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March 4, 6:15 PM
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Découvertes squelettiques compatibles avec les signes d'une pratique religieuse juive rigoureuse sur 4 squelettes de Qumran (Proche-Orient), Ier siècle de notre ère

Découvertes squelettiques compatibles avec les signes d'une pratique religieuse juive rigoureuse sur 4 squelettes de Qumran (Proche-Orient), Ier siècle de notre ère | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans Journal of Religion and Health, les scientifiques du du Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie - LAAB (UFR Simone Veil - santé UVSQ/UPSaclay, Montigny-Le-Bretonneux) et de l'Ecole Biblique de Jérusalem ont, après l'examen anthropologique et paléopathologique de squelettes de Qumran (Proche-Orient), mis en évidence des lésions osseuses qui pourraient être liées à une pratique intense de rituels juifs traditionnels au sein de cette communauté hyper-religieuse du Ier siècle de notre ère : inflammation chronique des conduits auditifs externes liée à des immersions fréquentes dans des bains sacrés (mikvé), et lésions ostéo-articulaires consécutives à des génuflexions et antéflexions intenses et répétées du tronc.

 

Cette étude jette un regard nouveau sur cette population auteur des Manuscrits de la Mer Morte et dont certains exégèses disent que le Christ était directement issu. L'étude se poursuit dans le cadre d'une thèse de sciences par Emma Conlon, sous la co-direction de Philippe Charlier (LAAB) et du père Jean-Baptiste Humbert (EBAJ).

 

-> Contact philippe.charlier@uvsq.fr

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February 18, 8:45 AM
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Un aperçu de la vie biologique de Pablo Picasso : étude toxicologique d'un ongle de l'artiste

Un aperçu de la vie biologique de Pablo Picasso : étude toxicologique d'un ongle de l'artiste | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans Drug Testing and Analysis, les scientifiques du Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie - LAAB (UFR Simone Veil - santé UVSQ/UPSaclay, Montigny-Le-Bretonneux, Philippe Charlier) et du laboratoire de Toxicologie du CHU Raymond Poincaré (APHP/UVSQ/UPSaclay, Garches, Jean Claude Alvarez) ont analysé un ongle de Pablo Picasso coupé dans les années 1935/1940, et identifié les toxiques rentrant dans sa composition, correspondant à une exposition du vivant de l'artiste.

 

Outre du café (faible) et du tabac (très forte concentration), liés à sa consommation quotidienne, de l'atropine a été mise en évidence, dont on peut discuter l'origine (examen ophtalmologique ?) et les conséquences en terme de distorsion du regard. Cette étude entre en écho avec le livre publié par Philippe Charlier et Diana Widmaier-Picasso, petite-fille de l'artiste et co-autrice de l’étude, Picasso sorcier (Paris, Gallimard, 2022).

 

-> Contact : philippe.charlier@uvsq.fr

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February 5, 8:45 AM
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La maladie de peau de Napoléon et son traitement peuvent-ils être identifiés à partir d'analyses paléoprotéomiques de sa dernière baignoire (1821) ?

La maladie de peau de Napoléon et son traitement peuvent-ils être identifiés à partir d'analyses paléoprotéomiques de sa dernière baignoire (1821) ? | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology, les scientifiques du Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie - LAAB (UFR Simone Veil - santé UVSQ/UPSaclay, Montigny-Le-Bretonneux) et du SPI/DMTS (CEA-Joliot/INRAE/UPSaclay, site de Marcoule) ont identifié les agents infectieux encore présents dans des résidus minéralisés à l'intérieur de la baignoire de l'empereur Napoléon Ier dans sa dernière demeure de Longwood, sur l'île de Sainte-Hélène (Atlantique Sud). Il s'agit principalement d'une bactérie (Bacillus idriensis) pouvant être impliquée dans l'infection dermatologique chronique dont ce patient a été atteint depuis le siège de Toulon (1793) jusqu'à sa mort (1821). En outre des éléments protéiques en rapport avec les traitements pharmaceutiques pris par l'empereur ont été objectivés dans les mêmes résidus, à base de thé noir, eau de mer, boue/tourbe, orge et paprika.

 

Ainsi sont démontrés l’importance et la précision de la paléo-protéomique en paléo-pathologie et pour l’examen et l’identification de la nature précise de résidus sur échantillons anciens.

 

-> Contact : philippe.charlier@uvsq.fr

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January 30, 6:09 PM
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Compréhension des facteurs de l'hémolyse retardée (PADH) après artésunate dans le paludisme sévère d’importation

Compréhension des facteurs de l'hémolyse retardée (PADH) après artésunate dans le paludisme sévère d’importation | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Une étude récente publiée dans Travel Medicine and Infectious Disease, menée par des chercheurs affiliés au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations - CESP (UMR-S 1018 Inserm/UPSaclay/UVSQ, le Kremlin-Bicêtre), au CNR du Paludisme et au Service de Maladies infectieuses et Médecine Tropicale de l’Hôpital Bicêtre (AP-HP/UPSaclay, Pr Stéphane Jauréguiberry), a mis en lumière un effet secondaire préoccupant du traitement du paludisme sévère par l’artésunate : l’hémolyse retardée post-artésunate (PADH). Cette étude, basée sur une analyse de 327 patients hospitalisés en France, identifie deux facteurs clés associés au risque de PADH : la parasitémie initiale et l'origine des patients. Les résultats montrent que les patients européens présentant une parasitémie supérieure à 10% sont particulièrement à risque, avec une probabilité cumulative de PADH atteignant 65% dans les 30 jours suivant le traitement. En comparaison, les patients d'ascendance africaine récente (RAA) affichent un risque nettement plus faible.

Ces découvertes soulignent l'importance d'un suivi biologique personnalisé et renforcé pour les patients à risque élevé, afin de détecter précocement une éventuelle hémolyse et de prévenir ses complications. Cette avancée scientifique pourrait non seulement améliorer la prise en charge clinique des patients, mais également permettre une allocation plus ciblée des ressources médicales. Les chercheurs appellent désormais à un élargissement de ces travaux pour explorer les mécanismes immunologiques et génétiques qui sous-tendent ces différences de susceptibilité.

 

Légende Figure : Courbes de Kaplan-Meier de la probabilité d'occurrence de l'hémolyse retardée post-artésunate (PADH) selon l'origine des patients et la parasitémie initiale. La courbe bleue représente les patients européens. La courbe rouge représente les patients d'ascendance africaine récente (RAA). Un test log-rank a été utilisé pour déterminer si les différences entre les courbes étaient statistiquement significatives.

 

-> Contact : stephane.jaureguiberry@aphp.fr

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January 15, 9:38 AM
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Le sang de Robespierre (et les détails de son traumatisme crânio-facial) identifié sur un bureau des Archives Nationales

Dans une étude publiée dans les Annales Pharmaceutiques Françaises (revue de l'Académie Nationale de Pharmacie), Philippe Charlier du Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie - LAAB (UFR Simone Veil - santé UVSQ/UPSaclay, Montigny-Le-Bretonneux) et Jean Armengaud du SPI/DMTS (CEA-Joliot/INRAE/UPSaclay, site de Marcoule) ont identifié le sang du révolutionnaire Robespierre sur un meuble ancien. La tradition rapporte en effet que le célèbre tribun de la Révolution française aurait été allongé, blessé au visage par un projectile à balle d’arme à feu, sur un bureau du 18e siècle, et y aurait laissé une trace de sang, avant d’être guillotiné le lendemain (1794). Ce meuble est désormais conservé aux Archives nationales (Paris, France).

 

Une étude en paléo-protéomique a été réalisée sur plusieurs taches brunes sur le cuir du bureau, qui a permis de confirmer la nature sanguine humaine de l’échantillon, mais aussi d’identifier la signature protéique de différents organes cranio-faciaux. Ainsi est confirmée non seulement l’anecdote historique autour de ce bureau, mais aussi l’importance des lésions balistiques contemporaines de la veille de la mort de Robespierre. Ainsi sont démontrés l’importance et la précision de la paléo-protéomique en paléo-pathologie et pour l’examen et l’identification de la nature précise de taches et micro-traces sur échantillons anciens.

 

-> Contact : philippe.charlier@uvsq.fr

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December 26, 2024 5:58 PM
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Impact des longues heures de travail sur le risque d’AVC

Impact des longues heures de travail sur le risque d’AVC | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Une étude franco-internationale, publiée dans la revue américaine Stroke, révèle que travailler plus de dix heures par jour durant au moins cinquante jours par an pourrait augmenter de 29 % le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Cette recherche, menée conjointement par des chercheurs de l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP), de l’UVSQ/Université Paris-Saclay et de l’Inserm (UMR 1168/UMS 11, Villejuif), avec la collaboration d’experts américains, européens et japonais, s’appuie sur les données de la cohorte française Constances. Cette dernière regroupe 200 000 adultes âgés de 18 à 69 ans, suivis dans les Centres d’examens de santé de la Sécurité sociale. Les résultats montrent une corrélation encore plus marquée pour les individus exposés à ces conditions de travail pendant plus de dix ans, avec un risque d’AVC doublé. L’étude a également identifié des différences significatives selon les catégories professionnelles et l’âge, tout en prenant en compte des facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète et le tabagisme.

 

Ces découvertes soulignent l’importance d’adopter des horaires de travail flexibles et raisonnables pour prévenir les AVC, mettant en évidence la nécessité de stratégies de prévention ciblées pour les travailleurs à haut risque.

 

Lire la suite de l’article Doctissimo

 

-> Contact : alexis.descatha@inserm.fr

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December 3, 2024 4:37 PM
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Association positive entre l'exposition alimentaire aux PCB et le risque d'obésité observée dans la cohorte E3N Générations

Association positive entre l'exposition alimentaire aux PCB et le risque d'obésité observée dans la cohorte E3N Générations | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Les polychlorobiphényles (PCB) et les dioxines sont des polluants organiques persistants présents dans notre alimentation et connus pour leur capacité à se bioaccumuler. Des études animales suggèrent des effets obésogènes, mais à ce jour, très peu d’études ont été réalisées dans des populations humaines.

 

Dans une étude publiée dans Science of The Total Environment, les chercheurs de l’équipe Exposome et hérédité du Centre d’Epidémiologie et de Santé des Populations - CESP (UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay, Villejuif) ont étudié les associations entre les apports alimentaires en PCB et en dioxines et le risque de prise de poids, de surpoids et d’obésité dans la cohorte E3N Générations. Cette cohorte prospective comprend 98 995 femmes adultes suivies depuis 1990 par le biais de questionnaires sur les habitudes de vie et la santé. Cette étude a mis en évidence une association positive, linéaire et statistiquement significative entre les apports alimentaires en non-dioxine-like PCB et le risque de prise de poids, de surpoids et d’obésité chez les femmes adultes.

 

Ces résultats, combinés à d’autres études, pourraient être utiles aux évaluateurs des risques et aux décideurs politiques pour réviser ou mettre en œuvre des réglementations sur les niveaux de contamination des aliments afin de garantir la sécurité des consommateurs.

 

-> Contact : francesca.mancini@gustaveroussy.fr

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November 26, 2024 3:40 PM
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Association d’un polymorphisme génétique du récepteur de glutamate GRIK4 avec l’amélioration clinique de patients déprimés traités par antidépresseurs

Association d’un polymorphisme génétique du récepteur de glutamate GRIK4 avec l’amélioration clinique de patients déprimés traités par antidépresseurs | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

La pharmacogénétique aide à la prescription personnalisée des traitements. Dans le contexte de la résistance aux médicaments antidépresseurs, concernant 20% des patients présentant un épisode dépressif caractérisé, des biomarqueurs sont recherchés pour mieux optimiser leur prise en charge. Le rôle des polymorphismes des cytochromes P450 (e.g., CYP2D6 et CYP2C19) est déjà bien connu, mais d’autres cibles pharmacologiques sont en cours d’exploration pour mieux expliquer la variabilité inter-individuelle de la réponse aux antidépresseurs. L’équipe MOODS (CESP UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay, Faculté de Médecine Paris Saclay) travaille depuis plusieurs années sur ce sujet.

 

Dans l’étude publiée dans Molecular Psychiatry, l’équipe a recherché l’association du polymorphisme rs1954787(T>C) de GRIK4 avec la réponse aux antidépresseurs chez des patients déprimés. Ce gène code pour un récepteur de glutamate, le neurotransmetteur excitateur du cerveau, dont la modulation peut conduire aux changements d’humeur. Une méta-analyse de l’ensemble des données publiées a été également réalisée.

 

Ce travail porte sur 390 patients traités par un antidépresseur et évalués à l’inclusion et après 1 (M1), 3 (M3) et 6 mois (M6) de traitement de la cohorte METADAP, une cohorte multicentrique, prospective et naturaliste de l’hôpital Bicêtre (PI : Pr Emmanuelle Corruble).

 

Après ajustement avec d’autres variables, les patients du génotype TT [n=98 (25%)] avaient une note d’évaluation de la dépression sur l’échelle Hamilton (HDRS) plus élevée (P=0.00022), mais aussi des taux de réponse (P=0.028) et de rémission (P=0.011) plus bas par rapport aux porteurs de l’allèle C [n=292 (75%)] avec des différences plus prononcées au cours du suivi. Dans la méta-analyse, l’association de l’allèle C à une meilleure réponse était significative (OR=1.31, P=0.014).

 

L’équipe montre une association entre rs1954787(T>C) de GRIK4 et la réponse aux antidépresseurs qui se renforce en cours du traitement. Ces résultats doivent être confirmés, mais ils sont en faveur d’un rôle de GRIK4 dans le mécanisme d’action des antidépresseurs et permettraient d’envisager une prescription plus personnalisée des médicaments antidépresseurs dans la dépression.

 

Légende Figure : Le score HDRS ou les taux de réponse et de rémission (axe Y) au cours du temps (axe X) selon le génotype du polymorphisme génétique rs1954787.

 

-> Contact : kenneth.chappell@universite-paris-saclay.fr

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October 29, 2024 4:18 AM
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Identification des facteurs prédictifs des troubles psychiatriques post-COVID

Identification des facteurs prédictifs des troubles psychiatriques post-COVID | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Les troubles psychiatriques sont fréquents après une infection COVID-19. Peut-on identifier des facteurs qui vont favoriser l’apparition de ces troubles psychiatriques après un épisode de COVID-19 sévère ? C’est la question posée par une étude collaborative conduite par l’équipe MOODS (CESP UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay, Faculté de Médecine Paris Saclay), le Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie de l’hôpital Bicêtre (AP-HP) et l’Entrepôt de Données de Santé de l’APHP, dont les résultats viennent d’être publiés dans Molecular Psychiatry.

 

Pour 34 489 patients hospitalisés pour COVID-19 à l’APHP, et n’ayant pas de trouble psychiatrique avant le COVID-19, les marqueurs de sévérité de la phase aigüe du COVID-19 incluant des paramètres cliniques, biologiques et les traitements ont été évalués, et la survenue ultérieure de troubles psychiatriques a été étudiée.

 

Les résultats de cette étude sont les suivants : 10,8% des patients ont développé au moins un nouveau trouble psychiatrique après l’infection par COVID-19. Les troubles psychiatriques les plus fréquemment retrouvés ont été les troubles dépressifs et les troubles anxieux. Cette étude identifie 3 facteurs indépendants, qui sont associés à la survenue ultérieure de troubles psychiatriques : une durée d’hospitalisation supérieure à 7 jours (HR = 1.72, CI95% [1.59-1.86]), un épisode de confusion (HR = 1.49, CI95% [1.28-1.74]) et un taux élevé de monocytes sanguins (HR = 1. 14, CI95% [1.06-1.23]). Des scores prédictifs basés sur ces trois marqueurs simples permettent de prédire de façon assez fiable la survenue de nouveaux troubles psychiatriques post-COVID dans l’année suivant l’infection.

 

Ces résultats montrent le lien étroit entre les troubles psychiatriques et les autres pathologies. Ils ouvrent également la voie à des stratégies de détection précoce de ces pathologies, qui sont fréquemment sous-diagnostiquées.

 

Contact : romain.colle@aphp.fr

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October 8, 2024 5:38 PM
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Considérer le sexe et le genre est-il nécessaire dans l’analyse du risque cardiovasculaire dans la maladie rénale chronique ?

Considérer le sexe et le genre est-il nécessaire dans l’analyse du risque cardiovasculaire dans la maladie rénale chronique ? | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

La réponse est clairement oui, comme le montre l’étude récemment publiée dans American Journal of Kidney Disease par l’équipe d’Epidémiologie clinique du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – CESP (UMR-S 1018 Inserm/UVSQ/UPSaclay, Villejuif), qui coordonne la cohorte Investissement d’Avenir CKD-REIN (Chronic Kidney Disease-Renal Epidemiology and Information Network). S’il est bien établi que le sexe féminin a un effet « protecteur » sur le risque cardiovasculaire en population générale, on ne sait pas si et comment la maladie rénale chronique (MRC), qui accroit considérablement ce risque, modifie cet avantage des femmes.

 

Dans CKD-REIN, les investigateurs ont suivi pendant 5 ans les évènements cardiovasculaires survenus dans un échantillon représentatif de 1044 femmes et 1976 hommes avec une MRC. Au stade modéré de la MRC, le risque observé d’évènement de type athéromateux (maladie des artères coronaires, cérébrales ou périphériques) était plus faible chez les femmes que chez les hommes. Cet avantage, en partie due à un meilleur profil de risque cardiovasculaire des femmes, tendait à disparaitre totalement avec la baisse de la fonction rénale (Figure). A l’inverse, le risque d’évènement cardiovasculaire de type non athéromateux (insuffisance cardiaque, fibrillation auriculaire) était aussi élevé dans les deux sexes, quelque que soit le niveau de fonction rénale.

 

Ces résultats contribuent à clarifier les rôles respectifs de la MRC et des facteurs liés au sexe et au genre dans la maladie cardiovasculaire. Ils incitent à considérer les femmes avec une MRC à haut risque cardiovasculaire comme les hommes, et soulignent l’importance de la prise en compte du sexe et du genre dans toute étude clinique ou épidémiologique dans ce domaine.

 

Légende Figure : Hazard ratios cause-spécifique d’évènement cardiovasculaire athéromateux chez les femmes comparées aux hommes selon le niveau de fonction rénale (évaluée par le débit de filtration glomérulaire) à l’inclusion, ajustés sur les facteurs suivants : âge, niveau d’éducation, tabac, obésité, diabète, pression artérielle, lipides, albuminurie, hémoglobine, médicaments. Au stade modéré de la MRC (violet), les femmes ont moins de risque d’évènement cardiovasculaire athéromateux que les hommes. Au stade sévère de la MRC (vert), leur risque est aussi élevé que celui des hommes.

 

Contact : benedicte.stengel@inserm.fr

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September 24, 2024 4:29 PM
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Vaccins ARNm contre la Covid 19 et pronostic à 18 mois des myocardites

Vaccins ARNm contre la Covid 19 et pronostic à 18 mois des myocardites | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Une augmentation du risque de myocardite dans la semaine suivant l’administration des vaccins à ARN messager a été mise en évidence, en particulier chez les jeunes après la deuxième dose. Si ces cas (relativement rares au regard du nombre élevé de doses administrées) semblaient évoluer favorablement à court terme, leurs conséquences éventuelles et leur prise en charge à plus long terme restaient inconnus.

 

Dans une étude publiée dans Journal of the American Medical Association (JAMA), des chercheurs du Groupement d’Intérêt Scientifique EPI-PHARE, du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – CESP (UMR-S 1018 Inserm/UVSQ/UPSaclay, Montigny-le-Bretonneux) et de la faculté de pharmacie UPSaclay ont analysé l’évolution à 18 mois des cas de myocardite post-vaccinale, post-COVID-19 et ceux d’autres étiologies. L’objectif était d’évaluer la fréquence de survenue des complications cardiovasculaires, ainsi que la prise en charge des patients (actes diagnostic et médicaments).

 

A partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS), 4635 cas de myocardite ont été identifiés chez des personnes de 12 à 49 ans hospitalisées en France entre le 27/12/2020 et le 30/06/2022, comprenant 558 cas de myocardites post-vaccinale, 298 cas de myocardites post-COVID-19 et 3779 cas de myocardites d’autres étiologies.

 

Les patients atteints de myocardite post-vaccinale, contrairement à ceux atteints de myocardite post-COVID-19, présentaient une fréquence de complications cardiovasculaires inférieure à celle des patients atteints de myocardite d’autres étiologies à 18 mois. Cependant, ces patients atteints de myocardite post-vaccinale, principalement de jeunes hommes en bonne santé, pouvaient nécessiter une prise en charge médicale jusqu’à plusieurs mois après leur sortie de l’hôpital.

 

Légende Figure : Hazard ratio et intervalles de confiance à 95% entre la fréquence de survenue des complications cardiovasculaires et le type de myocardite, estimés au cours des 18 mois de suivi à partir de modèles de Cox pondérés et standardisés en fonction des caractéristiques sociodémographiques et des comorbidités des myocardites d’autres étiologies.

 

Contact : laura.semenzato@assurance-maladie.fr

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September 11, 2024 4:39 AM
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Analyse par randomisation mendélienne bidirectionnelle de la relation entre l’indice de masse corporelle et la maladie de Parkinson dans le consortium COURAGE-PD

Analyse par randomisation mendélienne bidirectionnelle de la relation entre l’indice de masse corporelle et la maladie de Parkinson dans le consortium COURAGE-PD | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Les études épidémiologiques sur la relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la maladie de Parkinson (MP) ont montré des résultats divergents. L’une des explications possibles est un biais de causalité inverse, lié à la perte de poids qui peut précéder la MP de nombreuses années avant le diagnostic.

 

La randomisation mendélienne (RM) est une approche d’inférence causale permettant de s’affranchir des biais de confusion non mesurée et de causalité inverse sous certaines hypothèses d’application. Elle consiste à utiliser des polymorphismes génétiques (ou SNP) fortement associés à une exposition (ici l’IMC), pour estimer l’association non biaisée entre cette exposition et une maladie (ici la MP). La pléiotropie représente l’une des principales limites de cette approche et des méthodes statistiques dites robustes ont été développées pour estimer des associations non biaisées par la pléiotropie. Il est aussi possible de réaliser une analyse permettant d’étudier la relation bidirectionnelle entre une exposition et une maladie (Figure).

 

Dans le cadre du consortium international Courage-PD et de sa thèse d’épidémiologie sous la direction de Alexis Elbaz (équipe Exposome, hérédité, cancer et santé, UMR-S 1018 CESP Inserm/UVSQ/UPSaclay, Villejuif), Cloé Domenighetti a réalisé une analyse par RM à deux échantillons pour étudier la relation bidirectionnelle entre l’IMC et la MP dont les résultats ont été publiés dans Neurology. Pour étudier l’effet de l’IMC génétiquement prédit sur la MP, les auteurs ont réalisé une RM à deux échantillons en utilisant 501 SNPs associés à l’IMC issus d’une étude pangénomique (N=806 834). L’association entre ces SNPs et la MP a été estimée à partir de 8919 cas et 7600 témoins du consortium Courage-PD. Pour étudier l’effet de la prédisposition génétique à la MP sur l’IMC, les auteurs ont réalisé une analyse de RM inversée grâce à 33 SNPs issus d’une étude pangénomique réalisée par le consortium iPDGC.

 

L’IMC génétiquement prédit était significativement et inversement associé à la MP (odds ratio pour 1 déviation standard [4,8 kg/m²]=0,82, intervalle de confiance à 95%=0,70-0,97, P=0,012) sans hétérogénéité significative entre les SNPs ni arguments en faveur d’une pléiotropie (P=0,20). Il existait une association inverse non significative entre la prédisposition génétique à la MP et l’IMC, mais l’instrument génétique présentait une grande hétérogénéité (p<0,001) suggérant ainsi un potentiel biais lié à la pléiotropie. Les méthodes permettant de corriger les effets de la pléiotropie horizontale ont toutes montré une association inverse et significative.

 

Ces résultats sont en faveur d’une association inverse causale entre l'IMC et la MP et sont cohérents avec des résultats récent obtenus dans la cohorte de femmes E3N montrant une diminution du risque de MP chez les femmes présentant une obésité (Portugal et al., 2023) ; les mécanismes à l’origine de cette association inverse demeurent inconnus à ce jour. De plus, ces résultats suggèrent également que la prédisposition génétique à la MP pourrait être associée à un IMC plus faible, ce qui pourrait contribuer à expliquer la perte de poids observée dans la MP.

 

Contact : alexis.elbaz@inserm.fr

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September 4, 2024 5:42 PM
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Symptômes post-covid : un risque en population générale plus élevé en première (mars-mai 2020) qu’en deuxième vague épidémique (septembre-novembre 2020)

Symptômes post-covid : un risque en population générale plus élevé en première (mars-mai 2020) qu’en deuxième vague épidémique (septembre-novembre 2020) | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans American Journal of Epidemiology, des équipes du Centre d’Epidémiologie et de Santé des Populations - CESP (UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay, Villejuif), de Santé Publique France, de l’Unité des Virus Emergents, de l’Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique, et de l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux ont comparé le risque de symptômes post-covid selon la période de première infection aiguë : première (mars-mai 2020) ou deuxième vague épidémique (septembre-novembre 2020, voir Figure).

 

Leur étude s’est appuyée sur l’enquête Epidémiologie et Conditions de Vie (EpiCov), une cohorte socio-épidémiologique représentative de la population générale vivant en France lancée en mai 2020. Elles ont montré un risque plus élevé de symptômes post-covid six mois après une première infection ayant eu lieu en première vague (14,6%) plutôt qu’en deuxième vague épidémique (7,0%). Cette différence s’observait indépendamment de plusieurs caractéristiques liées à l’appartenance sociale, à l’état de santé et à la gravité de l’infection aiguë des personnes concernées.

 

Les deux premières vagues épidémiques ayant eu lieu avant la diffusion de vaccins contre le SARS-Cov-2 et avant l’apparition de nouveaux variants du virus en France, la différence observée ne peut s’expliquer par aucun de ces deux phénomènes. Le contexte de l’infection aiguë au SARS-Cov-2, en revanche, pourrait jouer un rôle dans la persistance de symptômes à long terme. En particulier, le manque de connaissances sur l’infection et sur son traitement, ainsi que les conséquences sanitaires et sociales d’un confinement strict, ont pu retarder la rémission de certaines personnes infectées au début de la pandémie.

 

Contact : anne.pastorello@inserm.fr

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March 4, 6:07 PM
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Prédiction de l'incidence de l'hypertension artérielle en France et facteurs associés : résultats de la cohorte CONSTANCES

Prédiction de l'incidence de l'hypertension artérielle en France et facteurs associés : résultats de la cohorte CONSTANCES | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans Journal of Hypertension, les scientifiques de l’UMS 011 (INSERM/UVSQ/UPSaclay) et du Centre de diagnostic et de thérapeutique de l’Hôtel-Dieu ont étudié la survenue de l’hypertension artérielle à partir des données de la cohorte CONSTANCES. L’objectif était de mieux comprendre son incidence en France, d’affiner l’identification des groupes à risque et d’évaluer des leviers de prévention bien établis.

 

L’étude a suivi 11 112 adultes initialement non hypertendus sur une période moyenne de 5,2 ans. Les résultats montrent que 17,4% des participants ont développé une hypertension, soit un taux d’incidence annuel de 3,4 nouveaux cas pour 100 personnes.

 

Pour affiner l’identification des groupes à risque, un modèle de prédiction basé sur l’intelligence artificielle a été développé en intégrant 35 facteurs de risque d’hypertension (âge, sexe, Indice de masse corporelle [IMC], glycémie, pression artérielle, etc.). L’analyse a révélé qu’un modèle utilisant uniquement la pression artérielle systolique (PAS) initiale était aussi performant pour prédire l’hypertension à 5 ans que des modèles plus complexes. Un seuil de PAS initiale à 130 mmHg permettrait de prédire 70% des nouveaux cas.

 

Enfin, l’étude met en évidence l’importance potentielle de la prévention : une réduction d’un point d’IMC diminuerait le risque d’hypertension artérielle de 16%, indépendamment de l’IMC et de la PAS initiaux.

 

Ces résultats apportent de nouvelles données originales sur l’incidence de l’hypertension en France et soulignent l’intérêt d’un dépistage régulier chez les personnes ayant une PAS à 130 mmHg, ainsi que de mesures préventives comme la réduction de l’IMC.

 

Légende Figure : Les bénéfices de la réduction de l’IMC dans les deux groupes de pression artérielle systolique - ceux en dessous de 130 mmHg et ceux à 130 mmHg ou plus. SBPV1_130 : Pression artérielle systolique à la visite 1 (0 = inférieure à 130 mmHg, 1 = supérieure ou égale à 130 mmHg). Une réduction d’un point de l’IMC entre la visite 1 et la visite 2 est associée à une diminution de 16% du risque de développer une hypertension (OR=0,84 [IC-95% 0,80-0,88], p<0,0001).

 

-> Contact : sofiane.kab@inserm.fr

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February 11, 5:11 AM
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L'analyse métabolomique de pipes des XVIIIe et XIXe siècles du royaume du Dahomey (Bénin actuel) indique que l'on fumait des plantes contenant de la caféine

L'analyse métabolomique de pipes des XVIIIe et XIXe siècles du royaume du Dahomey (Bénin actuel) indique que l'on fumait des plantes contenant de la caféine | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans les Annales Pharmaceutiques Françaises (organe de l'Académie Nationale de Pharmacie), les scientifiques du Laboratoire Anthropologie, Archéologie, Biologie - LAAB (UFR Simone Veil - santé UVSQ/UPSaclay, Montigny-Le-Bretonneux) présentent les résultats de l’étude chimique de résidus de pipes retrouvés dans le cadre d’une mission archéologique (mission AROMA : Archéologie de l’exercice du pouvoir royal et magico-religieux) dans les palais royaux d’Abomey (Bénin), datant du XVIIe–XIXe siècle.

 

La recherche de nombreux produits a été effectuée (essentiellement du tabac, du cannabis) mais n’a mis en évidence que la présence de résidus de caféine. Ce résultat est discuté et comparé aux notions de terrain et notamment aux enquêtes ethnologiques où le café était consommé à l’ancienne, fumé dans une pipe (partie périphérique ou coque, et non le grain lui-même ou les feuilles).

 

Cette étude démontre que de plus en plus, la chimie moléculaire et la pharmacologie viennent compléter les études classiques dans le domaine de l’archéologie.

 

-> Contact : philippe.charlier@uvsq.fr

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February 2, 10:03 AM
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Le potentiel inflammatoire de l’alimentation est associé à un plus grand risque de développer une maladie de Crohn

Le potentiel inflammatoire de l’alimentation est associé à un plus grand risque de développer une maladie de Crohn | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

La contribution de l’alimentation dans la genèse des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI : maladie de Crohn et rectocolite hémorragique) est désormais démontré. Ces affections sont en croissance constante devant atteindre 1% de la population occidentale d’ici 2030-2040. L’effet de l’alimentation pourrait être médié par la création d’un micro-environnement pro-inflammatoire au sein de l’intestin. L’ISD est un score composite qui évalue le potentiel inflammatoire de l’alimentation à partir de 45 composants alimentaires, chacun étant pondéré sur sa capacité à induire ou à réduire des médiateurs d’inflammation.

 

L’impact de l’ISD a été étudié par l’équipe Exposome et Hérédité dirigée par Gianluca Severi (Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations - CESP, UMR-S 1018 Inserm/UPSaclay/UVSQ, Gustave Roussy, Villejuif), au sein de la cohorte EPIC. EPIC est une étude de cohorte prospective, Européenne analysant les liens entre alimentation et santé dont l’étude E3N est la composante française.

 

Dans cette étude, publiée dans Alimentary Pharmacology & Therapeutics, les scientifiques ont étudié 394.255 individus dont 643 ont développé une MICI avec un suivi de 4.889.910 personne-années. Des scores ISD élevés étaient associés à un risqué plus élevé de développer une maladie de Crohn avec un (aHR 1,88 [1,14-3,10] pour 4ème vs 1er quartile). Une analyse en sous-groupe a permis de montrer que le risque de développer une maladie de Crohn était porté par des apports réduits en fibres alimentaires, en acides gras monoinsaturés, en vitamine C, en magnésium, en oignons et en alcool.

 

Ces données devraient déboucher sur des recommandations diététiques préventives chez les individus à risque élevé.

 

-> Contact : aurelien.amiot@universite-paris-saclay.fr

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January 17, 6:05 AM
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Thyroïdectomie sans ablation à l’iode 131 chez les patients atteints d'un cancer de la thyroïde à faible risque : résultats à 5 ans de suivi de l'essai prospectif randomisé ESTIMABL2

Thyroïdectomie sans ablation à l’iode 131 chez les patients atteints d'un cancer de la thyroïde à faible risque : résultats à 5 ans de suivi de l'essai prospectif randomisé ESTIMABL2 | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Les résultats à 5 ans de l’essai de phase III ESTIMABL 2, dont le promoteur est Gustave Roussy, confirment une avancée majeure pour les patients atteints d’un cancer de la thyroïde à faible risque de rechute. L’analyse, publiée dans The Lancet Endocrinology and Diabetes, démontre qu’un suivi seul (sans traitement par iode radioactif après chirurgie thyroïdienne) est aussi efficace qu’une administration systématique après chirurgie de 30 mCi d’iode radioactif. Cette découverte permet d’alléger la prise en charge pour plus de la moitié des personnes atteintes de ce type de cancer, en limitant les traitements non nécessaires.

 

Ces résultats prolongent les données publiées à 3 ans dans le New England Journal of Medicine en 2022. Cet essai académique a mobilisé 35 centres du réseau ENDOCAN-TUTHYREF et se poursuit avec des analyses prévues à 8, 10 et 12 ans.

 

-> Contact : isabelle.borget@gustaveroussy.fr

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January 11, 6:09 PM
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Association entre ronflement sévère et somnolence diurne excessive avec la survenue d’une hypertension artérielle à partir des données de la cohorte CONSTANCES

Association entre ronflement sévère et somnolence diurne excessive avec la survenue d’une hypertension artérielle à partir des données de la cohorte CONSTANCES | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans Hypertension les scientifiques du laboratoire INSERM Cohortes Epidémiologiques en population (UMS 011 INSERM/UVSQ/UPCité/UPSaclay) se sont intéressés à l’effet d’un ronflement ou d’une somnolence/fatigue fréquents durant la journée sur la survenue ultérieure d’une hypertension artérielle. L’étude comprenait des données sur 34 727 participants de la cohorte CONSTANCES âgés de 18 à 69 ans et qui n’avaient pas d’hypertension artérielle à leur entrée dans la cohorte. Après un suivi médian de 3,1 ans les participants qui déclaraient ronfler au moins 3 fois par semaine avaient un risque augmenté de 17% de développer une hypertension et ceux déclarant se sentir fatigués ou épuisés en journée au moins 3 fois par semaine avaient un risque augmenté de 42%. Plus ces différents symptômes étaient fréquents plus le risque d’hypertension était en augmentation.

 

La mise en évidence des associations entre ces symptômes et la survenue d’une hypertension artérielle ultérieure pourrait inciter les médecins à dépister ces derniers en consultation. Ainsi, la simple recherche d’une fatigue anormale ou de ronflements pourrait permettre d’identifier des profils de patients à plus haut risque d’hypertension artérielle, qui pourraient bénéficier de mesures préventives et d’une surveillance plus rapprochée.

 

Légende Figure : Risque de survenue d’une HTA en fonction de la fréquence du ronflement et de la somnolence diurne excessive. Les p sont des p de tendance linéaire, ajusté sur l’âge, le sexe, l’index de masse corporelle, le niveau d’éducation, le statut marital, la consommation d’alcool, le statut tabagique, l’activité physique, la pression artérielle à l’inclusion, la durée de sommeil et les symptômes dépressifs

 

-> Contact : pauline.balagny@aphp.fr

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December 11, 2024 4:36 PM
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Évolution des hospitalisations pour infections respiratoires basses pendant et après la pandémie de COVID-19

Évolution des hospitalisations pour infections respiratoires basses pendant et après la pandémie de COVID-19 | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans Journal of Infection, des chercheurs de l’Institut Pasteur (Epidemiology and Modelling of Antimicrobials Evasion - EMAE, Paris) et de l’équipe « Echappement aux anti-infectieux et pharmacoépidémiologie » du CESP (UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay, Montigny le Bretonneux) ont évalué l’impact des mesures de contrôle de la pandémie de COVID-19 sur les hospitalisations pour infections respiratoires basses (IRB) en France, notamment chez les patients atteints de maladies respiratoires chroniques (MRC).

 

À partir des codes diagnostiques des IRB issus du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI) couvrant la période de juillet 2013 à juin 2023, ils ont étudié les variations des admissions hospitalières pour IRB hors COVID-19. Afin de quantifier ces différences, des modèles de régression avec erreurs autocorrelées ont été réalisés. Trois périodes ont été définies : la 1ère période intègre les phases de confinements successifs (avril 2020 à mai 2021), la deuxième la levée progressive des restrictions et la généralisation de la vaccination anti-SARS-CoV-2 (juin 2021 à juin 2022), et la dernière l’absence de mesures de restrictions (juillet 2022 à juillet 2023).

 

L’étude confirme la réduction des hospitalisations durant les confinements et la phase de levée progressive des restrictions, respectivement −43,64% (−50,11 à −37,17) and −32,97% (−39,88 à −26,05) à la phase 1 et 2 ainsi qu’une perte du caractère saisonnier, suivie d’un rebond avec un retour à une saisonnalité classique après la suppression totale des mesures. Les résultats mettent particulièrement en lumière l’effet de ces interventions au sein des différents types de MRC, avec un retour à un niveau prépandémique lors de la phase 3 (−9,2% ; −20,9% à 1,67%).

 

Ces travaux soulignent l’impact des mesures sanitaires mise en place pendant la pandémie sur l'incidence des IRB, avec une augmentation rapide et un retour à un schéma saisonnier après leur levée, en particulier chez les patients atteints de MRC.

 

Légende Figure : Taux d'hospitalisation mensuels pour IRB (à l'exclusion de l'infection COVID-19). Présentation de toutes les admissions à l'hôpital pour une IRB (A), et selon la présence (B) ou l'absence (C) d'une MRC. Taux observés est représentée par la ligne grise. La prédiction du modèle est présentée par la ligne rouge pointillée, la tendance déterministe (ligne de régression) et ses intervalles de confiance à 95 % par la ligne rouge continue.

 

-> Contact : alexandre.elabbadi@pasteur.fr / laurence.watier@inserm.fr

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December 3, 2024 4:29 PM
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Prévalence et facteurs de risque de colonisation néonatale par bactéries résistantes aux antibiotiques dans les pays à bas et moyens revenus: une revue systématique et méta-analyse

Prévalence et facteurs de risque de colonisation néonatale par bactéries résistantes aux antibiotiques dans les pays à bas et moyens revenus: une revue systématique et méta-analyse | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans un article publié dans JAMA Network Open, l’équipe « Épidémiologie et Modélisation de la Résistance aux Antimicrobiens » de l’Institut Pasteur et du CESP (UPSaclay/UVSQ/INSERM, Montigny-le-Bretonneux) présente les résultats d’une revue systématique et méta-analyse sur la colonisation néonatale par des bactéries résistantes aux antibiotiques dans les pays à faible et moyens revenus (PRFI). Ces régions regroupent la quasi-totalité des décès néonataux et le plus lourd fardeau de la résistance aux antibiotiques.

 

Les infections néonatales bactériennes y sont principalement causées par des entérobactéries et par Staphylococcus aureus, bactéries particulièrement concernées par la résistance aux antibiotiques. Ce travail synthétise les données sur la prévalence et les facteurs de risque associés à la colonisation pour trois types de germes résistants : Enterobacterales résistants aux céphalosporines de troisième génération (3GCRE) et aux carbapénèmes (CRE), ainsi que Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM).

 

Parmi 3147 articles analysés, 67 études incluant 17 152 individus ont été inclus. La prévalence globale de colonisation par 3GCRE était de 30,2%, variant de 18,2% chez les non-hospitalisés à 48,2% chez les hospitalisés. La colonisation par CRE et SARM était moins fréquente, avec des prévalences respectives de 2,6% et 2,7%. Les principaux facteurs de risque de colonisation à 3GCRE incluent la naissance à l’hôpital (OR 1,87), l’administration d’antibiotiques (OR 2,96) et une rupture prolongée des membranes (OR 3,86).

 

Malgré une grande hétérogénéité des données reflétant les disparités régionales, ces résultats mettent en lumière l’importance de l’acquisition de bactéries résistantes aux antibiotiques dès la naissance et la nécessité de mieux comprendre les voies de transmission et d’élaborer des stratégies de prévention ciblées.

 

Légende Figure : Forest plot : Prévalence de la colonisation par des entérobactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération stratifiée par le statut d'hospitalisation.

 

-> Contact : anne-lise.beaumont@pasteur.fr

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November 7, 2024 11:26 AM
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Reconstitution immunitaire et évolution des cytokines stimulant les lymphocytes B après un traitement par R-CHOP pour un lymphome diffus à grandes cellules B associé au VIH

Reconstitution immunitaire et évolution des cytokines stimulant les lymphocytes B après un traitement par R-CHOP pour un lymphome diffus à grandes cellules B associé au VIH | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude prospective publiée dans Blood Advances, l’équipe du service d’hémato-oncologie de l’hôpital André-Mignot de Versailles (UVSQ/AP-HP, Le Chesnay) et du Centre d'Epidémiologie et de Santé Publique – CESP (UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay) , rapporte l’évolution des cytokines activatrices des lymphocytes B (IL-6, IL-10 et BAFF) et la coévolution des principales populations lymphocytaires B et T sanguines chez 51 patients atteints d’un lymphome B diffus à grandes cellules (DLBCL) associé au VIH traités par R-CHOP.

 

Le traitement R-CHOP est associé à une diminution de l'IL-10, tandis que les niveaux d'IL-6 ont fluctué et que les niveaux de BAFF ont augmenté au cours des trois premiers mois et diminué par la suite. Après traitement, une augmentation rapide des lymphocytes B CD19+ est observée composée principalement de lymphocytes B naïfs, tandis que les lymphocytes B de type zone marginale et les lymphocytes B mémoires se sont rétablis plus lentement.

 

Avec un suivi médian de 41 mois, la survie sans progression et la survie à 5 ans étaient respectivement de 62% et 67%. La progression tumorale (17,5%) et le sepsis (12,5%) sont les principales causes de décès. Les facteurs de risque de décès et progression sont un R-IPI avancé (p=0,049), une lymphopénie NK (p=0,001), une faible proportion de lymphocytes B naïfs (p=0,017) et des niveaux sériques d'IL-6 élevés (p=0,001).

 

À l'ère du développement rapide des thérapies telles que les CAR-T déplétant les lymphocytes B, l'évaluation initiale et post-thérapeutique des lymphocytes B non tumoraux est justifiée pour stratifier les patients atteints d’un DLBCL associé au VIH.

 

-> Contact : caroline.besson@uvsq.fr

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October 15, 2024 8:43 AM
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Consommation de lait et autres produits laitiers et incidence de la maladie de Parkinson : Etude de cohorte chez les femmes de la cohorte E3N

Consommation de lait et autres produits laitiers et incidence de la maladie de Parkinson : Etude de cohorte chez les femmes de la cohorte E3N | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Les études antérieures sur la relation entre la consommation de produits laitiers et la maladie de Parkinson (MP) sont contradictoires. La maladie de Parkinson est caractérisée par une longue phase prodromale avec notamment la présence, chez certains patients, d’une constipation liée à une atteinte du système nerveux autonome de l’intestin qui peut être présente de nombreuses années avant le diagnostic de la maladie. Cette constipation peut induire un changement de l’alimentation. Ainsi, la causalité inverse représente un défi pour les recherches sur l'alimentation et la MP. Des études de cohorte de grande taille et avec un long suivi sont nécessaires pour s’affranchir de ce biais.

 

Une étude récente publiée dans European Journal of Epidemiology, menée par Mariem Hajji sous la direction de Alexis Elbaz et Francesca Mancini au sein du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – CESP (UMR-S 1018 Inserm/UVSQ/UPSaclay, Villejuif), a exploré le lien entre la consommation de lait et d'autres produits laitiers et l’incidence de la MP à partir des données de l'étude de cohorte E3N (Étude Épidémiologique auprès de femmes de l'Éducation Nationale), tout en tenant compte de la causalité inverse.

 

Parmi 71542 femmes incluses dans l’étude et suivies pendant 25 ans (1993-2018), 845 ont développé une MP. La consommation des produits laitiers (lait nature, lait ajouté au café ou au thé, autres produits, tels que yaourt, fromage, crème) a été évaluée à l’inclusion à l’aide d’un questionnaire de fréquence alimentaire validé. Des modèles de Cox à risques proportionnels ont été utilisés pour les analyses statistiques. Un délai de 5 ans a été introduit entre l'exposition et l'incidence pour minimiser le biais de causalité inverse dans les analyses principales. Des analyses de sensibilité ont été réalisées avec des délais plus longs de 10, 15 et 20 ans, de même que des analyses ajustées sur des symptômes prodromaux (constipation, dépression).

 

L’étude a montré une augmentation de l'incidence de la MP liée à la consommation de lait nature (risque relatif [RR] pour 85ml/jour = 1,08, intervalle de confiance [IC] à 95% = 1,02-1,14, p=0,011). Une relation en U a été observée pour le lait ajouté au café ou thé, avec une incidence plus faible chez les buveuses modérées (RR=0,77 [0,61-0,97], p=0,029) par rapport aux non buveuses et aucune différence pour la consommation plus élevée (RR=0,98 [0,79-1,22], p=0,878). Aucune association n’a été retrouvée pour les autres produits laitiers. Les analyses avec des délais de 10, 15 ou 20 ans entre l'exposition et l'incidence et les analyses ajustées sur la constipation ou la dépression ont donné des résultats cohérents.

 

L’étude a mis en évidence un lien entre la consommation de lait nature et un risque accru de MP, même lorsque cette consommation était évaluée longtemps avant l'apparition de la maladie, suggérant ainsi que la causalité inverse est peu probable pour expliquer cette association. Ces résultats sont corroborés par une étude de randomisation mendélienne publiée par la même équipe qui montre qu’une consommation plus élevée de lait prédite génétiquement est associée à un risque accru de MP (Domenighetti et al., 2022). Les mécanismes sous-jacents demeurent inconnus et des études expérimentales sont nécessaires pour les élucider. Les résultats observés pour le lait ajouté au café ou au thé suggèrent une interaction entre le lait et le café ou le thé, ces derniers pouvant compenser les effets délétères du lait car leur consommation est associée à un risque diminué de MP.

 

Contact : alexis.elbaz@inserm.fr ou mariem.hajji@inserm.fr

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September 26, 2024 5:42 AM
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Influence de l'espacement des doses de vaccins à ARNm contre le Covid-19 sur le risque de myocardite

Influence de l'espacement des doses de vaccins à ARNm contre le Covid-19 sur le risque de myocardite | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

La myocardite, une inflammation du muscle cardiaque, est l'un des effets secondaires graves les plus notables associés aux vaccins à base d'ARN messager (ARNm) contre le Covid-19, notamment les vaccins BNT162b2 (Pfizer-BioNTech) et mRNA-1273 (Moderna).

 

Dans une étude publiée dans Nature Communications, des chercheurs du Groupement d’Intérêt Scientifique EPI-PHARE, du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – CESP (UMR-S 1018 Inserm/UVSQ/UPSaclay, Montigny-le-Bretonneux) et de la faculté de pharmacie UPSaclay ont évalué la relation entre l'intervalle entre les doses de vaccin et le risque de myocardite, au décours des deux doses de primovaccination et de la troisième dose (premier rappel), à partir des données du Système national des données de santé (SNDS).

 

L’analyse montre que le risque de myocardite est réduit lorsque l'intervalle entre les doses est allongé, y compris après les doses de rappel d'ARNm. Par exemple, le risque associé à la deuxième dose de BNT162b2 était environ quatre fois moins élevé lorsque cette dose était administrée plus de sept semaines après la première, comparé à un intervalle de moins de trois semaines. Une diminution similaire a été observée pour la dose de rappel de BNT162b2.

 

Ces résultats suggèrent qu’un espacement plus long entre les doses pourrait être une stratégie préférable, notamment pour les jeunes adultes. Ces conclusions pourraient également s'appliquer à d'autres vaccins à base d'ARNm qui sont en cours de développement.

 

Contact : stephane.le-vu@ansm.sante.fr

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September 17, 2024 5:25 PM
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L’irradiation du cœur au cours d’une radiothérapie pour un cancer du sein peut augmenter le risque de de dysfonction cardiaque précoce

L’irradiation du cœur au cours d’une radiothérapie pour un cancer du sein peut augmenter le risque de de dysfonction cardiaque précoce | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Dans une étude publiée dans Cardio-Oncology, des scientifiques de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), en collaboration avec l'équipe « épidémiologie des radiations » du Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations – CESP (UMR-S 1018 Inserm/UVSQ/UPSaclay, Villejuif), ont étudié l'impact de la radiothérapie sur la fonction cardiaque chez les patientes atteintes de cancer du sein. L’étude s’est appuyée sur la cohorte BACCARAT, étude prospective ayant suivi 72 patientes, sur une période de 24 mois après leur traitement par radiothérapie conformationnelle 3D, sans administration de chimiothérapie. L’objectif principal était d’évaluer l’apparition de dysfonctions cardiaques liée aux traitements anticancéreux (CTRCD), telles que définis par les nouvelles recommandations en cardio-oncologie de la Société Européenne de Cardiologie.

 

Les résultats montrent que 44% des patientes ont développé une CTRCD asymptomatique au cours de l’étude, dont 28% des formes légères et 7% des formes sévères. Les doses de radiation absorbées par le ventricule gauche et l'artère coronaire circonflexe ont été identifiées comme des facteurs prédictifs de cette toxicité cardiaque. En particulier, les volumes de cœur recevant une dose supérieure à 2 Gy et les doses moyennes absorbées par l'artère circonflexe étaient des paramètres critiques pour prédire la CTRCD.

 

Cette étude souligne l'importance du suivi cardiologique et de la surveillance attentive des doses cardiaques lors de la radiothérapie, notamment en ciblant des techniques de réduction de dose. Ces résultats renforcent l’intérêt d’une personnalisation des traitements et des mesures préventives pour limiter les risques cardiovasculaires à long terme chez les patientes traitées par radiothérapie pour un cancer du sein.

 

Contact : sophie.jacob@irsn.fr

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September 10, 2024 5:22 PM
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Niveaux et profils d'exposition interne aux polluants organiques persistants chez les femmes en France dans les années 90

Niveaux et profils d'exposition interne aux polluants organiques persistants chez les femmes en France dans les années 90 | Life Sciences Université Paris-Saclay | Scoop.it

Les Polluants Organiques Persistants (POPs) sont une famille de substances chimiques qui se dégradent très lentement dans l’environnement, et peuvent se bioaccumuler dans les organismes humains et animaux. Malgré les réglementations mises en place, la population française y reste largement exposée. Dans une étude parue dans Environmental Research, les chercheus du Centre d’Epidémiologie et de Santé des Populations - CESP (UMR-S 1018 INSERM/UVSQ/UPSaclay, Villejuif) ont mesuré les biomarqueurs de différents POPs dans des échantillons sanguins prélevés entre 1994 et 1999, chez 468 femmes âgées de 45 à 73 ans et suivies dans la cohorte française E3N.

 

Au total, 28 substances per- et polyfluoroalkyles, 27 pesticides organochlorés, 14 polychlorobiphényles et 4 polybromodiphényléthers ont été mesurés. Parmi les 73 biomarqueurs mesurés, 41 ont été quantifiés dans plus de 75% des échantillons. Les taux sanguins de polluants ont été comparés à ceux mesurés dans deux études françaises plus récentes menées par Santé Publique France, les études ENNS et Esteban, conduites en 2006-2007 et 2014-2026, respectivement. Cette comparaison a montré que les niveaux de la plupart des polluants pour lesquels la comparaison était possible (c’est à dire, qui ont également été mesurés dans les études Esteban et/ou ENNS) ont diminué au fil du temps. Une analyse en composantes principales a été réalisée sur les 41 POPs qui étaient quantifiés dans au moins 75% des échantillons, afin d'identifier les principaux profils d'exposition. Six profils d'exposition aux POPs ont été mis en évidence, expliquant 62,1% de la variance totale. Les effets sur la santé des profils identifiés pourraient être évalués dans de futures études.

 

Contact : francesca.mancini@gustaveroussy.fr ou pauline.frenoy@inserm.fr

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