Pour imaginer un futur compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique, le réseau "Viable Cities" a commencé par recruter un conteur en chef. Rencontre.
« La crise sanitaire du Covid-19 nous apprend des choses sur la crise climatique : la crise est globale, mais c’est son impact local qui a des répercussions directes sur la vie des gens. Et ce sont les collectivités locales qui sont en première ligne, pour organiser les soins, l’alimentation, l’école, le transport. Ce sont elles qu’on écoute, qui ont la confiance des citoyens, pas le Premier ministre ».
Pour Peter Grankvist, "chief story teller" ou conteur en chef du projet Viable cities, la crise sanitaire conforte l’approche que neuf villes suédoises ont adoptée en se lançant le défi de la neutralité carbone pour 2030.
Jusque-là, rien de très original. Mais la méthode pour y parvenir, l’est. Le projet en lui-même a adopté le processus de « l’innovation à mission » conceptualisé par l’économiste italienne Marianna Mazzucato. Et pour ne pas perdre la mission de vue, le réseau Viable cities, qui rassemble neuf villes au total, a commencé par embaucher un journaliste écrivain passionné par le futur et l’innovation. Il gère une équipe composée d'artistes et de spécialistes en sciences humaines et en psychologie, qui étudie les histoires les plus célèbres et cherche à en tirer un modèle.