Biodiversité

«Il y a cinquante ans, quand on faisait un trajet en voiture, toutes les heures il fallait s’arrêter pour nettoyer le pare-brise.» Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas, remarque Anne Bablon, ingénieure écologue. C’est ce que les chercheurs ont qualifié d’«effet pare-brise». L’étude de référence à ce sujet est celle menée par la Société d’entomologie de Krefeld, en Allemagne, qui estime, sur une période allant d’avril à octobre, à plus de 75 % la diminution de biomasse d’insectes entre 1989 et 2016 – avec une diminution encore plus importante au cœur de l’été.

Dans un contexte de changements globaux qui font évoluer les écosystèmes et menacent leur équilibre, les Parcs naturels régionaux du massif des Bauges, de Chartreuse, du Vercors, des Baronnies provençales et du Verdon s’associent pour décrire deux biotopes stratégiques et leurs usages : les zones pastorales et les forêts matures. 

La diversité génétique est fondamentale pour le maintien et la résilience des espèces et des écosystèmes. Dans le contexte du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (CMBKM), dont la France est signataire, un consortium international, intégrant INRAE, l’université Claude Bernard Lyon 1 et le Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie, a développé et démontré la faisabilité de l’utilisation de 2 indicateurs de diversité génétique reposant sur des données existantes et disponibles sans nécessité d’ADN. Un test grandeur nature s’est déroulé dans 9 pays et sur plus de 900 espèces. Les résultats, publiés dans Ecology letters, montrent que les indicateurs peuvent être calculés rapidement avec un investissement limité. Pour 58 % des espèces évaluées, les populations existantes sont trop petites et perdent leur diversité génétique, compromettant leur survie à long terme.

Qu’il s’agisse d’ouragans, de tremblements de terre, d’inondations, ou encore d’épisodes caniculaires, les catastrophes naturelles sont amenées à se multiplier et à s’intensifier ces prochaines années et ces prochaines décennies.

Qu’en est-il des conséquences sur la santé mentale et plus particulièrement sur le développement d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) ?

Le devenir de la biodiversité et des sociétés est au premier plan des questions contemporaines. C’est aussi une question au centre des territoires et à la croisée des enjeux environnementales (eau, climat, agriculture, etc.). Afin de dessiner les trajectoires vers des futurs « possibles », « souhaitables », ou a contrario « à éviter », les acteurs et chercheurs en biodiversité ont besoin de travailler ensemble à la formulation de scénarios.

Ce guide pratique est conçu afin que
tout le monde puisse être impliqué dans
la restauration des terres, l’arrêt de la
désertification et le renforcement de la
résilience à la sécheresse. En unissant leurs forces, les gouvernements, les entreprises, la société civile et les individus peuvent donner un coup de main à la nature et bâtir un monde plus durable pour les générations à venir.

En écoutant scientifiquement et artistiquement les paysages sonores naturels, c'est à la voix des environnements et des individus non-humain.es que nous portons attention. La visualisation du son est un outil puissant pour l’analyse et la navigation au travers des données audio.

L’écotone est proposé comme un lieu, à la fois métaphorique et écologique, depuis lequel penser et vivre de nouvelles réalités sonores et des liens avec les environnements naturels.

Conserver les écosystèmes marins de toutes profondeurs est indispensable pour assurer une gestion durable de l’Océan. Dans un article paru dans Nature Communications, des chercheurs du CRIOBE (CNRS) et de l’Université de Washington ont développé une nouvelle approche prenant en compte les trois dimensions de l’Océan pour évaluer la distribution des impacts humains et des efforts de conservation. Les efforts de conservation sont aujourd’hui biaisés vers les écosystèmes peu profonds et vers les zones les moins impactées par la pêche. Ces biais limitent fortement l’efficacité des aires marines protégées. 

Environ 50 % des trente-six zones de mangroves de la planète pourraient disparaître d'ici à 2050, selon une nouvelle analyse de la Commission de la gestion des écosystèmes de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), publiée ce mardi 22 mai. Si aucune action n'est menée pour l'empêcher, et si la montée des eaux continue au rythme actuel, « au moins 5 % des mangroves, soit 7 000 km2, seront totalement perdues et 16 %, couvrant 23 600 km2, seront submergées » en 2050, et pourront donc être considérées comme des écosystèmes « effondrés », alertent les services de l'UICN.

« La disparition des requins des écosystèmes pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour nos océans », indique Mike Heithaus, coauteur d'une étude publiée ce vendredi 2 août 2024 dans la revue Science.

L’organisation onusienne a constaté « l’amélioration de l’état de conservation » de cette réserve mondiale de biosphère qui était confrontée à plusieurs menaces, dont le braconnage.

Le grand public préfère les jolis poissons. C'est une des conclusions tirées par une étude parue dans la revue Science Advances ce mercredi 17 juillet 2024. L'équipe de scientifiques, menée par un chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a mesuré l'intérêt humain à l'égard de 2 408 espèces de poissons de récif marin en croisant les données issues de bases de données scientifiques, des réseaux sociaux et des statistiques de consultation de pages Wikipédia des différents poissons.

Les questions posées par l’émergence de cet outil sont nombreuses. Elles sont issues de l’impérieuse nécessité d’augmenter avec ambition les flux de financement en faveur de la restauration des écosystèmes.

En cela, un crédit, c’est-à-dire un projet certifiant un gain de biodiversité qui n’aurait pu être obtenu sans les moyens mis en œuvre, semble pouvoir apporter une réponse substantielle.

En matière d’accès à la biodiversité et aux services écosystémiques, les asymétries de pouvoirs constituent toujours une défaillance majeure des systèmes de gouvernance qui les empêchent de prendre des décisions justes et équitables. Réunissant 23 scientifiques de 12 nationalités différentes, le projet de recherche Blue justice financé par la FRB au sein de son Centre de synthèse et d’analyse de données sur la biodiversité (Cesab), propose un cadre de réflexion pour identifier et lever ces asymétries qui constituent des entraves à la justice environnementale. 3 pistes sont notamment proposées dans une étude parue le 14 mai dans la revue Nature Ecology and Evolution.

La protection et l’amélioration de la qualité de l’environnement par le droit résultent non seulement des avancées législatives mais aussi des enseignements que nous livrent les juges. C’est de l’étincelle provoquée à l’occasion d’un litige, entre certains conservatismes et de nouvelles aspirations conceptuelles plus en phase avec l’évolution de la société, que surgissent parfois des situations de basculement favorables à une meilleure protection des écosystèmes et des humains dans leur environnement, en particulier lorsque le terrain était préparé par la doctrine ou des revendications collectives.

À travers le décryptage de l'article (Lucas A. Garibaldi et al. (2020), Working landscapes need at least 20% native habitat, Conservation Letters. https://doi.org/10.1111/conl.12773) )présenté ici avec un focus sur la situation en France, la FRB propose une première approche invitant à questionner la notion d’intégrité pour les écosystèmes gérés. Un préambule à la parution d’un travail plus vaste mené sur la notion d’intégrité par la FRB et son Conseil scientifique, à découvrir à la rentrée !

Les Solutions d’adaptation côtière fondées sur la Nature (SafN) sont de plus en plus mobilisées pour faire face aux impacts du changement climatique, notamment dans les îles tropicales dans lesquelles les écosystèmes jouent un rôle fondamental dans la vie des sociétés.

L’objectif de cette rencontre est de faire connaitre l’expertise des laboratoires travaillant sur les socio-écosystèmes au sein des infrastructures de recherche que sont les Zones Ateliers, les Observatoires Hommes Milieux et les Observatoires de la Zone Critique.

En venant en appui à la décision et la résolution de crises environnementales, ces dispositifs contribuent aux objectifs de la troisième stratégie nationale sur la biodiversité et du troisième plan national d’adaptation au changement climatique pilotés par l’Etat.

Entre pressions directes et facteurs indirects qui les aggravent, les scientifiques ont déjà mis en évidence les points de leviers pour envisager un avenir plus soutenable pour nos océans. Toutefois, mettre en œuvre les changements transformateurs nécessaires n’est pas trivial.

Populations of migratory freshwater fish species continue to decline across the globe, risking the food security and livelihoods of millions of people, the survival of countless other species, and the health and resilience of rivers, lakes and wetlands.

"Le Nouveau rapport sur l'indice de la planète vivante (LPI) sur les poissons migrateurs d'eau douce révèle un effondrement stupéfiant de 81 % de la population en moyenne de la population surveillée entre 1970 et 2020, y compris des baisses catastrophiques de 91 % en Amérique latine et dans les Antilles et de 75 % en Europe." via World Fish Migration Foundation