Des mois durant, tous les" experts" le claironnaient : au Sahel, les terroristes disposaient désormais de missiles sol-air portables (Manpads, en anglais) récupérés dans les stocks libyens. On allait voir ce qu'on allait voir... Et que voit-on ? Rien. Une nouvelle fois, les fantasmes ont pris le pas sur l'analyse sérieuse. Au terme de quatre semaines de guerre au Mali, qui ont vu l'emploi d'importants moyens aériens contre les djihadistes, l'état-major des armées reconnait que "à ce stade, il n'y a pas d'indice qui laisse penser que nos appareils ont été engagés" par des Manpads... C'est évidemment une bonne nouvelle pour les opérationnels, mais une nettement moins bonne pour les "experts".