Fracture numérique : à l'assaut des zones blanches... ET LES FAI ASSOCIATIFS, DANS TOUT CA ? | actions de concertation citoyenne | Scoop.it

La carte de l’Arcep, l’organisme de régulation des télécoms, sur l’accès au très haut débit en France est éloquente à ce sujet : on voit très clairement se dessiner la « diagonale du vide » bien connue des géographes.

Deux technologies possibles :

Pour remédier à cette « fracture numérique », les opérateurs télécom développent la 4G. Il s’agit d’un standard, qui, au même titre que la 2G et la 3G, permet d’avoir Internet via des terminaux mobiles, comme un téléphone (ou un ordinateur, via un récepteur adéquat). Le débit théorique minimum serait supérieur à 100 mb/s.

 

Fibre optique

En face de la 4G, nous avons la fibre optique, qui consiste (je cite l’Arcep) en « un fil de verre ou de plastique, plus fin qu’un cheveu, qui conduit la lumière ». Et comme vous savez que la lumière va très vite, hé bien la fibre optique peut transporter beaucoup de données très vite (à raison de 25 Mb/s en moyenne, chez les principaux opérateurs, en sachant que la vitesse maximum observée est de « 10,2 Tb/s soit 10 200 Gb/s sur une distance limitée de 100 km, mais sur une distance plus élevée, 7 300 km, la vitesse atteinte est de l’ordre de 3 Tb/s, soit 3 000 Gb/s » (source) !).

 

ET LES FAI ASSOCIATIFS, DANS TOUT CA ?

Et voici qu’entrent en scène les Fournisseurs d’Accès à Internet associatifs. Ces structures fournissent, moyennant cotisation, un accès à Internet, dénué de filtrage ou de bridage, que pratiquent les opérateurs classiques, plus occupés à gagner des sous qu’à garder le réseau propre. Ils sont réunis en une fédération, FFDN. Pourquoi ne pas les associer à ce travail de couverture de zones blanches ?

Des FAI dont vous êtes les héros !

Car nous n’avons pas deux solutions, je vous ai menti, nous en avons trois : laisser les opérateurs classiques poser des antennes, ou s’arranger pour que les opérateurs classiques posent de la fibre, ou associer les FAI locaux au débat pour qu’ils proposent d’autres solutions pour couvrir leurs régions respectives.

En effet, la 4G et la fibre sont aujourd’hui présentes dans la plupart des grandes villes en France, mais il y a fort à parier que les opérateurs classiques n’investiront pas (en tout cas dans un premier temps !) dans des régions peu peuplées, par exemple : il n’y aurait pas assez de retour sur investissement.

Or, les FAI associatifs, dénués de volonté de profit et dédiés à la Neutralité des réseaux, foncièrement attachés à leur ancrage local, ont tout à fait vocation à relier ceux qui en ont besoin au Grand Réseau.

Associés à une politique de régions forte, ils peuvent permettre un déploiement du réseau respectueux des hommes et des libertés fondamentales, en restant dans cet esprit de décentralisation, fer de lance de la lutte contre la « diagonale du vide » en France. FAI à l’échelles des territoires qu’ils couvrent, ils sont plus à même de connaitre les besoins de leurs abonnés et de trouver des réponses techniques aux problèmes spécifiques de chaque région.

Prenons un exemple : Tetaneutral, qui sévit du côté de Toulouse, couvre déjà  les « zones blanches » de sa région, en wifi ou ADSL.

Si la pose de fibre, pour des structures de cette échelle, n’est pas aujourd’hui envisageable, les intégrer au débat ne peut qu’être bénéfique. Pour des régions où Internet est encore ou très lent, ou inexistant, l’intervention de ce type de structure serait certainement appréciée.

Donc, de l’humain et du réseau de qualité, c’est aussi un programme à envisager pour couvrir les zones blanches. S’il vous botte, en parler aux dirigeants locaux (ou tout bonnement vous renseigner sur les démarches en terme d’infrastructures qui sont en cours) est toujours une bonne idée.

 

 


Via Aurélien BADET, Asso Innovons pour la concertation sur Internet