Tourisme durable

Alors que le 3e rapport du GIEC vient juste de sortir (et presque personne n’en parle) et qu’en face les candidats aux élections négligent beaucoup trop les questions liées au climat et à la biodiversité, un mini « green dico » serait utile afin d’éviter le greenwashing ou de galvauder certains concepts.

C’est notre petit pavé dans la marre, assumé : ce n’est pas parce qu’on programme des voyages à petits prix qu’il ne faut pas se montrer responsables.

"A terme, des voyagistes factureront entre 1 à 17 euros par passager pour financer des projets permettant d’absorber des émissions de gaz à effet de serre. Un projet qui naît sous l’impulsion du Seto".

Comme de nombreuses destinations françaises, Bordeaux et sa métropole veulent s’adapter « aux enjeux environnementaux et sociétaux, à l’évolution des habitudes et attentes en matière de voyage », explique un communiqué. Le Conseil de Bordeaux Métropole vient ainsi d’adopter une feuille de route établissant la stratégie du territoire pour déployer « une activité touristique et événementielle durable » d’ici à 2026.

Pouvoir planifier votre séjour en fonction du nombre de visiteurs présents dans la destination ? C’est ce que souhaite vous proposer Visit Iceland

La société Normative a créé le Business Carbon Calculator, un calculateur d’empreinte carbone gratuit destiné aux petites et moyennes entreprises développé avec le soutien de Google.org.

Le GIEC a sorti le 2ème volet du 6ème rapport du GIEC le 28 février dernier. Après la question de la réalité physique du changement climatique présentée dans le 1er volet en août 2021, ce volume est dédié à la question de l’adaptation au changement climatique. L’enjeu est clair. Nous devons très rapidement nous adapter aux effets du changement climatique au risque qu’ils deviennent totalement ingérables si l’on poursuivait la tendance actuelle des émissions de gaz à effet de serre. Nous, acteurs du tourisme, que devons-nous faire ?

En octobre dernier, Bordeaux a reçu le prix « « European Capital of Smart Tourism » aux côtés de la ville de Valence en Espagne. Le résultat d’une stratégie portée sur l’accessibilité, le développement durable, la numérisation et le patrimoine culturel.

Un site Internet bien conçu doit être accessible à tous et notamment aux personnes ayant des déficiences visuelles ou rencontrant des difficultés motrices, cognitives, auditives. Les destinations engagées dans un tourisme responsable doivent répondre à ces enjeux sociétaux en favorisant l’inclusion de tous les publics.

"Après deux ans de crise sanitaire, le département des Bouches du Rhône a présenté son plan de développement touristique, très orienté sur la préservation des sites.(....)Pour résumer les orientations de ce schéma post-Covid, Isabelle Bremond, directrice générale, a reconnu que « la crise sanitaire a aidé à voir le tourisme autrement, et a accéléré les tendances ». Trois grands objectifs ont été (re)définis : la gestion des flux pour étaler la fréquentation sur quatre saisons, la proposition d’expériences à base de rencontres avec des locaux, et l’attractivité à « haute valeur responsable » pour protéger les sites emblématiques et mieux contribuer au cadre de vie des habitants."

La Région Bretagne traduit progressivement son engagement en faveur du développement durable par des actions visibles auprès des touristes et notamment de ceux qui viendront y passer leurs prochaines vacances.

Des banderoles et fanions indiquent aux randonneurs du Parc naturel des Ballons des Vosges les chemins à ne pas prendre. L’objectif de ce dispositif est de respecter la tranquillité de la faune sauvage.

"Quelle époque mes aïeux, quelle époque. Alors que l’éco-anxiété mine le moral, le marketing vert s’impose en palliatif. Et les actions concrètes ? On verra ça plus tard.Pourtant du côté du tourisme responsable, les territoires veulent faire leur part. Et nombreux sont ceux qui entament cette démarche en balayant devant leur porte. Mais dérouler le fil de la pelote responsable est tout aussi passionnant que vertigineux. Et malheureusement parfois désespérant. Ce n’est pas plus simple du côté du numérique. Mais tout n’est pas binaire, essayons d’être pragmatiques."

"Le think tank Movin’On, spécialisé dans la mobilité durable, présente les résultats d’une étude* menée avec Kantar sur les envies des 18-34 ans en matière de déplacements. 4 principaux enseignements démontrent qu’ils ont adopté de nouvelles habitudes et veulent changer leur mode de vie. (...) Leur mentalité durable les amènera à voyager moins souvent, mais pendant plus longtemps. Et à allier pendant ces voyages travail à distance et découvertes afin de prendre le temps et de minimiser leur impact sur la planète". 

La métropole lyonnaise vient d’adopter un nouveau schéma touristique, destiné à accompagner la filière sur le chemin de la transformation. Entretien avec Virginie Carton, directrice générale de ONLYLYON Tourisme et congrès.

"Une présentation des projets des étudiants de la filière Hôtellerie & Management du Tourisme de la Toulouse Business School (TBS) a été réalisée il y a quelques jours à l’issue d’une collaboration inédite entre la TBS, le Creative Tourism Network (CTN) et l'Office de Tourisme de Toulouse.(...) L’objectif fixé à ces étudiants était d’imaginer la meilleure façon d’attirer de nouveaux profils de voyageurs à Toulouse tout en répondant aux critères de durabilité, d'authenticité et de cohésion avec la population locale".

Lancée il y a moins d’un an, la startup Rob entend récompenser les comportements vertueux des usagers lorsqu’ils choisissent un moyen de transport écologique. Pour cela, elle mise sur les récompenses et propose de cumuler des points échangeables contre des bons de réduction et des cartes cadeaux « éthiques ». 

Présentée comme un véritable outil miracle face aux émissions de CO2 des entreprises et particulièrement du secteur touristique, la compensation carbone redore les plans d’actions orientés durables depuis plus de 10 ans. Mais derrière ce concept mis en avant comme une solution, nous nous retrouvons dans les coulisses d’une illusion entre le paradoxe durable de la compensation, ses limites et la remise en cause des projets.

Du 13 au 15 septembre 2022, Lyon accueillera Horizonia, un nouveau salon pour aiguiller les professionnels du tourisme sur la voie d’une activité plus durable.