“ Une révolution se prépare dans l’univers du rating extra-financier. Pour la deviner, il suffit d’écouter aujourd’hui les entreprises parler de la pression qu’elles subissent : les directions financières se plaignent d’avoir à répondre à trop de questionnaires extra-financiers, de plus en plus lourds et spécifiques dont ils ne connaissent pas l’usage précis qui en est fait. Les directions développement durable doivent assumer la note carbone, la note eau, la note forêt etc.. mais elles n’ont pas la main sur les référentiels complexes qui s’accumulent. Les directions d’achats notent et sont notées de mieux en mieux sur toute une chaîne de valeur qui concerne des milliers d’entreprises au bout du monde. Les directions RH ont aussi leur palmarès des entreprises où il fait bon travailler. Sans compter les notes de transparence, les notes d’éthique et d’intégration territoriale, les notes de gouvernance et les notes de management qu’il faut renseigner, la dernière en date étant celle de la Banque de France… Conséquence : une « bureaucratie du reporting » et surtout une confusion de la part de l’opinion, des journalistes, des salariés qui ne sait plus qui croire, tellement il y a de notes et de « noteurs » ! Et pourtant, on a un besoin irrépressible de notes …”
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François GARREAU
A quand une « note RSE » grand public pour chaque entreprise ? - Company21