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Charles Tiayon
November 11, 2011 7:46 PM
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Stephen Mitchell is a poet and one of the preeminent translators and interpreters of ancient and modern classics.
United Nations language staff come from all over the globe and make up a uniquely diverse and multilingual community. What unites them is the pursuit of excellence in their respective areas, the excitement of being at the forefront of international affairs and the desire to contribute to the realization of the purposes of the United Nations, as outlined in the Charter, by facilitating communication and decision-making. United Nations language staff in numbers The United Nations is one of the world's largest employers of language professionals. Several hundred such staff work for the Department for General Assembly and Conference Management in New York, Geneva, Vienna and Nairobi, or at the United Nations regional commissions in Addis Ababa, Bangkok, Beirut, Geneva and Santiago. Learn more at Meet our language staff. What do we mean by “language professionals”? At the United Nations, the term “language professional” covers a wide range of specialists, such as interpreters, translators, editors, verbatim reporters, terminologists, reference assistants and copy preparers/proofreaders/production editors. Learn more at Careers. What do we mean by “main language”? At the United Nations, “main language” generally refers to the language of an individual's higher education. For linguists outside the Organization, on the other hand, “main language” is usually taken to mean the “target language” into which an individual works. How are language professionals recruited? The main recruitment path for United Nations language professionals is through competitive examinations for language positions, whereby successful examinees are placed on rosters for recruitment and are hired as and when job vacancies arise. Language professionals from all regions, who meet the eligibility requirements, are encouraged to apply. Candidates are judged solely on their academic and other qualifications and on their performance in the examination. Nationality/citizenship is not a consideration. Learn more at Recruitment. What kind of background do United Nations language professionals need? Our recruits do not all have a background in languages. Some have a background in other fields, including journalism, law, economics and even engineering or medicine. These are of great benefit to the United Nations, which deals with a large variety of subjects. Why does the Department have an outreach programme? Finding the right profile of candidate for United Nations language positions is challenging, especially for certain language combinations. The United Nations is not the only international organization looking for skilled language professionals, and it deals with a wide variety of subjects, often politically sensitive. Its language staff must meet high quality and productivity standards. This is why the Department has had an outreach programme focusing on collaboration with universities since 2007. The Department hopes to build on existing partnerships, forge new partnerships, and attract the qualified staff it needs to continue providing high-quality conference services at the United Nations. Learn more at Outreach. #metaglossia_mundus
Apple vient de publier un article, en collaboration avec l’USC, qui explore les méthodes d’apprentissage automatique employées pour donner aux utilisateurs de son système d’exploitation iOS18 plus de choix en matière de genre en matière de traduction... Apple vient de publier un article, en collaboration avec l'USC, qui explore les méthodes d'apprentissage automatique employées pour offrir aux utilisateurs de son système d'exploitation iOS18 plus de choix en matière de genre en matière de traduction. Dans iOS18, les utilisateurs peuvent sélectionner des suggestions de genre alternatives pour un mot traduit dans l'application native Translate. Source : https://support.apple.com/guide/iphone/translate-text-voice-and-conversations-iphd74cb450f/ios Bien que les problèmes abordés dans le travail (qu'Apple a annoncé ici) s'engage, dans une certaine mesure, dans les débats d'actualité actuels autour des définitions du genre, il se concentre sur un problème bien plus ancien : le fait que 84 des 229 langues connues dans le monde utiliser un système de genre basé sur le sexe. Les points rouges indiquent les langues qui utilisent un système de genre basé sur le sexe. Source : https://wals.info/feature/31A#map Étonnamment, la langue anglaise tombe dans la catégorie fondée sur le sexe, car il attribue des pronoms singuliers masculins ou féminins. En revanche, tous Langues romanes (y compris plus de un demi-milliard Les hispanophones – et de nombreuses autres langues populaires, comme le russe – nécessitent une concordance de genre qui oblige les systèmes de traduction à tenir compte de l’assignation sexuelle dans la langue. Le nouvel article illustre cela en observant toutes les traductions espagnoles possibles de la phrase La secrétaire était en colère contre le patron: D'après le nouvel article, un exemple d'attributions de genre potentielles dans la phrase « La secrétaire était en colère contre le patron », traduite de l'anglais vers l'espagnol. Source : https://arxiv.org/pdf/2407.20438 La traduction naïve est loin d’être suffisante pour les textes plus longs, qui peuvent établir le genre dès le départ ('Il', 'Elle', etc.) et ne plus faire référence au genre par la suite. Néanmoins, la traduction doit se souvenir du genre attribué au participant tout au long du texte. Cela peut être difficile pour les approches basées sur des jetons qui traitent les traductions en morceaux discrets et risquent de perdre le contexte de genre attribué pendant toute la durée du contenu. Pire encore, les systèmes qui fournissent des traductions alternatives pour des attributions de genre biaisées ne peuvent pas le faire sans discrimination, c’est-à-dire en remplaçant simplement le nom de genre, mais doivent s’assurer que toutes les autres parties du langage sont en accord avec le nom de genre modifié. Dans cet exemple tiré du document Apple/USC, nous voyons que, bien que Secrétaire a été assigné au genre masculin, au passé singulier était a été laissé féminin (était): Les substitutions de genre par force brute peuvent négliger la nécessaire concordance des genres. Dans cet exemple, le mot « enojada » devrait être « enojado », pour s'accorder avec le masculin « El secretario ». Un système de traduction doit également tenir compte des excentricités de certaines langues en matière de genre. Comme le souligne l'article, le pronom I est genré en hindi, ce qui fournit un indice inhabituel sur le genre. Questions de genre Dans le nouveau papier, Intitulé Générer des alternatives de genre dans la traduction automatique, les chercheurs d'Apple et de l'USC proposent une semi-supervisé méthode permettant de convertir des entités ambiguës en termes de genre en un ensemble d'alternatives au niveau de l'entité. Le système, qui a été utilisé pour informer la traduction à partir de l'application Apple Translate dans iOS18, construit un schéma de langue à la fois par l'utilisation de grands modèles de langue (LLM) et par réglage fin modèles de traduction automatique open source pré-entraînés. Les résultats des traductions de ces systèmes ont ensuite été formés dans une architecture contenant structures de genre – groupes de phrases qui contiennent diverses formes de noms de genres différents représentant la même entité. Le papier précise* : « Il est connu que les préjugés sexistes présents dans les données des trains se répercutent sur les systèmes de traitement du langage naturel (TLN), ce qui entraîne une diffusion et une amplification potentielle de ces biais. Ces biais sont souvent aussi à l’origine d’erreurs. « Un système de traduction automatique (TA) pourrait, par exemple, traduire docteur en espagnol médico (masculin) au lieu de médica (féminin), étant donné l'entrée « Le médecin a demandé à l'infirmière de l'aider dans la procédure ». « Pour éviter de prescrire une attribution de genre erronée, les systèmes de traduction automatique doivent lever l'ambiguïté du genre grâce au contexte. Lorsque le genre correct ne peut pas être déterminé grâce au contexte, il est raisonnable de proposer plusieurs alternatives de traduction couvrant tous les choix de genre valides. » L’approche à laquelle parviennent les chercheurs transforme efficacement une traduction d’un seul jeton en un tableau contrôlé par l’utilisateur. (Bien que le document ne le mentionne pas, cela ouvre la possibilité, soit dans Apple Translate, soit dans des portails similaires qui offrent des services de traduction, que les choix des utilisateurs soient réinjectés dans les itérations ultérieures du modèle) Le modèle développé par Apple et USC a été évalué sur la GATE et MT-GenEval ensembles de tests. GATE contient des phrases sources avec jusqu'à 3 entités ambiguës en termes de genre, tandis que MT-GenEval contient du matériel où le genre ne peut pas être déduit, ce qui, selon les auteurs, aide à comprendre quand des options de genre alternatives ne doivent pas être proposées à l'utilisateur. Dans les deux cas, les ensembles de tests ont dû être ré-annotés, pour les aligner sur les objectifs du projet. Pour entraîner le système, les chercheurs se sont appuyés sur un nouveau système automatique augmentation des données algorithme, contrairement aux ensembles de tests susmentionnés, qui ont été annotés par des humains. Les ensembles de données contributifs pour la curation Apple étaient Europarl; Titres WikiEt WikiMatrice. Le corpus a été divisé en Étiquette G (avec 12,000 XNUMX phrases), comprenant des phrases avec mots clés pour toutes les entités, accompagnées d'une annotation sans distinction de genre ; et G-Trans (avec 50,000 XNUMX phrases), contenant des entités ambiguës en termes de genre et des alignements de genre. Les auteurs affirment : « À notre connaissance, il s’agit du premier corpus à grande échelle qui contient des ambiguïtés de genre et la manière dont elles affectent les formes genrées dans la traduction. » Des ensembles de données et des données diverses pour le projet ont été mis à disposition sur GitHubLes données présentent cinq paires de langues, opposant l’anglais au russe, à l’allemand, au français, au portugais et à l’espagnol. Les auteurs ont tiré parti une approche préalable à partir de 2019 pour doter le modèle de la capacité de produire des alignements de genre, formation avec entropie croisée perte et un montant supplémentaire perte d'alignement. Pour la routine d’augmentation des données, les auteurs ont évité la méthode traditionnelle méthode basée sur des règless en faveur d'une approche centrée sur les données, affinant une BERT modèle de langage pré-entraîné sur l'ensemble de données G-Tag. Double prise Dans les cas où des entités de genre ambiguës sont détectées, Apple et l’USC ont exploré deux méthodes : le réglage fin des modèles de langage pré-entraînés et l’utilisation de LLM. En ce qui concerne la première méthode, le document stipule : « Nous affinons un modèle MT pré-entraîné M sur un bitexte extrait de l'ensemble de données G-Trans. Les phrases sources de ce bitexte contiennent des entités ambiguës étiquetées comme masculines ou féminines à l'aide de / balises, et la traduction cible a des inflexions de genre correctes compte tenu des balises de genre. Une illustration du schéma d'extraction de bi-texte à partir de l'ensemble de données G-Trans. Dans l’image ci-dessus, nous voyons le texte peaufiné dans la colonne inférieure centrale et le résultat souhaité dans la colonne de droite, avec la justification sous-jacente illustrée ci-dessus. Pour cette approche, les auteurs ont utilisé une re-marquage du treillis méthode d'un travaux antérieurs à 2020. Pour garantir que seul le domaine cible (genre) a été abordé, un recherche de faisceau contraint a été utilisé comme filtre. Pour l’approche LLM, les auteurs ont conçu une stratégie qui utilise un LLM comme éditeur, en réécrivant les traductions fournies pour fournir des attributions de genre. Le LLM est invité à utiliser un exemple en contexte afin d'attribuer le genre. Avec les résultats des deux approches concaténés, le modèle a ensuite été affiné pour classer les jetons sources comme aligné (indiqué par « 1 » dans le schéma ci-dessous) ou non aligné (indiqué par « 2 » ci-dessous). Un schéma pour la concaténation des résultats des deux approches. Données et tests La entité ambiguë Le détecteur utilisé pour le projet a été développé en affinant l'IA de Facebook xlm-roberta-large modèle, en utilisant transformateursPour cela, le G-Tag combiné a été utilisé dans les cinq paires de langues. Dans la première des deux approches susmentionnées, le M2M 1.2 milliard le modèle a été formé sur Fairseq, conjointement avec les données bi-textuelles de l'ensemble de données G-Trans, avec les inflexions de genre fournies par Wiktionary. Pour la méthode LLM, les auteurs ont utilisé GPT-3.5-turboPour l'alignement des structures de genre, xlm-roberta-large a de nouveau été utilisé, cette fois avec des alignements de genre extraits de G-Trans. Métriques pour l'évaluation des alternatives, structure (avec précision et rappeler), Et précision d'alignement. Bien que les deux premiers soient explicites, la précision de l'alignement mesure le pourcentage de structures de genre de sortie conformes à l'identité source correcte connue et utilise les Méthode δ-BLEU, conformément à la méthodologie MT-GenEval. Vous trouverez ci-dessous les résultats du pipeline d’augmentation des données : Résultats des tests d'augmentation des données. Les flèches vers le haut indiquent « plus c'est élevé, mieux c'est », et vers le bas « plus c'est bas, mieux c'est ». Ici les auteurs commentent* : « Les deux systèmes M2M et GPT ont des performances globalement équivalentes, à l'exception de l'anglais-russe, où GPT obtient un taux de rappel des alternatives bien inférieur (58.7 contre 89.3). La qualité des structures de genre générées est meilleure pour GPT sur l'anglais-allemand et l'anglais-portugais et meilleure pour M2M sur l'anglais-espagnol et l'anglais-russe, comme le montrent les mesures de structure. « Notez que nous n'avons pas de données G-Trans pour l'anglais-italien, donc les résultats du modèle M2M et la précision de l'alignement sur l'anglais-italien sont purement dus à la généralisation à zéro coup de Modèles M2M et XLM.' Les chercheurs ont également comparé les performances du système d'augmentation des données, via M2M, avec le réécrivain de genre au niveau des phrases de GATE, selon les conditions énoncées par GATE lui-même. Le pipeline d'augmentation des données Apple/USC confronté à la méthode au niveau des phrases GATE. Ici, le document indique : « Nous constatons des améliorations significatives dans le rappel au prix d'une dégradation relativement faible de la précision (sauf pour l'anglais et l'italien). Notre système est capable de surpasser GATE sur leur métrique F.5 proposée sur les 3 paires de langues. » Enfin, les auteurs ont formé divers modèles multilingues « vanille » bi-texte vanilleLes ensembles de données contributifs étaient WikiMatrix, Titres Wiki, Multi-ONU, ActualitésCommentaireet Tilde. Deux modèles vanille supplémentaires ont été formés, l'un incorporant l'ensemble de données G-Trans avec la balise préfixée , qui a été utilisé comme base de référence supervisée ; et un troisième, intégrant la structure et les alignements de genre (sur le modèle local plus petit, car l'utilisation des services basés sur l'API de GPT aurait été très coûteuse à cette fin). Les modèles ont été testés par rapport à la version 2022 FloRes jeu de données. Modèles de traduction automatique vanille de bout en bout testés (P = précision, R = rappel). L'article résume ces résultats : « Le modèle vanille ne peut pas générer d'alternatives et montre un biais énorme vers la génération de formes masculines (δ-BLEU allant de 5.3 à 12.5 points). « Ce biais est considérablement réduit par la ligne de base supervisée. Le modèle formé sur des données augmentées réduit encore le biais et obtient les meilleures performances en termes de métriques alternatives, de précision d'alignement et de δ-BLEU. « Cela montre l'efficacité du pipeline d'augmentation des données. Les données augmentées nous permettent également de former un système compétitif pour l'anglais et l'italien, qui manque de données supervisées. » Les auteurs concluent en notant que le succès du modèle doit être considéré dans le contexte plus large de la lutte de la PNL pour rationaliser l'attribution du genre dans une méthode de traduction ; et ils notent que cela reste un problème ouvert. Bien que les chercheurs considèrent que les résultats obtenus n'atteignent pas pleinement l'objectif de génération de traductions neutres en termes de genre au niveau de l'entité et/ou de désambiguïsations concernant le genre, ils estiment que le travail est un « instrument puissant » pour les explorations futures dans l'un des domaines les plus difficiles de la traduction automatique. * Ma conversion des citations en ligne des auteurs en hyperliens Première publication le mardi 8er octobre 2024
L'Ambassade de France, en collaboration avec le Centre Trinity pour la Traduction Littéraire et Culturelle au Trinity College de Dublin, annonce que les candidatures sont désormais ouvertes pour la Bourse de Traducteur Invité Français 2025. Publié le : 08/10/2024 à 18:34 Hocine Bouhadjera L'ambassade invite les traducteurs littéraires français à postuler pour une résidence de traduction à Dublin. Ce programme est destiné aux traducteurs littéraires en exercice qui travaillent actuellement sur la traduction d'une œuvre littéraire d'un auteur irlandais en français. La durée de la bourse est de huit semaines et comprend la prise en charge des frais de voyage, des dépenses de vie courante et de l'hébergement sur le campus renommé du Trinity College. De plus, les boursiers disposeront d'un espace de travail au Centre Trinity pour la Traduction Littéraire et Culturelle. Ils auront accès à la vaste bibliothèque du Trinity College Dublin et à une variété de facilités universitaires, des contacts avec le personnel académique, l'entrée gratuite à de nombreux événements universitaires, en particulier ceux organisés par le Centre Trinity pour la Traduction Littéraire et Culturelle. Durant leur séjour, les boursiers en traduction sont censés se concentrer sur leurs projets de traduction et participer activement à la communauté du Centre Trinity pour la Traduction Littéraire et Culturelle. Ils utiliseront le Centre comme leur principal lieu de travail, interagiront avec la communauté élargie du Collège, participeront à des événements publics organisés à la fois par le Centre Trinity et l'Ambassade de France, et rencontreront des étudiants de troisième cycle en cours de traduction littéraire. Vers la fin de leur bourse, les participants doivent présenter leur travail de traduction lors d'un événement public organisé par le Centre Trinity pour la Traduction Littéraire et Culturelle. Ils peuvent également avoir l'opportunité de revenir à Dublin pour le lancement de leur livre traduit au Centre. Les candidats doivent noter qu'ils sont responsables de l'obtention de tous les documents de voyage ou visas nécessaires pour entrer en Irlande, ainsi que de l'organisation de leur assurance santé internationale. Les candidatures doivent être soumises via ce formulaire en ligne. La date limite pour les candidatures est le 1er décembre 2024. La prochaine bourse est prévue pour commencer fin janvier 2025.
#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont quatre premières parties sont déjà publiées sur ActuaLitté. Publié le : 08/10/2024 à 13:24 Comment a évolué le rôle du traducteur ces dernières années ? Est-il plus facile ou plus difficile de proposer des textes italiens à traduire en France ? Dominique Vittoz relève que tous les éditeurs français ne lisent pas l’italien — certains, par exemple, passent par les services des lecteurs, internes ou externes. Et il s’avère plus simple de faire traduire des textes de langue anglaise, langue plus aisément importée : en 2023, elle représentait 7453 titres traduits, soit 60,7 % du total des titres étrangers (+2 % qu’en 2022) — quand 553 étaient de l’italien (4,5 % des œuvres traduites). Pourtant, « le passage à travers l’action des traducteurs continue : ils font un travail énorme, même si le taux de réussite a toujours été assez faible ». Dominique Vittoz souligne en effet que dans neuf cas sur dix, les ouvrages qu’elle a traduits dans sa carrière lui avaient été proposés par des éditeurs. Heureux hasard, il s’agissait de textes qui l’intéressaient. Le traducteur, un médiateur Les professionnels réalisent depuis toujours un très important travail de prospection, de recherche des textes à traduire — autant que des interlocuteurs à solliciter pour les publier. « Il s’agit d’un énorme investissement en temps passé qui n’est pas rémunéré », constate toujours Dominique Vittoz, ce qui représenterait un frein pour des aspirants traducteurs. Mais d’après Nathalie Bauer, le rôle est aujourd’hui de plus en plus compris et valorisé par certains professionnels de la chaîne du livre : « De nombreux éditeurs et agents littéraires italiens ont compris que le traducteur joue souvent un rôle de défricheur auprès des éditeurs pour lesquels il travaille. Ils s’adressent donc plus volontiers à lui en tant qu’intermédiaire. Cela simplifie la prospection et la soumission d’ouvrages sans être attaché à une maison d’édition précise, en gardant sa liberté ». Lise Caillat souligne que la collaboration entre traducteurs, agents littéraires et éditeurs se renforce progressivement : « le traducteur n’est ni agent ni éditeur, mais il lui arrive d’agir en médiateur, d’aider les uns les autres en faisant le lien, en allant à leur rencontre. Lecteur averti, il peut — grâce à sa connaissance sensible des deux langues, des deux cultures et parfois même des paysages éditoriaux — faire des propositions ciblées, encourager ou conforter les choix des éditeurs. J’ai ainsi réussi à proposer plusieurs titres ou auteurs à différentes maisons ces dernières années, mais aujourd’hui, pour d’évidentes raisons économiques et de disponibilité, je concentre mes efforts sur les vrais coups de cœur. » « Il faut arracher les contrats avec les dents » Et nos interlocuteurs s’accordent sur un point : on compte plus d’intermédiaires, agents ou traducteurs, qui relient la France et l’Italie. Un fait qui découle des formations dispensées, d’où sortiront des professionnels, issus de masters de traduction. Cependant, d’après Vincent Raynaud, le rôle des traducteurs a un peu changé : ils sont aujourd’hui de plus en plus des « apporteurs et apporteuses de projets », des « entrepreneurs, presque des éditeurs et éditrices freelance » qui repèrent et signalent en premier aux maisons d’édition étrangères les ouvrages qui font le buzz en Italie, les succès naissants. À LIRE – Liberté d'expression en Italie : 40 écrivains se disent “inquiets” La concurrence est de plus en plus dure, et « il faut aller à la conquête, arracher les contrats avec les dents ». Mais le travail du traducteur tient toujours à cette question de « flair » et de connexions, de « liens qui se construisent ». Tout se développe de plus en plus par « des contacts et des opportunités plutôt que des lignes éditoriales ». La traduction peut « enrichir, achever une oeuvre » Toutefois, le destin d’une œuvre littéraire qui passe de l’Italie en France n’est pas du tout prévisible : il y a des ouvrages à succès en Italie qui en France ne marchent pas ou ne sont pas encore arrivés sur le marché français — il suffit de penser, par exemple, à Mauro Corona ou à Felicia Kingsley. Au contraire, il existe des auteurs qui sont peut-être plus appréciés en France qu’en Italie et qui en France ont trouvé leur public, comme Erri De Luca ou bien Giosuè Calaciura : en effet, « la traduction est un voyage à travers lequel le texte peut trouver un nouveau sens et rencontrer un autre public », précise Lise Caillat. Et elle conclut : « ce passage d’une langue à l’autre peut, dans un certain sens, compléter, enrichir, achever l’œuvre ». C’est pourquoi le spectre de l’Intelligence Artificielle qui plane sur le travail de ces professionnels devrait être — le souligne encore Lise — arrêté par une loi apte à protéger le travail précieux de ces « artistes-passeurs » de textes, ces « super-lecteurs » qui, ayant une connaissance approfondie des diverses langues et paysages éditoriaux, sont devenus protagonistes des échanges littéraires transnationaux. Des articles complémentaires sont publiés sur ActuaLitté : 1/5, 2/5, 3/5, et 4/5 Crédits image : Nathalie Bauer / Lise caillat DOSSIER - Traduire la fiction : les liens entre France et Italie
#FranceItalie – Depuis 2007, la fiction italienne traduite en France a connu une forte croissance, soutenue par un intérêt accru des éditeurs pour la littérature étrangère et le rôle essentiel des traducteurs. Mais le marché de l’autre côté des Alpes a évolué, et les éditeurs français privilégient désormais les titres commerciaux ou primés en Italie. Enquête sur les liens entre les structures éditoriales des deux pays, dont une première partie est déjà publiée sur ActuaLitté. Publié le : 08/10/2024 à 13:22 Après cette période particulièrement faste, la machine se calme depuis quelques années. Nos différents interlocuteurs sont unanimes, évoquant une certaine « frilosité » dans les achats de droits. Corollaire direct : moins de parutions d’année en année. La « prise de risques éditoriaux » devient plus frileuse. Les titres littéraires et exigeants ont alors plus de difficulté à s’imposer : « Les éditeurs tiennent compte plus volontiers des résultats d’un ouvrage en Italie (la best-sellerisation) ou de sa présence parmi les finalistes d’un prix, ou plus encore, parmi les lauréats (surtout du prix Strega). Ils s’intéressent davantage aux ouvrages dits grand public ou commerciaux », nous explique Nathalie Bauer. “On traduit ce qui marche en Italie” Lise Caillat estime que « les grands prix littéraires sont un critère important, rassurant ». Et de fait, disposer de textes primés n’apporte pas que prestige et qualité au catalogue : ils promettent bien souvent un volume de ventes et une reconnaissance sinon littéraire, du moins commerciale. Même si, en Italie, les ventes des titres lauréats du prix Strega ne sont pas homogènes : par exemple Come d'Aria de Ada d'Adamo (Elliot edizioni), lauréat du Strega 2023, a vendu autour de 150.000 exemplaires jusqu'en octobre 2024, mais La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano (trad. Par Nathalie Bauer, Seuil, 2009), lauréat du même prix en 2008, a vendu 1 million d'exemplaires l'année de sa parution. À LIRE – Où sont les noms des traducteurs et traductrices sur les couvertures des livres ? Certains traducteurs le remarquent bien : le critère principal découle aujourd’hui moins d’une ligne éditoriale propre à la maison et son catalogue, au profit des ventes réalisées en Italie. « Désormais, on traduit principalement ce qui marche en Italie » - souligne Vincent Raynaud. « Avant les maisons d’édition françaises, et c’était le cas quand j’étais chez Gallimard, publiaient sur la base de leur catalogue et de choix éditoriaux. Aujourd’hui on recherche les succès italiens pour les importer en France ». Par conséquent, « le succès en Italie est un gage de confiance et ce qui se publie en France reflète de plus en plus ce qui a marché en Italie ». Un calque qui aboutirait à une sorte d’homogénéisation du marché éditorial global. Un constat qu’opère Nathalie Bauer : « Il est, hélas, beaucoup plus difficile aujourd’hui de faire publier un auteur italien peu connu dans son pays, alors même que la réception d’un livre diffère d’un pays à l’autre, comme en témoigne le prestige dont est auréolé depuis longtemps Erri de Luca en France. » Homogénéisation du marché Les critères économiques priment, car la « logique des grands groupes » prend souvent le dessus sur les approches éditoriales et intellectuelles des petites structures. L’opportunité d’être publié, pour des auteurs qui ne sont pas grand public ou des primo-romanciers au succès modeste, se réduit comme peau de chagrin. « On me dit souvent que le livre précédent ne s’est pas très bien vendu » affirme Lise Caillat « et cela devient une raison pour ne pas prendre un deuxième livre, même s’il est réussi : et c’est dommage. » Dominique Vittoz, traductrice et maîtresse de conférence en langue et littérature italienne, partage la même expérience : « Certains auteurs que je traduisais n’ont plus été achetés par la maison sous de regrettables prétextes commerciaux. » De quoi entraîner parfois une « nostalgie » d’une époque pourtant pas si lointaine — dix ou vingt ans — où les éditeurs étaient plus ouverts et moins conditionnés par les logiques marchandes. En somme, d’après Vincent Raynaud « tout le monde ou presque va vers une littérature italienne grand public sous la pression du marché ». Une situation globale… Mais personne n’est dupe : cette situation résulte d’une évolution globale du marché du livre, qui ne se limite pas au domaine italien. Et c’est tout le domaine de la littérature étrangère qui est concerné. Comme le pointe, entre autres, Lise Chapuis, qui a publié sa première traduction en 1988 « du fait de ces grandes mutations de l’industrie du livre, nous éprouvons plus de difficultés à faire lire une littérature exigeante et de recherche ». Dominique Vittoz abonde : « Dans certaines grandes maisons, on ressent cette frilosité due au contexte éditorial, à la crise des ventes. » Donc les mêmes titres sont traduits un peu partout, les catalogues de maisons d’édition se ressemblent de plus en plus, avec quelques exceptions, comme, en France, Le Tripode, Verdier ou quelques autres, nuance Vincent Raynaud. Car, heureusement, la pluralité et la diversité des indépendants rétablit un peu l’équilibre : ils misent sur une politique d’auteur courageuse et sur des projets éditoriaux plus risqués. Même s’il ne faut pas, évidemment, trop généraliser, car certaines grandes maisons publient parfois des auteurs plus recherchés et moins attendus (comme c’est le cas de Chemins de fer du Mexique, de Gian Marco Griffi, trad. Christophe Mileschi, publié en 2024 chez Gallimard). Lise Chapuis et Vincent Raynaud mentionnent également la publication de Horcynus Orca de Stefano d’Arrigo par le Nouvel Attila (trad. Monique Baccelli, Antonio Werli, 2023, malgré moins de 3000 ventes). Ce dernier relève que « le travail de recherche se fait souvent dans des maisons plus petites, avec des structures plus agiles ». Une analyse que partage Lise Chapuis : ces maisons « ont moins de ressources, mais elles ont une forte volonté, et une ligne portée par des goûts très personnels. Et cela apporte une grande variété ». Et d’ajouter : « il y a d’ailleurs de belles réussites, comme la parution des Frères Lehman de Stefano Massini (trad. Nathalie Bauer, ed. Globe, 2018, près de 24.000 exemplaires en grand format et 32.000 en poche) ». Lise Chapuis rejoint cependant ses consœurs et confrères sur cette évolution qu’exprime Nathalie Bauer : « En tant que traductrice, j’ai la nostalgie de ces années où il était possible de traduire à la fois des auteurs d’avant-garde, des auteurs très littéraires, pour ainsi dire classiques, et de la littérature grand public », nous confie Nathalie Bauer. D’autant, ajoute Lise Caillat, que la pandémie a aggravé la tendance : les éditeurs ont réduit leurs publications de littérature étrangère. Pour la traductrice, reste alors la sensation d’avoir « perdu le contact avec les attentes du public. Nous avons besoin d’être rassurés, mais le goût du public est de moins en moins prévisible ». Vincent Raynaud insiste : « Ce n’est que mon avis et mon impression, mais depuis la pandémie la production s’est resserrée et la littérature étrangère est en difficulté en France. » Des articles complémentaires sont publiés sur ActuaLitté : 1/5, 3/5, 4/5, et 5/5 Crédits image : Lise Caillat / Lise Chapuis
"A recent study found that memory retrieval requires active control to guide attention, challenging the idea that the link between memory and attention is automatic. Suppressing or substituting memories significantly reduces their influence on attention and recall. How does memory shape attention? Scientists have a fascinating answer A recent study, published in the Journal of Experimental Psychology: Learning, Memory, and Cognition, challenges previous assumptions about the automatic nature of the relationship between memory and attention. The researchers found that while eye movements are attracted to information retrieved from long-term memory, this influence on attention is not automatic. Instead, actively holding retrieved information in mind is necessary for it to guide attention. Memory plays a vital role in everyday life, helping us navigate familiar environments, recognize faces, and complete tasks. However, not all memories are useful all the time. Sometimes, memories can be distracting or irrelevant, pulling our attention away from what we need to focus on. Previous research has focused on how controlling memory retrieval affects what we can later recall. However, the researchers in this study wanted to investigate a more immediate effect: how controlling memory retrieval affects where we direct our attention at that very moment. “Although being able to remember information stored in memory is crucial for daily living, it is not always desirable,” said study author Mrinmayi Kulkarni, a postdoctoral fellow at the Rotman Research Institute in Toronto. “In some cases, it may be beneficial to control memory retrieval. For instance, imagine that you are concentrating on a difficult writing assignment, and one of the words in the text reminds you of an event from your personal life. Information retrieved from long-term memory has the ability to grab your attention and disrupt your ability to complete the task at hand.” “In such cases, it may be important to push the retrieved memory out of your mind so that you can complete your assignment. This is especially important when the memories are unpleasant or traumatic. In fact, the involuntary retrieval and re-living of traumatic experiences (called ‘flashbacks’) is a common symptom associated with conditions such as post-traumatic stress disorder (PTSD).” For their study, the researchers recruited 32 right-handed students from the University of Wisconsin Milwaukee, with data from 26 participants being analyzed after excluding those with unreliable eye-tracking results. The experiment involved four phases: an initial encoding phase, a test-and-encode phase, a memory regulation and visual search phase, and a final recognition test. In the encoding phase, participants memorized a series of scene-object pairs, which included three faces and three tools paired with various scenes. The objects were simple and easily recognizable, and the participants were encouraged to form meaningful associations between the objects and the scenes to aid in memory retention. For example, they might think about how likely it was to find a specific person in a certain place or how a tool might be used in that setting. To ensure proper learning, participants then underwent a test-and-encode phase where their memory for the scene-object pairs was tested and reinforced. Each scene was shown again, and participants had the chance to confirm the correct object pairing, thus solidifying their memory of the associations. The core of the experiment was the memory regulation and visual search phase. Here, participants were given specific instructions to either retrieve, suppress, or substitute a memory. In the retrieval condition, participants were asked to recall the object associated with a scene. In the suppression condition, they were instructed to avoid thinking about the associated object. In the substitution condition, participants were told to replace the object with a different one from another category (for example, replacing a face with a tool). After a delay, participants viewed a display containing all the objects along with black dots and were instructed to look at the display freely until all but one dot disappeared. Eye movements during this phase were tracked to observe where participants directed their attention in relation to the objects. The study’s findings revealed that attention, as measured through eye movements, was strongly influenced by memory retrieval. In the retrieval condition, participants looked more often at the object they had been asked to recall, suggesting that retrieved memories actively attract attention. “Our results show that when participants are allowed to retrieve their memories without any control, they are more likely to pay attention to the information they are retrieving, even if that information is irrelevant to the task participants are instructed to perform,” Kulkarni told PsyPost. In contrast, when participants were instructed to suppress or substitute the memory, they spent less time looking at the associated object. In some cases, especially with tools, participants’ attention to the suppressed objects fell below chance levels, indicating active suppression of the memory. In the substitution condition, participants’ eye movements often shifted toward the object from the other category, showing that they were successfully replacing the memory with the substitute. “We found that when participants attempt to control their memories—by trying either to push the retrieved memories out of their minds or by replacing the memory with other information—the retrieved information exerted much less influence on their attention,” Kulkarni explained. “These results suggest that the link between memory and attention may not be automatic, as was previously thought. Instead, retrieving information and actively holding it in mind might be necessary for the information to influence attention.” Interestingly, the study also found differences based on the type of object being retrieved. Memories of tools were more easily suppressed or replaced than memories of faces, which remained more resistant to memory control efforts. In the final recognition test, participants were less likely to accurately recall the scene-tool associations after trying to suppress or replace the memories, while scene-face pairs were less affected. This suggests that faces may be more deeply encoded or more challenging to suppress than other types of objects. “Finally, we also found that controlling memory retrieval weakens the memory itself,” Kulkarni said. “In a surprise memory test administered at the end of the experiment, participants’ memory for information that had been controlled was worse than information that was retrieved. This indicates that, in addition to reducing the influence of retrieved information on attention in the moment, controlling memory retrieval might have long-term effects on memory.” The researchers were also surprised to discover that participants’ ability to successfully control their memories appeared to vary depending on the type of memory they were trying to suppress. “In the experiment, participants were more effective at suppressing memory for tools, relative to memory for famous faces,” Kulkarni said. “This might suggest one of two things: first, the way that the brain processes and stores faces is different from the way it stores other types of information (in this case, tools). Second, faces are a special type of stimulus.” “Past research shows that faces are biologically relevant. We encounter a lot of faces in our lives, and they can tell us important information, such as the identity, mood, and threat level of a person. Because of the importance of faces in our lives as social animals, face stimuli might be more resistant to being forgotten following memory control. Additionally, the use of famous faces might have enabled participants to build richer narratives to remember them by, making them less likely to be forgotten.” But the study, like all research, has some caveats to consider. “A major caveat here was that the materials we used were all emotionally neutral (e.g., pictures of buildings, streets, faces, and tools),” Kulkarni noted. “We know from past work that emotional stimuli, particularly negative materials, are treated slightly differently from neutral stimuli by the brain. Hence, before this work can be applied to clinical populations such as individuals with depression or PTSD, we need more research to examine how these effects translate when participants have to control memories for unpleasant information.” Furthermore, while eye-tracking provided a valuable tool for measuring attention, the study didn’t fully explore how individual differences in memory strength or suppression ability might influence the results. Some participants may have found it easier or harder to control their memory retrieval, and these differences could affect how memory and attention interact. Future research could investigate these individual differences in more detail, potentially using neuroimaging techniques to measure brain activity. “In the next steps for this project, we hope to probe how the brain accomplishes memory control,” Kulkarni said. “We plan to examine which parts of the brain are involved in this process, and how they interact to enable memory suppression.” The study, “Control of memory retrieval alters memory-based eye movements,” was authored by Mrinmayi Kulkarni, Allison E. Nickel, Greta N. Minor, and Deborah E. Hannula."
Do you know some African countries reverted to their native languages after colonialism? | Pulse Nigeria Many African countries had indigenous languages before colonisation imposed the languages of the colonial powers, typically English, French, or Portuguese. After gaining independence, some of these countries reverted to their native languages as part of reclaiming their identity. Here are some of the African countries that changed their official language: 1. Tanzania Languages spoken in Tanzania [Diplomatist] Tanzania’s colonial language was English since they were colonised by the British. However, after independence in 1961, Tanzania adopted Swahili as the national language, since they were more Swahili than English speakers. There are a total of 126 languages spoken in Tanzania, but only two are institutional: English and Swahili. 2. Somalia Somalia’s official language was Italian and English. However, after independence in 1960, Somalia replaced Italian and English with Somali as the national language. Somali was standardised and introduced as the language of education and governance. Currently in Somalia, the two most popular languages are Somali and Arabic. 3. Rwanda Languages spoken in Rwanda [expertoire] Rwanda is quite a multilingual country. Their colonial language was French, but this was changed in 2008 when Rwanda shifted to English. On the other hand, Kinyarwanda is the national language, spoken by most Rwandans. Rwandans speak three major languages which are also official languages: Kinyarwanda, French, and English. 4. Madagascar Madagascar used to speak French since they were a French colony but after independence in 1960. Malagasy became the national language, though French remains widely used in government, education, and law. 5. Zimbabwe The Colonial Language of Zimbabwe was English. After independence in 1980, Shona and Ndebele were recognised as official languages together with English. Zimbabwe now recognises 16 official languages, including indigenous ones. An important part of culture is language; that’s why it’s commendable when countries leave their colonial past behind and embrace their own languages.
By Dan Ninham The Indigenous Interpreter Organization (IIO) was founded in 2024 with a mission to provide and create accessibility in Native spaces with exceptional interpreters. By Dan Ninham The Indigenous Interpreter Organization (IIO) was founded in 2024 with a mission to provide and create accessibility in Native spaces with exceptional interpreters. The organization began as a “we-first” initiative although individual co-founders have their own story how they came together to form the empowering collective spirit and practice of their organization. According to the IIO, they started in the Twin Cities with the hopes to grow and expand to other states and tribal areas. The IIO travel to events including powwows, ceremonies, theater performances, concerts, and more. The co-founders included Cindi Martin, Red Lake Nation; Sarah Young Bear-Brown, Meskwaki Nation; Angela Blackdeer, Santee Dakota; and, Sequoia Hauck, Hupa and White Earth Nation. The co-founders spoke collectively about their organization: “We as IIO recognize that the Indigenous Deaf and hard-of-hearing communities have had limited access to connect with their tribal languages, ceremonies, and traditions. IIO’s mission is to break down those barriers by providing high quality American Sign Language (ASL) interpreters to create accessible spaces for our relatives to have access to their ceremonial practices and have the ability to connect deeper with their communities and values.” According to the co-founders the indigenous core values of respect, compassion, teamwork, and confidence guided the organization in their programming. These included: • Respect: Treating others the way we want to be treated and valuing people’s individuality and perspectives; • Compassion: Being concerned about others’ needs and temporarily suspending judgment to understand their perspectives; • Teamwork: The act of working collaboratively with others to achieve a common goal. Teamwork means sharing knowledge, skills, work ethic, leadership, etc; • Confidence: The strength to pursue our goals and represent who we are in an authentic way. The co-founders worked together since the beginning of lIO this past year. Every month they met virtually with Native Deaf communities and Native interpreters from all over across Turtle Island. They also traveled to Colorado to attend a sweat lodge training for interpreters and deaf interpreters. They traveled to Iowa Meskwaki Settlement in Iowa for their 108th annual powwow to provide interpretation for the first time, and this was documented on their live stream. Through IIO they have interpreted for Shakopee Mdewakanton Sioux Community’s wacipi (powwow), the Minnesota State Fair, ceremonies, and theater performances. The IIO are growing their network of Native interpreters and have been able provide Indigenous interpreters for the Menominee powwow in Wisconsin. They continued to talk collectively about their mission: “The four of us know how much it means to the people we want to serve, and it is necessary so that people can access their culture and traditions. We wish to express chi-miigwech for the love and support of the Native community” “Each of us brings a diverse knowledge of traditions, cultural ceremonies, and culturally appropriate signs. We also are decolonizing and indigenizing American Sign Language.” Cyndi Martin talked about her sibling support and the growing influence of the co-founders of the IIO in her Facebook message on August 19, 2024: “As an Indigenous deaf woman, growing up, I was so grateful for my siblings interpreting for me at pow-wows, Native community events, and ceremonies. Without my siblings, I would have little knowledge of culture, tradition, and humor. Still, I missed a lot of information in many ways. For years, I left the community. I returned to my people and I had to start over again to relearn the culture, traditions, ceremony, etc. However, I am so grateful to the Creator that I met Sequoia. They have become my best friend. Sequoia and I have similar interests and work together in many ways. And now that I have met Sarah and Angela, they’re the best people to work with. Sarah is a famous social influencer, and Angela is a Dakota ASL interpreter and the CEO of LingoForce. They both want to help the community. The four of us know how much it means to the people we want to serve and it is necessary so that people can access their culture and traditions. We wish to express chi-miigwech for the love and support of the Native community. We each have a diverse knowledge of traditions, cultural ceremonies and culturally appropriate signs. We also are decolonizing and indigenizing ASL.” One of the recent events the IIO attended was the Minnesota State Fair. Larry Yazzie Director of Native Pride Productions, Inc. performed at the state fair. The IIO interpreted his groups’ performances. Yazzie said, “It had been important to Native Pride Productions, Inc. to include a Native American ASL interpreter in our events. Our mission is to Inspire, Motivate and Educate through music and dance about our culture. We recognize the importance and need for inclusion and collaboration with the ASL community to ensure our message is being shared across all people.” The Indigenous Interpreters Organization is growing its network. Education is the key. Sarah Young Bear-Brown’s Meskwaki name is tti-ka-mi-ge-a. She talked about the efforts to bring the ideals of the IIO forward. “To bring in the full communication access for the Indigenous Deaf community at the powwows, conferences, and workshops.” “We would love to provide the workshops to educate about indigenous, cultural, ethnic, and heritage,” Young Bear-Brown added.
THIS IS A PRESS RELEASE Cultural organisations with a Cultural Membership can place their press releases on our site without restrictions. Participate too? Take a Cultural Membership. Outstanding, wonderful, wonderful - the juries of the two Filter Translation Prizes 2024 were short of words to sing the praises of all 10 nominated translations of the past year. All the nominees made translations so good that the juries became genuinely happy reading them. Still, a choice had to be made: one translated work for adults and one translated children's book stood out for the jury. They are translations with a soul, the jury said; in both works, playfulness and creativity burst from the pages. In Maria Postema's translation, every word hits the mark. From the jury report: 'In the brilliant imagery used by the young protagonist, she unites her mother's passionate powers of observation with her father's orderly calm. Postema finds exactly that balance in the translation. Her refined choices evoke precisely the clear images that touch the reader so deeply. Julia and the shark reads as if it were written in Dutch.' And with his translation of Beauty on earth once again demonstrates Rokus Hofstede's absolute mastery, says the jury: 'This translation expands the contemporary literary possibilities of Dutch, just as the book expanded the possibilities of the source language a century ago. Rokus Hofstede holds course from beginning to end in this swirling, undulating, constantly off-track text, like an intrepid captain. He manages to approach the text with the same playfulness and pleasure as the original author.' About the Filter Translation Awards The prize money for both prizes amounts to €10,000 and was made available by the GAU (Group of General Publishers) and the CPNB (Stichting Collectieve Propaganda van het Nederlandse Boek). Both organisations thus express the importance they attach to good translations and translators. The prizes are awarded in cooperation with the ILFU International Literature Festival Utrecht by Stichting Filter and are a reward for the translator's creativity in solving translation problems arising from the particular, special nature of the work to be translated. Other nominees In addition to the above winners, this year's nominees were: - Lore Aertsen for Tess Watercress By Gregory Maguire (Publisher The Unicorn)
- Kiki Coumans for The age of destroying By Pauline Peyrade (Wings)
- Jan Fastenau for This other paradise by Paul Harding (Querido)
- Robbert-Jan Henkes for Bethany and the beast. The return of the beast By Jack Meggitt-Phillips (Querido Kind)
- Inge Piryns for The mouse that ate cats by Gianni Rodari (Borgerhoff & Llamberigts)
- Liesbeth van Nes for The unnamed café By Robert Seethaler (The Bezige Bij)
- Annelous Stiggelbout for The Nail by Zhang Yueran (Prometheus)
- Bette Westera for Ukkie and little Pukkie by Lu Fraser with illustrations by Kate Hindley (Querido Child)
The juries The jury of the Filter Translation Prize 2024 consisted of Joost Baars, Jacqueline Bel, Yond Boeke, Anna Eble and Brigit Kooijman. The jury of the Filter Translation Prize for Children's & Young People's Books 2024 consisted of Anne van Buul, Nathifa Elshot, Enne Koens, Daan Stoffelsen and Eva Wissenburg. The winners were announced live on Tuesday 1 October 2024 in the Theatre Hall of the Library on the Neude in Utrecht, during the ILFU International Literature Festival Utrecht. The extensive jury report can be read at www.tijdschrift-filter.nl and on www.ilfu.com. The winner of the Filter Translation Prize 2024: Rokus Hofstede, for his translation Beauty on earth by Charles Ferdinand Ramuz (Publisher van Oorschot) and photo Maarten Mooijman The winner of the Filter Translation Prize for Children & Young People's Books 2024: Maria Postema, for her translation Julia and the shark By Kiran Millwood Hargrave (Publisher Ploegsma). photo Maarten Mooijman ILFU - International Literature Festival Utrecht ILFU is the largest literature festival in the Netherlands as well as a daily online platform for literature. Recurring festival elements are the Book Talks with international and national authors, Exploring Stories: writers on urgent contemporary themes, Young Adult Literature Festival Utrecht (YALFU) and programmes for new talent such as the NK Poetry Slam. The Night of Poetry annually forms the festive conclusion of the festival.
Le laboratoire Langues, éducation, arts et communication de l’Institut des sciences des sociétés (INSS) tient un colloque international sur les orthographes des langues peu dotées à l’ère du numérique, du 2 au 4 octobre 2024 à Ouagadougou. Dans un contexte marqué par la montée de la technologie dont l’Intelligence artificielle (IA), les langues nationales ne doivent pas être en reste. C’est la conviction des chercheurs, a rappelé le président du comité d’organisation de ce colloque international, Dr Issa Diallo. « Leurs orthographes doivent être revues sous tous les angles d’où le présent colloque qui se propose, à travers les contributions des chercheurs, des encadreurs pédagogiques et des communautés d’utilisateurs, de fournir un diagnostic clair des orthographes disponibles en éclairant les possibles liens entre l’orthographe et la dotation des langues peu dotées à l’ère numérique », a-t-il ajouté. Selon la directrice de l’INSS, Dr Aoua Carole Bambara, ce colloque organisé est pour réfléchir sur les langues nationales qui sont présentement valorisées avec la décision des autorités d’en faire des langues nationales. « Notre partition en tant que chercheur, c’est d’accompagner les mesures nécessaires à notre niveau pour pouvoir documenter les langues, notamment celles qui sont peu dotées en orthographe et en lexique afin qu’à l’ère du numérique, nous puissions aussi les valoriser sur la toile et produire la documentation pour accompagner les enseignants et les apprenants », a-t-elle indiqué. Garantir une orthographe standardisée, constitue un défi, à en croire la directrice de l’INSS, Dr Aoua Carole Bambara « L’écriture orthographique d’une langue comporte une base philosophique » C’est une trentaine de langues qui ont besoin d’être documentées pour que les locuteurs qui deviennent de moins en moins nombreux puissent avoir ces documentations et éduquer leurs enfants, même à domicile. « Si on ne le fait pas, nous allons perdre une certaine identité parce que les langues sont le véhicule de la culture. Qui parle de racine parle de solidité culturelle et sociale », a insisté Dr Aoua Carole Bambara. « L’écriture de nos langues devient incontournable », a déclaré Dr Mamadou Lamine Sanogo Pour le responsable du laboratoire Langues, éducation, arts et communication de l’INSS, Dr Mamadou Lamine Sanogo, la plus-value de cette rencontre scientifique est de créer un espace de concertation entre les chercheurs et les utilisateurs des langues nationales et éventuellement des politiques. « L’écriture orthographique d’une langue comporte une base philosophique qu’il faut respecter et des préalables. Elle peut évoluer en fonction du contexte technologique et historique. L’orthographe n’est pas stable, elle peut évoluer mais elle doit toujours s’effectuer dans un cadre de consensus et d’organisation », a-t-il affirmé. Durant trois jours, les chercheurs des cinq pays (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire et République démocratique du Congo) vont se pencher sur le mécanisme pour garantir l’orthographe des langues nationales. Cryspin Laoundiki Lefaso.net
Publié le vendredi 4 octobre 2024 à 22h35min PARTAGER : Les rideaux sont tombés sur le colloque international sur les orthographes des langues peu dotées à l’ère du numérique organisé par le laboratoire Langues, éducation, arts et communication de l’Institut des sciences des sociétés (INSS), du 2 au 4 octobre 2024 à Ouagadougou. Pendant trois jours, les participants ont réfléchi ensemble sur les perspectives pour équiper les langues peu dotées en orthographe à l’ère du numérique. Selon le président du comité scientifique du colloque, par ailleurs responsable du laboratoire Langues, éducation, arts et communication de l’Institut des sciences des sociétés (INSS), Dr Mamadou Lamine Sanogo, on retient essentiellement que la majeure partie des participants a reconnu la nécessité de renforcer les systèmes orthographiques des langues africaines. « Ensemble, nous avons compris qu’entre utilisateurs des langues nationales et les scientifiques, il doit avoir une complicité habituelle et non des confrontations », a-t-il indiqué. Après ce rendez-vous scientifique, la mise en œuvre des recommandations constitue la prochaine étape. « Le véritable défi que nous avons actuellement, c’est comment faire en sorte que ces résultats soient pris en compte dans le cadre de la politique linguistique de nos pays. Autrement dit, il s’agit de voir comment nos Etats peuvent impacter réellement la politique envers les langues nationales », a confié Dr Mamadou Lamine Sanogo. « C’est difficile lorsqu’on n’a pas un système d’écriture sur lequel on s’entend », a fait remarquer Dr Mamadou Lamine Sanogo « Les échanges ont été intéressants et constructifs » A en croire la directrice de l’INSS, Dr Aoua Carole Bambara, ce colloque a permis d’explorer les multiples opportunités qu’offre le numérique sur la valorisation et surtout la préservation des langues nationales en danger, qui sont peu dotées. « Je me réjouis de ces idées que vous avez émises, notamment travailler en tandem pour aller véritablement sur le front ensemble », a-t-elle formulé. « Je ne doute pas de la bonne volonté de nos vaillants soldats de la recherche », s’est félicité Dr Aoua Carole Bambara Venu de la Côte d’Ivoire, Dr Nguessan Edmond Appiah, docteur en sciences du langage à l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, n’a pas caché sa satisfaction pour sa participation. « J’ai pris avec plaisir part à ce colloque. Les échanges ont été intéressants et constructifs, surtout concernant le ton. Les tons doivent être marqués au niveau des langues, particulièrement dans les ouvrages pour l’enseignement bilingue, au niveau de la presse et du numérique », a-t-il confié. « Il appartient aux politiques de suivre les chercheurs et praticiens pour que tout aille de l’avant », a affirmé Dr Nguessan Edmond Appiah Pour ce participant, tous les participants ont reconnu que le ton est un élément essentiel et il ne faut pas l’occulter dans l’apprentissage des langues. Il faut rappeler que ce colloque international a réuni des chercheurs de cinq pays (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire et République démocratique du Congo 5e pays….) sur le mécanisme pour garantir l’orthographe des langues nationales. Lire aussi : Burkina : La problématique des orthographes des langues peu dotées à l’ère numérique au menu d’un colloque international Cryspin Laoundiki Lefaso.net
Fanon’s famous book was translated to isiZulu by South African writer and scholar Makhosazana Xaba. Frantz Fanon was an influential psychiatrist, Algerian revolutionary and pan-African thinker who was born on the Caribbean island of Martinique. His work – and particularly his final book The Wretched of the Earth (1961) – is still widely referenced to understand the fight against colonialism and also the postcolonial era in Africa. This global classic has already been translated into numerous languages – and is now available in South Africa’s Zulu language as Izimpabanga Zomhlaba thanks to poet, short story writer, anthologist – and now translator – Makhosazana Xaba. We asked her about the book. Why is it important that books like this be available in isiZulu? Although newspapers in isiZulu have existed since the mid-1800s, only Ilanga lase Natal, founded in 1903, has survived. But the readership for isiZulu literature is massive. IsiZulu is the majority language in South Africa; 23% of the population speaks it as their first language. Yet English and Afrikaans are the majority languages for the country’s publishing industry because of the politics of settler-colonialism and the persistent legacy of the apartheid regime that ended formally with democracy in 1994. What is the book about? One scholar called The Wretched of the Earth “a handbook for liberation”. The genesis and focus of this book of five chapters is the Algerian revolution (1954-1962). Fanon uses examples and lessons from the African continent, the Caribbean and beyond to show the similarities in how colonialism works and how revolutions unfold in response. Inkani Books Fanon’s ideas on independence are pertinent to countries that have been under colonial rule, the African continent included. His writing straddles disciplines – politics, philosophy and psychiatry – as he shares his ideas and draws from his observations, experiences and the writings of others in Martinique, France, Algeria and Tunisia, countries he lived in. The first chapter discusses the common-sensical armed struggle response to the violence of colonisation and how this necessity changes after independence when everything must be reconsidered. Chapter two discusses the gap between the rural or peasant masses and traditional leaders and the people in towns, mostly political party cadres. It analyses the differences and calls for a “more flexible, more agile response” when addressing these differences. The third chapter is an analysis of what happens after the revolution against domination and oppression ends and independence is gained. Fanon demonstrates how some of the formerly colonised people – party politicians, the national bourgeoisie, intellectuals, cultural practitioners, former activists, and more – take positions that are opposed to the revolutionary ones. They engage in actions that betray the revolution, like ultranationalism, corruption, patronage, chauvinism and more. Read more: Quotes from Frantz Fanon's Wretched of the Earth that resonate 60 years later The fourth chapter is on national culture. Fanon makes the argument that this needs to change after independence and focus on building everything anew. In the final chapter he uses case studies of Algerian and French patients he attended to while working in a psychiatric hospital in Blida, Algeria. Fanon clarifies the connections between the impact of colonial struggle on mental health. With passion Fanon concludes the book by calling for a humanity that is different from that of colonisers. Why is it still so relevant? Fanon remains relevant today for many reasons. For instance, in the third chapter, he analyses “the trials and tribulations” of national consciousness in a manner that resonates with South Africa. The poor showing of the African National Congress (ANC), the former liberation movement, in the country’s 2024 elections is proof that South Africans have had enough of the spectacular failures of the ANC-led government. Frantz Fanon (front) in Tunis in 1959. Wikimedia Commons Fanon challenges us to rethink all human relations. For me as a woman living in South Africa, known as the “rape capital of the world”, and as a Black person who still experiences racism, this call to rethink humanity feels urgent. The bill of rights asserts our dignity, freedom and equality, yet abusers, racists and rapists do the opposite; they dehumanise us. It is easier today to point out what is wrong and challenge government, politicians and employers (and we should!) but how do we learn to challenge ourselves so that as perpetrators and victims we are on new journeys of rethinking human relations? Fanon begins the book’s conclusion of four and a half pages with these words: Now, comrades, now is the time to decide to change sides. We must shake off the great mantle of night which has enveloped us, and reach for the light. A new day which is dawning must find us determined, enlightened and resolute. It takes self-reflection to arrive at determination, enlightenment and being resolute. Who was Frantz Fanon to you? Fanon was a writer like many others that I read and liked because they made a lot of sense. I was aware that he is revered within the activist circles where I moved. As I read the ever-growing scholarship on Fanon, I realised that his ideas had even more currency in the world than they did in my head. Read more: Remembering Frantz Fanon – six great reads One book on the translations of The Wretched of the Earth into other languages contextualises the biographies of each translation in a way that makes the relevance of Fanon’s ideas very clear. Unsurprisingly most of these translations were linked to the moments of political activism in the various countries. Fanon has become somebody to me now that I have translated The Wretched of the Earth. I have been initiated into translation by Fanon’s book.
Torino's international book fair presents its fourth annual conference for translators at the Frankfurt Book Fair, featuring Italian books. By Porter Anderson, Editor-in-Chief | @Porter_Anderson On Frankfurt Wednesday Morning Dall’italiano al mondo means “From Italy to the World,” and this year’s iteration of the translation conference at Frankfurter Buchmesse (October 16 to 20) starts at 9 a.m. on the first day of the fair. This year in its fourth iteration, the program, which targets translators, is to be an in-person event rather than digital, and the goal is “to support the translation of Italian litrature abroad and to promote networking between translators all over the world.” That of course is perfectly aligned with the mission of Guest of Honor Italy. The conference runs from 9 a.m. to 11:45 a.m. and is set in Hall 4.1. It’s organized by Salone Internazionale del Libro di Torino (May 15 to 19) in association with Buchmesse, of course, and the the Association of Italian Publishers (Associazione Italiana Editori, AIE) with Italia Ospite d’Onore 2024 and the ubiquitous ITA—meaning the Italian Trade Agency, not the airline formerly known as Alitalia. And this program has the patronage of CEATL, the Conseil Européen des Associations de Traducteurs Littéraires, which, as our readers know, is now in the middle of its own three-day translation conference in Strasbourg. This conference, the Italian one on Frankfurt Wednesday, is curated by Ilide Carmignani and designed for translators from Italian into all the languages of the world. it was inaugurated in 2021, to help present “a vast selection” of Italian books that stand ready to be translated. With the help ITA, the Torino Salone has been able to use a fellowship to host 15 translators for the event. In a comment on the upcoming event, Carmignani is quoted, saying, “We couldn’t miss the extraordinary opportunity to hold the conference in person in such a special year. “We’ll welcome the most illustrious translators from the Italian language arriving from Portugal, Spain, Catalonia, France, Poland, the United Kingdom, the United States, the Netherlands, Greece, Croatia, Albania, Romania, Egypt, Sweden and of course Germany. “We’ll offer them a compelling showcase of books to discover and rediscover—interesting titles that could risk escaping the normal editorial mechanisms. After the symposium, we’ll have translators meet with our Italian publishers.” A Quick Look at the Agenda 9 a.m. Welcome and Opening remarks - Annalena Benini, director of the Torino International Book Fair
- Juergen Boos president and CEO of Frankfurter Buchmesse
- Annette Kopetzki, curator/ VdÜ
- Francesca Novajra, president of CEATL
Followed by ‘The Scout Translator’s Proposal’ with Monica Malatesta, MalaTesta Literary Agency 9.30 a.m. Children’s Books, Comics and Graphic Novels - Emanuele Di Giorgi, coordinator of the AIE comics and graphic novels commission novels
- Beatrice Masini, writer and editor at Bompiani
10 a.m. How To Make Italian Books Travel - Michael Reynolds, Europa Editions
- Ana Rodado, Anagra.m.a
- Audrey Scarbel, Éditions Grasset et Fasquelle
- Linus Guggenberger, Verlag Klaus Wagenbach
- Moderated by Annalena Benini
10:45 a.m. Poetry, Fiction and Essays - Vincenzo Latronico, writer and translator
- Laura Pugno, Scientific Committee of the Strega Poetry Prize
11:30 a.m. Closing Remarks - Ilide Carmignani and Lorenza Honorati, Salone Internazionale del Libro di Torino
The conference is open to all translators from Italian and will be held in Italian. More from Publishing Perspectives on Frankfurter Buchmesse is here, more on the Salone Internazionale del Libro di Torino is here, more on the Italian publishing market is here, more on Guest of Honor Italy at Frankfurt is here, more on translation rights is here, and more on translation and translators is here. About the Author Porter Anderson Facebook Twitter Porter Anderson has been named International Trade Press Journalist of the Year in London Book Fair's International Excellence Awards. He is Editor-in-Chief of Publishing Perspectives. He formerly was Associate Editor for The FutureBook at London's The Bookseller. Anderson was for more than a decade a senior producer and anchor with CNN.com, CNN International, and CNN USA. As an arts critic (Fellow, National Critics Institute), he was with The Village Voice, the Dallas Times Herald, and the Tampa Tribune, now the Tampa Bay Times. He co-founded The Hot Sheet, a newsletter for authors, which now is owned and operated by Jane Friedman.
Translating literary classics like War and Peace into other languages often results in losing the author's unique style and cultural nuances. Addressing this longstanding challenge in literary translation is essential to preserving the essence of works while making them accessible globally. TransAgents introduces a pioneering approach to machine translation. Using advanced AI technologies, TransAgents maintains literature's stylistic and cultural nuances. Brief History and Challenges of Machine Translation Machine translation has evolved dramatically since its beginnings in the 1950s. Initially, machine translation was based on rule-based systems, which relied on linguistic rules and bilingual dictionaries to translate texts. These systems were somewhat effective but often produced grammatically correct translations, yet semantically inappropriate, lacking the natural flow of language. The 1990s introduced statistical machine translation, a significant step forward that used statistical models to predict translations based on extensive bilingual text databases. Statistical machine translation improved fluidity but struggled with context-specific problems and idiomatic expressions. A breakthrough occurred in the mid-2010s with the advent of neural machine translation. Using deep learning algorithms, neural machine translation considers whole sentences simultaneously. This approach enables fluent and contextually appropriate translations, capturing deeper meanings and nuances. Even with these advancements, translating literary texts is still difficult. Literary works are full of cultural context and stylistic details, like metaphors and alliterations, which are often lost in translation. Capturing the emotional tone of the original text is also critical but difficult. It requires understanding beyond words into feelings and cultural subtleties. These challenges highlight the need for better solutions like TransAgents, which ensure that the essence and richness of literary works are preserved and conveyed to a global audience. What are TransAgents? TransAgents is an advanced machine translation system designed specifically for literary works. It utilizes an advanced multi-agent framework to preserve the cultural nuances, idiomatic expressions, and original style of texts. This framework is modelled after traditional translation agencies and includes several specialized AI agents, each assigned a distinct role in the translation process to handle complex demands effectively and ensure the preservation of the original voice and cultural richness. Roles within the Multi-Agent Framework Translator Agent This agent is responsible for the initial text conversion, focusing on linguistic accuracy and fluency. It identifies idioms and consults a comprehensive database to find equivalents in the target language or adapts them through collaboration with the Localization Specialist Agent. Localization Specialist Agent This agent handles adapting the translation to the cultural context of the target audience. It uses deep learning models to analyze and translate metaphors, ensuring they maintain the original's emotional and artistic integrity. It also employs cultural databases and context-aware algorithms to ensure cultural references are relevant and contextually preserved. Proofreader Agent After the initial translation and localization, this agent reviews the text for consistency, grammatical accuracy, and stylistic integrity using advanced NLP techniques. Quality control is a critical activity of the process. Human translators also review the work to provide nuanced understanding and ensure the translations are faithful to the original texts. TransAgents continuously improves its performance by adapting based on feedback and updating its databases to enhance its handling of complex literary devices. By using these specialized roles and collaborative processes, TransAgents achieves high efficiency and scalability. It uses parallel processing to manage large volumes of text and cloud-based infrastructure to handle multiple projects simultaneously, significantly reducing the translation time without compromising quality. This automated workflow streamlines the translation process, making TransAgents ideal for publishers and organizations with high-volume translation needs. Recent Innovations in Literary Machine Translation Neural machine translation has significantly advanced the field of machine translation to produce fluent and contextually accurate translations. This is particularly essential for literary texts, where the narrative context may span several paragraphs and where idiomatic expressions are prevalent. Modern neural machine translation models, particularly those built on transformer architectures, excel in maintaining the stylistic elements and tone of the original works through advanced techniques like transfer learning. This approach allows the models to adapt to the specific linguistic and stylistic characteristics of literary genres. At the same time, Large Language Models (LLMs) like GPT-4 have opened new possibilities for literary translation. These models are designed to understand and generate human-like text, making them particularly good at handling metaphorical language in scholarly works. LLMs trained on diverse datasets can effectively grasp and translate cultural references and idiomatic expressions to ensure that translations are culturally relevant and resonate with the target audience. Different LLMs can focus on specific aspects such as linguistic accuracy, cultural adaptation, and stylistic consistency of the translation process when used in a multi-agent framework. This enhances the overall quality by mimicking the collaborative nature of traditional translation processes. To properly assess the quality of the translations, TransAgents moves beyond conventional metrics like BLEU scores to more holistic and refined evaluation methods. These include human evaluations by bilingual experts who can assess the translation’s reliability to the original work's style, tone, and cultural restraints. New contextual metrics are also being developed within TransAgents to evaluate coherence, fluency, and the preservation of literary devices, offering a more comprehensive assessment of translation quality. Additionally, reader response metrics, which gauge the target language readers’ engagement and emotional response to the translated text, are increasingly used to measure the success of literary translations. TransAgents Case Study TransAgents has demonstrated its effectiveness in translating both classical and modern literary works in different languages. TransAgents was applied to translate 20 Chinese novels into English, each containing 20 chapters. This project demonstrates the system's capacity to handle complex literary translations through a multi-agent workflow that simulated various roles within a translation company. These roles included a CEO, a personnel manager, senior and junior editors, a translator, a localization specialist, and a proofreader. Each agent was assigned specific roles, enhancing the workflow's effectiveness and efficiency. The process began with the CEO selecting a senior editor based on language skills and worker profiles. This senior editor then set guidelines for the translation project, including tone, style, and the target audience, informed by a chosen chapter from the book. The junior editor generated a summary of each chapter and a glossary of essential terms, which the senior editor refined. The novel was translated chapter by chapter. The translator produced an initial translation, which the junior editor reviewed for accuracy and adherence to the guidelines. The senior editor evaluated and revised this work, and the localization specialist adapted the translation to fit the cultural context of the English-speaking audience. The proofreader checked for language errors, after which the junior and senior editors critiqued and revised the work. In a blind test, the quality of TransAgents' translations was compared to that of human translators and another AI system. The results favoured TransAgents, particularly for its depth, sophisticated wording, and personal flair, effectively conveying the original text's mood and meaning. Human judges, especially those evaluating fantasy romance novels, strongly preferred TransAgents' output, highlighting its ability to capture literary works' essence. Challenges, Limitations, and Ethical Considerations TransAgents faces several technical challenges and ethical considerations in literary translation. Maintaining coherence across entire chapters or books is difficult, as the system performs well at understanding context within sentences and paragraphs but needs help with long-range contextual understanding. Additionally, ambiguous phrases in literary texts require enhanced disambiguation algorithms to capture the intended meaning accurately. High-quality translations demand extensive computational resources and large datasets. This requires efforts to optimize efficiency and reduce dependency on vast computational power. AI-driven translations sometimes make different cultures seem too similar, losing unique cultural elements. TransAgents uses cultural adaptation techniques to prevent this but needs constant monitoring. Another issue is bias in the training data, which can affect translations. It is important to use diverse and representative datasets to reduce this bias. Additionally, translating copyrighted works raises concerns about respecting the rights of authors and publishers, so proper permissions are essential. The Bottom Line TransAgents represents a transformative advancement in literary translation. It employs a multi-agent framework to address the challenges of conveying the authentic essence of texts across languages. As technology progresses, it holds the potential to revolutionize how literary works are shared and understood worldwide. With its commitment to enhancing linguistic accuracy and cultural fidelity, TransAgents may lead to a new standard in translation, ensuring that diverse audiences can appreciate literary pieces in their full richness. This initiative expands access to global literature and deepens intercultural dialogue and understanding.
The Chosen making history being translated into 600 languages Written by Sylvia St. Cyr Thursday, Oct 03 2024, 7:14 AM The Chosen TV series is making history as it aims to be translated into 600 languages. The Bible took front and centre during this year's International Translation Day. "The most translated efforts going on are around the Bible," said Stan Jantz, President and CEO of Come and See, in an interview. "And you have no doubt heard of Every Tribe Every Nation, which is a collection of Bible translation agencies, and their goal is to translate the Bible into every language on earth, and there are about 6,000 of them, by the year 2033, and so that many people will have at least a New Testament and probably about 95 percent will have the whole Bible in their heart language." To date, The Chosen TV series depicting the life of Jesus and His disciples has been translated into 50 different languages. Come and See hopes to translate all the seasons into many more. "We're taking a media project, a multi-season TV series about the life of Jesus and his chosen followers and translating that into 600 languages, which has never been done for a TV show of any kind. It's an extraordinary feat but we're excited about being in that process." They have already heard and felt the impact the translation of the TV series has had on people. "We got a letter from a woman in India who watched The Chosen first in English, and of course most Indians speak English but it's not their first language. And then she watched it in Hindi, and it just changed the meaning of the show for her. It gave her such more connection to the characters," said Jantz. "She just said 'thank you for translating into Hindi because it was so much more meaningful for me to see it and experience it in my heart language." Out in the African country of Madagascar, the translation has had a personal impact on the government. "The President of Madagascar is a Christian and he had seen The Chosen in English I think and he said, 'What I would like to do if you could translate it into Malagasy,' which is the language of Madagascar, it's one of the poorest nations on earth, 25 million people. He said, 'If you could do that we will show it in public places and make it available everywhere.'" So that is exactly what they did. Come and See made it possible for The Chosen to be available in Malagasy and it's been shown in many places that house hurting people in need of hope. "They showed it in a prison. They showed it in an orphanage. They took it onto trucks into villages. They showed it on their public television. A year later we are still hearing results of people who have been impacted by this. They did a whole country-wide celebration. There were billboards all over just celebrating this idea. It's The Chosen but really it's Jesus."
Traduction et analyse traductologique d'un fragmentdu roman Texaco par Patrick Chamoiseau (CROSBI ID 419884) Ocjenski rad | diplomski rad (sveučilišni) Slakoper, Dora Traduction et analyse traductologique d'un fragmentdu roman Texaco par Patrick Chamoiseau / Le Calve Ivičević, Evaine (mentor). Zagreb, Filozofski fakultet u Zagrebu, 2015 Podaci o odgovornosti Mentori Le Calve Ivičević, Evaine Naslov Traduction et analyse traductologique d'un fragmentdu roman Texaco par Patrick Chamoiseau Sažetak Ce mémoire comprend la traduction d'un fragment du roman Texaco de Patrick Chamoiseau et le commentaire sur cette traduction, accompagnée d'une courte analyse de l'ouvrage ainsi que de la poétique de l'auteur, et suivie d'un aperçu historique abrégé des courants traductologiques ainsi de d'un commentaire traductologique de la traduction, fondé sur la réflexion de J.-R. Ladmiral. Ključne riječi traduction, traductologie, Ladmiral, realia, créole, Chamoiseau
Northern plans to roll out on-board announcements from sign language interpreters on all trains. Ewan Gawne BBC News, Manchester Northern will use on-board screens to provide passengers with information in sign language A rail company operating across the north of England will introduce sign language announcements on all of its services. Northern has trialled technology which means interpreters appear on trains' on-board screens, for example to let passengers know about the next stop. The system, piloted on trains between Manchester, Leeds and York last year, will be introduced across the fleet next year. Northern's chief operating officer Matt Rice said the technology was part of plans to make rail travel "more accessible" and give people the "confidence to travel by train". On-screen sign language interpreters are used to announce upcoming stops The trial used British Sign Language (BSL) to share on-board information with passengers with hearing impairments. Interpreters were filmed signing each station and an AI program then also used the clips to provide updates about cancellations and delays. According to recent census data, more than 22,000 people across England and Wales use BSL as their main language. "These sign language announcements have been well-received by our customers during the recent trial," Mr Rice said. "We can now press ahead with rolling them out on all of our services."
Asian businesses face the greatest risks – don’t wait for a breach, take action to ensure your AI is tamper-proof. There is an escalating demand for advanced security solutions today, marked by the robust growth of the security software market in Asia/Pacific, excluding Japan and China, which according to IDC rose 21.1 percent in 2023 and reached US$6.3 billion (S$8.5 billion). Additionally, a recent IDC FutureScape report predicts that by the end of 2024, a quarter of Top 2000 Asia companies will leverage Generative AI (Gen AI) within their Security Operation Centers (SOCs). The rapid digital transformation sweeping across Asia has made the region a center for innovation and growth. Asia is today at the epicentre of a burgeoning cyber security crisis, fueled by rapid digitalisation and the increasing interconnectedness of systems. Within cyber security, AI and large language models (LLMs) have emerged as powerful tools that not only mimic human writing and tackle complex questions but also engage in meaningful conversations that enhance security operations. By integrating them, we bolster analysts’ skills in detecting and responding to cyber threats, improving efficiency in managing cybersecurity incidents. On the flip side, the same advancements that make LLMs so promising is also making them vulnerable to a new and insidious threat: data poisoning. As communication service providers (CSPs) and enterprises in Asia plan to incorporate LLMs into their operations, protecting these AI models from malicious data injection is critical. This means making sure AI systems are tamper-proof, preventing any attempts to jailbreak or manipulate them with contaminated data. Understanding data poisoning Data poisoning is a malicious technique where attackers introduce corrupted or biased data into the training process of an LLM. This can lead to a model that generates harmful, misleading, or discriminatory outputs. For example, a poisoned AI model can be weaponised in harmful ways, from delivering misleading advice to exposing sensitive customer information or even creating malicious code. There are many ways LLMs can be hacked. Two primary methods attackers use to poison LLMs are: - During the Training Phase: During this critical phase, attackers can exploit gaps in the training process if security measures are not robust. Attackers could jailbreak the LLM, leading to the creation of harmful content. Foundational models such as OpenAI GPT and Anthropic Claude undergo extensive red teaming and testing to mitigate these issues before launch.
- During the Model’s Inference Time: Approaches such as RAG (Retrieval-Augmented Generation) are powerful and legitimate ways to enhance the AI model's knowledge without re-training it. However, once an LLM is deployed, attackers can manipulate inputs or the model's environment to produce incorrect or harmful outputs.
A compromised LLM is a ticking time bomb for Asian businesses Safe deployment of large language models in CSPs and enterprises is critical as the consequences of data poisoning can be severe for Asian businesses. A compromised LLM could lead to financial losses, reputational damage, and even national security breaches. It is imperative that organisations in Asia prioritise the protection of their LLMs. While specific, publicly documented cases of data poisoning targeting LLMs in Asia may be limited due to the secretive nature of cyberattacks, it is essential to recognise the potential for such incidents. -Rodrigo Brito, Global Head of Cybersecurity Portfolio, Nokia Attackers can exploit LLMs to carry out phishing attacks, such as poisoning an AI-powered chatbot to deceive users into sharing sensitive information. How can we prevent data poisoning in LLMs? Communication service providers (CSPs) are at the heart of Asia's digital transformation, offering essential infrastructure and services to businesses and consumers alike. As such, they are prime targets for cyberattacks, including data poisoning. Protecting LLMs within CSP environments is crucial to maintaining the integrity and reliability of cloud services. Frederic Giron, VP and senior research director at Forrester said, “Asia Pacific is bracing itself for a year of exploration and potential growth, with Gen AI at the center of it all…The promise and potential of Gen AI, combined with a new wave of technological innovations, will inspire more APAC tech and business leaders to follow in the footsteps of early trailblazers and fuse the power of AI with their transformation efforts to drive business outcomes.” This emphasises some positive steps that are being taken. LLMs, which are a subset of GenAI, and a recent Omdia report cites that 64 percent of telecom businesses in APAC have incorporated, or are in the process of incorporating Gen AI into their cyber security portfolios. This proves crucial for CSPs in Asia to implement security measures to leverage the full capabilities of implementing LLM-powered offerings in their cyber security operations. But how do we address this? It requires a multi-faceted approach. Researchers and developers need to implement strong data validation techniques to detect and filter out poisoned data during training. Key strategies for preventing data poisoning include: - Rely on curated, human-verified data for accuracy
- Strengthen LLM security with anomaly detection using fresh validation sets
- Perform thorough negative testing to uncover vulnerabilities in flawed data
- Leverage precise language models in benchmark tests to reduce risks and prevent negative impacts
Secure your LLMs or risk disaster Don’t wait for a breach – start by sanitising your training data to prevent leaks, enforcing strong user authentication, and filtering outputs for airtight content safety. CSPs in Asia can strengthen their defenses by securing data storage, maintaining continuous monitoring with thorough risk assessments, and strictly adhering to ethical and compliance standards. AI-specific defenses like adversarial training can help reinforce LLMs against emerging cyber threats. Combined, these practices ensure LLMs operate securely, protecting both the technology and its users from potential risks. It is clear that leaders in Asia are increasingly aware of both the immense opportunities and the significant challenges heralded by the rapid adoption of LLMs. For example, LLMs can respond to intricate questions, engage in meaningful conversations with security analysts, and dramatically improve incident forensics and resolution times in security operations centers. However, to move forward, leaders must understand the threat of data poisoning and implement security measures to protect their organisations, ensuring the responsible development and deployment of these powerful technologies. Rodrigo Brito is Nokia’s Global Head of Cybersecurity Portfolio
Three years after a request made by the Commissioner of Official Languages, the Supreme Court is still refusing to translate its decisions handed down before 1970. Its reasons are not valid. The Supreme Court of Canada has published all of its decisions in both official languages since 1970, immediately after the Official Languages Act was enacted. But what about the decisions the highest court handed down prior to 1970? Should these decisions, which were mostly written in English, be translated so that they are available in both official languages? Until very recently, the OLA was not interpreted as requiring the Supreme Court to translate its old decisions. However, in 2021, in response to a complaint filed by lawyer Marie-Andrée Denis-Boileau, the Commissioner of Official Languages, Raymond Théberge, held that the Court was in breach of the OLA by publishing unilingual decisions on its website, on the grounds that they constitute communications with the public by a federal institution. The Commissioner recommended that the Court translate its pre-1970 decisions within 18 months. On Sept. 17, he reiterated this recommendation in response to another complaint, filed by Droits collectifs Québec. Regrettably, the Court has not implemented the Commissioner’s repeated recommendations. The Commissioner of Official Languages, Raymond Théberge, has asked the Supreme Court of Canada to translate the decisions it handed down before 1970. The Canadian Press/Adrian Wyld The Supreme Court and the Commissioner clearly disagree about the requirements of the OLA. In addition to this interpretative divergence, the Chief Justice of Canada, Richard Wagner, offered three reasons for the Court’s inaction on this matter at his annual press conference on June 3, 2024: - The old decisions are of purely historical interest.
- Any translations would be unofficial.
- The Court lacks the necessary resources.
As constitutionalists and experts in language rights, we do not find these reasons particularly convincing. Legal significance of old decisions The Chief Justice argued that the legal value of old Supreme Court decisions is “minute.” He referred to these decisions as being merely part of our “legal cultural heritage.” Given the rapid evolution of the law, especially since the adoption of the Canadian Charter of Rights and Freedoms, he said that “no one today [would] refer to a precedent from 1892 to support their case.” These statements are astonishing. In a common law system such as ours, judicial decisions are legally authoritative unless explicitly overturned. In accordance with the rule of precedent (stare decisis), courts must apply the rules of law established in previous decisions when similar situations arise. The rule of precedent lends stability to the law, allowing individuals to plan their activities so that they stay within the applicable rules. As such, unless they have been explicitly set aside, decisions of the highest court from before 1970 still have precedential value. They are part of Canada’s normative landscape. Lower courts are required to apply the rules of law established by the Supreme Court, including those handed down prior to 1970. Similarly, the Supreme Court must follow its own precedents, unless it determines there is a “compelling reason” to depart from them. In fact, many Supreme Court decisions of that era are still taught in Canadian law schools. Moreover, lawyers still refer to pre-1970 precedents in their daily practice to support their legal pleadings. The Supreme Court itself regularly cites its old decisions. One need only think of R. v. Comeau, in which the highest court relied on a decision it had rendered on interprovincial trade in 1921. Another example is St. Lawrence Cement Inc. v. Barrette, in which the Court cited an 1896 decision on neighbourhood disturbances. Other classic decisions, such as Roncarelli v. Duplessis, in which the Court found that the Premier of Québec had abused his power, remain particularly important. These decisions are among the threads that make up the fabric of Canadian law. Unofficial status of translated decisions The Chief Justice also pointed out that translations of Supreme Court decisions from before 1970 would not have official status, because the authors of these decisions are deceased and therefore could not verify or approve them. It is true that the translations could not be approved by the authors of the original decisions. This does not mean, however, that they would be useless. From an access to justice perspective, in an officially bilingual country, citizens, law students, lawyers, and judges should have access to all the decisions of the Supreme Court in both English and French. It is also important to note that official French versions of several Canadian constitutional documents, including the Constitution Act, 1867, remain unavailable. Yet, recognizing the importance of accessibility, the federal government has provided unofficial French translations of these documents. These translations ensure francophones can read these crucial legal texts while waiting for them to be formally adopted under section 55 of the Constitution Act, 1982, thereby enhancing access to justice. The Supreme Court of Canada, photographed on Aug. 10, 2022, in Ottawa. The Canadian Press/Adrian Wyld Lack of resources Finally, the Chief Justice asserted that translating the Supreme Court’s old decisions would require the services of some 100 translators and cost between $10 million and $20 million. He said the Court does not have those resources or the staff to ensure the quality of the translations produced. Translating the thousands of unilingual decisions the Supreme Court handed down before 1970 is certainly an ambitious and costly project. It would surely take more than the 18 months recommended by the Commissioner. It is a long-term project that would likely take several years. However, simply because translating the unilingual decisions may take some time is not a valid reason for refusing to undertake the project. If Manitoba managed to translate and re-enact nearly 100 years of English-only legislation following the Court’s decision in Reference Re Manitoba Language Rights, the Supreme Court should logically be capable of meeting this type of challenge as well. The Supreme Court should seize the opportunity and recognize that, because of its status and importance, all of its decisions must be available in both official languages. Publishing all the Court’s decisions in both official languages is clearly consistent with the spirit of the OLA, the principle of substantive equality of English and French, and the constitutional provisions that protect the rights of official language minorities. In carrying out this project, the Supreme Court should give priority to translating the old decisions most regularly cited by Canadian courts (i.e., those that are most relevant). While the translation project could not be accomplished solely using artificial intelligence tools, these tools could be expected to play a growing role in it as time goes on, facilitating the work of the translators involved. Federal government’s role As the Supreme Court itself recognized in R. v. Beaulac, “administrative inconvenience” and “financial costs” are not valid reasons for refusing to implement language rights. Ultimately, it is the federal government’s responsibility to provide the Supreme Court with the financial means to carry out this important project. Under Part VII of the OLA, the federal government is required to take “positive measures” to “support the creation and dissemination of information in French that contributes to the advancement of scientific knowledge in any discipline” and to “support sectors that are essential to enhancing the vitality of English and French linguistic minority communities,” including the “justice” sector. In many respects, the Supreme Court is exemplary in terms of institutional bilingualism, and in this instance, no one doubts its good faith. But these old, unilingual decisions are a stain on its record that sooner or later it needs to remove.
The 7th International Translation Day highlights technology and indigenous languages. The UN marked the seventh International Translation Day Monday with a nod to translators and interpreters for keeping dialogue going and information flowing, and a call for greater focus on translation of indigenous languages. The work of language professionals “plays an important role in bringing nations together, facilitating dialogue, understanding and cooperation, contributing to development and strengthening world peace and security,” the UN said. The UN in 2017 established International Translation Day, choosing Sept. 30 to commemorate St. Jerome, a priest from Italy famed for translating the Bible into Latin from Greek. He died on the day in 420. The 2024 theme, "Unveiling the Many Faces of Humanity," focuses on power relations and technologies in translation practices involving indigenous languages. The six countries and three territories covered by Radio Free Asia range from monolingual North Korea to China, with 300 languages, Myanmar with 111, and Vietnam with 110. Tiny Laos has 86 languages. Following are favorite sayings of RFA countries and communities. Laos ຢູ່ລາວ, ຄົນລາວປາກບໍ່ໄດ້ໄອບໍ່ດັງ "In Laos, people can't speak nor cough" – meaning people can't speak, not even cough against anything, in particular the government. Burmese တံငါနားနီး တံငါ၊ မုဆိုးနားနီး မုဆိုး "Near a fisherman one is a fisherman; near a hunter a hunter." Vietnamese Được voi đòi tiên (You have an elephant then you ask for fairy) is the Vietnamese equivalent of “You can't have your cake and eat it, too.” Korean “쥐구멍에도 볕 들 날 있다” (There is sunshine even in a mouse hole.) If you endure and overcome hardships, you will encounter good opportunities. Mandarin "拆东墙,补西墙" (To tear down the east wall to mend the west wall.) The equivalent of “to rob Peter to pay Paul.” Cantonese 持盈保泰 (Maintain prosperity and preserve stability.) Commonly used in Hong Kong in the face of economic uncertainty. Tibetan གསེར་ས་འོག་ཏུ་ཡོད་ཀྱང༌། འོད་ནམ་མཁར་ཁྱབ། (Gold, even if buried underground, reaches the sky with its glare.) You can never hide a good thing, deed, or person; its impact is always felt or seen. Khmer បានពីក្អែក យកទៅចែកតាវ៉ៅ (Getting from the crow to share with the cuckoo.) This popular saying reflects the spirit of sharing in Cambodian society. Uyghur ھەقىقەت ئېگىلىدۇ ، ئەمما سۇنمايدۇ Truth bends but doesn't break.
Cette semaine dans Les Matins du Samedi, nous nous intéresserons aux bienfaits des microbes, à une anthropologie des fantômes et des zombis, et à la nouvelle traduction du célèbre conte Alice aux Pays des Merveilles par Marie Darrieussecq. Cette semaine dans Les Matins du Samedi, nous nous intéresserons aux bienfaits des microbes, à une anthropologie des fantômes et des zombis, et à la nouvelle traduction du célèbre conte Alice aux Pays des Merveilles par Marie Darrieussecq.
Nicolas Herbeaux reçoit l'écrivaine et traductrice Marie Darrieussecq pour sa traduction inédite du classique de Lewis Carroll : "Alice au pays des merveilles".
October 03, 2024 04:05 PM Eastern Daylight Time MONTRÉAL--(BUSINESS WIRE)--Alors que nous célébrons ces 25 dernières années riches en apprentissage et en croissance, nous sommes profondément reconnaissants envers nos clients. « J’espère que LAT demeurera une entreprise où tant les employés que les clients se sentent valorisés » Post this Tout au long de notre parcours, nous avons dû faire preuve d’adaptation et de résilience. Nous avons réussi à surmonter les fluctuations d’un marché en constant changement et l’expansion rapide du monde numérique tout en gardant le cap sur nos valeurs fondamentales : la qualité et le service à la clientèle. LAT a fait ses débuts en 1999 en Colombie-Britannique, sous le nom de L.A. Traduction. Notre mission originale consistait à aider nos clients à répondre aux exigences linguistiques du Québec. En 2001, nous avons ouvert un bureau à Québec et avons offert nos services en commandite pour soutenir la candidature de Vancouver aux Jeux Olympiques de 2010. Reconnaissant le rôle croissant du marketing numérique et des médias sociaux dans la mise en relation des clients avec des publics multilingues, nous avons pris le nom de LAT Multilingue en 2013. LAT Multilingue fournit maintenant des services professionnels de traduction, de localisation et d’adaptation de contenu marketing à des clients partout au Canada et aux États-Unis. Notre 25e anniversaire représente plus qu’un simple jalon : il nous permet de célébrer les personnes qui ont fait de LAT ce qu’elle est aujourd’hui. Nous sommes heureux d’avoir récemment obtenu la certification B Corp, qui témoigne de notre engagement à rendre service à nos communautés et à favoriser l’inclusion, la diversité et la durabilité environnementale dans toutes nos activités. Nous nous tournons vers l’avenir et la suite des choses semble prometteuse! « J’espère que LAT demeurera une entreprise où tant les employés que les clients se sentent valorisés », déclare Lise Alain, fondatrice et présidente. « Dans un monde en constante évolution et où les actions tardent parfois à suivre les mots, LAT a toujours été à l’avant-garde dans ses valeurs et ses politiques », affirme Julie Wong-Gravend, vice-présidente de LAT. « J’ai bien hâte de voir ce que les 25 prochaines années nous réservent. » Merci à tous ceux et celles qui ont fait partie de ce remarquable parcours. À propos de LAT Multilingue Fondée en 1999, LAT Multilingue fournit des services de traduction, d’adaptation culturelle et de marketing. Entreprise certifiée B Corp, LAT s’est engagée à mettre en pratique et à promouvoir les valeurs d’inclusivité et de durabilité. Contacts Personne-ressource Média: Deepa Jatania Coordonnatrice, LAT Multilingue 866-936-3833, poste 105
#TraducteursEnCouverture - Dans la foulée de la journée mondiale de la traduction (30 septembre), nous invitons une fois de plus les éditeurs et leurs auteurs à mentionner les noms des traducteurs et traductrices sur la couverture des livres traduits. Les noms des traducteurs ont figuré en bonne place sur les livres pendant des siècles, preuve que c’est chose possible. Pourquoi sont-ils oubliés maintenant ? Où sont les noms des traducteurs et traductrices sur les couvertures des livres ? #TraducteursEnCouverture - Dans la foulée de la journée mondiale de la traduction (30 septembre), nous invitons une fois de plus les éditeurs et leurs auteurs à mentionner les noms des traducteurs et traductrices sur la couverture des livres traduits. Les noms des traducteurs ont figuré en bonne place sur les livres pendant des siècles, preuve que c’est chose possible. Pourquoi sont-ils oubliés maintenant ? Publié le : 03/10/2024 à 10:42 Traductrice de profession, j’aimerais trouver les mots nécessaires pour convaincre les éditeurs et leurs auteurs d’indiquer nos noms sur la couverture des livres que nous traduisons… mais ce n’est pas gagné. Certains éditeurs jugent même inutile de mentionner nos noms sur la page de titre des mêmes livres (une expérience vécue) alors que ces éditeurs et leurs auteurs n’auraient pas acquis tous ces nouveaux lecteurs — et ce nouveau marché — sans notre patient labeur mené jour après jour. S’il est important de convaincre les éditeurs, l’appui des auteurs est essentiel. Certains auteurs exigent maintenant la mention du nom du traducteur sur la couverture de leurs livres traduits. Et certains traducteurs demandent la mention expresse de leurs noms sur la couverture des livres qu’ils traduisent. Tout ceci en bonne et due forme dans leurs contrats respectifs. À LIRE - Les noms des traducteurs sur la couverture : des auteurs s'engagent Une épidémie générale Après avoir débuté dans le monde du livre, cet anonymat imposé vaut aussi pour les articles, les actualités, les pages web, les films, les vidéos, les logiciels, les applications mobiles et les jeux, dont les traductions nous ont demandé des heures, des semaines voire des mois de travail. Systématique à quelques exceptions près, l’invisibilité s’ajoute à un emploi précaire et des tarifs en chute libre. Difficile donc de garder un moral d’acier malgré notre foi inébranlable dans l’utilité de la profession, définie comme un pont indispensable entre les langues et les cultures. Je serais curieuse de voir ce que donnerait la disparition temporaire de tous les biens culturels (et autres) oubliant de mentionner leurs traducteurs et le manque-à-gagner financier qui s’en suivrait. Et l’intelligence artificielle (IA), me direz-vous ? On oublie que les bases de données IA sont alimentées, testées et améliorées par des centaines de traducteurs (souvent immigrants) exploités par les multinationales de la Silicon Valley (et d’ailleurs) puis remerciés sans façon du jour au lendemain. Sans surprise, leurs noms ne figurent nulle part. Des collègues me disent que l’intelligence artificielle va balayer notre profession. C’est en effet déjà le cas. Mais il n’est jamais trop tard pour rendre justice à une profession qui n’a pas encore dit son dernier mot. Utilisons donc le hashtag #TraducteursEnCouverture aussi souvent que possible. Il n’est pas utile d’être traducteur pour cela. Tout le monde lit des livres et des articles traduits, consulte des actualités et des pages web traduites, regarde des vidéos sous-titrées, utilise des applications mobiles traduites et s’éclate (au sens figuré) sur des jeux vidéo traduits. Et les auteurs de par le monde peuvent bien entendu soutenir notre cause en signant cette lettre ouverte (en anglais).
Traductions externes : les fonctionnaires francophones paient le prix Pourquoi faire confiance à Francopresse. Marianne Dépelteau Journaliste - Francopresse Des coupes budgétaires dans les services de traduction du gouvernement ont parfois mené à une perte d’expertise et des délais plus longs. Il est alors parfois demandé aux fonctionnaires francophones d’effectuer le travail, sans être davantage rémunérés. Photo : Olly – Pexels FRANCOPRESSE – Pour réduire ses dépenses, le gouvernement modifie depuis près de 30 ans son système de traduction à l’interne, notamment en ayant recours au secteur privé. Mais ce sont finalement les fonctionnaires francophones qui, appelés à compenser les conséquences de cette économie, en font les frais. Traductions externes : les fonctionnaires francophones paient le prix 0:007:32 Au sein des ministères et organismes fédéraux, environ 90 % des documents sont traduits de l’anglais vers le français, indique Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) dans une réponse écrite à Francopresse. Si une traduction est mal faite ou omise, ce sont la langue de Molière et ses locuteurs qui en subissent les conséquences. «Être bilingue m’a ajouté un certain fardeau de travail, que j’étais très heureux d’assumer, d’ailleurs», confie David Lachance*, fonctionnaire depuis 2002. Celui-ci raconte que les francophones et ceux qui, comme lui, ont un niveau de français élevé se retrouvent parfois à traduire ou à réviser des documents. Ce film, il l’a vu cent fois. Ce qu’il n’a jamais vu, c’est une personne francophone ou bilingue recevoir une compensation financière ou être reconnu pour le travail supplémentaire effectué. À lire aussi : Incapables de travailler dans leur langue, des fonctionnaires quittent Traductions insatisfaisantes Si les fonctionnaires qui parlent français se retrouvent à faire de la traduction et de la révision c’est parce que, selon lui, depuis 1995, les ministères fédéraux ne sont plus obligés d’avoir recours au Bureau de la traduction (BT) et peuvent se tourner vers le secteur privé pour effectuer leurs demandes. Ça a vastement réduit la qualité de la langue et de la traduction des documents. Je n’ai jamais vu une traduction externe aussi bonne que celle faite à l’interne. [Les traducteurs à l’interne] connaissaient mieux la matière. — David Lachance Nathan Prier se méfie des logiciels de traduction. Censés améliorer l’efficacité, ceux-ci peuvent affecter la qualité du français et obliger un plus grand travail de révision, estime-t-il. Photo : Courtoisie Une menace à la qualité «On entend toujours des exemples [comme ça]», confirme le président de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP), Nathan Prier, en entrevue. Il a lui-même été sollicité pour traduire des documents légaux lorsqu’il était économiste au sein de la fonction publique. En ce qui concerne la qualité, Nathan Prier partage le même constat que David Lachance : les pigistes externes n’arrivent généralement pas à la cheville des traducteurs du BT. «Il faudrait revenir au modèle de prestation de services obligatoires du BT d’avant 1995, afin que [le BT] redevienne l’unique autorité contractante pour les services de traduction et d’interprétation et qu’il soit de nouveau entièrement responsable du contrôle, de la qualité et de l’uniformité», dit Nathan Prier. «Si on est sérieux de vouloir défendre la qualité de traduction et la qualité des deux langues officielles, et non seulement l’anglais, […], on a vraiment besoin de protéger ces jobs.» Les fonctionnaires comme David Lachance ne sont pas les seuls à subir les conséquences de cette situation. Les traducteurs du BT encaissent aussi. Une question d’argent «La qualité inégale des pigistes fait en sorte qu’il revient à nos membres de réparer les gaffes de l’externe. Cela finit par couter cher au Bureau et force nos membres à sauver la face de l’institution en effectuant des révisions pour lesquelles ils ne sont souvent pas rémunérés à leur juste valeur», avait exprimé l’ACEP devant le Comité permanent des langues officielles en 2016. Un «bingo du fonctionnaire francophone» a été commenté plus de 150 fois sur le site Web Reddit. La tâche de traduction y figure. Photo : Capture d’écran L’Association avait aussi affirmé qu’aucun traducteur n’avait été embauché entre 2011 et 2016, entrainant une perte du tiers des postes au BT. Dans son rapport, le Comité observe que lorsque les ministères ont recours au secteur privé, c’est souvent pour une question de prix. En 2021, le professeur émérite en traduction de l’Université d’Ottawa, Jean Delisle, avait écrit dans un mémoire que «depuis une dizaine d’années, il y a une volonté très nette de réduire le plus possible les dépenses liées à la traduction. On évoque même une réduction de l’effectif du Bureau de l’ordre de 60 %». Dans son courriel à Francopresse, SPAC assure que le nombre de traducteurs internes et la proportion de sous-traitance à des traducteurs externes sont restés plutôt stables au cours des huit dernières années. Mais, comme le fait remarquer Nathan Prier, la taille de la fonction publique a «beaucoup» augmenté. Il reste à déterminer si les effectifs du BT parviendront à suivre la croissance des demandes. SPAC estime que le Bureau de la traduction répond lui-même à environ 75 % de la demande de services de traduction au sein de l’administration publique centrale. Près de la moitié de ces traductions sont refilées à des sous-traitants (graphique ci-dessous). À lire aussi : Budget 2024 : Ottawa garde une petite place pour la francophonie La loi à la rescousse? «Si tout le monde était bilingue comme moi au sein de la fonction publique, je pense que le fardeau sur les francophones serait minime, veut croire David Lachance. Il faudrait qu’on accentue la capacité de tous les fonctionnaires à bien comprendre les deux langues.» «Il semble qu’il y ait une culture au sein de la fonction publique où on privilégie une langue par rapport à l’autre et que très souvent le français est vu comme une langue de traduction», estime Raymond Théberge. Photo : Courtoisie Questionné par Francopresse sur les tâches supplémentaires parfois demandées aux francophones, le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, affirme trouver la situation «préoccupante». «C’est une situation qui perdure depuis un bon nombre d’années […]. Je me souviens quand j’étais jeune fonctionnaire dans un autre milieu, on [m’en parlait]. Ce qui est important, c’est de créer la capacité bilingue au sein des institutions fédérales.» À lire aussi : La fonction publique réticente au bilinguisme, selon le rapport du commissaire Selon le commissaire, créer cette capacité passe par le respect de l’article 91 de la Loi sur les langues officielles, qui renvoie aux exigences linguistiques requises pour les postes. Ainsi, les fonctionnaires francophones seraient moins appelés à faire du travail supplémentaire. «Si on fait un bon travail au niveau de l’évaluation des exigences linguistiques, on va créer au sein de l’unité, au sein du ministère, peu importe, la capacité bilingue nécessaire», affirme-t-il. Cet article de la Loi a fait l’objet d’une étude du commissaire en 2020. Il effectuera un suivi des résultats dans les prochaines semaines. *Le nom a été modifié pour des raisons de sécurité et de confidentialité.
DeepL a annoncé l’ouverture d’un hub new-yorkais dédié à la R&D et au développement de produits. L’entreprise de traduction dopée à l’IA souhaite fournir de nouveaux outils de traduction et de rédaction basés sur l’IA aux entreprises américaines. DeepL avance ses pions aux États-Unis avec un hub technologique - Victor MIGET
- 3 octobre 2024
DeepL a annoncé l’ouverture d’un hub new-yorkais dédié à la R&D et au développement de produits. L’entreprise de traduction dopée à l’IA souhaite fournir de nouveaux outils de traduction et de rédaction basés sur l’IA aux entreprises américaines. Le hub technologique annoncé par DeepL doit permettre de répondre à la demande croissante des entreprises américaines pour des technologies de traduction et de rédaction. L’entreprise d’IA déclare vouloir renforcer sa présence en Amérique du Nord et se rapprocher de son réseau de clients, qui comprend « la moitié des entreprises du Fortune 500 », selon un communiqué. « Ce pôle technologique nous permettra de nous concentrer sur le développement et la conception de produits, afin de fournir des solutions d'IA linguistique de pointe qui aideront nos clients à se développer à l'international », a déclaré Jarek Kutylowski, directeur et fondateur de DeepL, dans un communiqué. Une équipe de cadres renforcée La startup d’IA a également annoncé qu’elle souhaite doubler la taille de ses bureaux au cours des douze prochains mois et est en recherche active d’ingénieurs et de spécialistes produits. Parallèlement, l’entreprise d’IA a annoncé l’arrivée de Sebastian Enderlein (Uber, Salesforce et Personio) en tant que directeur technique, et de Steve Rotter (Adobe, Motorola, FourKites) comme directeur marketing. Leur mission sera de développer des projets de croissance stratégique à l’échelle internationale. Actuellement, l’entreprise revendique une base de 100 000 clients à travers le monde.
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