L’Atlas de la démographie médicale 2024 publiés par l’Ordre des médecins ce mercredi 2 octobre recense 1 672 médecins supplémentaires par rapport à l’année dernière. Les inégalités territoriales continuent toutefois à s’accentuer.

Après avoir compilé plus de 400 variables sur les communes françaises, de 1968 à 2018, l'auteur a abouti à 22 catégories de territoires à l'échelle de la France métropolitaine, caractérisées par leurs profils démographiques, la structure de l'emploi, les revenus... Loin des oppositions binaires trop souvent esquissées à la hâte, l'analyse de ces catégories offre une vision à la fois détaillée et globale du territoire hexagonal, ses lignes de force et ses fractures.

Dossier de la Gazette des communes consacrée aux données :

les collectivités s’emparent des outils démographiques pour nourrir leur décision et mesurer l'impact de leurs actions sur des sujets aussi variés que les projections d'effectifs scolaires, le vieillissement de la population, l'action sociale…

La population française vieillit, le phénomène est bien connu. Mais ses effets sont très exagérés en France. La part des plus de 60 ans a augmenté de 16 % à 28 % entre les années 1950 et 2024. Depuis dix ans, elle dépasse celle des moins de 20 ans, qui représentait un tiers de la population à la fin des années 1960 mais moins d’un quart désormais. L’âge moyen de la population a légèrement diminué entre 1950 et le milieu des années 1960, de 35,2 ans à 34,7 ans du fait du baby-boom. Depuis, il a repris une progression déjà entamée dans la première partie du XXe siècle : il est remonté à 42,7 ans en 2024, selon l’Insee.

« Un monde de vieux (1/2) ». Alors que le début de la génération du baby-boom atteint ses 80 ans, l’ensemble des pays développés sont touchés par un vieillissement historique, accéléré par la récente chute de la natalité. Le choc budgétaire – retraites, santé… – sera majeur.

Entre la baisse de la fécondité et le vieillissement de la population, nul doute que l'Europe, dont la France, aura besoin de l'immigration pour sa croissance. Encore faut-il mettre en place une politique d'assimilation assez ambitieuse, défend Bernard Attali, ancien délégué à l'aménagement du territoire.

Face à la baisse de la fécondité et aux sombres perspectives démographiques, le Président de la République a évoqué, début 2024, un nécessaire « réarmement démographique » du pays. Le plus haut niveau de l’État, certainement armé des meilleures intentions, a repris un flambeau nataliste. Ses contempteurs ont attaqué. Ses partisans ont cherché, avec plus ou moins de bonne volonté, à concrétiser.

La France, à l’ouest du continent européen, continue d’attirer des populations du monde entier. Selon des données publiées ce jeudi 29 août 2024 par l’Insee, sur les près de 7 millions d’immigrés dans la population française, 48 % proviennent du continent africain, 32 % d’Europe, et 14 % d’Asie.

À la suite de l'actualisation des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) au 1er janvier 2024, il y a désormais 1 362 QPV en France métropolitaine, localisés sur l’ensemble des départements mais répartis de façon très hétérogène sur le territoire. Représentant 8 % de la population, les 5,3 millions d’habitants des QPV diffèrent des habitants des environnements urbains voisins de ces quartiers selon plusieurs caractéristiques. Ils sont plus jeunes : ils ont 35 ans en moyenne, contre 41 ans dans les environnements urbains. Les ménages y sont plus souvent constitués de familles monoparentales (un ménage sur six, contre un sur dix dans les environnements urbains), tandis que les couples sans enfant y sont moins présents. Les ménages des QPV sont très majoritairement locataires, le plus souvent d’un logement social, et résident davantage dans des logements suroccupés. Enfin, les habitants de ces quartiers, par définition plus modestes que dans leur environnement urbain, ont un niveau de diplôme plus faible et sont confrontés à une plus grande précarité sur le marché du travail.

Il est de notoriété publique que les endroits les moins peuplés en France sont souvent ceux qui disposent de moins de services. On pense naturellement aux déserts médicaux, mais le problème se posait aussi pour les pharmacies. En effet, jusqu’ici, il était impossible pour une pharmacie de s’installer dans une commune de moins de 2500 habitants. Or, comme le souligne BFM TV, c’est désormais possible ! Depuis le mois de juillet 2024, un décret d’application a assoupli les conditions d’installation de ces services pharmaceutiques.

La révolution démographique qui vient (2/7). La possibilité de remplir des ambassades à travers le monde fait la différence

Les enquêtés considèrent les questions démographiques comme importantes, et ce, de façon relativement indépendante des caractéristiques sociodémographiques et des opinions politiques. Ils expriment aussi une préférence pour la stabilité de la population plutôt que pour sa décroissance, malgré une augmentation des opinions liant dynamique démographique et problèmes environnementaux, notamment chez les jeunes. Ce degré élevé de sensibilité aux phénomènes démographiques est entretenu à la fois par les médias et par l’école. Il n’est pas récent. Des enquêtes de conjoncture et d'opinion publique réalisées sur une période de 60 ans le mettaient déjà en évidence.

C’est la transition démographique qui a entraîné l’humanité dans un processus de croissance rapide, les différentes parties de la planète s’intégrant au mouvement avec un certain décalage. D’autres changements ont accompagné la transition, par exemple l’urbanisation croissante, l’intensification des flux migratoires et le « vieillissement » de la population : il s’agit de mesurer l’ampleur de ces changements et surtout d’en saisir la signification.

Dans 17 pays, la population a diminué entre 2000 et 2020. Ces baisses auraient été encore plus importantes sans la hausse des populations immigrées de ces pays, selon le Pew Research Center 

Dans le cadre de sa mission de diffusion des connaissances dans le champ scientifique de la démographie, l’Institut national d’études démographiques (Ined) a été choisi par la Division de la population de l’ONU pour relayer en France les projections de la population mondiale qu’elle vient de réaliser, à l’occasion de la Journée mondiale de la population le 11 juillet.

L’accès aux services de proximité varie considérablement au sein des pays de l’OCDE, avec une performance généralement supérieure dans les zones métropolitaines par rapport aux zones rurales. Ce rapport (en anglais) analyse l’interaction entre la géographie et l’accès à ces services en prenant en compte trois facteurs clés : la taille des agglomérations, l’accessibilité (mesurée en termes de temps de trajet pour accéder aux agglomérations en voiture ou en transports en commun) et la disponibilité des services eux-mêmes (qu’ils soient publics ou privés) dans les domaines de la santé, des finances et de l’éducation.

La France connait depuis le début de la décennie 2010 une diminution significative des naissances. Les responsables publics s'en inquiètent et cherchent des solutions. Les recettes socio-fiscales habituelles présentent cependant peu de probabilités d'inverser la courbe de la fécondité. Car l'évaluation des effets des politiques familiales sur les naissances donne des résultats généralement faibles. S'il s'agit de susciter une reprise à la hausse de la natalité, des voies variées doivent être explorées, certaines classiques comme l'investissement dans l'accueil de la petite enfance, d'autres plus originales, tel le soutien aux recompositions familiales.[Résumé de l'éditeur]

Il y a cinquante ans, en 1974, l’âge à la majorité était abaissé à 18 ans, contre 21 ans auparavant. Cela a changé la vie de millions de jeunes gens, notamment l’âge pour se marier sans le consentement de ses parents. L’occasion de revenir sur la répartition par âge de la population française.

La population a fortement vieilli durant ce dernier demi-siècle. Un seul chiffre peut illustrer cette tendance, avec l’âge médian de la population. Il était de 31 ans en 1974 (la moitié de la population étant en dessous de ce seuil, l’autre moitié au-dessus). En 2024, il est de 41,6 ans, soit un bond de 10 ans.

Quelle était donc la proportion des personnes mineures en 1974 ? 34% avant la réforme, 29,2% après. Aujourd’hui en 2024, seulement 20,9% de la population a moins de 18 ans.  Autrement dit, la part de la population en âge de voter a considérablement augmenté.

Mais qu’en est-il du corps électoral ? Il a vieilli comme l’ensemble de la population. En 1974, un quart (25,8%) des personnes majeures avaient dépassé 60 ans, elles sont aujourd’hui plus d’un tiers (35,1%).

Idées. Education positive, GPA, RN… La philosophe, qui publie "Messieurs, encore un effort…", s’inquiète de la chute de la natalité qui pourrait entraîner un retour de bâton conservateur et religieux contre les femmes.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, rares ont vraisemblablement été les humains ayant dépassé les 100 ans. La très forte mortalité infantile associée à des risques de décès élevés tout au long de la vie réduisait les possibilités de devenir nonagénaire et a fortiori centenaire. Cependant, avec la réduction drastique de la mortalité des enfants et jeunes adultes au XXe siècle en Europe et, dans les dernières décennies du siècle, le déclin de la mortalité aux âges élevés, les effectifs des plus âgés se sont rapidement renforcés. 

A l’heure où la branche Autonomie affiche des moyens en hausse pour faire face au choc démographique, les établissements et services publics et non-lucratifs du grand âge vont mal. Si l’aide à domicile est en difficulté depuis plus de dix ans, la situation de déficit se généralise actuellement aux établissements, du fait d’un manque d’ajustement des tarifs à l’inflation et aux revalorisations salariales. Appelant l’État et les départements à l’aide, 14 réseaux du grand âge alertent sur le fait qu’ils n’ont aucune marge de manœuvre et qu’ils sont déjà contraints de fermer des services, des unités et des établissements. Ils estiment à 1,4 milliard d’euros le montant du fonds d’urgence nécessaire.   

Comment la population de l’UE27 peut-elle augmenter alors que depuis au moins une décennie le nombre de décès est généralement supérieur aux naissances ? Faute d’une natalité supérieure aux décès, l’UE maintient une croissance totale légèrement positive grâce à l’immigration. Un graphique commenté.

331 000 immigrés sont entrés en France en 2022 selon le recensement de la population, tandis que 319 000 premiers titres de séjour ont été délivrés cette même année. La proximité des chiffres rend le rapprochement tentant mais ces deux statistiques, estimées respectivement par l’Insee et par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, sont de natures différentes. Elles concernent pour partie des personnes distinctes, à la fois du point de vue de leur origine géographique, de leur âge, de leurs conditions administratives de séjour en France ou encore de leur durée de résidence sur le territoire français. De plus, de nombreux immigrés n’obtiennent pas leur titre de séjour dès l’année de leur arrivée sur le territoire.

La ségrégation résidentielle désigne l’inégale répartition dans l’espace de différentes catégories de population. En 2020, nous avions étudié le phénomène dans les grandes agglomérations de France métropolitaine, à l’échelle des unités urbaines et à la maille du quartier. Ici, on observe la répartition spatiale, entre 1968 et 2019, des différentes catégories de la population à une échelle plus large, celle des « aires d’attraction des villes », qui permet de mieux prendre en compte l’espace péri-urbain. On distingue ainsi, pour chaque aire, trois espaces résidentiels : la commune-centre, les autres communes du pôle (banlieue) et enfin la couronne ou périphérie (communes péri-urbaines ou rurales sous l’influence du pôle).

L’Union européenne verra sa population décroître à partir de 2026. Cette perspective, à l’aune des élections européennes du 9 juin 2024, pose la question des politiques familiales et migratoires.