Formation Agile

C'est Jérôme Bruner qui introduit en 1960 l'idée de pédagogie spiralaire dans The process of education. Les curricula devraient, selon lui, être établis de façon spiralaire, en sorte que les élèves construisent de façon régulière sur ce qu'ils ont déjà appris. Ce concept rencontre vite un très large écho chez les didacticiens et pédagogues qui trouvent dans la métaphore de la spirale, une façon juste d'exprimer ce qu'ils pressentent, à savoir qu'apprendre est un processus continu qui suppose une reprise constante de ce qui est déjà acquis et une complexification progressive. L'image d'une progression linéaire est impropre à exprimer que, pour apprendre, les retours sur le déjà vu sont nécessaires pour en prendre une meilleure vue et aller plus loin.

On constate également que c’est la progression idéale pour favoriser une approche inductive des apprentissages (Etudes de cas, analyse de systèmes, projet pédagogique…). Ainsi, elle est tout à fait adaptée au secteur professionnel.

En terme de méthode, les progressions en spirales peuvent également être le prétexte d’une individualisation pédagogique : chaque apprenant accède aux notions en fonction de ses besoins, au rythme qu’il lui est le plus approprié.

Enfin, la progression en spirale du fait qu’elle part du projet et qu’elle favorise l’adoption d’une pédagogie inductive, implique naturellement une approche par compétence. C’est d’ailleurs l’approche à privilégier pour l’évaluation.

En résumé, la progression spirale est une progression non linéaire partant de l’objet d’étude et on amène le savoir associé dès que le besoin arrive. L’intérêt est de donner du sens en décloisonnant la connaissance au sein d’une même discipline ou même en rendant l’apprentissage transdisciplinaire tout en favorisant l’organisation d’un apprentissage inductif. 

Les simulations sont aujourd'hui de véritables terrains d'expérimentations et d'apprentissage. Les technologies ne cessant de perfectionner ces supports, il y a lieu de s'y intéresser. Formation professionnelle et Défense nationale ont déjà été conquises par leur réalisme mais surtout par l'engagement provoqué chez les apprenants. Thot Cursus vous propose un décryptage de la démarche de conception des simulations et un panorama des perspectives offertes par ce mode d'acquisitions de compétences et d'habiletés.

La vidéo a envahi la FAD. Non que les cours en ligne "tout texte" aient disparu, bien sûr que non. Mais inexorablement, l'image animée gagne du terrain et pousse les tenants du texte aux marges de l'apprentissage contemporain. 

La télévision éducative a d'abord été remplacée par iTunesU, portail de mini-chaînes universitaires. Lentement, les établissements francophones s'y sont mis. On a alors découvert le plaisir de "se faire un cours" comme on "se fait un ciné", passant d'un cours d'analyse financière à un cours de grammaire française, d'un cours d'histoire de la Mésopotamie à une série consacrée à la psychologie cognitive. Qu'a t-on appris ? Rien de plus qu'en regardant la télé. Parfois moins.

Car le rôle de spectateur n'est pas franchement favorable à l'apprentissage. Encore moins quand on est confronté à un enregistrement pas monté, pas préparé pour le petit écran, hors de tout environnement porteur. 

L’heuristique (du grec ancien eurisko, «je trouve» et de la même racine que le célèbre «Eureka») est la démarche qui consiste à essayer de manière exploratoire, à découvrir les connaissances par soi-même.
C’est la classique découverte, recherche empirique, par tâtonnement, par essais-erreurs.

En formation, cette façon d’apprendre place l’apprenant en situation de découverte active. Dans ce mode on trouve les activités de recherche, d’enquête, de découverte sous toutes leurs formes.
L’essentiel dans cette démarche est que l’apprenant soit actif, cherche, s’interroge, expérimente, découvre par lui-même une partie des connaissances que l’on souhaite lui faire acquérir, et soit ainsi «mis en appétit» pour apprendre ce qu’il n’a pas trouvé dans sa recherche.

S’il est un concept de formation qui va prendre une importance forte dans les années à venir, c’est bien le Social Learning. Il se pourrait même qu’il devienne un standard en termes de stratégie pédagogiques, surtout dans le cadre des formations à distance et de la gestion des connaissances dans les entreprises.

Il se trouve associé à la fois aux nouvelles technologies du Web 2.0, au e-learning ainsi qu’à des méthodes collaboratives et actives.

Nous reprenons ici un résumé d’un ouvrage de Monsieur Jean-Pierre Astolfi  : L’erreur, un outil pour enseigner, publié en 1997 chez ESF éditeur.

A lire également, cet article sur “les cahiers pédagogiques“.