Les levures préfèrent le glucose de haute qualité à la xylose provenant de résidus végétaux. C'est pourquoi elles ne fermentent le sucre issu de déchets en bioéthanol que lorsqu'il n'y a plus de glucose disponible. Ceci rallonge les temps de production de bioéthanol, entraînant des coûts plus élevés. Des chercheurs de l'Université Goethe de Francfort-sur-le-Main (Hesse) ont réussi à contourner cette difficulté en transformant un système de transport de glucose de la membrane cellulaire de la levure en un système de transport de xylose spécifique. Leurs résultats ont été publiés dans la revue "Proceedings of the National Academy of Science" [1]. L'étude a été en partie financée par le Ministère fédéral de l'alimentation et de l'agriculture (BMEL).
Les scientifiques de Francfort-sur-le-Main ont maintenant réussi de façon totalement différente à trouver chez les levures un système d'absorption spécifique pour la xylose. Ils ont réussi à convertir un système de transport du glucose en un système de transport de xylose spécifique. Un tel système n'est pas connu dans la nature. Si l'on modifie les levures afin qu'elles aient les deux systèmes de transport, elles pourront transformer simultanément du glucose et de la xylose de façon nettement plus rapide en bioéthanol. "C'est une autre étape importante dans la production à faible coût de bioéthanol à partir de déchets qui vient d'être atteinte", a déclaré M. Boles.