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La Transnistrie annonce une mobilisation générale

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Photo : © Flickr/ Vitaliy Velikodniy

 

 

La Transnistrie annonce une

mobilisation générale

 

Un décret ad hoc, daté du 16 juillet, a été publié sur le site du président transnistrien Evgueni Chevtchouk.

 

Des rapports faisant état d’une détérioration des relations entre Kiev et Tiraspol apparaissent régulièrement depuis le début de l’année en cours. Dans une interview accordée en avril au journal russe Kommersant, M.Chevtchouk a indiqué que l’armée ukrainienne menait des exercices intenses à la frontière avec la Transnistrie, région moldave ayant proclamé son indépendance vis-à-vis de Chisinau au début des années 1990.

 

En mai 2015, le chef du Service ukrainien des frontières Viktor Nazarenko a de son côté constaté « plusieurs menaces militaires » émanant de la Transnistrie.

 

Par la suite, le gouverneur de la région d’Odessa (mer Noire) Mikhaïl Saakachvili a fait part de son intention de renforcer la frontière avec la république autoproclamée.

 

Les tensions se sont exacerbées davantage lorsque le président ukrainien Piotr Porochenko a signé, le 11 juin dernier, des lois dénonçant plusieurs accords de coopération militaire avec Moscou. Kiev a notamment bloqué le transit des troupes russes via le territoire ukrainien à destination de la Transnistrie, où elles effectuent une mission de maintien de la paix.

 

Le 19 juillet, l’organisation ultranationaliste ukrainienne Pravy Sektor (Secteur droit) a érigé son propre point de contrôle à la frontière avec la Transnistrie, dans la région d’Odessa, arguant vouloir ainsi lutter contre la contrebande.

 

À l’heure actuelle, la Russie stationne en Transnistrie un groupe opérationnel qui compte 1.350 soldats dans ses rangs.

 

 

 

Par fr.sputniknews.com – le 21 juillet 2015.

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L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie

L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


L’ARMÉE UKRAINIENNE, LA TRANSNISTRIE, LES FORCES ARMÉES DE NOVOROSSIYA, UKRAINE - Entretien de Strelkov avec « Kolokol Russie »

 

 

Igor Ivanovich a présenté sa vision sur la façon de résoudre le problème de la Transnistrie, de Novorossiya et de l’Ukraine, et son attitude envers les acteurs du Kremlin et envers Poutine personnellement, ainsi que son rôle dans l’histoire de la Russie. Strelkov a également levé le rideau sur son avenir politique.

 

Kolokol Russie (KR) : Igor Ivanovich, tout d’abord, nous aimerions connaître votre position sur la Transnistrie. C’est en ce moment le sujet d’actualité le plus urgent. Est-ce possible que la Russie soit trainée dans ce conflit avec la Moldavie et l’Ukraine ? Le scénario de l’Ossétie, par exemple, est-il possible ?

 

Igor Strelkov : Je vous l’ai déjà dit : ceci est une autre étape du plan qui vise à provoquer la Russie à s’impliquer directement dans des combats militaires, mais de façon à ce que notre pays se comporte selon le scénario proposé par l’ennemi. Je ne doute pas que, tôt ou tard, l’ennemi réussira à nous entraîner dans une guerre et essayera de nous forcer à capituler sur le front de la politique étrangère. Mais que notre Président capitule – Ca je ne le crois pas. La seule question est : où pourrait avoir lieu ce conflit ? La Transnistrie est à cet effet un tremplin idéal. Pour tout dire, cette zone est entourée par des pays directement hostiles à la Russie : l’Ukraine et la Moldavie. À ce propos, le fait que ces pays soient hostiles à nous est une réussite « exceptionnelle » de notre diplomatie et de notre politique étrangère. Ces « réussites » incluent le fait que la Transnistrie, qui est absolument prorusse et où, selon diverses estimations, 150 000 à 200 000 citoyens russes résident, est dans un blocus complet.

 

Il n’y a pas de connexion terrestre avec la Transnistrie, et les deux pays frontaliers à ce dernier fragment de l’Union soviétique sont intéressés à ce qu’il n’y ait pas de troupes russes, et même à ce qu’il n’y ait pas de Transnistrie du tout. En conséquence, la Russie devra agir de façon asymétrique si elle veut protéger son allié. Nous devons soit nous impliquer dans une guerre aérienne qui est extrêmement désavantageuse, vu que l’ennemi aura l’avantage d’utiliser sa défense aérienne basée au sol, soit essayer de forcer un corridor terrestre vers la Transnistrie. Cela sera immédiatement décrié comme une agression russe contre l’Ukraine et la Moldavie indépendantes. Tout ce qui arrive en Transnistrie est la conséquence de l’indécision, et, je dirais même du sabotage par certains individus dans le gouvernement Russe qui étaient déjà impliqués dans le problème ukrainien il y’a un an. Quand un corridor terrestre aurait pu être pris par un régiment ou une brigade afin de faire ce qui a été fait en Crimée, bien que limité seulement au territoire entre Kharkov et Odessa. Mais un an plus tard, nous nous trouvons maintenant dans une impasse. L’Ukraine est certainement prête pour la guerre et va évidemment attaquer la Transnistrie. Elle a développé ses défenses aériennes et préparé ses troupes.

 

KR : Et comment cela pourrait-il être accompli par l’Ukraine dans la légalité, vu que la Transnistrie fait officiellement partie de la Moldavie ?

 

I.S: Bien sûr, ce sera fait en accord avec la Moldavie. Toujours, chaque fois que je veux comprendre les actions de l’ennemi, je me demande comment j’aurais agi moi-même. J’aurais agi de la manière suivante : d’abord quelques provocations organisées à la frontière entre l’Ukraine et la Transnistrie, puis sous ce prétexte, la Moldavie pose un ultimatum à la Russie lui demandant de retirer ses soldats de la paix.

 

KR : Et si la Russie ne retire pas ses troupes ? Qu’arrive-t-il ensuite ?

 

I.S: Un autre ultimatum : demander de l’aide militaire à la Roumanie, etc. Tout dépend de leur compréhension de jusqu’où la Russie est prête à aller. Si elles estiment que la Russie n’est pas prête à défendre la Transnistrie par une voie militaire, ils vont immédiatement la détruire.

 

KR : Et pour l’instant, ils estiment que la Russie n’est pas prête à faire cela ?

 

I.S : Ils essaient d’avancer à petits pas. Comment ont-ils agi à Slavyansk ? Tout d’abord, ils ont tiré une salve d’armes. La Russie a gardé le silence ? Aha ! Utilisons donc plus de mortier ! Encore une fois, la Russie ne dit rien. Essayons l’artillerie. Encore une fois, la Russie est silencieuse. Essayons d’utiliser des armes chimiques. Et lançons du phosphore blanc ! Et puis, n’hésitons à bombarder la ville en utilisant de l’artillerie lourde. Ils ont compris que Moscou n’est pas prêt à réagir, alors allons de l’avant.

 

En Transnistrie, la même approche est suivie. J’ai déjà donné l’exemple de la grenouille qui est cuite lentement à feu doux. EIle ne réalise qu’on est en train de la cuire jusqu’à la fin, s’adapte à chaque phase, jusqu’à ce que finalement elle est cuite ! Le travail de créer ces provocations est maintenant mené par Mr Saakachvili – un homme qui crache sur l’Ukraine, sur Odessa, et sur la Russie.

 

KR : Pensez-vous que sa nomination était juste en relation au « projet Transnistrie » ?

 

I.S : Je pense que cela n’est pas un hasard ! Pour une raison ou une autre, il a n’a pas été nommé à Dniepropetrovsk, mais à Odessa. Comme on le sait, la région d’Odessa est à la frontière avec la Transnistrie.

 

KR : Quel est le but de ces actions ? Le but de retirer la Transnistrie à la Russie ? C’est pour se venger ?

 

I.S : Oui, ils n’ont aucune raison de prendre la Transnistrie ! C’est seulement un élément minime dans une grande situation géopolitique. Le but principal est de forcer Poutine à capituler. De lui faire perdre complètement sa crédibilité et son autorité. Ils l’ont amené, comme dans le vieux conte de fées, à une croisée de chemin : une route mène à la guerre ; l’autre route mène à la capitulation. Et la route de la capitulation mène également à une croisée de chemin – à nouveau vers la guerre et vers la capitulation. C’est tout le système ! Si la Russie s’était lancée dans un conflit direct avec l’Ukraine il y a un an, le pays et le Président lui-même auraient reçu un grand nombre de points négatifs dans l’économie et la politique, mais il y aurait eu un énorme plus, de Kharkov à Odessa ! La Russie aurait pu réintégrer des millions de citoyens russes ainsi que des territoires avec d’énormes ressources économiques… Et maintenant, plus d’un an plus tard, ces avantages sont déjà inexistants.

 

Maintenant, le nombre de points négatifs a dépassé les aspects positifs. Et plus nous essayons de négocier avec ceux qui sont par principe contre l’entente, et plus notre champ de manœuvre sera restreint avec le temps qui passe.

 

L’ennemi se renforce constamment, il voit notre indécision. Dans le monde capitaliste – le monde de ces prédateurs – c’est simple : si vous ne réagissez pas, tout agira contre vous – des ours polaires aux derniers cafards – chacun va essayer de prendre une part du gâteau.

 

Déjà la Moldavie réalise que la Russie n’est pas un réel « ours menaçant » et elle tente d’en prendre une bouchée.

 

Ensuite, l’insolence polonaise et l’impudence des États baltes ne peuvent qu’augmenter – au point que nous ne pourrons que reculer et essayer de négocier.

 

Maintenant, même si nous essayons d’assurer l’intégrité de la Transnistrie par la voie diplomatique, par exemple en disant que nous allons nous battre à cet effet, nous allons encore une fois tomber dans un piège. Vous rappelez-vous du « merveilleux » « plan Kozak » ; quand nous avons reconnu l’intégrité territoriale de la Moldavie ? De même, nous reconnaissons maintenant l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le Donbass. Magnifique ! À présent, nous n’avons pas de base juridique pour y intervenir, sauf en conformité avec l’ancien accord avec la Moldavie. Et si demain le Parlement moldave décide de dénoncer cet accord, alors nous ne serons couverts d’aucune façon. Légalement, nous devrons retirer les troupes.

 

KR : Mais la Transnistrie se considère comme une république indépendante

 

I.S : Elle se considère ainsi, mais personne ne l’a reconnue. La Transnistrie est une république indépendante depuis longtemps (depuis 1992) et, contrairement à la RPD et à la RPL, il n’y avait jamais eu de négociations avec Chisinau sur la façon de continuer de faire partie de la Moldavie en échange contre l’obtention de « droits spéciaux ». Toutefois, la Russie a continué de considérer la Transnistrie comme appartenant à la Moldavie.

 

KR : Mais, si l’accord est abandonné par le Parlement moldave, alors la Russie pourrait en réponse reconnaître la Transnistrie, comme nous avions reconnu l’Ossétie du Sud. Est-ce possible ? Et comment cela affecterait la situation ?

 

I.S : Une reconnaissance est possible. Toutefois, si l’accord est rompu et que nous reconnaissons la Transnistrie comme un État indépendant, alors nous devrons nous battre !

 

KR : Oui, comme en Ossétie du Sud…

 

I.S : La seule différence est qu’en Transnistrie, nous n’avons rien de similaire au tunnel de Roksky pour relier la Russie avec le territoire. Nous avons seulement des couloirs aériens qu’on nous ne laissera pas utiliser. Par conséquent, comme je l’ai dit, il y a deux solutions pour la Russie : soit se battre soit se rendre.

 

KR : Et dans ce cas, un ordre peut être donné à l’Armée de Novorossiya d’attaquer ?

 

I.S : L’Armée de Novorossiya est trois fois plus petite que son adversaire. Pensez-vous que l’attaque a une chance de succès ?

 

KR : Il y a des rapports selon lesquels deux corps prêts au combat ont déjà été formés.

 

I.S : Si je prends un papier et écris dessus de former deux unités prêtes au combat, cela ne fera pas apparaitre deux unités prêtes au combat. Oui, l’armée de Novorossiya était plus prête au combat que le SBU durant l’automne passé, mais ce n’est plus le cas. Ils ont attendu, ont créé « Minsk-1 puis « Minsk-2 … L’Ukraine elle n’a pas perdu de temps. En outre, les ressources et les effectifs de l’Ukraine dépassent de loin les ressources du DonbassC’est juste que l’ennemi a beaucoup de gens stupides. Même si tous les résidents de Donetsk et de Lougansk avaient un char d’assaut, la population ne sera pas pour autant transformée en un corps de chars. Pour les militaires, cela est absolument évident.

 

KR : Y’aura-t-il un « Minsk-3″ sur la Transnistrie après les provocations dans cette région ? Afin de faire cuire la grenouille à feu doux et hypnotiser la Russie de plus belle ?

 

I.S : L’Ukraine est obsédée par la guerre. Comme un toxicomane qui est accro aux drogues dures, l’Ukraine ne peut pas ne pas se battre. C’est un cercle éternel : Elle se prépare au combat, provoque la Russie, est rebutée, se prépare à nouveau et provoque à nouveau. L’Ukraine ne peut pas exister en paix parce que toutes ses ressources sont destinées à la guerre. La victoire dans cette guerre est une chance minime que l’Ukraine a de survivre.

 

Ils ne peuvent pas geler la situation. Ils sont condamnés à se battre, car un gel conduit automatiquement à la suppression de la Junte de Kiev. Pour une raison simple : dès qu’il n’y a pas de dopage externe – sous la forme de l’ennemi extérieur Russe - des questions embarrassantes vont immédiatement commencer : pourquoi tout va si mal après la « révolution de la dignité » ? Seule une victoire totale peut assurer la survie de l’Ukraine comme un État, ou plutôt comme un pseudo-état. Alors, ils vont se battre, qu’importe combien de « Minsk » sont conclus avec eux.


Et je me demande aussi : Vladislav Sourkov (l’adjoint du président pour la CEI, – KR), est-il complètement stupide ? Probablement pas ! C’est quelqu’un d’intelligent et de talentueux. Alors, qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que c’est un rat ! Cela veut dire qu’il a formé la politique du pays d’une manière qui ne l’a jamais conduit au succès ! Il l’a développée puis l’a à plusieurs reprises relancée : « Minsk-1 a échoué, il lance « Minsk-2, le deuxième Minsk ne mène à rien ? Il va lancer un troisième ! Entre temps, les circonstances extérieures pour la Russie se détériorent avec chaque relance. Et je suis à cent pour cent sûr qu’il est bien conscient que tout cela est voué à l’échec. Mais ça lui est avantageux. À lui personnellement ou à son patron. Et qui est son patron ?

 

KR : ???

 

I.S : Comment est-il parvenu à l’administration présidentielle ? Rappelons-le, c’est à partir d’Alfa Group. Qui dirige Alfa Group ? Friedman, avec l’aide de qui les capitaux étrangers sont venus en Russie pendant la période des privatisations.

 

Maintenant, Sourkov et Friedman sont en excellents termes. La question se pose d’elle-même : pour qui travaillez-vous, Vladislav Yuryevich ? Pour le Président, ou peut-être pour quelqu’un d’autre ? La réponse, je pense, est évidente. Et ce n’est pas pour le Président.

 

 

 

PAR NAHIASANZO (Novoros News) - traduit et édité par Linda Kadd - slavyangrad.fr – le 7 juillet 2015.

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Ukraine/Donbass : l’ex-dictateur géorgien Saakachvili à la tête de la région d’Odessa pour déclencher un conflit avec la Transnistrie

Ukraine/Donbass : l’ex-dictateur géorgien Saakachvili à la tête de la région d’Odessa pour déclencher un conflit avec la Transnistrie | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Photos :

À gauche : l’ex-dictateur géorgien Mikheil Saakachvili

À droite : Bernard-Henry Lévie (BHL) avec Porochenko



Ukraine/Donbass : l’ex-dictateur géorgien Saakachvili à la tête de la région d’Odessa pour déclencher un conflit avec la Transnistrie

 

Après plus d’un an de guerre, alors que le régime « proeuropéen » de Kiev s’enfonce inexorablement dans le chaos, ce que d’aucuns désignent encore comme « l’est de l’Ukraine » est en proie à une intensification des affrontements. Les Occidentaux, États-Unis en tête, continuent de souffler le chaud et le froid, tout en soutenant de plus en plus le régime dictatorial et criminogène de la junte. Chacun sait désormais que cet été, dans le Donbass, sera particulièrement chaud, une fois de plus. Et chacun s’y prépare d’arrache-pied.

 

Les habitants de la région d’Odessa vont encore souffrir. Après le massacre de mai 2014, voilà qu’on leur impose un Gauleiter des plus ineptes, le tortionnaire du petit peuple ossète. L’ancien dictateur géorgien (photo), chassé par son propre peuple et recherché par Interpol pour corruption, crimes et autres futilités, vient d’être désigné gouverneur de l’oblast d’Odessa alors qu’il n’est même pas ukrainien… Le chef du parti radical, Oleg Lyachko (extrême droite pronéonazie), s’en est indigné à juste titre, et de s’interroger comment, parmi les 41 millions de citoyens ukrainiens, on n’a trouvé personne pour être à la tête de la région d’Odessa.

 

Ce parachutage de Saakachvili a pour but d’intensifier les actions de provocation avec la Transnistrie russe toute proche (République moldave du Dniestr), afin de faire dégénérer la situation et provoquer une intervention de Moscou, ce qui justifierait une opération militaire de l’OTAN pour « protéger » la Roumanie. Comme toutes les tentatives allant en ce sens ont échoué depuis 14 mois, le choix du satrape géorgien est une nouvelle carte à jouer pour Washington.

 

Saakachvili pourrait aussi préparer la mise en place d’une base militaire américaine, impliquant des frégates comportant des systèmes capables d’abattre des missiles balistiques russes. C’est dans ce contexte que des Su-24MR russes viennent de forcer un navire de surface de l’US Navy à s’éloigner, alors qu’il s’approchait de la Crimée. Le destroyer USS « Ross » se dirigeait vers les eaux russes après avoir quitté le port roumain de Costanta. Après l’aggravation de la situation en Ukraine, le commandement de l’OTAN a décidé d’intensifier l’activité navale dans le voisinage immédiat de la Russie.


Ces provocations incessantes interviennent en raison du fait que le gouvernement américain n’a aucune preuve que la Russie rassemble, à la frontière avec l’Ukraine, de nombreuses forces, comme les médias occidentaux l’affirment selon les consignes du Département d’État. Le porte-parole de la diplomatie US, Jeff Rathke, a bien été obligé de le reconnaître le 28 mai. Aussi, il faut s’attendre dans les jours et les semaines à venir à une démultiplication de ce type d’acte d’agression, à la fois contre les républiques indépendantistes du Donbass et contre la Fédération de Russie.

 

Ainsi, on vient d’apprendre que les forces spéciales américaines seraient prêtes à mener des actes de sabotage dans le Donbass et on signale également qu’un groupe d’experts américains dans la guerre psychologique vient d’arriver en Ukraine en provenance de Stuttgart.

 

 

Aperçu de la situation sur l’ensemble de la ligne de front fin mai

 

Les renforts ukrainiens continuent d’affluer. Par exemple, le 28 mai vers 7 h 20 sur l’axe Kramatorsk – Druzhkovka (juste au sud de Kramatosk), une colonne composée de 6 BRDM, une douzaine de camions et trois obusiers de 122 D-30 a été aperçue faisant route en direction de Gorlovka-Donetsk. Sur l’aérodrome de Kramatorsk, a plusieurs reprises des témoins fiables ont aperçu et entendu des hélicoptères décoller. Et ces mouvements de troupes inquiétants se déroulent à tous les 2e et 3e échelons de l’ensemble des secteurs du front du Donbass. Les forces ukrainiennes s’apprêtent à transférer sur la ligne de front une brigade d’artillerie complète : la 55e recomplétée et remise en condition de combat depuis la catastrophe de Debaltsevo.

 

Ce transfert est prévu pour la période du 30 mai au 2 juin. Il se compose d’un bataillon de 18 camions KrAZ dans un premier temps tractant des pièces de 152 MSTA-B et deux bataillons d’obusiers de 152 Giatsint-B et de MSTA-B, devraient suivre le 5 juin.


L’attaque contre la Nouvelle Russie pourrait donc avoir lieu à partir du 6 juin.

 

 

— Lugansk – Pervomaïsk

 

Le moral des troupes républicaines sur les zones couvrant le secteur nord du front du Donbass peut être estimé comme « moyen », selon Boris Rozhina du site Internet La Voix de Sébastopol. En dépit des graves pertes l’hiver dernier, des luttes intestines que l’on a déplorées en République populaire de Lugansk ces derniers temps, en plus des récentes accusations contre la direction de la RPL d’avoir, sinon commandité, du moins laissé faire l’assassinat de Mozgovoï, l’état d’esprit des forces de Nouvelle Russie sur cette zone géographique du Donbass reste encore relativement satisfaisant.

 

 


 

Chacun des belligérants, au cours des derniers mois, semble avoir construit une défense solide. Globalement, les affrontements sur le secteur allant au-delà de la ligne Pervomaïsk – Lugansk, quoique d’intensité soutenue, se limitent à des frappes d’artillerie, des tirs de contre-batteries et des actions sporadiques de DRG républicains ou de commandos ukrainiens. Les forces de Kiev continuent de se renforcer vers Stanitsa Luganskaya et même vers la zone frontalière avec la Russie au nord de la ligne de front. Les FAN renforcent actuellement la zone de Slavyanoserbsk, à mi-chemin entre Pervomaïsk et Lugansk, de crainte d’une tentative de percée ukrainienne à cet endroit pour scinder en deux la ligne de front comme à l’été dernier.


Sur Novoaydar, ce qui reste du « bataillon Aydar » (soit une compagnie) est désormais commandé par Yevgeniy Ptashnik, un lieutenant-colonel d’origine russe qui s’est mis au service du plus offrant, toute honte bue.


Plus à l’ouest, la « Piste Bahmutka » reste le secteur le plus chaud du front nord. Les FAN, après les premiers succès de reconquête des points forts numérotés, n’ont pas réussi à reprendre Krymskoe et Novotoshkovskoe. Quant aux forces de Kiev, elles cherchent désespérément à reprendre l’avantage sur ce secteur.


Sur Pervomaïsk, les compagnons d’Alekseï Mozgovoï ont annoncé la formation d’une unité de reconnaissance indépendante de forces spéciales qui prendra le nom de « Pechersk ». Selon nos informations, il pourrait s’agir d’une unité destinée à faire la chasse aux groupes kiéviens (ou assimilés) infiltrés au sein des lignes républicaines.

 

La zone de Popasna (entre le secteur du front nord et celui de l’ancienne poche de Debaltsevo) est désormais composée pour l’essentiel de villages fortifiés où les troupes ukrainiennes s’accrochent becs et ongles. Vers Svetlodarsk, les forces de Kiev ont renforcé très sérieusement leurs moyens de défense, de crainte d’une possible progression républicaine en direction d’Artemovsk, à la suite de la chute du saillant de Debaltsevo. La zone est fortement minée, et les forces ukrainiennes y ont concentré d’importantes réserves, jusqu’à 3 bataillons d’infanterie et de nombreuses batteries d’artillerie lourde et de lance-roquettes multiples (on évoque aussi des missiles tactiques de type Frog-7 — Luna-M — et Tochka-U). Ces derniers jours, on a noté la reprise des tirs de l’artillerie ukrainienne contre les positions républicaines situées dans la zone de Debaltsevo.

 

 

-      Gorlovka

    

Depuis la seconde moitié d’avril, tout le secteur de Gorlovka a de nouveau été soumis à des pilonnages systématiques de l’artillerie kiévienne ; la plupart du temps, il s’agit d’attaques visant délibérément les populations. Basées vers Maïorsk (pour les mortiers) et surtout vers Dzerzhynsk (pour les obusiers et les lance-roquettes multiples), ces batteries n’ont cessé d’être renforcées au fil des semaines.

 

Depuis la chute du saillant de Debaltsevo, les forces de Kiev semblent avoir momentanément abandonné l’idée de prendre Gorlovka.

 

Fait notable : on signale de plus en plus souvent la présence de mercenaires étrangers et autres « contractors » anglophones dans les rangs des forces ukrainiennes à l’ouest de Gorlovka. Par exemple, sur Verehenetoretskoe (près de Krasny Partizan au sud-ouest de Gorlovka près de la M04) une compagnie d’une centaine d’hommes, appelée « bataillon de volontaires géorgiens », tient le poste de contrôle « Veterok ». Cette unité de mercenaires est composée de troupes américaines et polonaises.

 

 

— Zone de Donetsk

 

Les secteurs de Peski, d’Opitnoe, d’Avdeevka et de Spartak, après Shirokino, sont les plus intenses questions affrontements. Les forces ukrainiennes y sondent régulièrement la défense républicaine et pilonnent de manière constante les positions des FAN. Selon les rapports du renseignement militaire des FAN, le commandement ukrainien ne semble pas avoir d’objectifs ambitieux destinés à reprendre le contrôle de l’aéroport de Donetsk, sauf en cas d’offensive majeure.

 

Spartak et Peski sont presque chaque jour pilonnés et les accrochages sont récurrents (surtout de nuit), sans résultats tangibles.

 

Entre l’aéroport de Donetsk et les villages plus à l’ouest, de nombreux cadavres ukrainiens gisent à même le sol, notamment vers Avdeevka. Quand le vent souffle dans la direction des quartiers nord de Donetsk, l’odeur putride des restes décomposés arrive jusqu’aux zones résidentielles. Mais les forces ukrainiennes ne semblent pas avoir l’intention de récupérer ces restes.

 

 

 

 

— Attaques concentrées sur Marinka

 

La zone à l’ouest de Donetsk, se situant vers Krasnogorovka et Marinka, connaît ces derniers jours une augmentation de l’intensité des affrontements, qui se limitaient jusqu’alors à des actions sporadiques des DRG et des pilonnages systématiques. On note un puissant groupe de l’artillerie ukrainienne dans la zone de Krasnogorovka qui frappe régulièrement les quartiers ouest de Donetsk. Les forces républicaines ont dû mettre en place des mesures de contrebatterie, mais sans beaucoup de succès jusqu’à présent. Aucune des deux parties ne semble disposer d’assez de moyens pour percer ce secteur du front.

 

À certains endroits, comme à l’est de Marinka, la distance entre l’armée ukrainienne et les positions républicaines n’est seulement que de 150 mètres. Dans la nuit du 28 au 29 mai, le détachement « Limonov » (de la brigade internationale « Pyatnashka ») a réussi à mettre en échec le « bataillon » d’islamistes tchétchènes « Djokhar Dudaev » (reconstitué en partie depuis le désastre de Debaltsevo où il avait été littéralement broyé avec son chef charismatique). L’affrontement a commencé vers 22 h et a duré environ cinq heures. Les observateurs ont relevé un certain nombre de coups au but réussis avec des RPG-7 contre les fortifications tchétchènes. Dans la journée du 29 mai, au moins un nid de mitrailleuses 12,7 Utes a ainsi été détruit, deux combattants de Kiev ont été grièvement blessés. Aucune perte importante n’a été signalée du côté des FAN, seul un soldat a été légèrement choqué suite à l’explosion d’une VOG (grenade à fragmentation d’AGS-17).

 

 

— Volnovaha-Dokuchaevsk

 

C’est certainement la zone qui connaît actuellement, du côté ukrainien, la plus forte concentration d’artillerie et de troupes mécanisées. Le secteur est important tactiquement et stratégiquement puisqu’il permet de prendre Donetsk par le sud-sud-est et de faire une possible percée en quelques jours (voire quelques heures !) vers la frontière russe, coupant de facto des FAN en deux.


Après les tentatives ukrainiennes infructueuses de prendre, l’hiver dernier, Elenovka (sur la N20), la défense républicaine s’est considérablement améliorée, surtout en profondeur, avec la concentration de réserves mécanisées (vers Starobeshevo notamment) destinées à arrêter une éventuelle percée de chars par une contre-attaque. Sur ce secteur situé entre Donetsk et Mariupol, on remarque sans doute la plus forte présence d’« instructeurs » étrangers de toute la ligne de front. De surcroît, l’ensemble des unités de Kiev sont désormais recomplétées en matériels et en troupes à hauteur de 90 à 95 % de leurs effectifs théoriques et disposent de quantités importantes de munitions et de carburant. Dernière arrivée importante en date : le 2e bataillon de la 44e brigade l’artillerie.

 

 

— Mariupol

 

L’objectif principal des troupes du « secteur M » de Mariupol semble se limiter à dissuader les forces républicaines d’attaquer frontalement et éventuellement de percer en direction de la cité portuaire. De la ligne de front longeant le Kalmius, au nord jusqu’à Shirokino plus au sud, l’essentiel des FAN se compose de groupes tactiques très mobiles appuyés par des éléments d’artillerie (pour la plupart remisés en réserve depuis les accords de Minsk). On note vers Telmanovo, plus au nord-est, la présence de la 1re brigade mécanisée des FAN (avec son 1er bataillon « Viking ») et un autre groupement tactique mécanisé vers Novoazovsk destiné à intervenir en cas de percée kiévienne vers Sakhanka – Shirokino. Le commandement kiévien a, sans doute, par ses actions de harcèlement continuel de la ligne de front (surtout sur Sakhanka – Shirokino), l’intention de fixer les deux groupes tactiques précités afin que ces derniers ne puissent se porter pour une contre attaque éventuelle en appui du groupe tactique de Starobeshevo en cas d’offensive généralisée.

 

 

 

 

On signale à l’aéroport de Mariupol, l’arrivée le 26 mai d’un groupe supplémentaire d’experts militaires américains dans la guerre NBC (nucléaire, bactériologique et chimique). D’où la crainte du commandement républicain d’un mauvais coup dans le but d’accuser les indépendantistes de crime contre l’humanité.

 

 


 

Dans la périphérie ouest et sud-ouest de Shirokino, les affrontements entre les forces républicaines et le « régiment » (sic) de néonazis « Azov », renforcé d’une compagnie de « Donbass », continue. Malgré les attaques incessantes, les forces républicaines continuent d’évacuer les civils qui le désirent.

 

Dans la nuit du 28 au 29 mai, près de Shirokino, une section d’« Azov » qui tentait de s’infiltrer dans le dispositif défensif a été promptement éliminée.

 

 

Ceux qui se gavent en Ukraine béhachélisée…

 

L’augmentation du nombre de réfugiés en provenance de l’Ukraine est en train de devenir l’une des crises humanitaires les plus graves dans le monde. Pour les experts de l’ONU, la poursuite des combats dans l’est du pays, ajoutée à la pénurie aiguë d’aide humanitaire aux civils qui fuient en masse l’Ukraine « proeuropéenne », pour généralement aller en Russie, sont les principaux facteurs de cette situation alarmante.

 

À Moscou, 11 enfants des régions de Donetsk et de Lugansk gravement malades viennent d’être placés dans des institutions médicales spécialisées. Le plus jeune d’entre eux n’a que quatre mois.

 

Il y a ceux qui crèvent de faim, qui souffrent tant et plus chaque jour, que l’on humilie à chaque instant, et il y a ceux qui se gavent en Ukraine « proeuropéenne ». À leur tête : le satrape présidentiel, Petro Porochenko.

 

Les USA font pression sur le Comité Nobel, afin qu’il attribue le prix de la paix… au boucher de Kiev ! Ses revenus ont augmenté de plusieurs fois depuis son entrée en fonction à la tête du pays ; et, cela, sur fond d’effondrement économique et en pleine crise politique. Depuis un an, Porochenko, qui avait promis d’en finir avec l’oligarchie, n’a pas vendu un seul de ses actifs économiques. « Si je suis élu, je vendrai la société Roshen. En tant que président, je veux m’occuper uniquement des affaires de l’État », avait-il promis au cours de sa campagne électorale en avril 2014. Et le soir de son élection, le 25 mai, il se voulait le président d’une Ukraine où l’on « vivrait autrement ».

 

Même les prisonniers ukrainiens sont l’objet de magouilles particulièrement honteuses. Dernièrement, l’officier du SBU Gayde Rizayeva a avoué que les échanges de prisonniers de guerre n’étaient « juste que des affaires »…

 

Avant-hier soir, on signalait une explosion avec d’importants dégâts dans un des nombreux magasins du groupe Roshen à Kiev. Mais qui pourrait bien en vouloir au potentat kiévien ?

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 31 mai 2015.

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Ukraine/Donbass : le temps des grandes manœuvres

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Ukraine/Donbass : le temps des grandes manœuvres

 

L’OTAN continue de se renforcer dans les pays frontaliers de l’Ukraine : après les États baltes, voici des blindés américains en Roumanie, à quelques kilomètres seulement de la Moldavie et de la Transnistrie. Officiellement, il ne s’agit que de simples « manœuvres ». Cela ne trompe personne : Washington positionne des troupes, au cas où… le régime de Kiev viendrait à s’effondrer en raison de la situation catastrophique du pays, dont il est le seul responsable, et des règlements de comptes internes à la junte. De Washington à Kiev, les grandes manœuvres de caniveau pour savoir qui de Kolomoïsky ou de Porochenko l’emportera, ont commencé. Sur le front du Donbass, si l’augmentation de l’intensité des accrochages laisse légitimement penser qu’une offensive se prépare, pour le moment, une mise en alerte totale des forces de Nouvelle Russie n’est pas à l’ordre du jour. Les FAN sont aussi en manœuvres, elles s’entrainent chaque jour et par tous les temps.

 

 

 

 

La mort de Roman Voznik, député de la RPD, n’est pas due à un tir d’artillerie, comme nous le supposions précédemment, mais à un attentat à l’arme à feu commis de la part d’un groupe subversif kiévien (ou occidental) infiltré dans la ville de Donetsk. Jeudi 26 mars, moins d’une semaine après la tentative d’assassinat du lieutenant-colonel « Givi », commandant du bataillon « Somali », des tueurs ont frappé à nouveau au cœur de Donetsk entre 23 h et 23 h 15… Roman Voznik était également « Gypsy », le commandant du bataillon « Mirazh » et cela fait de lui le troisième officier supérieur à être visé en quelques jours, après Mozgovoï et Givi ! Comme le souligne Erwan Castel, qui est présent sur place, « nul doute que cela fait partie d’un programme d’assassinat visant à décapiter l’appareil militaire de la Novorossiya, au moment où les soupçons d’une prochaine offensive ukrainienne sont chaque jour un peu plus confirmés. »

 

Et cela alors qu’un groupe de partisans vient de se former dans la région de Nikolaev et que la résistance armée à la dictature de Kiev se renforce presque partout en Ukraine. À Odessa, vendredi soir, une très forte déflagration a eu lieu près des locaux d’une organisation soutenant la répression dans le Donbass. Des inconnus ont fait exploser un engin explosif sans faire de victime, juste des dégâts matériels dans l’enceinte du local visé.

 

La ligne allant au nord de Pervomaïsk à Lugansk reste toujours sous tension, comme si aucun cessez-le-feu n’avait été signé à Minsk. Pourtant, aucun changement notable n’est à signaler sur la ligne de contact, mis à part la confirmation que les forces de Kiev ont bien cédé un peu de terrain vers Stanitsa Luganskaya au nord de la Seversky Donets.

 

Sur Severodonetsk, au-delà de la ligne de front sur le secteur nord, on signale l’arrivée d’éléments de la 24e brigade mécanisée, une unité qui avait été pulvérisée lors des combats d’août dernier et qui semble avoir été reconstituée, du moins partiellement.

 

La pression est maintenue sur Spartak, Gorlovka et sur la zone ouest de l’aéroport de Donetsk de la part des forces de Kiev. Afin d’éviter de trop faire repérer leurs batteries par les observateurs de l’OSCE, les forces ukrainiennes utilisent le plus souvent leurs mortiers de 82 et de 120 mm. Les accrochages sur succèdent sur ces zones, de même que les survols de drones. Hier, lors d’un accrochage sur Gorlovka, un milicien a été tué et deux autres ont été blessés.

 

Toute la journée de samedi, les forces ukrainiennes ont tiré avec les canons de 125 de leurs chars lourds et des batteries de mortiers contre les positions républicaines au nord-ouest de Gorlovka.

 

 

Reconnaissance offensive sur Shirokino

 

En fin de journée de samedi, on apprenait qu’après moult accrochages depuis quelques jours, une compagnie motorisée d’« Azov » venait à passer à l’offensive sur la zone nord-ouest de Shirokino. Les FAN ont immédiatement été placées en alerte sur ce secteur. Il semblerait que des éléments de « Dnepr » (à confirmer dans le contexte de l’enquête du SBU sur cette unité) se soient joints à la compagnie d’« Azov ». L’attaque était appuyée par des tirs de mortiers de 120 et de 82.

 

 

 

 

En soirée, après avoir tenté de sonder les défenses républicaines, les éléments d’« Azov » se sont retirés, emportant leurs blessés et leurs morts avec eux. La ligne de défense dans Shirokino a parfaitement bien tenu. Ce soir, on signale un duel d’artillerie aux mortiers de 120.

 

 

 

 

Sur Mariupol, le « mur de l’Atlantique » local version Porochenko semble avoir quelques difficultés à être réalisé en bordure de mer. Des vents forts ont occasionné des marées plus importantes que d’habitude, à tel point que des tranchées et des bunkers ont été inondés… L’inénarrable Turchinov, le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, n’est pas Rommel. Mais ça, on le savait déjà !

 

 

Grandes manœuvres de caniveau à Kiev

 

C’est la débandade de la junte au sein de l’opinion publique ukrainienne, un an seulement après le coup d’État du Maïdan. D’après l’Institut international de sociologie de Kiev (source), le Front populaire du Premier ministre Arseny Yatseniuk s’est effondré dans les sondages, il n’est plus qu’à 4 % (22,14 % aux élections législatives de l’année dernière). Petro Porochenko et son bloc présidentiel est en tête avec 16 %, suivi par le maire de Lviv Andriy Sądowy (10 %), Yulia Timochenko Patrie (7 %), le Block d’opposition (6,2 %) et Oleg Lyachko et son parti radical (5 %).

 

Qu’à cela ne tienne, le régime « proeuropéen » continue sur sa lancée criminogène et mortifère : quelque 900 officiers de l’armée ukrainienne ont été formés en Pologne pour une somme évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros (sans plus de précisions). Il semblerait que ce soit l’Union européenne qui a financé cela.

 

Mais l’heure est grave pour le régime antidémocratique, mis en place par la corruption, la subversion, le crime et la violence il y a un peu plus d’un an. Washington pourrait cesser de soutenir le président Petro Porochenko et commencer à miser sur l’ex-gouverneur de Dniepropetrovsk, l’oligarque israélo-chyprioto-ukrainien Ihor Kolomoïsky, estiment les Deutsche Wirtschafts Nachrichten.


Aux États-Unis, les partisans de la ligne dure envers la Russie, tels que le sénateur néocon John McCain ou encore la très néocon Victoria Nuland du Département d’État, pourraient donner leurs préférences à Kolomoïsky, du moment que ce dernier est, selon Washington, leur meilleur partenaire dans la lutte contre la Russie, écrit le journal allemand. Plusieurs jours se sont écoulés depuis le limogeage de l’oligarque Kolomoïsky par Porochenko. Jusqu’à présent, il n’est pas clair si les Américains continuent de soutenir le président en place ou bien s’ils commencent à pencher pour Kolomoïsky.

 

En attendant, du côté des « bataillons » et autres nervis d’extrême droite, on en est encore aux négociations avec la présidence. Dmytro Yarosh semble vouloir se faire désirer pour accepter le poste offert par Porochenko au ministère de la Défense. Gerachenko, le fameux « conseiller » du ministère de l’Intérieur très proche des néonazis et des néobandéristes, et Boris Filatov, le bras droit de Kolomoïsky à Dniepropetrovsk, l’assistent dans ces tractations. Il entend bien négocier cher son ralliement, s’il se rallie… Même attitude du côté de Svoboda et de l’Assemblée nationale sociale – Patriotes ukrainiens qui voient l’occasion de peser sur l’avenir de l’Ukraine assujettie à l’hyperpuissance US, en jouant la carte collaborationniste à fond.

 

 

Volkssturm « proeuropéen »

 

 


 

Dans les semaines et les mois qui viennent, on devrait croiser dans les rangs des « bataillons » répressifs d’extrême droite de plus en plus d’adolescents et de jeunes gens recrutés, plus ou moins de force, dans les lycées, les universités et les écoles de formation. La plupart des jeunes chômeurs sont déjà intégrés dans ces « bataillons », de gré ou de force. Une campagne d’enrôlement est menée par des groupes extrémistes comme Praviy Sektor, les Patriotes ukrainiens ou encore l’UNA-UNSO, en coordination avec le ministère des Affaires intérieures. Plusieurs camps près de Lviv et Kiev sont déjà en mesure d’accueillir des centaines de ces « volontaires » pour les « former », les « endurcir » et en faire des tueurs au service des intérêts mondialistes.


Il s’agit de manipuler de jeunes esprits pour en faire de la chair à canon au moment où la nouvelle conscription ne donne pas les résultats escomptés (comme les précédentes). Ils sont de moins en moins nombreux dans l’Ukraine « proeuropéenne » à vouloir mourir pour les oligarques, Bruxelles ou Washington. Il faut donc bien trouver de quoi combler les vides occasionnés par les échecs successifs dans le Donbass. Cette campagne de recrutement est un signe qui ne trompe pas et qui rappelle la création du Volkssturm par le IIIe Reich à l’été 1944, au moment de l’opération Overlord en Normandie et de Bagration (l’offensive soviétique) sur le front de l’Est, juste après l’attentat contre Hitler. On connaît la suite…

 

 

Roumanie : les Yankees arrivent !

 

Porochenko et son homologue roumain, en accord avec Washington, veulent « dégeler » le conflit en Transnistrie, comme nous l’écrivions avant-hier. Aussi, il semble cohérent que les manœuvres de l’OTAN sous l’appellation d’Atlantic Resolve, qui se déroulent en moment des pays baltes à la Roumanie en passant par la Pologne, s’approchent un peu trop de la Moldavie.

 

Le 2nd Squadron du 2nd Stryker Cavalry Rgt. participe depuis le 24 mars à l’opération Atlantic Resolve au sud de la Roumanie, à deux pas de la Transnistrie. Il est accompagné d’éléments du 173 rd (Airborne) Brigade Special Troops Battalion, la même unité qui encadre en Galicie la formation d‘une partie des paramilitaires de Kiev. Le 2/2 Cav. (Cougars) est arrivé à la base aérienne Mihail Kogalniceanu le 20 mars dernier. Le 24 mars, les Roumains ont eu la surprise de voir défiler ce Squadron monté sur Strikers du 2e régiment de cavalerie US, arrivé sur place à partir de l’aéroport à la périphérie de la ville de Constanta Galati, situé à quelques kilomètres de la Moldavie et à non loin de la région d’Odessa.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse. info – le 29 mars 2015.

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Moldavie : l'UE et/ou la Russie ?

Moldavie :  l'UE et/ou la Russie ? | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Source de la carte : worldwidepress.info



Après l’Ukraine, la Moldavie elle aussi déchirée

entre l’UE et la Russie

 

Moins d’un mois après le scrutin ukrainien et dix jours avant les élections législatives moldaves fixées au 30 novembre, les présidents ukrainien et polonais, Petro Porochenko et Bronislaw Komorowski, se sont rendu ensemble en Moldavie, le 20 novembre, « pour soutenir les aspirations proeuropéennes du pays », rapporte le quotidien moldave russophone Moldavskié Vedomosti.

 


En Moldavie, les Ukrainiens sont prorusses

 

Lors de la conférence de presse commune à Chisinau, le président ukrainien s’est félicité du fait que les communistes n’aient désormais plus de sièges à la Rada (le Parlement ukrainien) et a déclaré aux Moldaves : « Nous avons beaucoup d’objectifs communs au-delà de l’intégration européenne, comme le règlement du conflit avec la Transnistrie [la région moldave séparatiste prorusse, autoproclamée indépendante depuis 1991], et la coopération frontalière. »

 

Selon le journal russe Nezavissimaïa Gazeta, une importante diaspora ukrainienne, comptant environ 300 000 personnes, vit actuellement en Moldavie (et en Transdniestrie). Cependant, explique le directeur de l’Institut des politiques publiques de Chisinau, Arcadie Barbarosie, « les Ukrainiens installés dans notre pays ont évolué vers une position prorusse. Selon le sondage mené par un institut d’opinion publique, ils considèrent que le rattachement de la Crimée après le référendum populaire était justifié ».

 


Un scrutin très géopolitique

 

L’expert doute que la visite des chefs d’État ukrainien et polonais ait un impact sur les villages ukrainiens du nord du pays. Il estime en revanche que la victoire du candidat proeuropéen Klaus Iohannis à la présidentielle roumaine le 16 novembre a pu frapper davantage les esprits. « Le fait que les Roumains, orthodoxes, aient voté pour un protestant montre la force de leur désir de vivre à l’européenne, commente-t-il. Mais ce sont surtout les garanties apportées par Iohannis sur le fait que personne ne contraindra les Moldaves à la réunification avec la Roumanie, qui ont plu aux partisans de la souveraineté moldave. »

 

« Le prochain scrutin sera géopolitique. S’y affronteront deux courants intégrationnistes : le courant européen et le courant eurasiatique », poursuit Barbarosie. Or, selon le titre, le pays (hors Transdniestrie) est littéralement divisé en deux : une moitié, représentée par l’alliance proeuropéenne au pouvoir, est tournée vers l’Union européenne ; l’autre moitié, représentée par le Parti communiste, le Parti socialiste et le parti populiste Patria, vers l’Union économique eurasiatique (regroupant la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et, à compter du 1er janvier 2015, l’Arménie).

 

De quel côté les 30 % d’indécis à ce jour feront-ils pencher la balance ?

 


PAR LAURENCE HABAY — COURRIER INTERNATIONAL – le 21 novembre 2014

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Mobilisation déclarée en Transnistrie

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Mobilisation déclarée en Transnistrie

 

En un mot, la Transnistrie se prépare à une attaque de l’Ukraine pour faire la guerre.

 

Un nouveau conflit semble doucement bouillir. Maintenant c’est la Transnistrie, une bande de territoire et un État, la République moldave du Dniestr [en moldave, Република Молдовеняскэ Нистрянэ en roumain : Republica Moldovenească Nistreană, en russe : Приднестровская Молдавская Республика, en ukrainien : Придністровська Молдавська Республіка et abrégé en RMN ou PMR, déjà avec tous ces noms, on s’imagine que cela va être simple, NDT.].

 

Ses frontières sont la rivière Dniestr et de l’autre côté, l’Ukraine. En 1990, cette région déclare son indépendance et se sépare de la Moldavie, se trouvant de cette manière fortement étreinte par d’un côté la Moldavie et de l’autre l’Ukraine. Pour maintenir la paix et la sécurité dans cette zone, un commandement uni et trilatéral de forces de la paix, comprenant des soldats russes, moldaves et des unités transnistriennes, fut établi en 1992, avec l’ajout de 10 observateurs ukrainiens en 1998. L’Ukraine fut aussi une partie lors de nombreuses négociations au sujet de la Transnistrie, incluant les dernières de 2006.

 

Jusque là, tout va bien, mais depuis quelques jours, Kiev a annulé les accords de 1995 qu’elle avait avec la Russie, concernant le transit militaire russe vers Transnistrie à travers l’Ukraine. Avec la Moldavie n’y étant pas obligée, cela signifie que les unités du maintien de la paix russes sont de facto, emprisonnées. Le temps nous montrera si cette situation en est une sans issue, mais ces développements semblent extrêmement dangereux. Pour comprendre, un peu d’histoire.

 

Depuis l’époque soviétique, la Transnistrie est le lieu de résidence de trois groupes ethniques majeurs : les Moldaves, les Russes et les Ukrainiens, dont l’élément slave des Russes et des Ukrainiens constituent une large majorité d’à peu près 60 %. Ces gens parlent russe ou ukrainien ou les deux, depuis des temps immémoriaux, donc quand le Parlement Moldavie décida en 1989 que la langue officielle de la République serait le Roumain (le moldave) écrit en alphabet latin et que dans les 5 ans, tous les « non-Roumains » devaient avoir appris cette langue, cela créa un large sentiment d’insécurité auprès des russophones et ukrainophones de Transnistrie.

 

 

Par combattants-volontaires-de-la-resistance.com – le 20 juillet 2015.

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Ukraine/Donbass : une nouvelle attaque sur Marinka est en préparation

Ukraine/Donbass : une nouvelle attaque sur Marinka est en préparation | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it


Ukraine/Donbass : une nouvelle

attaque sur Marinka est en préparation

 

L’ensemble de la ligne de contact sur le front du Donbass est à vif. Partout, on note des frappes d’artillerie, des accrochages, des combats, parfois très meurtriers. Mais le front ne bouge toujours pas. C’est une guerre de positions, avant la tempête qui ne saurait tarder au regard de l’accumulation de moyens mécanisés et en artillerie du côté ukrainien. L’accumulation d’unités, de blindés, de pièces d’artillerie lourde sur l’ouest et le sud-ouest de Donetsk, notamment, est significative d’une attaque très prochaine des lignes républicaines. Et il est possible que le premier objectif du commandement ukrainien soit Marinka et l’entrée ouest de la capitale du Donbass. Les pilonnages de ces dernières heures sur ce secteur comme sur les quartiers ouest de Donetsk peuvent le laisser penser.

 

Des renforts en artillerie sont encore signalés au nord-ouest de Donetsk. Ainsi, vers Slaviansk, deux batteries de 6 lanceurs BM-21 chacune ont été signalées ces dernières 24 heures. Vers Konstantinovka au moins une section d’obusiers automoteurs de 203 mm 2S7 Pion a été aperçue faisant mouvement en direction sud-ouest (vers Donetsk), et près du village de Tsukurino, une batterie d’artillerie « Dana » a été entraperçue et une batterie de BM-21 vient d’arriver dans la zone du village de Lebedinskoe.

 

La présence d’automoteurs d’artillerie « Dana » est surprenante (et inédite en Ukraine) et mérite néanmoins confirmation visuelle (vidéo ou photo). Entré en 1981 dans l’arsenal tchécoslovaque du temps du Pacte de Varsovie, cet automoteur hybride sur 8 roues est principalement armé d’un obusier de 152 d’une portée de 20 km maxi. Il est aussi possible qu’il s’agisse de la version OTAN du Dana, le Zuzana-2. En tout état de cause, cela signifierait que la République tchèque ou la Slovaquie ont fourni illégalement des armements offensifs au régime de Kiev. On notera que la Géorgie en possède une petite cinquantaine, que la Pologne en détient une bonne centaine et que la Libye de feu le colonel Kadhafi en avait plus de 120 (c’est peut-être en direction du recyclage possible de cet arsenal libyen qu’il faut chercher l’origine de la présence possible de ces automoteurs dans l’armée ukrainienne).

 

Les trois zones les plus éprouvées par les attaques de l’artillerie et Kiev et les accrochages restent Gorlovka, la zone de Donetsk et, bien entendu, Shirokino.

 

Vers 15 h 50 à proximité de Peski, sur la partie ouest de l’aéroport de Donetsk, on notait de nouveaux affrontements avec des chars et de l’artillerie, alors que la zone de l’aéroport se retrouvait, une fois de plus, sous le feu des batteries ukrainiennes. Ce soir, le secteur du pont Putilovsky est encore sous le feu roulant de l’artillerie kiévienne… Mais le secteur le plus préoccupant, ces derniers jours et encore aujourd’hui, reste celui de Marinka – Krasnogorovka.

 

 

Marinka, no man’s land

 

 

 

 

Marinka n’est pas seulement un gros bourg qui donne directement sur l’entrée ouest de Donetsk, mais également une position clé au nord de la ligne de front Donetsk-Volnovakha-Mariupol qui sécurisait jusqu’alors les forces ukrainiennes positionnées au sud-sud-est de la capitale du Donbass. Il faut donc, pour les forces ukrainiennes, reprendre coûte que coûte le contrôle de la zone de Marinka et, surtout, ne pas laisser ce secteur sous la forme d’un no man’s land comme c’est le cas depuis 96 heures. À défaut, le commandement de Kiev craint que les FAN profitent de cette faille dans son dispositif défensif pour contourner par le nord-ouest l’ensemble des forces concentrées sur Volnovakha. Ce serait, à l’évidence, une catastrophe comparable à celles d’Ilovaïsk en août dernier et de Debaltsevo en mars.

 

Aussi, l’énorme accumulation de tous types d’unités (blindées, mécanisées, garde nationale, artillerie…) à l’ouest de Marinka, vers Kurahovo, est probablement le signe de la préparation sinon d’une percée vers Donetsk, du moins d’une reconquête du terrain perdu le 3 juin, si modeste soit-il.

 

 

 

 

Selon nos sources, les forces ukrainiennes auraient amené sur zone ces dernières 24 heures au moins une batterie de canons de 100 mm T/MT-12 Rapira, une batterie d’obusiers de 152 automoteurs 2S3 Akatsiya et une batterie de lance-roquettes multiples de 122 mm BM-21 Grad.

 

Le centre-ville reste hors de contrôle des deux parties, les troupes indépendantistes tenant l’entrée est et le nord de ce bourg, les forces de Kiev étant à l’ouest. Les accrochages d’hier ont permis d’empêcher une nouvelle tentative de reprise de cette agglomération par les troupes ukrainiennes. Mais cette nouvelle arrivée de renforts augure d’autres assauts dans les heures et les jours qui viennent.

 

La partie ukrainienne affirme que vers 14 h, 7 soldats du génie, appartenant à la 28e brigade mécanisée, auraient trouvé la mort près de Krasnogorovka, après avoir roulé sur une mine à bord de leur camion.

 

 

Énorme incendie dans un dépôt de carburant près de Kiev

 

Un gigantesque incendie s’est déclaré hier soir dans un dépôt pétrolier près de Kiev, obligeant les autorités ukrainiennes à évacuer les civils de la zone envahie par une épaisse fumée noire, les flammes menaçant un aérodrome militaire très proche.

 

 

 

 

 

Cette installation, qui appartient à BRSM-Nafta, se situe quelque 20 km au sud-ouest de la capitale ukrainienne et elle a dû être évacuée, de même que la base aérienne à proximité Pour Oleksandr Melnitchouk, responsable du groupe BRSM-Nafta, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un nouvel « attentat » suite à la destruction à l’explosif de plusieurs stations-service depuis l’été dernier. Cet entrepôt, comme beaucoup d’autres en Ukraine, sert au ravitaillement des forces armées et aux paramilitaires du ministère des Affaires intérieures qui sont en opération dans le Donbass.

 

En fin d’après-midi, la base aérienne à proximité était toujours en cours d’évacuation, y compris certains dépôts de munitions et tous ses MiG-29A.

 

Enfin, on apprend que l’Ukraine a menacé d’abattre tout avion russe qui interviendrait en Transnistrie en cas de conflit militaire. La junte prépare en ce moment une intervention contre le Pridnestrovié, qui forcerait la Russie a intervenir pour protéger les quelque 200.000 citoyens russes qui y vivent, en plus des quelque 1.300 soldats et 600 Casques bleus russes qui y sont stationnés. Comme le Donbass pour l’Ukraine, la Transnistrie (Pridnestrovié) était le poumon industriel de la Moldavie qui l’a perdu en 1991.

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 9 juin 2015.

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Ukraine/Donbass : provocations, répression, rafles et tortures « proeuropéennes »

Ukraine/Donbass : provocations, répression, rafles et tortures « proeuropéennes » | Koter Info - La Gazette de LLN-WSL-UCL | Scoop.it

Image : traduction : « Je me souviens, je suis fier »

 

 

Ukraine/Donbass : provocations, répression, rafles et tortures « proeuropéennes »

 

Selon l’hebdomadaire britannique The Economist, l’économie ukrainienne a affiché en 2015 les pires résultats au niveau mondial. Voilà où a mené le coup d’État « proeuropéen » du Maïdan : la misère, la guerre, les déchirements de toutes parts, l’anéantissement prévisible d’un pays. Aussi, le pouvoir multiplie les provocations de toutes sortes, accentue la répression contre toute forme d’opposition, torture, rafle, tue les habitants du Donbass avec son artillerie lourde. La bête, blessée, est devenue particulièrement méchante et dangereuse. Son agonie sera terrible. En attendant, il est revenu le temps du muguet…

 

 

 

 

Alors que Kiev cherche à tout prix à provoquer une riposte de grande ampleur de la part des forces de Nouvelle Russie sur la ligne de front, afin d’inciter l’OTAN à finalement intervenir directement, la Russie a affirmé ne pas pouvoir accepter de Casques bleus dans le Donbass sans le consentement de toutes les parties impliquées dans ce conflit. Or, pour le régime « proeuropéen », seule la partie « ukrainienne » a droit de cité dans les négociations, Kiev refusant de reconnaître les droits les plus élémentaires aux populations du Donbass. Et c’est justement pour tenter d’impliquer encore plus l’Alliance atlantique dans ce conflit, et l’étendre de facto à l’ensemble de la région, que des « instructeurs » américains, polonais, canadiens, britanniques et même géorgiens sont présents sur le sol ukrainien. D’ailleurs, les GI’s se sont déjà distingués pour leur savoir-faire…

 

À peine les instructeurs de la 173e brigade de parachutistes US ont-ils pris leurs quartiers en Ukraine dans le cadre d’une période de manœuvres et de formations d’unités de l’armée et de paramilitaires, qu’ils se sont permis de s’illustrer dans une discothèque de Lviv (Galicie) en la saccageant, ivres et arrogants, molestant les clients, les injuriant. C’est sans doute cela que le maître de Kiev, Porochenko, qualifiait d’« expérience inestimable » quand il a accueilli en vassal servile ces représentants de la soldatesque états-unienne.

 

Comme au Kosovo et en Bosnie dans les années 1990, les ONG occidentales et les journalistes de pays membres de l’OTAN fournissent les contingents les plus importants d’espions dans les zones de conflit, le Donbass n’y échappe pas, hélas !

 

Fin février début mars, six membres de l’International Rescue Committee dirigés par le chef des opérations humanitaires Bryce Perry sont arrivés à Donetsk sous prétexte d’aider la population locale et ont immédiatement débuté leurs activités dans la zone de la ligne de front. L’enquête menée par les services de sécurité de la République populaire de Donetsk a permis de découvrir que les membres de cette mission avaient réuni des informations sur le potentiel militaire des indépendantistes. En outre, du matériel d’écoute électronique a été découvert dans les locaux occupés par ce groupe, des outils de travail bien surprenants pour une simple ONG « humanitaire » (source).

 

Et dans la journée, sur le secteur de Donetsk, un groupe de saboteurs potentiels a été arrêté par les forces spéciales de Nouvelle Russie.

 

Désormais, au nord de la ligne de front, la consommation et la vente aux militaires et aux paramilitaires ukrainiens de boissons alcoolisées (y compris de la bière) est prohibée. C’est une décision des autorités kiéviennes qui affrontent depuis le début des opérations répressives les aléas de l’ivrognerie proverbiale de leurs troupes, y compris en première ligne. Dernièrement, plusieurs incidents ont coûté la vie à nombre de militaires des suites de soirées (et même de matinées) bien arrosées. Outre le fait que l’on peut s’étonner que cette décision de bon sens (bien que trop tardive) ne concerne que la partie nord de la ligne de front (nord et nord-ouest de Lugansk en somme), on note en outre qu’aucun moyen efficace ne semble avoir été mis en œuvre pour garantir l’interdiction de consommation d’alcool…

 

 

L’offensive qui se prépare…

 

Comme nous le signalions précédemment, les renforts ukrainiens importants arrivent à proximité de la ligne de contact et ils se font de moins en moins discrets. À 50 km au sud-ouest de Donetsk, une section de 3 BM-27 Uragan s’est installée dernièrement, dans Kurahovo (29 km à l’ouest de Donetsk), c’est une batterie de 6 obusiers de 122 mm D-30 qui est signalée, à Novotroitskoe (28 km au sud-ouest de Donetsk), une autre de 4 obusiers du même type vient d’être acheminée de l’arrière et à 20 km au nord de Donetsk, c’est une batterie de 152 MSTA-B qui est signalée ; enfin vers Prokhorovka (47 km au sud-ouest de Donetsk), 5 BM-21 Grad viennent de prendre position.

 

On notera que cet acheminement de moyens en artillerie lourde se situe sur tout le pourtour sud-est à nord-ouest de Donetsk, comme s’il s’agissait de mettre en place les moyens nécessaires pour préparer une offensive d’ici quelques jours ou quelques semaines tout au plus.

 

Depuis plusieurs jours, les troupes ukrainiennes ont intensifié leurs pilonnages contre les zones résidentielles des grandes villes comme Gorlovka et Donetsk. Cela fait deux nuits consécutives que des tirs ont été entendus dans toute la capitale du Donbass. L’impression générale est que nous sommes revenus au même point qu’il y a trois mois. D’autant que la pression kiévienne ne faiblit pas au nord-nord-ouest de Donetsk (Spartak-Avdeevka) et à l’ouest comme au sud-ouest de la grande agglomération.

 

La milice a signalé que dans la nuit du 30 avril, à la périphérie de Donetsk, plusieurs reconnaissances offensives kiéviennes avaient été lancées. Elles ont toutes été repoussées, les troupes ukrainiennes furent contraintes de se replier sur leurs positions initiales.

 

Le commandant de l’unité paramilitaire « Karpatska Sich » Oleg Kutsyn (lié à Svoboda) a reconnu avoir subi des pertes (des morts et des blessés) dans ses rangs. La nuit dernière, deux des sept groupes subversifs ukrainiens engagés pour pénétrer le dispositif républicain auraient été éliminés. La police de la ville et l’équipe militaire de réaction rapide (SOBR) se maintiennent en alerte.

 

Dans la matinée, ce premier jour du mois de mai, à Donetsk semblait être calme, selon l’administration de la ville.

 

Autre point chaud de la ligne de front : l’est de Mariupol. Dans la soirée du 29 avril, Shirokino a encore subi une attaque d’environ 40 minutes de la part d’un détachement du « régiment » (sic) de néonazis « Azov ». Les assaillants auraient eu 3 blessés.

 

Le 30 avril au matin, à partir de 9 h 10, des frappes de mortiers ont atteint le village, occasionnant des pertes parmi les rares civils qui y résident encore, dont un homme de 45 ans qui est décédé à l’hôpital.

 

Face à la permanence de ces coups de forces, essentiellement de la part d’« Azov » et de l’unité DUK (qui comporte des islamistes tchétchènes), le commandement ukrainien du secteur de Mariupol reconnaît son impuissance à faire respecter ses consignes et évoque même, sans rire, une « troisième force ». L’attaché de presse du « Secteur M », Dmitry Gorbunov, parle « de petits groupes qui agissent entre nos soldats et les séparatistes. »

 

C’est la première fois qu’officiellement le commandement opérationnel kiévien reconnaît qu’il ne contrôle pas une partie des éléments engagés en première ligne. En revanche, ce même commandement aura bien du mal à expliquer qu’il ne contrôle pas non plus son artillerie lourde qui aurait dû être retirée de la zone : pas moins de deux batteries de 122 D-30, une batterie de 2S1 Gvozdika et une batterie de BM-21 appuient régulièrement les attaques « incontrôlées » d’« Azov » et des Tchétchènes de Praviy Sektor. Sans cet appui-feu conséquent, il y a fort à parier que ces attaques continuelles n’auraient jamais eu lieu.

 

 

 

 

Actuellement, un détachement de volontaires français d’unité continentale tient toujours les positions à Zaichenko (6 km au nord de Shirokino) renforcé par les combattants du bataillon « Sparta ». Ce village se trouve à 800 mètres en contrebas de Kominternovo, sur une route secondaire stratégique reliant Mariupol à Telmanovo.

 

« Azov » n’est pas présent que sur Shirokino, il y en a même une partie qui se serait « perdue » en Crimée. Un paramilitaire néonazi de ce « bataillon » vient d’être arrêté en Crimée, selon le procureur de la République Natalia Poklonskaya. Selon elle, l’individu qui a été incarcéré est soupçonné d’implication dans l’incendie du bâtiment de la mosquée « Chukurcha » à Simferopol et de tentative d’attentat contre les locaux du parquet de Crimée. Ce provocateur stipendié devait sans doute faire partie de la « troisième force » évoquée par Gorbunov…

 

 

La répression s’aggrave un an après le massacre d’Odessa

 

La junte a peur et elle multiplie les arrestations et les violences à l’encontre de l’opposition. Les nervis de Praviy Sektor s’en sont pris au conseil municipal de la ville de Berdyansk, près de Mariupol, en armes, exigeant qu’on leur livre les élus qui avaient voté pour la démission du maire de la ville mis en place sans élection par la junte au printemps dernier.

 

À un an presque jour pour jour de la commémoration du massacre d’Odessa qui a vu mourir près d’une centaine d’opposants non armés et pacifiques, pour la plupart brûlés vifs par les nervis de l’extrême droite néobandériste et néonazie dans le bâtiment abritant les syndicats de la ville, le régime multiple les rafles.

 

Dans la matinée du 1er mai, un détachement spécial des unités Alpha provenant d’autres régions de l’Ukraine, ainsi que des paramilitaires de la garde nationale encadrés par des « contractors » anglophones, ont bloqué plusieurs quartiers de la ville et raflé plusieurs dizaines de civils. Une opération répressive qui fait suite aux arrestations arbitraires de ces derniers jours. Dans la matinée du 29 avril, le SBU avait interpellé Artem Buzila, le dirigeant de l’Assemblée populaire de Bessarabie, avec une douzaine d’autres personnes (source).

 

« Grosse erreur du régime de Kiev qui agresse ainsi cette région ethnique du sud de l’ex-Ukraine qui s’étend entre Odessa et le Pridnestrovie (Transnistrie) et a refusé à 90 % la mobilisation forcée », souligne à juste titre sur sa page Facebook le géopolitologue Yves Bataille.

 

Et de préciser : « C’est une région où la tendance séparatiste s’affirme, renforcée par la présence de communautés russes, bulgares, roumaines et gagaouzes en désaccord avec Kiev et qui marquent leur solidarité avec le Donbass. On y signale depuis peu des groupes de partisans. L’Assemblée populaire de Bessarabie proclamée récemment à Odessa fait peur à Kiev. »

 

Dans le même temps, le Conseil de l’Europe a menacé de sanctionner le Service ukrainien de sécurité (SBU) et les forces armées du pays pour les traitements inhumains et dégradants infligés à l’encontre des combattants indépendantistes faits prisonniers dans le Donbass.

 

En janvier dernier, le Comité du Conseil de l’Europe pour la prévention de la torture avait déjà publié un rapport similaire dans lequel il constatait des cas d’utilisation disproportionnée de la force par les agents du Service ukrainien de sécurité lors de « l’opération spéciale » menée dans l’est du pays. Les cas de torture et de mauvais traitements de détenus ont été décuplés depuis un an dans l’Ukraine « proeuropéenne ». Les victimes sont non seulement des opposants et des miliciens indépendantistes, mais aussi de simples civils capturés lors des nombreuses rafles opérées çà et là par les organes de répression, dont le SBU. Bien entendu, ces observations alarmantes n’ont eu aucune suite…

 

 

 

Par Jacques FrèreNationsPresse.info – le 1er mai 2015.

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Ukraine/Donbass : du matériel lourd américain livré à Kiev

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Ukraine/Donbass : du matériel lourd

américain livré à Kiev

 

L’Ukraine risque de perdre l’aide du FMI en raison de son créancier russe. La cause : un défaut de l’Ukraine sur les 3 milliards de dollars dus à la Russie d’ici à la fin de l’année. Voilà qui n’arrange pas les affaires d’un Porochenko confronté à l’affaire Kolomoïsky et à la gestion des groupes de paramilitaires d’extrême droite assez peu contrôlables. Mais son suzerain états-unien lui accorde toujours un soutien indéfectible. Cela suffira-t-il à mâter la rébellion du Donbass ? Nous en doutons toujours.

 

Washington ne lâchera pas Kiev de sitôt, puisque des contrats faramineux sont en préparation. Ainsi, la société américaine Monsanto, spécialisée dans les OGM alimentaires, projette de construire une usine de semences en Ukraine en 2016. Cela a été discuté lors d’une réunion à Washington entre le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation de l’Ukraine Oleksiy Pavlenko et des représentants de Monsanto.

 

Les produits de cette usine devraient être destinés aux pays de l’Union européenne. Demain, grâce à BHL et à ses semblables, on mangera des OGM américains Made in Ukraine ! On notera que c’est juste au moment de la crise avec Kolomoïsky, alors que le potentat kiévien a plus que besoin de ses « amis » américains, que Monsanto finalise une négociation à son avantage qui avait débuté au lendemain du putsch du Maïdan quand le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation était un membre de Svoboda.

 

Du matériel lourd américain est en route pour l’Ukraine vassalisée, une partie de celui-ci est même déjà arrivée, comme des Hummers. Le chef du parti libéral autrichien, Heinz-Christian Strache, a posté sur sa page Facebook le 25 mars des photos montrant les premiers blindés américains (environ 50, soit un bataillon mécanisé complet) sur des plateaux ferroviaires en route pour l’Ukraine. Ces M2/M3 Bradley sont passés en Autriche par la gare de Linz (photo & source).

 

Un autre (ou le même ?) convoi ferroviaire de Bradleys a été repéré près de Budapest (source)

 

Espérons, au moins, qu’ils fonctionnent un peu mieux que les Saxons britanniques livrés dernièrement au régime de Kiev par la Grande-Bretagne. En vertu d’un contrat signé en 2013, une société privée britannique a fourni à l’Ukraine une vingtaine de blindés Saxon et compte lui en procurer encore 55 autres. Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Oleksandr Turchinov, a annoncé que ces blindés légers devraient être modifiés, car ils avaient été livrés sans armement. Mais, déjà, des doutes existent quant à leur fiabilité. Précédemment, un Saxon s’est renversé sur la route reliant Kiev à Kharkov, causant la mort du conducteur. Une enquête a été ouverte par l’armée ukrainienne suite à l’incident.

 

 

 

 

 

Mais avoir du matériel de guerre est une chose, savoir s’en servir à bon escient en est une autre. Les forces de Kiev poursuivent leurs renforcements et leur réorganisation après le désastre de Debaltsevo. Leurs brigades mécanisées ont désormais complété leurs dotations en moyenne de 80 à 85 % pour le matériel, et jusqu’à 90 % pour le personnel. En revanche, au sein des « bataillons » de la garde nationale, pour la plupart d’entre eux, les pénuries d’effectifs et de matériels perdurent, sauf peut-être pour « Azov » qui a largement été pourvu en engins blindés ces derniers temps.

 

Du côté du commandement opérationnel kiévien, on étudie les retours d’expérience des combats dans la poche Debaltsevo. Outre la nécessaire amélioration de la qualité de la chaîne de commandement et du renseignement opérationnel, on note de sérieuses carences à l’échelon de la coordination de combat entre la brigade, les bataillons et les compagnies. Les forces de Kiev manquent d’officiers confirmés et même de sous-officiers. De plus, elles ont toujours sous-estimé l’adversaire et n’ont jamais été capables de s’adapter à des situations non prévues ni d’anticiper les réactions des forces républicaines.

 

 

Affrontements sur la ligne de front

 

Si l’intensité des combats est retombée de toute évidence, les tirs d’artillerie et les affrontements se poursuivent néanmoins, essentiellement sur les secteurs de Donetsk, de Gorlovka, de Lugansk et à l’est de Mariupol.

 

Quatre personnes ont été tuées et 21 autres ont été blessées (dont une petite fille de 9 ans) dans un bus suite au déclenchement d’une mine à proximité d’un point de contrôle des forces de Kiev près de la ville d’Artemovsk (zone nord du front). Un accident tragique, comme ce fut le cas pour le bus près de Volnovakha il y a deux mois.

 

Hier, les forces de Kiev, au nord de Lugansk, ont perdu le contrôle de la rive nord de la Seversky Donets près de Stanitsa Luganskaya. Les forces républicaines ont même réussi à y construire un poste de contrôle fortifié. Les troupes ukrainiennes sont maintenant retranchées dans Stanitsa Luganskaya. Ce n’est pas la première fois que les FAN réussissent à repousser au-delà de la vallée de la rivière les troupes ukrainiennes, mais cela n’était jamais arrivé depuis le début de la trêve. Plus à l’ouest, la zone des points de contrôle numérotés au sud de Krymskoe semble elle aussi se réchauffer sérieusement.

 

Au nord et au nord-ouest de Gorlovka, les forces de Kiev ont renforcé leurs équipements lourds et déplacé une partie de leurs batteries d’artillerie. Depuis plusieurs nuits, sur ce secteur au nord de Donetsk, on remarque d’importants mouvements de véhicules et de blindés, ce qui augure des préparatifs militaires importants en vue d’une attaque.

 

Dans Dzerzhynsk, au nord-ouest de Gorlovka, on signale la présence de deux compagnies de chars lourds qui auraient dû être retirées de la ligne de contact, en plus de la trentaine de canons automoteurs d’artillerie de tous types (y compris des 2S7 Pion de 203 mm) qui n’ont jamais été éloignés du front.

 

Avant-hier et encore hier, plusieurs accrochages ont eu lieu au nord-ouest de Gorlovka, vers Maïorsk, occasionnant des pertes en véhicules du côté des forces de Kiev (plusieurs camions et des BMP).

 

Dans le centre de Donetsk, des frappes d’artillerie (apparemment) ont tué le commandant adjoint de la RPD Roman Voznik dit « Mirazha » (« Mirage »), sans plus de précisions.

 

La zone de l’aéroport de Donetsk est désormais constamment l’objet de tirs d’artillerie, y compris avec des munitions incendiaires. Sur Peski, à l’ouest, on se renforce du côté ukrainien et on contrôle même de nouveau une partie du centre du village après en avoir été chassé courant janvier.

 

 

 

 

Sur Shirokino, les affrontements sont devenus quotidiens et semblent même monter en intensité depuis quelques jours. Aujourd’hui encore, il y a eu des affrontements à l’arme légère et aux mortiers.

 

 

Vers la mise au pas des paramilitaires ?

 

Porochenko cherche désormais à isoler Kolomoïsky sur l’échiquier ukrainien. Les arrestations « mains propres » dernièrement au cours de la réunion du cabinet ne concernaient que des fonctionnaires ayant réalisé des contrats publics avec des sociétés de Kolomoïsky. Le maître de Kiev a temporairement réussi à neutraliser Parubiy et Turchinov, à obtenir le soutien du chef de la police politique, Valentin Nalivaychenko, et il cherche aussi à s’accorder les bonnes grâces des « bataillons » répressifs. Et tout cela avec l’aval de l’Administration Obama, bien entendu.

 

La crise commence à avoir des conséquences directes sur l’ordre de bataille des forces de Kiev. Les paramilitaires liés à Praviy Sektor, dont le « bataillon » DUK qui se composerait d’au moins 11 compagnies (chaque compagnie ayant de 50 à 75 éléments, pas plus), a reçu l’ordre du commandement ukrainien de s’éloigner de la ligne de contact, au plus tard le 1er avril. Les commandants d’unité ont été mis en garde de « ne pas désobéir ». Yarosh a protesté, en vain, semble-t-il. Mais Porochenko s’est empressé de lui faire une offre alléchante : un poste « important » au ministère de la Défense. Cela a été annoncé hier par le conseiller au ministère des Affaires intérieures de l’Ukraine Anton Gerashchenko, un individu qui n’a jamais caché sa proximité avec les milieux néonazis et néobandéristes. C’est aussi une manière de s’accorder les bonnes grâces de nombre de « bataillons » répressifs, d’enterrer momentanément le projet de commandement opérationnel bis et sans doute aussi de ne pas insulter l’avenir avec des bandes de nervis difficilement contrôlables que l’on a armés et entraînés depuis un an maintenant.

 

Même situation sur l’ouest de Shirokino où ces éléments paramilitaires, dont « Azov », devraient quitter la zone des « opérations spéciales », selon les médias ukrainiens. Pour le « régiment » (sic) néonazi, cela reste à confirmer puisqu’il appartient déjà à la garde nationale.

 

Ces « bataillons » sont invités à rejoindre la garde nationale et à se placer sous le commandement opérationnel ukrainien, a déclaré le président par intérim de l’état-major général Vladislav Seleznev. S’agit-il d’une réelle mise au pas ou de gesticulations politiciennes de la part du clan Porochenko, à un moment où le potentat kiévien n’aurait que 20 % d’opinion favorable ?

 

Le potentat kiévien peut désormais bénéficier de l’appui de Nalivaychenko dans sa lutte contre Kolomoïsky, puisque Washington semble avoir donné le feu vert pour éliminer, ou du moins réduire considérablement, l’influence de l’oligarque de Dniepropetrovsk dans la vie politique ukrainienne. Le SBU a déjà lancé une « opération à grande échelle » contre « Dnepr-1 » suite à l’assassinat d’un de ses officiers. Une enquête judiciaire est ouverte contre des membres du « bataillon Aydar » qui auraient planifié des attentats contre des bâtiments administratifs kiéviens. « Aydar » est dissous, mais une partie de ses éléments est dans la nature et une autre semble avoir été intégrée à « Azov ».

 

Il resterait aussi à éliminer les éléments de Praviy Sektor incorporés au SBU et aux forces de police comme le fameux Vadym Trojan, placé à la tête de la police de Kiev. Dans la situation où est l’Ukraine « proeuropéenne » en ce moment, cela équivaudrait à abandonner toute idée de reconquête du Donbass et à déposer les armes dans les mois qui viennent. C’est pour cela que nous émettons de sérieux doutes quant à la volonté de purge contre les éléments les plus extrémistes de la part du régime de Kiev qui reste un jouet entre les mains de Washington.

 

 

Vers l’extension du conflit en Transnistrie ?

 

D’ailleurs, les intrigues géostratégiques des États-Unis dans la région ne sont pas terminées. Kiev souhaite « dégeler » le conflit en Transnistrie, région moldave qui ne reconnaît pas l’autorité de Chisinau, a déclaré mercredi Porochenko lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue roumain Klaus Iohannis, « en vue de dégeler ce conflit et d’aider la Moldavie souveraine et indépendante à rétablir son intégrité territoriale et à réintégrer la Transnistrie ».

 

Le colonel Igor Strelkov, sur la page VK qui lui est dédiée, signalait hier que « selon des résidents de la région d’Odessa, une colonne avec de l’équipement et des troupes militaires ukrainiennes progressait vers la frontière avec la Transnistrie. » Une information qui reste bien entendu à confirmer, mais qui pourrait forcer les Russes à intervenir (les aéroports de Crimée sont à 350 km) et déclencher de facto un affrontement régional. Les déclarations du maître de Kiev et de son homologue atlantiste de Bucarest correspondent néanmoins à l’arrivée de renforts américains ces derniers temps en Roumanie.

 

Peuplée à 60 % de Russes et d’Ukrainiens, la République moldave de Transnistrie s’est formée en 1990, un an avant la chute de l’URSS. Les régions sécessionnistes moldaves de la rive gauche du Dniestr s’étaient alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur le rattachement possible de la Moldavie à la Roumanie. La Transnistrie a unilatéralement proclamé son indépendance au début des années 1990. La Moldavie a perdu le contrôle de la Transnistrie en 1992, après avoir échoué à régler le problème par la force. La paix dans la zone du conflit transnistrien est assurée par une force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien.

 

La république conserve de facto son indépendance, mais n’est pas reconnue par la « Communauté internationale » (les USA et leurs alliés).

 

Cette volonté de « dégel » de conflits relativement anciens s’insère dans un contexte de choix géostratégiques américains de ces derniers temps concernant la région. Le Washington Post soulignait dernièrement que l’OTAN considèrerait le conflit ukrainien gelé aussi dangereux que les combats ; et il est peu probable que le maintien du statu quo, notamment concernant la politique actuelle des sanctions, permette une désescalade sur le terrain. Avec le renforcement des forces de l’OTAN dans les États baltes et en Pologne, puis l’arrivée de troupes blindées et aéromobiles américaines dans les pays membres de l’OTAN ayant appartenu au Traité de Varsovie, il est désormais évident que nous assistons à des préparatifs militaires US destinés à faire dégénérer la situation en un conflit régional.

 

 

Par Jacques Frère - NationsPresse.info - le 27 mars 2015

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