La problématique des espaces confinés est redoutable. ce sujet souligne que l'on a beau avoir affaire à des modes de transport décarbonés, le sujet de la pollution aux particules fines n'est pas évacué. Le freinage est la principale source, et même si des procédures de freinage adaptés peuvent réduire les impacts, on ne supprimera pas les sources de pollution. Si le sujet est vrai à l'air libre, la circulation de l'air, quand il y en a, permet d'éviter les concentrations qu'on peut observer en sous-sol. Il faudrait donc des solutions pour renouveler plus efficacement l'air des stations. Le sujet est rendu plus difficile par la profondeur de nombreuses stations (à Berlin ou New-York, les lignes sont très souvent directement sous le niveau de la rue, l'aération est plus simple). 

Le problème se pose bien sûr pour les usagers, mais il est encore plus prégnant pour les conducteurs et autres salariés intervenant dans les couloirs du métro (agents de nettoyage, de maintenance poseurs d'affiches...) qui eux passent une bonne partie de leur journée dans une atmosphère confinée et contaminée. Présentés comme des privilégiés, alors que la question de la pénibilité, ici de la dangerosité, du travail n'a pas été posée, le sujet pourrait être posé, ce que ne fait pas l'article du Monde.

Conseil d'Etat et Conseil Constitutionnel enchaînent les sanctions contre l'inaction de l'Etat en matière environnementale, ou du moins le manque d'ambition dans les actions. C'est d'une certaine façon une forme de greenwashing qui est ainsi sanctionnée, consistant à croire dans la valeur performative des annonces sans assez se préoccuper de leur mise en œuvre et de leurs effets concrets. Ces hautes instances juridiques considèrent qu'il y a urgence à agir, plus grand monde ne le conteste, mais constatent l'inadaptation des réponses apportées. On peut y voir un appel à prendre vraiment au sérieux les questions environnementales. Non seulement l'image du volontarisme de rendre notre planète "great again" est affectée, mais il y a des sanctions financières. Si prendre des mesures coûte cher, ne pas en prendre peut aussi le devenir. Le message semble clair. De façon assez pertinente, le montant des sanctions est attribué à des établissements de l'Etat qui œuvrent pour justement répondre aux enjeux. Dans une période de constriction budgétaire qui limite leur pouvoir d'agir, c'est un beau pied de nez à Bercy !