Le mystère des Rose-Croix | EXPLORATION | Scoop.it
Les adeptes du Nouvel Age sont friands des messages de maîtres spirituels invisibles. Des médiums (channels) sont les porte-parole de ces « Grands Initiés », « Supérieurs Inconnus », « Maîtres Invisibles », « Maîtres Ascensionnés ». Parmi tous ces Maîtres cachés quelque part au Tibet, au pays d’Agartha ou au royaume de Shamballa, figurent des Rose-Croix, les illustres comte de Saint-Germain et Kuthumi. Ce dernier est particulièrement vénéré par les rosicruciens de l’AMORC.

Un commentaire de René Guénon sur la Rose-Croix moderne ne dément pas les critiques d’Alexandra David Neel et de Joël Labruyère reproduites dans les deux derniers articles. Il est toujours utile de rappeler ce que René Guénon pensait de la Rose-Croix. Dans un chapitre de son livre « Le règne de la quantité » consacré à la pseudo-initiation, il écrit :

« Un des meilleurs exemples qu’on puisse donner […], ce sont les nombreuses organisations qui, à l’époque actuelle, s’intitulent « rosicruciennes », et qui, cela va de soi, ne manquent pas d’être en contradiction les unes avec les autres, et même de se combattre plus ou moins ouvertement, tout en se prétendant également représentantes d’une seule et même « tradition ». En fait, on peut donner entièrement raison à chacune d’elles, sans aucune exception, quand elle dénonce ses concurrentes comme illégitimes et frauduleuses ; il n’y eut assurément jamais autant de gens pour se dire « rosicruciens », si ce n’est même « Rose-Croix », que depuis qu’il n’en est plus d’authentiques ! Il est d’ailleurs assez peu dangereux de se faire passer pour la continuation de quelque chose qui appartient entièrement au passé, surtout lorsque les démentis sont d’autant moins à craindre que ce dont il s’agit a toujours été, comme c’est le cas, enveloppé d’une certaine obscurité, si bien que sa fin n’est pas connue plus sûrement que son origine ; et qui donc parmi le public profane et même parmi les « pseudo-initiés », peut savoir ce que fut au juste la tradition qui, pendant une certaine période, se qualifia de rosicrucienne ? »

Dans son livre « Christian Rose-Croix et sa mission », Rudolf Steiner tente de répondre à la question posée par René Guénon.