Comment rester philosophe conséquent tout en rejetant ce qui dans la philosophie, telle qu’elle s’écrit ou telle qu’elle s’enseigne, et même telle qu’elle appréhende sa propre histoire, renvoie à une pérennisation d’un même conservatisme de la pensée, d’une même manière subrepticement consensuelle d’enseigner, d’un philosopher tacitement homogène, d’une philosophie officieusement officielle, d’un enseignement dont le contenu serait implicitement convenu, par lequel tout philosophe digne de porter ce nom devrait passer ? Libérer la philosophie et les philosophes de la philosophie et des philosophes eux-mêmes. Quel diagnostic épistémologique produire et quelle solution philosophique et pédagogique apporter ? Telles sont les questions auxquelles ont répondu Deleuze-Guattari par le chapitre 1 de Mille Plateaux et, en cela, ceux-ci vont à l’encontre d’une philosophie perennis. (...)