Saint-Étienne, Genève : ces accents qui mangent les voyelles - France Bleu | Metaglossia: The Translation World | Scoop.it

Les accents régionaux français sont le reflet des langues locales historiques, comme l’occitan ou le francoprovençal. Mais pourquoi sont-ils différents ?

Samedi 14 septembre

Saint-Étienne, Genève : ces accents qui mangent les voyelles
Diffusion du 12 septembre 2024
 

Les accents régionaux en France sont le reflet des langues historiques qui étaient parlées localement avant le français. Par exemple, les accents méridionaux trouvent leur origine dans l’occitan, tandis que l’accent de Saint-Étienne provient du francoprovençal. Lorsque les locuteurs de ces langues sont passés au français, ils ont conservé des particularités de prononciation. Chaque région a développé des variantes de ces accents en fonction de son histoire linguistique et de ses influences locales, comme les différences entre le francoprovençal parlé en Rhône-Alpes et en Suisse.

Les accents, héritage des langues régionales

Les accents régionaux résultent souvent des langues locales qui étaient parlées avant l’imposition du français. Ainsi, l’accent méridional s’explique par l’usage de l’occitan, tandis que l’accent stéphanois provient du francoprovençal. Ces accents ont persisté car, en apprenant le français, les locuteurs des langues régionales ont conservé certaines prononciations de leurs langues d’origine. Ce phénomène est comparable à l’apprentissage tardif d’une langue étrangère : on conserve souvent l’accent de sa langue maternelle.

Variations locales et influences croisées

Dans une même zone linguistique, comme celle du francoprovençal, l’accent varie selon les régions. Par exemple, à Saint-Étienne, l’accent est influencé par les voyelles des patois occitans de la Haute-Loire. Ces variations s’expliquent par des différences historiques dans la manière de parler le francoprovençal en fonction de la localité. Pourtant, des similitudes subsistent, comme la tendance à "manger" les voyelles : à Genève, on dit "G’nève" et à Saint-Étienne, "p’ter" pour "péter".

Olivier Glain