SOMME Centenaire de la bataille de la Somme : «pas de morts de seconde zone» | Autour du Centenaire 14-18 | Scoop.it
Le député-maire d’Albert (Somme) s’insurge contre l’absence du président de la République pour les commémorations de la bataille de la Somme le 1er juillet prochain. Rappelons que le chef de l’Etat était présent aux cérémonies du centenaire de la bataille de Verdun en mai dernier. Stéphane Demilly interpelle François Hollande et le directeur de l’information de France Télévisions, qui, comme nous l’annonçions il y a peu, ne couvrira pas l’évènement. Voici sa lettre : « Lorsque nous nous sommes engagés dans l’organisation des commémorations de la Bataille de la Somme, je n’imaginais pas une seconde avoir à rappeler ce que je considère comme évident : il n’y a pas de morts de seconde zone ! Plus d’un million de morts, blessés et disparus, tel est le dramatique bilan de la Bataille de la Somme en 1916. Le 1er juillet, 1er jour de la bataille, fit à lui seul plus de 60 000 victimes dans les rangs britanniques dont 20 000 morts. A l’issue de la bataille, on dénombre près de 70 000 morts ou disparus français, plus de 200 000 britanniques, et 170 000 allemands. A ce tragique bilan s’ajoute encore celui des victimes des plus de 20 nations engagées dans ce terrible conflit. Dans quelques jours, nous leur rendrons hommage solennellement en célébrant le centenaire de cette bataille plus meurtrière encore que celle de Verdun. Des chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier seront présents à l’est de la Somme pour cet hommage international relayé par tous les grands médias nationaux et internationaux. Le Chef d’Etat Français manquera cependant à l’appel, de même que la 1ère chaine de télévision publique française. Je n’admets pas ce manque de considération. Je n’admets pas qu’il soit considéré qu’il puisse y avoir des morts de seconde zone dans cette terrible guerre qui a endeuillé des milliers de familles à travers le monde. Je n’admets pas que le travail de mémoire, accompli d’année en année, par les citoyens et acteurs locaux engagés en partenariat étroit avec les représentations étrangères soit méprisé de la sorte. Je demande donc à ce que vous reveniez sur votre décision et accordiez au centenaire de la Bataille de la Somme toute la considération qu’il mérite » leur a-t-il notamment écrit.