"Contrairement à la rose ou au jasmin que tout le monde a en tête, c’est une odeur très difficile à raconter, je crois qu’il manque des mots pour la décrire, explique Carole Biancalana, productrice de fleurs à parfum à Grasse. Presque entêtante quand on la récolte, elle continue d’exhaler jusqu’à deux jours après avoir été cueillie. Une seule hampe suffit à parfumer une pièce."
Aujourd’hui, la tubéreuse, petite fleur tropicale élégante et gracile, d’un blanc opalescent et originaire du Mexique, se récolte essentiellement en Inde. Mais aussi à Grasse, où une poignée de cultivateurs continuent à l’exploiter.
"On le sait peu mais, introduite en France dès le XVIIIe siècle, la culture de tubéreuse a été traditionnelle jusque dans les années 1970 avant de pratiquement disparaître, poursuit Carole Biancalana. C’est une fleur très exigeante, son bulbe épuise la terre en y pompant un maximum de nutriments et de sels minéraux. Elle assèche complètement les sols. Si bien qu’il faut déterrer chaque bulbe à l’automne pour les remiser puis multiplier les bulbions avant de les replanter sur d’autres parcelles. C’est un travail lent, minutieux et difficile."
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Didier Geraud
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