Ces cellules immunitaires, les phagocytes du microbiote qui contrôlent les aliments et les antigènes bactériens dans les intestins contrôlent aussi la population intestinale des champignons. Ces travaux du Weill Cornell Medicine (New York) révèlent ainsi qu’un dysfonctionnement immunitaire contre ces champignons intestinaux pourrait expliquer certains cas de maladie de Crohn et d'autres formes de maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI). Ces conclusions, présentées dans la revue Science, indiquent un lien fort entre les champignons, l'immunité et l'inflammation intestinale et suggèrent une nouvelle stratégie de traitement ciblée des MICI.
Les équipes de l’hôpital Beaujon AP-HP, du CHU de Bordeaux, en collaboration avec l’Inserm, l’Université Paris-Diderot, l’université Paris 13 et la société Owkin, ont identifié un algorithme prédictif de la réponse aux traitements dans des formes sévères de rectocolite hémorragique (RCH) à partir de l’analyse de l’expression de 2 500 microARN. Cet algorithme, « Deepcol », a été construit par apprentissage profond, un type d’intelligence artificielle. Il utilise les valeurs de 9 micro-ARN dont l’expression est mesurée à partir d’une biopsie colique et de 5 paramètres biologiques de routine de soin. Ces résultats publiés dans la revueClinical gastroenterology and Hepatology constituent une première étape dans la mise en place d’une médecine personnalisée.