Et si les jardins partagés, les potagers urbains et la nouvelle vigueur de l’agriculture familiale représentaient bien plus qu’une alternative écolo – et perçue comme un peu « bobo » – à la malbouffe et à l’agriculture industrielle ? C’est la position de la philosophe Joëlle Zask. Dans son livre La démocratie aux champs, elle souligne le potentiel individuel et collectif de pratiques agricoles. Généralement ignorées ou déconsidérées par les politique, ces pratiques s’inscrivent dans une longue histoire d’expérimentations démocratiques, porteuses d’autonomie et génératrices de solidarités.
Via Hubert MESSMER , Michel Briand, La Bièvre - SMBVB
La démocratie représentative a fonctionné sur le principe de la délégation, l'électeur choisissant la personne qui le représenterait. Longtemps le système a fonctionné car le délégant avait moins de compétences que le délégataire. Cette différence s'est de plus en plus atténuée et la demande sociale remet de plus en plus en cause ce rapport de délégation.
Le mouvement autour de la production alimentaire en ville a le mérite de revenir sur ces deux sujets et de questionner ce qui fait société aujourd'hui.