 Your new post is loading...
 Your new post is loading...
Les institutions traditionnelles traversent une crise de confiance croissante depuis deux décennies: gouvernements, institutions religieuses, puissances économiques et financières, médias… Le Baromètre sur la Confiance 2019 d’Edelman, réalisé en ligne auprès de plus de 33.000 sondés dans 27 pays, révèle qu’à l’échelle mondiale, les populations ont désormais confiance dans leurs relations de proximité, les employeurs en tête de liste pour faire ce qui convient en temps de crise. Deuxième enseignement majeur : une inégalité de confiance historique entre le “public informé” et “la population de masse”.
Quelles sont les personnalités qui ont bénéficié de la plus forte exposition dans la presse française en 2018? Edd, éditeur de Press’edd, plateforme de services de veille-médias, présente la 6e édition de son palmarès. Premier constat: les femmes y sont sous-représentées.
Comme d'habitude, les rédactions belges et suisses ont publié des tendances sur les résultats du premier tour de la présidentielle française avant l'embargo fatidique de 20h. Mais cette année, ce fut un peu plus compliqué que les années passées... Le quotidien belge Le Soir, très prisé par les internautes français impatients, fait partie de ceux qui ont joué la carte de la prudence journalistique. Philippe Laloux, rédacteur en chef adjoint du site, nous explique pourquoi. Lire aussi "La présidentielle française, le jackpot (controversé) des médias belges" (Slate)
Par Hervé Brusini. Le mensonge, la contrefaçon, le mépris des faits que nous constatons aujourd’hui relèveraient donc d’une maladie que l’on peut enfin nommer. Nous voici entrés dans l’ère de la post vérité. Ou plutôt de la post-truth, car la notion est américaine. Sa genèse est bien particulière. Elle est apparue à la fin du XXe siècle, avec principalement deux promoteurs aux objectifs clairs.
Le directeur des rédactions du Parisien-Aujourd’hui en France, Stéphane Albouy, a annoncé que son titre renonçait à commander des sondages ou à placer ceux-ci au centre de son travail journalistique, économisant au passage «quelques dizaines de milliers d’euros» par an. Un appel au reportage et au journalisme de proximité qui évoque ceux formulés par les grands journaux américains au lendemain de l’élection de M. Trump. Lire aussi "Sondages: le bon grain et l’ivraie" (Le Monde abonnés)
La présidentielle arrivant, la rentrée télé est marquée par un nombre important d'émissions politiques. Pourtant, lorsqu'on les interroge à ce sujet, les Français expriment des sentiments pour le moins mitigés, comme le montre un sondage Ipsos publié par le magazine Télécâble Sat Hebdo. Avec ses «questions politiquement concrètes» et ses coups de gueule, Jean-Jacques Bourdin est considéré comme le plus impertinent, devant Laurent Ruquier (qui n'est pas journaliste) et Yann Barthès. Lire aussi "Jean-Jacques Bourdin, le journaliste le plus impertinent pour les Français" (Le Point.fr)
Sondages et médiatisation de la politique: vingt-cinq ans après. Nous publions ci-dessous la préface de la nouvelle édition, en livre de poche, de Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique qu'avait publié en 1990 Patrick Champagne, qui fut aussi l’un des fondateurs d’Acrimed en 1996. Cet ouvrage est l’une des sources d’inspiration de notre critique de la sondagite et de la médiatisation de la politique, dont cette préface tire un premier bilan.
Lire aussi "Le baromètre «Confiance dans les médias» ou l’arroseur arrosé", ainsi que "L’art et la manière d’ignorer la question des médias", par Serge Halimi
Assortir un communiqué de presse de chiffres issus d'une étude, aussi artisanale soit-elle, permet de garantir une reprise par les médias, toujours précieuse en cette période qui coïncide avec un pic de consommation. A l'origine de la commande des sondages et enquêtes, on retrouve le plus souvent ces acteurs du grand marché de Noël. Sans surprise, les résultats de ces sondages vont dans le sens des commanditaires.
Quels journaux lisent les électeurs d’extrême droite? Quelle radio écoutent les sympathisants de gauche? Quel JT a les faveurs de ceux de droite? Notre sondage Ifop – Marianne, consacré aux «habitudes médias» des votants aux dernières municipales, lève le voile sur toutes ces questions.
La crise de la presse nourrit forcément les inquiétudes sinon l'angoisse des journalistes touchés par le chômage et la précarisation. L’opinion des sondages est devenue ce qu’elle était censée combattre : les préjugés. Or, que suscitent les sondages sur la plupart des sujets sinon une addition de préjugés, puisqu’il n’a pas été besoin pour les sondés de s’informer ou de débattre, mais de répondre du tac au tac. Et pourtant les chiffres sont utilisés sans le travail de vérification qui sert de critère à l’information. Non seulement les sondages continuent de servir d’instrument de légitimation du commentaire médiatique, mais ce rôle s’accentue comme une conséquence de la crise journalistique.
|
Dans le 32e Baromètre de la confiance des Français dans les médias réalisé par Kantar pour La Croix, la crédibilité accordée aux différents supports et la perception de l’indépendance des journalistes sont au plus bas. Cependant, l’intérêt pour l’actualité remonte après trois années de baisse. Voir aussi
D'après le 31e Baromètre de confiance dans les médias, réalisé par Kantar/Sofres pour La Croix, les Français attendent avant tout une information fiable, très loin devant un journalisme engagé ou porteur de solutions. Le clivage éducatif et social s’est accentué dans la façon de s’informer et la perception de certains événements.
Dans ce climat de confusion accentué par les réseaux sociaux, les Français plébiscitent une éducation aux médias, notamment pour démasquer les «fake news». Voir aussi
En nous abreuvant de quantités comparatives, le sondage d'opinion nous affranchit du fardeau de la vérité, celle qu'on cherchait opiniâtrement et dont, le cas échéant, on pouvait débattre. Par Jean-Claude Guillebaud
Le dernier trimestre de l’année 2016 a donné lieu à une séquence intensive d’autocritique des médias dans les médias. Le vote britannique en faveur du «Brexit», la victoire de Donald Trump et la qualification de François Fillon lors de la primaire de la droite, au détriment du «favori » Alain Juppé, ont en effet suscité de nombreuses contestations des grands médias, au point que ceux-ci ont dû faire mine de les entendre, parfois en reconnaissant leur légitimité, mais le plus souvent en les neutralisant tout en proclamant avoir «compris le message» des électrices et des électeurs.
Les sondages, jusqu'à la lie? Incapables de prédire la victoire de Fillon, les sondeurs se projettent déjà vers le... second tour de l'élection. Quelques heures seulement après la victoire de Fillon au deuxième tour de la "primaire de droite et du centre", le site de la chaîne Public Sénat publiait les résultats d'un sondage commandé à Harris Interactive sur les premier et second tours de... l'élection présidentielle de 2017 Lire aussi "Fillon: même pas besoin des hebdos pour gagner" (Edition abonnés)
Les journalistes sont tombés de leur piédestal. Qui raconte le monde aujourd’hui? Les réseaux sociaux, les sondages? Les sites Web animés par de puissants algorithmes ou les groupes de presse aux mains des industriels? Le 1 a demandé leur éclairage à des experts et des chercheurs. Au sommaire de ce numéro: Le vent du siècle (Alexandre Soljénitsyne, en accès libre), Petit éloge des marchands de journaux (Éric Fottorino), "Repères: usages et puissance des médias (Jochen Gerner), «Facebook est devenu le kiosque mondial de l’information» (Éric Scherer), Les médias, c’est nous (Mariette Darrigrand), De la sondagite (Denis Jeambar), Réseaux sociaux: un sismographe imprévisible (Christian Delporte), Paradoxe du lecteur (Manon Paulic), Concentration et perte d’indépendance (Julia Cagé), "Brève histoire des médias modernes" (Laurent Greilsamer), W, une nouvelle école pour les métiers du web (ALa presse est le lieu privilégié où se manifestent cette hâte et cette superficialité qui sont la maladie mentale du xxe sièclenne-Sophie Novel)
Lire aussi "Oui, Facebook est un kiosque numérique, et alors?" Eric Mettout - L'Express)
Pour le Professeur Philippe Riutort, les médias auraient tout intérêt, à un moment où ils n'ont manifestement pas fini d'en parler, à s'interroger sur ce qu'ils font quand ils en parlent.
Lire aussi "Une inquiétante banalisation médiatique", par François Jost
Un internaute explique au Monde.fr pourquoi et comment il a influencé le résultat d'une consultation en ligne dont France 3 a renoncé à publier le résultat à l'antenne. «En une demi-heure, sans recourir à une quelconque technique illégale, le plus simplement du monde, j'avais voté un peu plus de 64.000 fois.»
|
Le rapport Edelman met en lumière une divergence de confiance entre le “public informé” et la “population de masse”, et parle de “fossé idéologique profond qui fournit un terrain favorable au nationalisme, au protectionnisme et aux mouvements d'insurgés à la base”.