécaires. Au total, la facture s'élève donc à quelque 3 milliards d'euros (soit un peu plus de 4 milliards de dollars) pour la banque.

  • HSBC: 2,4 milliards de dollars

Une filiale américaine de la banque britannique, Household International, spécialisée dans le crédit immobilier à risque, a elle aussi été condamnée en 2013 à verser plus de 2,4 milliards de dollars de dommages et intérêts pour avoir trompé quelque 11.000 plaignants sur la qualité de ses actifs entre 1997 et 2002.

  • UBS: 1,7 milliard de dollars

La banque suisse a accepté de payer, fin août 2013 quelque 4,6 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites de 50 Etats américains qui l'accusent d'avoir laissé des salariés non qualifiés accepter des ordres d'achat ou de vente de titres financiers.
Un montant quxquels s'ajoutent ceux de 120 millions de dollars pour clore une plainte d'investisseur sur des produits structurés de la banque Lehman Brothers, et un autre de 50 millions de dollars pour mettre fin à des accusations de mensonges à des investisseurs concernant des crédits hypothécaires.

Mais surtout, la banque a accepté de verser 1,5 milliard de dollars aux autorités américaines au titre de sa manipulation du taux interbancaire Libor. Ce qui, au total, porte le montant de ses amendes à plus de 1,6 milliard de dollars.

  • RBS: 615 millions de dollars

 Le 6 février 2013, Royal Bank of Scotland avait accepté de verser aux autorités américaines et britanniques des pénalités de 615 millions de dollars, au titre de son rôle dans le scandale de la manipulation du taux interbancaire Libor, le taux d'intérêt de référence du marché monétaire.

  • Barclays: 500 millions de dollars

La banque britannique a accepté de verser 453 millions de dollars pour la même affaire. Un montant auquel s'ajoute celui de 32 millions d'euros (soit 43,6 millions de dollars) d'amende réclamés fin mai par l'autorité de conduite financière britannique pour des manquements sur le marché de l'or. Au total, le montant frise donc les 500 millions de dollars.

>> Marché de l'or: Barclays condamnée à 32 millions d'euros d'amende

Enfin, pour le même délit que BNP Paribas, la banque néerlandaise ING avait en 2012 versé 619 millions de dollars et la britannique Standard Chartered 670 millions de dollars.

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89% of Europeans want Bank(st)ers Behind Bars

89% of Europeans want Bank(st)ers Behind Bars | Bankster | Scoop.it

Les banquiers reconnus coupables de fraudes ou de manipulations des marchés devraient-ils encourir des sanctions pénales, dont des peines de prison ? A cette question posée par un institut de sondage (en ligne) britannique, YouGov, 89% des interrogés répondent oui. Le sondage a été mené début octobre auprès d’un panel représentatif dans trois pays – France, Allemagne et Royaume-Uni – pour l’organisation non gouvernementale Avaaz, basée à New York.

Les Français sont les plus indulgents envers leurs banquiers voyous : 56% sont favorables à des peines de prison, contre 60% en Allemagne et 70% au Royaume-Uni. Parmi les banques suspectées d’avoir commis les « pires abus du système financier », les sondés français placent la Société générale très largement en tête, suivie par BNP-Paribas et le Crédit agricole. Même logique au Royaume-Uni et en Allemagne où Barclays – impliquée dans des manipulations à grande échelle – et la Deutsche Bank – pourvoyeuse comme Goldman Sachs aux Etats-Unis de crédits pourris – sont particulièrement pointées du doigt.

Côté régulations, les sondés ne se font pas vraiment d’illusions. « Concernant les lois régulant le système bancaire, qui estimez-vous que le gouvernement écoute le plus ? » 67% des Allemands, 64% des Britanniques et 49% des Français répondent « les grandes banques ». Un relatif brin d’utopie demeure cependant : 27% des Français pensent que le gouvernement écoute encore « les gens ordinaires », contre 11% des Allemands et… 3% des Britanniques. Réalisme ou fatalisme ?

Par Ivan du Roy sur http://www.bastamag.net/article2698.html

 

 

[Note du Curateur] Signez la pétition !

http://www.avaaz.org/en/bankers_behind_bars_f/

 

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Manuel du parfait "Bankster", leçon 1 : manipuler le Libor

Manuel du parfait "Bankster", leçon 1 : manipuler le Libor | Bankster | Scoop.it

 

4 juillet 2012, manifestation à Londres. Outre la Barclays – dont le patron, Bob Diamond, a été contraint à la démission –, il y a parmi les contrevenants des stars comme Citibank, UBS, HSBC ou Deutsche Bank (où une enquête interne vient d’être ouverte). (Will Oliver-AFP)

 

La crise met à nu les mauvaises habitudes prises par certains banquiers. Premier volet d'une série sur six combines de la délinquance financière


L’Autorité des Services financiers britannique a établi que les 16 banques qui se réunissent chaque jour à Londres pour fixer le taux auquel elles s’échangent des capitaux à court terme ont manipulé cet indice de 2005 à 2009. Une manipulation très grave car ce Libor sert de référence à des millions de contrats financiers. L’autre grande référence, l’Euribor, utilisé dans la zone euro, fait également l’objet d’une enquête. Outre la Barclays – dont le patron, Bob Diamond, a été contraint à la démission –, il y a parmi les contrevenants des stars comme Citibank, UBS, HSBC ou Deutsche Bank (où une enquête interne vient d’être ouverte). Pourquoi avoir manipulé un taux aussi sensible ?

Au plus fort de la crise financière, les banques – peut-être encouragées par la Banque d’Angleterre – se seraient entendues pour tirer les taux vers le bas. Et donner ainsi une meilleure image de leur situation financière. Sur les marchés, les rumeurs pointent notamment la Deutsche Bank – à l’époque dirigée par Josef Ackermann.

Petits arrangements entre amis

A un plus petit niveau, des traders, comme Philippe Moryoussef, employé chez Barclays entre 2005 et 2007, ont essayé d’améliorer leurs résultats. Leur spécialité : les swaps, des contrats qui permettent aux clients de transformer des crédits à taux fixe en taux variable ou l’inverse. Pour calculer le prix de l’échange, on se réfère au Libor ou à l’Euribor. C’est donc eux qui déterminent, in fine, le gain (ou la perte) du trader. Compte tenu des sommes en jeu, une petite variation –de 0,005%– peut augmenter sensiblement son bénéfice. Et donc son bonus. D’où la tentation de demander au collègue chargé de fixer l’Euribor ou le Libor de le pousser légèrement à la hausse ou à la baisse.

Le "club de gentlemen" n’inspire plus confiance

Ce faisant, les banques ont pris le risque de spolier les épargnants du monde entier qui ont placé leur argent à court terme. Les conséquences peuvent être gigantesques. Car tous les clients qui avaient des contrats indexés sur le Libor font leurs comptes. Et ceux qui estiment avoir été spoliés (comme la Ville de Baltimore ou le courtier américain Charles Schwab) engagent des recours en justice, des class actions. Le scandale du Libor pourrait coûter une dizaine de milliards d’euros aux banques selon Morgan Stanley. Sans oublier le dégât le plus grave : l’affaire risque de porter un coup fatal à l’autorégulation chère à la City. Le "club de gentlemen" n’inspire plus confiance ; pire, il fait figure d’association de malfaiteurs.

Marjory Cessac, Sophie Fay et Jean-Gabriel Fredet - Le Nouvel Observateur

 

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