"Qu’il s’agisse des comics ou des mangas, de nombreuses bandes dessinées explorent la ville comme un territoire de violences, mais aussi comme l’espace où émergent des héros urbains. Les superhéros des comics, ou Ryo Saeba qui, dans Angel Heart (la suite alternative de City Hunter) déclare : « On n’est pas dans la jungle ici ! La ville a sa propre façon de combaaaattre ! » (Tsukasa Hōjō, Angel Heart, tome 2 saison 1, Générations Comics, p. 214). Bénédicte Tratnjek propose donc de poursuivre sur des représentations plus ancrées sur les espaces du « réel » autour de la figure de la ville en guerre. C’est à la fois en tant que lectrice de bandes dessinées et par ses recherches en doctorat qu’elle a abordé la BD par l’approche spatiale : cette réflexion sur la représentation de la ville en guerre dans la bande dessinée provient donc d’un questionnement méthodologique sur le poids de ses propres imaginaires dans la manière dont elle pense son objet d’études, la ville en guerre."" Lire la suite du billet de Bénédicte Tratnjek =>
Comme le prouve l'exemple des ouvrages d'Enki Bilal et sa "Tétralogie du monstre", la ville en guerre ou d'après guerre est souvent utilisée comme espace d'affrontement. Les "streets heroes" que sont Daredevil, Luke Cage ou Spiderman en sont les exemples. Seulement, contrairement aux menaces urbaines que ces héros affrontent et qui sont majoritairement voire exclusivement les produits des espaces marginaux de l'espace urbain, les autres récits nous décrivent "l’ancrage de la guerre dans les territoires du quotidien".
Si la ville est devenu un espace chéri des dessinateurs lorsqu'il s'agit de représenter un conflit c'est parce que depuis bon nombre d'années, le milieu urbain est le théâtre des affrontements armés : Stalingrad, Sarajevo ou plus récemment Bagdad, Damas, Beyrouth et bien d'autres... Et dans la plupart des cas, ce sont vécu et subjectivité qui parlent.
Toutefois, la particularité de la ville est que tous les travers de notre société rejaillissent lorsqu'on la montre en guerre et surgissent des héros marginaux et psychopathes, des vilains populaires pères de famille etc. Pas de manichéisme, la ville est un "un dispositif spatial contradictoire, où s’entremêlent haines et solidarités, héroïsme et bassesses humaines, et où le règne de la débrouille devient le quotidien.". Et c'est en cela qu'elle est aussi intéressante...
Rescoopé à partir de @Adet Aïssa
Adet Aïssa's insight:
Comme le prouve l'exemple des ouvrages d'Enki Bilal et sa "Tétralogie du monstre", la ville en guerre ou d'après guerre est souvent utilisée comme espace d'affrontement. Les "streets heroes" que sont Daredevil, Luke Cage ou Spiderman en sont les exemples. Seulement, contrairement aux menaces urbaines que ces héros affrontent et qui sont majoritairement voire exclusivement les produits des espaces marginaux de l'espace urbain, les autres récits nous décrivent "l’ancrage de la guerre dans les territoires du quotidien".
Si la ville est devenu un espace chéri des dessinateurs lorsqu'il s'agit de représenter un conflit c'est parce que depuis bon nombre d'années, le milieu urbain est le théâtre des affrontements armés: Stalingrad, Sarajevo ou plus récemment Bagdad, Damas, Beyrouth et bien d'autres... Et dans la plupart des cas, ce sont vécu et la subjectivité qui parlent.
Toutefois, la particularité de la ville est que tous les travers de notre société rejaillissent lorsqu'on la montre en guerre et surgissent des héros marginaux et psychopathes, des vilains populaires pères de famille etc. Pas de manichéisme, la ville est un "un dispositif spatial contradictoire, où s’entremêlent haines et solidarités, héroïsme et bassesses humaines, et où le règne de la débrouille devient le quotidien.". Et c'est en cela qu'elle est aussi intéressante...