Comment les producteurs de mangues pourraient-ils se passer des fourmis tisserandes ! | EntomoNews | Scoop.it


La production fruitière d’Afrique de l’Ouest est victime d’un groupe de diptères téphritides rassemblés sous le nom de mouches des fruits. Ces insectes pondent à l’intérieur des fruits et leurs larves, qui s’en nourrissent, les détruisent.


Une espèce invasive originaire du Sri Lanka, Bactrocera invadens, est une des plus redoutables. Elle a été détectée en 2004 au Bénin, comme au Sénégal et au Togo. Elle s’est répandue depuis dans toute l’Afrique de l’Ouest, et les planteurs de manguiers, sans moyens de contrôle efficaces au début de l’invasion, se sont découragés.


Le Cirad et l’IITA ont lancé en 2008 un projet régional de lutte contre les mouches des fruits, le Waffi (West African Fruit Fly Initiative). Centré sur la mangue, ce projet avait pour objectif de mettre à la disposition des producteurs des techniques de lutte intégrée leur permettant de produire des fruits sains. C’est dans le cadre de ce projet, que les chercheurs se sont intéressés aux fourmis tisserandes, un agent de contrôle biologique des mouches des fruits et d’autres ravageurs des forêts d’Afrique de l’Ouest.


Les fourmis tisserandes africaines, Œcophylla longinoda, se rencontrent dans les forêts tropicales, où elles constituent des colonies complexes. Elles colonisent fréquemment les vergers de manguiers, d’agrumes et d’anacardiers, moins souvent les plantations de cacaoyers et de palmiers à huile. Elles ont la particularité de construire des nids arboricoles en « tissant » entre elles les feuilles des arbres avec les fils de soie produits par leurs larves. Ce sont aussi de féroces défenseurs de leur territoire, prêts à combattre tout intrus.


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[Bactrocera invadens, Diptera, Tephritidae /

Œcophylla longinoda, Hymenoptera, Formicidae]