L’édition 2012 de France, portrait social, publiée par l’INSEE[1], confirme, après les enquêtes internationales (PISA, 2009) ou nationales (CEDRE, 2009), que l’école française, loin d’être ce que la nation lui demande d’être, est en fait une école de l’inégalité scolaire fondée sur l’inégalité de naissance. Que sur 100 jeunes entrés en 6e en 1995, 44 soient dotés aujourd’hui d’un diplôme de l’enseignement supérieur semble signifier que l’objectif fixé en 2005 de 50% d’une classe d’âge diplômés du supérieur est, en 2012, à notre portée. Mais quand on observe que c’est le cas de 76% des enfants de cadres ou d’enseignants, et de seulement 20% des enfants d’ouvriers non qualifiés, on ne peut que constater que l’enseignement scolaire a procédé à un tri qui recoupe les catégories socio-professionnelles.
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Laurent Blanquer,
rthibert