"Vous voici à nouveau sur internet, commence Megan Garber. Vous voilà à nouveau en train de traîner dans le World Wide Web. Mais pourquoi êtes-vous ici ? Je veux dire, est-ce que vous savez vraiment pourquoi vous êtes ici ? Pour quoi, au final, vous – nous, puisque moi aussi j’y suis avec vous – nous revenons toujours à cet endroit fou, jour après jour ?
Il est facile d’attribuer le magnétisme continu exercé par le web à la combinaison entre la puissance de la “relation humaine” et des “vidéos de chats”. Mais ça n’est pas la seule raison. L’internet ne nous séduit pas seulement par ses contenus, mais pas sa structure."
Via Bibliomancienne
C’est l’hypothèse de Tom Stafford, un chercheur en sciences cognitives de l’université de Sheffield, en Grande-Bretagne. Selon lui, l’internet offre le même type d’incitation et de récompense que, par exemple, les machines à sous : vous pouvez appuyer et perdre un nombre incalculable de fois. Mais quand pour une fois vous gagnez – même le plus minuscule des jackpots – votre patience est récompensée. La monotonie du geste répété est justifiée par le gain. Vous ressentez un afflux de dopamine. Vous êtes heureux. Eh bien selon Stafford, internet fonctionne un peu de cette façon, en offrant des récompenses cognitives : le potin alléchant ou l’e-mail sincère comme friandise. La récompense est immédiate et cela ne fait que renforcer l’attraction de l’internet.