Biodiversité

Alors que près des trois quarts des populations d’animaux sauvages ont diminué en 50 ans, Jean Burkard, directeur de plaidoyer pour WWF France, pointe du doigt le manque de volonté politique française, européenne et internationale.

Années après années, le déclin de la biodiversité se poursuit inlassablement : en seulement 50 ans, la taille moyenne des populations d’animaux vertébrés sauvages a chuté de 73 %. Le WWF alerte sur cette alarmante régression qui nous rapproche aujourd'hui dangereusement de "points de bascule" écologiques, qui auront des effets dévastateurs sur les populations et la nature dans le monde entier.

Face à la crise écologique, les bases de données se multiplient pour mesurer les tendances de la biodiversité, mais elles ne sont pas soumises à une évaluation systématique. Deux chercheuses françaises du CNRS et d’INRAE ont examiné la base de données mondiale InsectChange, qui compile des séries temporelles sur les insectes. Leur analyse approfondie révèle plus de 500 erreurs et problèmes qui remettent en question les résultats obtenus à partir de ces données, tout en fournissant des éléments essentiels pour améliorer InsectChange.

Une étude parue jeudi 3 octobre dans la revue Science documente l’ampleur et les conséquences des extinctions d’oiseaux provoqués par les humains. Menée par Tom Matthews, de l’université de Birmingham, l’équipe de vingt-deux scientifiques a étudié en détail les 610 espèces d’oiseaux recensées qui ont disparu depuis 130 000 ans.

Les PNA : quelles espèces sont ciblées ?

Le plan national d’actions en faveur du Phragmite aquatique : un outil de conservation d’une espèce et de ses milieux

Le PNA Libellules : une approche « parapluie », « facilitatrice » et « intégratrice » pour agir en faveur des enjeux liées à la biodiversité aquatique

S’adapter aux changements socio-environnementaux dans les marais urbains de Bourges (France)

Si le déclin des oiseaux liés au bâti et aux milieux agricoles a été largement documenté, il est désormais temps de se pencher sur les populations d'oiseaux forestiers. Baptiste Doutau est chargé de mission à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) en Auvergne-Rhône-Alpes.

La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) publie un constat alarmant sur le déclin des populations d'oiseaux, établi grâce au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) qui s'étend de 2001 à 2023. Les résultats de l'étude montrent que les oiseaux des milieux forestiers n'échappent pas à cette tendance globale d'extinction de masse. L'analyse met en avant une chute de -10,4% des espèces.

Prédateur de bétail, vu comme un concurrent par certains chasseurs, braconné, tué légalement dans certains pays, mais aussi animal central dans la mythologie, emblème de la vie sauvage pour ses partisans, source de revenus touristiques, protégé et suivi de près... Après avoir été exterminé dans certains pays, le loup fait son retour et étend naturellement son territoire. Comment nos voisins européens gèrent-ils la cohabitation avec ce prédateur ? Douze experts représentant 7 pays européens ont apporté des éléments de réponses.

Découvrez une discipline qui remet l’humain à sa place !
Qu’est-ce que l’instinct ? Un cheval peut-il lire et compter comme un humain ? Comment les fourmis s’orientent-elles ? Et que se passe-t-il dans la tête d’une poule ? L’éthologie, cette science qui étudie le comportement animal, tente de répondre à ces questions. Apparue à la fin du xixe siècle, elle se nourrit de savoirs naturalistes qui remontent à l’Antiquité. Les éthologues ont cherché ardemment ce qui différencie l’être humain des autres animaux, mais désormais, la frontière ne cesse de s’amenuiser. Moins anthropocentrée, l’éthologie d’aujourd’hui s’intéresse aux individus, à leur expérience personnelle et à leur réalité subjective.

Les derniers chiffres sont sans appel : les serpents disparaissent peu à peu de Nouvelle-Aquitaine.  Parmi les 9 espèces recensées dans la région, seule la Couleuvre verte et jaune semble se maintenir. En l’espace de 4 ans, 3 espèces de couleuvres ont vu leur taux de présence divisé par 2 en moyenne sur les 87 sites suivis dans la région (couleuvre d’Esculape, couleuvre helvétique, couleuvre vipérine).

Lettre d'information du réseau Ours brun, l’Écho des tanières synthétise, en cours de saison, les relevés de terrain effectués par le réseau : itinéraires de prospection, suivi d’appareils photo et vidéo automatiques. Il résume aussi des faits marquants concernant le suivi de l’espèce dans les Pyrénées. Lors des mois de juillet et août 2024, 520 indices indirects d’ours ont été collectés, et 111 séries de photos et vidéos.

Alors que les populations de poissons et de crustacés se sont rapidement effondrées, des chercheurs décrivent la faillite du système actuel de gestion des prises et proposent onze actions pour le réformer.

En vigueur depuis le 1er septembre 2024, ce nouvel arrêté clarifie et précise les règles d'observation et d'approche.

La surveillance de la faune s'est considérablement améliorée ces dernières années, grâce au développement et à l'introduction de nouvelles technologies de pointe. Ainsi l'utilisation d'enregistreurs acoustiques automatisés, en tant qu'outils de suivi de la faune et de la biodiversité sur le long terme, a considérablement augmenté ces dernières années. Leur utilisation ouvre de nouvelles perspectives en fournissant un échantillonnage spatio-temporel beaucoup plus étendu et précis.

A new flagship report from the International Union for Conservation of Nature - on the interplay between agriculture and conservation - argues that better designed and targeted policies could benefit both biodiversity and agriculture and should be considered and implemented by countries across the world.

Le cas des manchots du Cap, une lente disparition due à de nombreux facteurs tels la réduction des proies en mer et surtout cette pollution sonore due au trafic maritime. Une étude menée entre autres par Andréa Thiebault, chargée de recherche au CNRS.

L’EuroBirdwatch est un événement européen de BirdLife International créé en 1993 au mois d’octobre. Il met en avant le phénomène de la migration par le biais d’activités ouvertes à tous comme des sorties de terrain, des points d’observation sur les sites de passage des oiseaux migrateurs, des conférences, des expositions ou divers ateliers et animations.

Ce numéro spécial présente le bilan de l'activité du réseau Sagir sur l’année 2023 à travers ses deux modalités principales : le volet généraliste associé au réseau de surveillance de la mortalité anormale des chiroptères (Smac), et les surveillances renforcées relatives à des maladies ou des espèces. Ainsi sur 8 années, il y a eu 21 031 évènements de collecte pour un total de 25 965 échantillons, c'est-à-dire cadavres, saisis dans la base de données Épifaune.

Rénover en prenant en compte les espèces sauvages qui évoluent dans et aux abords des villes est essentiel pour protéger le vivant, dans toute sa diversité, et lutter contre le dérèglement climatique. Maître d’œuvre ou d’ouvrage, architecte, particulier..., chacun a un rôle à jouer pour garantir le maintien des habitats des espèces du bâti.

Les amphibiens représentent, parmi les vertébrés, la classe qui décline le plus sur Terre. Les causes de ces déclins incluent entre autres les changements climatiques, la destruction des habitats, la pollution et des maladies infectieuses émergentes. Monitorer et protéger les populations d’amphibiens implique souvent des interventions humaines au sein leur habitat naturel (en général en zones humides), avec parfois des manipulations d’individus. Ces interventions peuvent avoir des conséquences délétères tant sur le plan du bien-être animal que celui de la santé, étant donné les risques non-négligeables de propagation anthropique d’agents infectieux pour les amphibiens ou les autres organismes habitant les mêmes milieux.

Sur ces îles à mi chemin entre Afrique et Antarctique, le changement climatique atteint une vitesse record et perturbe les espèce adaptées depuis des millions d'années à la vie en eaux froides.

Les odeurs sont cruciales pour la vie marine. Une nouvelle étude montre qu'un petit crustacé, Hemimysis margalefi, est capable de reconnaître l'eau de sa grotte. Cette aptitude clé pour retrouver leur abri à la tombée de la nuit pourrait être perturbée par les activités humaines.

Face à l’effondrement de la biodiversité, il y a urgence à protéger la diversité génétique des espèces. Or, pour préserver les arbres fruitiers, les banques de graines ne suffisent pas.