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September 1, 2013 5:40 AM
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Simon Lemoine : Le sujet dans les dispositifs de pouvoir
Presse Universitaires de Rennes, 2013 -- Citons Surveiller et punir de Foucault : "Le pouvoir produit ; il produit du réel ; il produit des domaines d’objets et des rituels de vérité. L’individu et la connaissance qu’on peut en prendre relèvent de cette production." L’individu et le savoir que l’on élabore à son sujet sont produits par des dispositifs de pouvoir (école, usine, prison, hôpital, caserne, etc.). Le pouvoir traversant ces dispositifs étant diffus, ceux-ci gouvernent les sujets insensiblement (on parlera alors d’assujettissement dans une "microphysique" du pouvoir). Plus précisément, c’est un réseau d’aménagements discursifs, optiques et architecturaux, qui permet de "conduire les conduites", dans un exercice du pouvoir à la fois insaisissable et profond (une "âme" est produite, nous dit Foucault). Parce que nous assistons, de nos jours, comme Foucault l’avait annoncé, à une "grande montée des dispositifs de normalisation", et parce que l’échelle du dispositif, peu étudié par la philosophie, permet d’adopter une perspective nouvelle sur la constitution du sujet, cet ouvrage entend montrer qu’il est nécessaire d’engager aujourd’hui une "philosophie des dispositifs". Plus d'infos : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3256
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August 31, 2013 4:35 AM
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Lucia Angelino, L’oeil de Merleau-Ponty
Milan - 2013 Cet ouvrage vise à montrer que la question de la réflexion et de son éveil au sein de la vision occupe une place centrale dans la pensée de Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) et apparaît comme la source secrète d’une énigme et d’une interrogation fondamentales, à partir desquelles son oeuvre entière peut être relue et révéler une nouvelle cohérence. L’interrogation se décline en trois étapes, qui correspondent à autant des périodes dans son oeuvre. Mais qu’il s’agisse de la perception, de l’expression ou de la chair, c’est à chaque fois la question de la conscience et de son éveil réflexif qui est repensée à nouveau frais et relancée comme un nouveau défi. De ce fait, cet ouvrage vise également à faire apparaître la nouvelle signification – ou configuration – que prend le commencement de la réflexion chez Merleau-Ponty, dans le dévoilement progressif d’une seule figure typique, composée par touches successives, à partir des différentes figurations qu’elle revêt dans son oeuvre. Elle trouve à s’incarner dans la figure, hautement évocatrice du peintre – tel Cézanne – qui « pense le pinceau à la main », au moment « où sa vision se fait geste » (M. Merleau-Ponty, L’oeil et l’esprit).
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August 16, 2013 5:10 AM
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La vie qui unit et qui sépare. De Frédéric Worms
Certaines expériences dans nos vies conduisent à la question du sens de la vie. La vie a-t-elle un sens ? Mystère. Vertige. Il faut revenir de ce vertige à ces expériences. Elles ont quelque chose de vital. Mais nous apprennent-elles quelque chose sur "la vie" ? Ces expériences sont relationnelles, deuils, violations, joies. Ces relations sont réelles, issues de la vie, ayant des effets sur nos vies. Elles renvoient à "la vie", non pas comme à une essence, mais comme à une relation, non pas comme à une valeur, mais connue à une tension, entre destruction et création. Jalon pour un vitalisme critique. Car c'est bien "la vie" en effet, comme le chante Yves Montand dans Les Feuilles mortes, qui "sépare ceux qui s'aiment", et qui peut aussi les unir, ou plutôt qui, en dépassant cette alternative brutale de l'union et de la séparation radicales, permet aux vivants de vivre ensemble et séparément à la fois, individuellement et ensemble, enfin, aujourd'hui. Payot, janvier 2013
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August 14, 2013 5:40 AM
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Page 371 à 374 : Julie Casteigt - Présentation | Page 375 à 392 : Frédéric Keck - Dissolution du sujet et catastrophe écologique chez Lévi-Strauss | Page 393 à 406 : Annick Charles-Saget - La théologie négative de Plotin et le neutre de Blanchot | Page 407 à 423 : Sylvain Roux - Georges Bataille et la question de l'impersonnel. Une expérience néoplatonicienne ? | Page 425 à 440 : Julie Casteigt - « Ni Conrad, ni Henri » | Page 441 à 457 : Laetitia Monteils-Laeng - Aristote et l'invention du désir | Page 459 à 482 : Jean-Michel Pouzin - L'intégration de la réflexion logique kantienne dans la Doctrine de l'essence | Page 483 à 495 : Bertrand Saint-Sernin - La cosmologie de Whitehead | Page 497 à 509 : Avishag Zafrani - Hans Jonas ou comment sortir du nihilisme de Heidegger | Page 511 à 517 : - Comptes rendus | Page 518 à 520 : - Bibliographie | Page 521 à 544 : - Bulletin de Philosophie médiévale XV.
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July 19, 2013 6:11 AM
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Si les changements de lieu de vie affectent les êtres humains, comment pourrait-il en être autrement de leurs idées ? Américains, chinois, égyptiens ou français, les contributeurs du numéro explorent ce que les voyages font à la pensée et à l'universel. La migration des idées : Seloua Luste Boulbina On the Postcolonial and the Universal ? : Souleymane Bachir Diagne La décolonisation des savoirs et ses théories voyageuses : Seloua Luste Boulbina Comment Deleuze et Derrida voyagent dans la pensée glissantienne de la créolisation : Edelyn Dorismond La philosophie est-elle le Blues ? : Lewis R. Gordon Le darwinisme et la sécularisation de la pensée en Égypte : Anwar Moghith Captifs, otages, corsaires et terroristes : le discours méditerranéen à travers les disciplines : Madeleine Dobie Dans les plis coloniauxEntretien avec Seloua Luste Boulbina : Ann Laura Stoler Entre continuité et discontinuité du temps, l'espace de la traduction : Mo Weimin L'objet a chez Lacan et la logique du Yijing : Ju Fei Une modernité à la chinoise ? : Dandan Jiang
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July 11, 2013 2:59 AM
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Ontologie de la chair : phantasmes philosophiques et médicaux de la conceptualisation narrative. Par Mélissa Fox-Muraton
Lambert-Lucas, Limoges - Juin 2013
Une vie «sans parole et sans action» serait «morte au monde» (Arendt). Mais aucune vie humaine n'est exempte de parole et d'action, même dans les cas les plus extrêmes d'aliénation, de déshumanisation ou de douleur, parce que nous sommes des «êtredir» (Artaud) et que notre vie n'est autre chose que cette narration par laquelle elle a un sens pour nous et pour autrui. Ce travail constitue ainsi un effort pour offrir une ontologie existentielle de l'homme comme «phantasme» et comme «conceptualisation narrative», dans laquelle la narration serait le mouvement (linguistique tout autant qu'actif, parole tout autant que chair) qui constitue notre manière d'avoir un monde et d'investir notre monde. Si Deleuze suggère que la pensée moderne fut fondée sur le «je fêlé» kantien, on doit cependant comprendre que cette aliénation n'est pas nécessairement altérité radicale, et que la schizophrénisation de la modernité, qui transforme la mélancolie en psychopathologie, ne renvoie point à l'inénarrable. En examinant les différentes manières dont le psychisme fut pensé, systématisé et articulé par la médecine, la psychiatrie et la philosophie, ainsi que les manières dont la notion clinique de folie fut désarticulée et déconstruite par cette même philosophie, par la psychanalyse et par les gens de lettres, nous souhaitons montrer qu'il serait possible de reconstruire le monde «comme phantasme et comme narration» : relation (et non union) entre le corps et l'esprit (ou l'âme, ou le psychisme), renvoyant à l'intégrité humaine qui, même depuis les tréfonds de la désidentification ou de la douleur, revendique toujours le droit de dire son aliénation inaliénable.
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July 11, 2013 2:49 AM
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Michel Foucault : à l'épreuve du pouvoir - sous la direction d'Edouard Jolly, Philippe Sabot
Septentrion - Juillet 2013 Ces contributions questionnent l'hypothèse du bio-pouvoir, qui se serait fixé pour mission, à partir du XVIIIe siècle, d'administrer les corps et de gérer la vie. Convoquant les concepts de vie, de sujet et de critique, elles proposent une pensée de la résistance, libérée du fantasme de l'émancipation radicale et centrée sur l'intervention stratégique dans les luttes locales.
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July 5, 2013 5:40 PM
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Les enjeux de l'histoire de la philosophie en France au XIXe siècle - Pierre Leroux contre Victor Cousin. Par Lucie Rey
Ce livre tente de montrer comment historiquement, en France, la constitution d'un dogme de la pensée philosophique et l'assujettissement de la philosophie à la politique vont de pair et sont tous deux à l'origine de la discipline philosophique. La philosophie au XIXe siècle en France semble ainsi se construire selon un double rapport, à la tradition philosophique d'une part, et au pouvoir politique de l'autre. Or les deux termes de ce rapport se situent à leur tour dans une relation de dépendance - le rapport à l'histoire de la philosophie étant en réalité subordonné à une conception politique. Selon la conception politique qu'il s'agit de défendre ou de légitimer au présent, les usages de l'histoire de la philosophie s'avèrent très différents. Dès lors, comment interpréter les contradictions de l'histoire de la philosophie ? Sur quels auteurs ou sur quelles traditions les différents courants philosophiques du XIXe siècle prennent-ils appui et dans quel but ? Telles sont les questions qui ont guidé la lecture des textes de Victor Cousin et de Pierre Leroux et de la vive polémique qui les oppose. Elles ont permis de montrer comment l'usage de l'histoire de la philosophie constitue un révélateur de la finalité assignée à la philosophie. La confrontation des textes de ces deux auteurs fait ressortir d'une manière particulièrement aigüe un certain nombre des enjeux généraux impliqués par les rapports de la philosophie et de son histoire. Elle a donné lieu à l'élaboration d'un travail conceptuel de détail, dans un contexte historique particulièrement riche et occupant une position charnière : à la fois du point de vue de ce à quoi elle succède - la philosophie des Lumières et la Révolution française -, mais aussi de ce qu'elle instaure - à savoir l'institutionnalisation de l'enseignement philosophique en France. L'Harmattan, janvier 2013
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July 3, 2013 4:30 PM
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Jean Hyppolite, entre structure et existence, Édité par Giuseppe Bianco
Éditions Rue d'Ulm | Figures normaliennes- mai 2013 Célèbre traducteur et commentateur de Hegel, historien de la philosophie contemporaine, passeur de textes et de concepts, professeur et directeur de travaux universitaires, Jean Hyppolite (1907-1968) fut véritablement un « protecteur de la nouveauté » et, partant, une figure essentielle au développement de la philosophie française du XXe siècle. Ce livre rassemble, avec les contributions de certains de ses anciens élèves les plus éminents (Badiou, Balibar, Macherey) et de chercheurs étrangers, un certain nombre d'écrits d'Hyppolite – dont son premier et son dernier essai – restés inédits ou devenus indisponibles, et qui n'avaient pas été inclus dans le volume de ses Études sur Marx et Hegel (M. Rivière, 1955) ni dans le recueil posthume Figures de la pensée philosophique. Écrits 1931-1968 (PUF, 1991). Un entretien de 1965 entre Jean Hyppolite et Alain Badiou complète le livre.
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July 3, 2013 4:15 PM
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Page 7 à 11 : Étienne Balibar - Avant-propos | Page 13 à 24 : Thomas Berns, Louis Carré - Présentation | Page 27 à 47 : Catherine Colliot-Thélène - Les masques de la souveraineté | Page 49 à 67 : Christopher Hamel - Le peuple comme « multitude de créatures rationnelles » | Page 69 à 85 : Philippe Caumières - Au-delà de la division sociale, le peuple instituant | Page 89 à 107 : Louis Carré - Populace, multitude, populus | Page 109 à 128 : Julia Christ - Nous sommes tous de la populace | Page 129 à 142 : Jean-François Gava - Le corps ré-œuvré | Page 145 à 162 : Antoine Janvier, Eva Mancuso - Peuple(s) et subjectivations politiques chez Claude Lefort | Page 163 à 179 : Martin Breaugh - Que faire du désordre ? | Page 183 à 203 : Jean-yves Pranchère - « Les Algériens de la France » | Page 205 à 219 : Édouard Delruelle - Citoyenneté nomade et État-nation | Page 221 à 238 : Étienne Tassin - Au-delà du peuple ? | Page 241 à 257 : Quentin LANDENNE - Classes sociales, élites savantes et émancipation populaire chez Fichte | Page 259 à 274 : Andrea Cavazzini - La classe contre le peuple | Page 275 à 295 : Guillaume Sibertin-Blanc - De l'hégémonie sans classe à la politique comme représentation | Page 299 à 314 : Thomas Berns - La population et le danger de l'animalisation.
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June 27, 2013 4:32 PM
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Page 133 : Michel Meyer - En souvenir de Emile Perreau-Saussine | Page 135 à 156 : Vincent Descombes - Alasdair MacIntyre en France | Page 157 à 168 : John Rist - MacIntyre's Idea of a University: Theory and Practice | Page 169 à 182 : Ronald Beiner - The Parochial and the Universal: MacIntyre's Idea of the University | Page 183 à 199 : James Bernard Murphy - The Teacher as the Forlorn Hope of Modernity: MacIntyre on Education and Schooling | Page 201 à 220 : Alasdair MacIntyre - Replies.
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June 22, 2013 2:13 AM
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Trente ans après La Distinction de Pierre Bourdieu. Philippe COULANGEON et Julien DUVAL (dir.)
Dès sa parution en 1979, le livre de Pierre Bourdieu, La Distinction, fait l'objet de vifs débats. Mettant au jour les déterminants sociaux de nos goûts et de nos choix dans des domaines très divers (culture, alimentation, politique...) et il montre la « lutte des classes » à l'oeuvre dans les jugements les plus quotidiens. Il bouscule simultanément les routines de la recherche en sciences sociales. À partir des années 1980, les débats ont pris un tour international. Aujourd'hui, La Distinction est le livre de sociologie le plus cité au monde et il continue d'alimenter les discussions. Le présent ouvrage dresse un bilan de sa postérité et de son actualité. La culture savante joue-t-elle, dans les sociétés contemporaines, le même rôle qu'il y a trente ans ? Comment l'élévation générale du niveau d'instruction, le développement d'un chômage de masse, ou encore la ségrégation spatiale croissante, ont-ils affecté les rapports entre les groupes sociaux ? Et que nous apprennent les sociologues étrangers qui transposent le cadre théorique de La Distinctionà d'autres contextes nationaux ? En rassemblant une trentaine de spécialistes, français et étrangers, cet ouvrage invite à réfléchir aux transformations qui travaillent nos sociétés et, simultanément, au destin unique (quoique paradoxal) de La Distinction et de la sociologie de Pierre Bourdieu dans les sciences sociales contemporaines. Juin 2013 - La Découverte
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June 20, 2013 4:53 PM
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Christophe Perrin (éd.) : Qu’appelle-t-on un séminaire ? La pédagogie heideggérienne
Vrin - Zeta Books, « Zeta Books », 2013 De l’obtention de son habilitation à enseigner en 1915 jusqu’à son départ en retraite en 1958, Martin Heidegger aura professé trente ans durant, et aux meilleurs étudiants. Loin pourtant que ses cours aient cantonné son enseignement à l’Alma Mater, ses séminaires en passaient les frontières, eux qui, protocolaires ou libres, publics ou privés, menés seul ou co-dirigés, ont aussi bien pu se faire à Zürich, Todtnauberg, Zollikon, comme au Thor ou à Zähringen. Se faire et non se donner, car Heidegger s’est voulu animateur de séminaires d’un genre nouveau, ou plutôt au vieux sens du mot, le seminarium désignant la pépinière où croît un savoir destiné, comme tout semis, à être repiqué, c’est-à-dire transmis, sinon transformé puisque augmenté. Point de monologue savant partant, mais de l’ironie et de la maïeutique : désireux de « philosopher socratiquement », le maître faisait tout pour faire de ses auditeurs des interlocuteurs, et par là même des penseurs, rompus à l’exercice que l’être requiert.
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August 31, 2013 4:38 AM
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G.-F. Duportail, L’origine de la psychanalyse, introduction à une phénoménologie de l’inconscient
Milan, Mimesis - 2013 Ce livre de Guy-Félix Duportail explicite le sens et la valeur ontologique de la topologie lacanienne du nœud borroméen. Fonder la psychanalyse sur le seul versant mathématique de la topologie serait en effet une illusion. Si les évidences formelles des objets mathématiques sont riches en exactitude, elles restent cependant pauvres en phénoménalité. Elles ne permettent pas de comprendre pourquoi et comment Jacques Lacan pouvait voir dans les chaînes borroméennes un espace habitable et habité par l’être parlant, comment un corps de chair peut faire nœud avec le monde. Pour parer au risque patent d’une crise de sens de la psychanalyse lacanienne, Guy-Félix Duportail reconduit les idéalités topologiques à leur origine dans le monde sensible, c’est-à-dire dans les mouvements de la corporéité vers ses possibilités d’être, dans la temporalité d’une écriture qui scande la répétition et délivre le sujet des trous noirs de la compulsion. Le nœud borroméen n’est pas plus alors un espace positif, au-delà de tout point de vue. Il est une spatialité vivante : celle d’un corps en mouvement qui entrecroise le dedans et le dehors, le propre et l’étranger. C’est la donation phénoménologique de la chair qui fonde la topologie du désir et qui nous dévoile l’origine de la psychanalyse.
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August 18, 2013 5:48 AM
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François Loth : Le corps et l’esprit. Essai sur la causalité mentale
Vrin, « Analyse et philosophie » - Août 201Le corps et l’esprit nous apparaissent comme deux entités bien distinctes qui pourtant interagissent. Il semble, en effet, que des événements mentaux causent des événements physiques et vice-versa. Toutefois, la nature de ces entités et de cette interaction pose problème. Dans sa correspondance avec Descartes, la princesse Elisabeth se demande comment un événement immatériel pourrait-il bien affecter un événement matérie? Depuis ce XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui, en dépit de la riche moisson de résultats engrangée par les sciences qui ont pour objet l’esprit, la relation entre le corps et l’esprit demeure un problème épineux. Ce livre cherche à rendre compte du lien causal entre le monde physique et le pouvoir de notre esprit. L’enquête métaphysique, inscrite dans un cadre physicaliste, propose une solution au problème de la causalité mentale. Cette solution, qui fait appel à l’ontologie des propriétés particulières ou tropes, signe une rupture à la fois avec l’ontologie cartésienne et avec la thèse contemporaine du physicalisme non réductionniste.
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August 16, 2013 4:37 AM
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Philosophie de l'écran - Dans le monde de la caverne. De Valérie Charolle
Inconnu il y a un peu plus d'un siècle, l'écran - cinéma, télévision, ordinateurs, téléphones - a envahi et bouleversé tous les secteurs de notre vie. Nous naissons, nous vivons et nous mourrons entourés d'écrans, et la vie économique et politique ne peut plus se concevoir sans eux. L'avènement de cette ère du silicium modifie profondément notre rapport à la réalité, mais aussi la régulation de la sphère marchande et la distinction entre le public et le privé. A rebours des constats angoissés et passéistes, Valérie Charolles analyse ce changement de civilisation de manière très concrète et montre que nos cadres de pensées issus des Lumières sont inopérants dans cet univers en réseau, où le rapport au temps comme à l'espace est perpétuellement mouvant, rapide, fluide. Et c'est pour cela que nous avons de plus en plus l'impression que le monde est indéchiffrable et qu'il nous échappe. Cet essai neuf et stimulant propose donc rien de moins qu'une révolution dans la pensée afin de pouvoir s'orienter dans l'ère du silicium. Fauard, avril 2013
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July 25, 2013 6:22 AM
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MERLEAU-PONTY OU LA PHILOSOPHIE INCARNÉ Une réception africaine. Par Anselme Paluku Tsongo
Devant les accusations selon lesquelles les philosophes passent leur temps dans des « spéculations » stériles et inutiles, par lesquelles ils se soustraient au monde vécu, l’ouvrage veut montrer qu’il n’en est pas ainsi (ou qu’il ne doit pas en être ainsi !) Pour cela il s’appuie sur les écrits du philosophe français Maurice Merleau-Ponty, qui a élaboré dès le départ une philosophie ayant racine dans la vie concrète. Non seulement la philosophie ne doit pas chercher à s’évader du monde, mais encore l’existence humaine est-elle elle-même à vivre et à penser comme une existence « incarnée » dans le monde. C’est pourquoi, si l’existence est incarnée et si la philosophie doit être incarnée dans le monde, il a fallu, dès l’abord du propos, clarifier le sens de cette « incarnation ». C’est dire qu’exister comme être humain, c’est exister concrètement, « en chair et en os ». La philosophie elle aussi ne se pense correctement qu’en tant qu’elle s’inscrit dans la vie concrète. Le but ultime de l’ouvrage est l’ouverture du propos à d’éventuels prolongements pour une pensée philosophique africaine. Étant entendu qu’il ne faut pas faire de la philosophie « séparée » de la vie, ne faudra-t-il pas, pour les philosophes africains, changer de manière de philosopher ? Ne leur faut-il pas dorénavant inscrire leur geste philosophique dans la réalité vécue du monde africain qui est le leur ?
L'Harmattan, Juillet 2013
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July 11, 2013 3:04 AM
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Sentir et penser (sous la direction de Peggy Avez, Charles Capet, Gweltaz Guyomarc'h, dir.)
Septentrion - Juin 2013 S'il est une dualité majeure qui a traversé et polarisé toute l'histoire de la philosophie, c'est bien celle entre « sentir » et « penser ». Nous sommes accoutumés à opposer l'immanence vivante du sentir, subjective et singulière, à la rationalité anonyme d'une pensée visant l'universel et l'immuable. Mais ce cloisonnement est-il pour autant pertinent ? L'activité de penser se construit-elle contre la sensibilité ou à partir d'elle ? Il n'y a sans doute aucun philosophe pour qui ces questions n'aient représenté une urgence, en ce qu'elles interrogent le sens même du philosopher. Plus encore, le paradoxe « sentir et penser » concerne l'existence humaine dans toutes ses dimensions. Que signifient parler, agir ou éprouver, pour un être qui, « animal rationnel », à la fois sent et pense ? L'enjeu devient alors de savoir comment et jusqu'où s'élabore cet entrecroisement constant de la pensée et du sentir. Les contributions rassemblées dans ce volume proposent de parcourir ces questions, depuis l'Antiquité jusqu'aux philosophies contemporaines. Elles font suite aux journées « TransPhilosophiques » (2010) qui, sous le parrainage de Nicolas Grimaldi, ont rassemblé doctorants et jeunes chercheurs de France et de Belgique.
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July 11, 2013 2:53 AM
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Sartre et la peinture : pour une redéfinition de l'analogon pictural. Par Sophie Astier-Vezon
L'Harmattan - Juillet 2013 Nous admirons la plupart du temps les peintures vénitiennes du Tintoret dans des conditions défavorables - ruelles étroites, églises sombres : il en est de même pour les textes de Sartre sur la peinture, disséminés au gré des Situations, parfois inédits. On croit alors y trouver une théorie de l'imaginaire focalisée sur l'irréalité du monde des images. Or, la définition des «arts non-signifiants» dans Qu'est-ce que la Littérature ?, tout comme les articles sur la peinture, rédigés entre 1954 et 1970, corrigent certaines idées reçues, traçant au sein de la philosophie sartrienne une nouvelle approche, plus «matiériste», de l'art. Ces «essais d'esthétique picturale» sauveraient ainsi Sartre d'une théorie iconoclaste de l'imaginaire, faisant apparaître une possible redéfinition de l'analogon pictural. Mais ils permettent aussi d'inventer une toute nouvelle catégorie, celle des «peintres sartriens», où dialoguent ensemble Le Tintoret, Giacometti, Masson, Wols, Lapoujade et Rebeyrolle.
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July 11, 2013 2:46 AM
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Walter Benjamin, le désir d'authenticité : l'héritage de la Bildung allemande. Marino Pulliero
Hermann - Juillet 2013 Cette biographie intellectuelle de Walter Benjamin est en même temps un travail d'histoire de la culture qui s'attache à brosser une fresque de l'Allemagne wilhelminienne, comme à en dégager une ligne rectrice : le désir d'authenticité. Cet axe dominant résulte de l'analyse des courants et des conflits philosophiques, esthétiques, religieux et politiques qui animèrent l'Allemagne au tournant du XIXe siècle et qui se manifestèrent dans toute leur ampleur, juste après la fin de la Première Guerre mondiale, comme un rejet du monde d'avant 1914. Toutes les grandes thématiques sont abordées par l'ouvrage : la critique de la culture (puissamment entretenue par l'influence nietzschéenne), la transformation de la vie et de la sensibilité au sein des grandes métropoles modernes, les différentes faces de la refonte de l'identité juive (les sionismes et les réactions qu'il déclenchèrent), les mouvements de jeunesse et leurs idéologies de retour à la nature et au corps, les conflits religieux autour de la problématique de la sécularisation et du désenchantement, les thèmes socio-politiques de la «communauté» opposée à la «société», enfin la question de la philosophie de l'histoire et celle, plus philosophique, de la conception nouvelle de l'expérience réagissant au positivisme et au scientisme. Ce livre est l'histoire d'une formation ; mais si la figure de Benjamin apparaît à ce point exemplaire, c'est que les éléments de cette formation ont exercé leur influence bien au-delà de la Grande Guerre, et jusque dans la réception contemporaine et, notamment, française, de cet auteur. L'ouvrage nous propose ainsi un miroir de nos propres conflits en nous offrant les moyens de retrouver leurs racines et de reconstituer leur généalogie.
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July 3, 2013 4:41 PM
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Vérité ou radicalité de l'architecture, Suivi de Y a-t-il un pacte d'architecture ? par Jean Baudrillard
Editeur :Sens et Tonka - Juin 2013 Baudrillard commence ainsi son texte : "Partons de l'espace, qui est quand même bien la scène primitive de l'architecture, et de la radicalité de l'espace, qui est le vide. Y a-t-il nécessité, et une possibilité de structurer, d'organiser cet espace autrement que par une extension horizontale et verticale, autrement dit : est-il possible d'inventer, face à la radicalité de l'espace, une vérité de l'architecture ? Est-ce que l'architecture s'épuise dans sa réalité, dans ses références, dans ses procédures, dans ses fonctions et ses techniques, ou est-ce qu'elle n'excède pas tout cela pour s'épuiser dans autre chose, qui serait sa propre fin, ou qui lui permettrait de passer au-delà de sa fin ? Est-ce que l'architecture existe encore au-delà de sa vérité, dans une sorte de radicalité, de défi à l'espace (et non seulement de gestion de l'espace), de défi à cette société (et non pas seulement d'obéissance à ses contraintes et de miroir des institutions), de défi à la création architecturale elle-même, à l'architecte créateur ou à l'illusion de sa maîtrise ? Voilà. Je veux cerner ce qu'il en est de l'illusion architecturale".
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July 3, 2013 4:23 PM
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Traversées du quotidien, par Michael Sheringham
PUF - mai 2013 - Collection "Lignes d'art" Le « quotidien » est une notion-clé dans la littérature, les sciences humaines et les pratiques artistiques des XXe et XXIe siècles. Les mouvements d’avant-garde, surréalistes orthodoxes (Breton, Aragon) et dissidents (Leiris, Queneau), ainsi que les philosophes (Lukács, Heidegger) se sont penchés sur la vie quotidienne. Par la suite, quatre figures majeures, Henri Lefebvre, Roland Barthes, Michel de Certeau et Georges Perec, dont les intuitions et approches s’entrecroisent, proposent des manières de penser et d’explorer le quotidien qui ont inspiré et approvisionné la prolifération d’œuvres qui aujourd’hui encore s’attachent à sonder l’expérience quotidienne. Cet ouvrage retrace cette mise en perspective historique tout en apportant une réflexion originale sur la nature d’un concept difficile à cerner. Par le biais d’une approche comparatiste et d’analyses approfondies d’œuvres diverses (fiction, poésie, photographie, etc.), Michael Sheringham établit de nouveaux liens entre les œuvres de nombreux artistes et écrivains, parmi lesquels Raymond Queneau, Walter Benjamin, Michel Foucault, Annie Ernaux et Sophie Calle. Il propose ainsi la première vue d’ensemble des diverses approches et champs d’application de cette notion de « quotidien ».
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June 27, 2013 4:33 PM
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Page 159 à 177 : Claudia Serban - Le statut du possible dans le discours critique de Kant et « la philosophie transcendantale des Anciens » | Page 179 à 199 : Augustin Dumont - Qu'est-ce que dire « je suis » ? Étude sur la question du langage chez Fichte | Page 201 à 219 : Cristian Ciocan - Le problème de la corporéité chez le jeune Levinas | Page 221 à 238 : François Mary - La déconstruction et le problème de la vérité | Page 239 à 259 : Isabelle Thomas-Fogiel - La phénoménologie bien tempérée | Page 261 à 292 : Marwan Rashed - Nouveaux fragments antiprocliens de Philopon en version arabe et le problème des origines de la théorie de l'« instauration » (ḥudūth) | Page 299 à 301 : Gilbert Gérard - Compte rendu.
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June 23, 2013 1:14 PM
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C'est la nature des sciences - ce qui la construit et ce qui lui échappe - qui est interrogée dans ce numéro d'été de PLASTIR sous des angles résolument transdisciplinaires. Ceux de l'éclectisme en la personne de David Levrat qui en explore les fondements physiques et métaphysiques, ceux du "sensualisme" de Bertand Russell esquissés par l'épistémologue Auguste Nsonsissa, ceux des racines et de la transmission du savoir disséqués par Mariana Thieriot Loisel et enfin ceux de la mise en scène en grandeur nature d'un rêve sous forme de jeu transdisciplinaire proposé par le sculpteur Rémy Bastide.
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June 20, 2013 5:17 PM
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L'Instrument de musique.Une étude philosophique. Par Bernard Sève
Le Seuil - Mars 2013 - Coll. L'Ordre philosophique L’humanité a inventé environ 12 000 types d’instruments de musique, chacun exprimant une facette de l’imagination humaine. De façon étonnante, la philosophie néglige cet objet dont se sont depuis longtemps emparés acousticiens, musicologues, ethnomusicologues et historiens. Relevant le défi d’une étude philosophique, Bernard Sève montre que la musique, cet art si singulier, commence pour ainsi dire avec l’usage des instruments : c’est la « condition organologique de la musique ». L’instrument, inscrit dans le temps historique dont il porte les marques, construit le temps musical de l’œuvre ou de l’improvisation. Il joue un rôle central dans l’ontologie de l’œuvre musicale : la musique est le seul art dont les instruments sont utilisés tout au long de la réalisation de l’œuvre. Une fois le tableau achevé, le peintre n’a plus besoin de son pinceau ; mais, la partition terminée, le musicien a plus que jamais besoin des instruments. En jouant l’œuvre, l’instrument passe de son corps physique à son corps musical, quand le corps naturel de l’instrumentiste se fait corps musicien. Ainsi placé sous un jour inédit, l’instrument de musique est ici rendu à sa place essentielle. Bernard Sève est professeur d’esthétique et de philosophie de l’art à l’université Lille 3. Il est notamment l’auteur de La Question philosophique de l’existence de Dieu (PUF, 2000), de L’Altération musicale, ou Ce que la musique apprend au philosophe (Seuil, 2002, réédition avec une préface inédite, 2013) et de De haut en bas. Philosophie des listes (Seuil, 2010).
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