Big Bankster is watching you ! | Bankster | Scoop.it
Big Brother ou Big Bankster ?

 

Les banksters

 

Le rêve européen né à la suite de la catastrophe de
1945 était déjà schizophrène. D’un côté, plusieurs responsables politiques français, italiens, allemands et belges souhaitaient créer une structure entre les Etats nations d’Europe occidentale, essentiellement l’Allemagne et la France, pour rendre impossible toute nouvelle guerre intra-européenne, dont la principale personnalité fut Robert Schuman. De l’autre, certains d’entre eux voyaient avant tout la fondation d’une zone de libre échange économique et financier dans la plus pure philosophie libérale. C’était le cas d’une personnalité française, considérée comme un des « pères fondateurs » de l’Europe, Jean Monnet.

C’est le triomphe des « banksters ». Certes, cette expression qui est la contraction de « banquier » et de « gangster » fut utilisée par les antisémites – le banquier est assimilé au juif – et par les fascistes, dont le Belge Degrelle, avant la deuxième guerre mondiale.

 

Aujourd’hui, la conduite des grands banquiers peut s’assimiler au gangstérisme. Aussi, même si elle a des origines nauséabondes, l’expression « bankster » est parfaitement justifiée. Elle est d’ailleurs utilisée par les Indignés qui se répandent un peu partout dans le monde occidental.

 

Le bankstérisme se base sur un triptyque paradoxal similaire à celui de « Big Brother » dans « 1984 » :
LE CAPITAL, C’EST LA FORCE,
LA DETTE, C’EST LA RICHESSE,
LA LIBERTE, C’EST L’ESCLAVAGE

 

Dans le système banksterien, comme dans l’horreur orwelienne, par la force du capital qu’il contrôle, la liberté c’est l’esclavage, car elle est la liberté sans entraves du bankster d’opprimer et de ruiner le peuple esclave par l’endettement.
Le bankstérisme est la doctrine qui consiste à substituer au capitalisme industriel, le capitalisme financier. Le marxisme et le mouvement ouvrier se sont attaqués au capitalisme industriel et ont plus ou moins réussi à le modérer parce qu’il était bien identifié : on savait qui dirigeait les usines et on avait le pouvoir de les paralyser. Par contre, il n’a pas vu poindre le capitalisme financier qui, lui, est inidentifiable et donc impossible à combattre.
Pourtant, il existe des solutions. Elles ne consistent pas à détruire l'Europe, bien au contraire. Elles seront évoquées dans un prochain article.
Le bankstérisme a gagné pour le moment. Il n’est pas invulnérable.

Pierre Verhas