Avec le recul, on se rend souvent compte de la vacuité de certaines postures. Ainsi, au début de cette année, le gouvernement danois n’avait pas de mots assez durs pour critiquer les visées de la nouvelle administration américaine sur le Groenland, motivées par l’importance stratégique de ce territoire autonome pour la sécurité des États-Unis. La cheffe du gouvernement danois, Mette Frederiksen, dénonça des « pressions inacceptables » tandis que d’autres responsables allèrent jusqu’à remettre en cause l’achat de chasseurs-bombardiers F-35A auprès de Lockheed Martin alors qu’ils en avaient été les plus ardents avocats.

Depuis, ayant décidé d’augmenter significativement ses dépenses militaires, notamment pour renforcer la défense du Groenland, le Danemark a fait part de son intention d’acquérir des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 SkyGuardian ainsi que seize F-35A supplémentaires et des drones de combat collaboratif [CCA] pour accompagner ces derniers. Il est aussi question d’un achat d’avions de patrouille maritime P-8A Poseidon.

« Quand le vin est tiré, il faut le boire », dit-on. Et quand on utilise des équipements militaires américains, il faut également acquérir les munitions qui leur sont associées. D’où l’intention du ministère danois de la Défense de commander des missiles air-air AIM-9X Block II « Sidewinder » supplémentaires auprès de l’américain Raytheon [filiale de RTX].

Pour rappel, le Danemark a été le quatrième à se doter de la version AIM-9X du Sidewinder, via une commande passée en 2004.

En tout cas, quasiment muette pendant plus d’un mois [ce qui est plutôt inhabituel… mais sans doute était-ce l’effet du « shutdown » qui a paralysé les agences gouvernementales outre-Atlantique], la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, a publié un avis pour recommander au Congrès d’accepter la vente potentielle de 340 AIM-9X Block II au Danemark, pour un montant estimé à 318,4 millions de dollars.

Cette vente potentielle « soutiendra les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis en renforçant la sécurité d’un allié de l’Otan, acteur de la stabilité politique et du progrès économique en Europe », a fait valoir la DSCA.

Et d’ajouter : « Elle améliorera la capacité du Danemark à faire face aux menaces actuelles et futures en garantissant l’interopérabilité de ses forces aériennes avec celles des États-Unis et des autres forces alliées, ainsi que leur aptitude à contribuer à des missions d’intérêt commun ».

Ces AIM-9X Block II seront destinés aux F-35A de la force aérienne danoise [Flyvevåbnet] ainsi qu’à des systèmes de défense aérienne terrestres, dont la nature n’a pas été précisée. Sans doute s’agit-il du système NASAMS [Norwegian Advanced Surface to Air Missile System], lequel peut tirer des Sidewinder, comme l’a démontré un essai un test réalisé en mai 2019.

Pour rappel, l’AIM-9X est muni d’une ogive à fragmentation à souffle annulaire [ABF – Blast Fragmentation warhead] WDU-17/B. À guidage infrarouge et supersonique, il peut atteindre une cible à 40 km de distance.

En cette période de Cop brésilienne, il ne faut pas oublier que les activités des armées, surtout en temps de guerre, ont un fort impact sur les processus de dégradation de l’environnement. A ce titre, la situation en Ukraine illustre parfaitement ces constats de pollution à grande échelle. J’ai ainsi rédigé à plusieurs reprises des posts sur l’impact des affrontements armés entre Russes et Ukrainiens sur les secteurs Est et Sud de l’Ukraine mais aussi sur les zones urbaines et industrielles de Russie et d’Ukraine.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par la guerre russo-ukrainienne ont atteint 230 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e) en trois ans, soit l’équivalent des émissions annuelles de l’Autriche, de la Hongrie, de la République tchèque et de la Slovaquie réunies, selon une étude (éclairante et inquiétante) de l’ONG GHG Accounting of War parue en octobre: « CLIMATE DAMAGE CAUSED BY RUSSIA’S WAR IN UKRAINE« .

Confrontée depuis 2014 à un conflit armé fomenté par Moscou dans l’est de son territoire et à l’annexion de la Crimée, puis, depuis 2022 à une invasion russe à grande échelle, l’Ukraine est aujourd’hui le pays du monde le plus contaminé par les explosifs. Au total, 136 952 kilomètres carrés – soit 23% du territoire ukrainien – sont considérés comme contaminés par des mines et des munitions non explosés, selon les estimations du gouvernement ukrainien.

Pollution des eaux
Un communiqué du 12 novembre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) revient sur la situation dégradée dans certains secteurs ukrainiens. Le PNUD annonce ainsi que près de 13 500 kilomètres carrés d’étendues d’eau en Ukraine – dont le grand fleuve Dniepr et la côte de la mer Noire – sont contaminés par des mines et restes d’explosifs et d’armements.

A ce jour, les plongeurs du service d’Etat ukrainien pour les situations d’urgence n’ont réussi à nettoyer que 190 kilomètres carrés, soit 1,4% de la contamination totale, et ont retiré plus de 2800 engins explosifs, précise le PNUD. L’Ukraine utilise des robots sous-marins dans son effort de déminage et le programme onusien a annoncé avoir formé 15 instructeurs spécialisés dans ce domaine. Les systèmes sous-marins permettent de localiser les munitions à jusqu’à 300 mètres de profondeur, par mauvaise visibilité et malgré de forts courants, selon le PNUD. « Ces technologies nous permettent d’effectuer des tâches sous-marines complexes avec un risque minimal pour nos spécialistes et une efficacité maximale », a commenté Serguiï Reva, chef des opérations de déminage au sein du service des situations d’urgence, cité dans le communiqué.

L’Otan avait annoncé en novembre 2023 son intention de remplacer une partie de sa flotte de 14 AWACS par six Boeing E-7A,. Or l’Alliance vient de décider de renoncer au constructeur américain Boeing: « Les Pays-Bas, de concert avec plusieurs pays partenaires, ont renoncé à l’acquisition de six Boeing E-7 Wedgetail », qui devaient remplacer les Boeing E-3A, utilisés par l’Alliance comme avions de reconnaissance aérienne AWACS, a indiqué le ministère néerlandais de la Défense dans un communiqué.

Ces appareils atteindront leur fin de vie en 2035.

« Les avions doivent être remplacés, c’est clair. Ce processus est donc en cours, et je ferai tout pour m’assurer que nous accélérons ce processus », a déclaré jeudi de son côté le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, depuis la base aérienne de Geilenkirchen, en Allemagne, où sont basés les AWACS.

Le secrétaire d’Etat néerlandais à la Défense Gijs Tuinman n’a pas précisé quel autre constructeur pourrait remplacer Boeing, soulignant toutefois « l’importance d’investir dans l’industrie européenne ». Peut-être que l’Otan, comme l’a fait la France, se rapprochera de Saab pour l’achat de GlobalEye.

En effet, la France, qui doit remplacer les quatre vénérables E-3F AWACS de l’armée de l’Air et de l’Espace, a signé, le 18 juin au salon du Bourget, une feuille de route visant à renforcer la coopération avec la Suède en matière d’armement. Une des premières mesures concrètes de cette coopération est la signature d’une lettre d’intention pour l’achat par la France de deux avions GlobalEye plus deux autres en option.

Les E-3F tricolores resteront en service eux aussi jusqu’en 2035.

Le président de la République a inauguré les nouveaux bâtiments du CDE qui symbolisent la première phase de montée en puissance de la France en matière de spatial militaire.

La présidente de la Commission européenne a présenté jeudi 13 novembre trois pistes pour soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine, réaffirmant sa préférence pour l’utilisation des avoirs souverains russes gelés, malgré l’opposition de la Belgique.

L’OTAN devrait fixer des objectifs de capacité directement à l’industrie de la défense, et pas seulement aux États membres, a déclaré mercredi 12 novembre Micael Johansson, PDG du groupe suédois Saab.

KNDS Deutschland has been awarded a contract to produce 38 BOXER sgSanKfz (heavily protected ambulance vehicles) and ten BOXER driving school vehicles for the German Armed Forces.

Several French Rafale fighter jets operated from Ørland Air Base last week as part of a four-day training mission.

Anduril Industries is partnering with HD Hyundai Heavy Industries to develop a new class of Autonomous Surface Vessels (ASVs) for both defence and commercial applications.

OTTAWA — Le vice-amiral Angus Topshee ne veut «aucun changement» dans la conception des sous-marins qu'achètera le Canada. Il a évoqué la nature hautement complexe de ces navires comme principale raison. «J'ai été aussi explicite que possible sur le fait qu'il n'y aura aucun changement dans la conception», a déclaré M. Topshee mercredi. «Si vous vous […]

« L’espace n’est plus un sanctuaire », a indiqué le chef de l’Etat, deux semaines avant le conseil ministériel de l’ESA (Agence spatiale européenne). Mais la France a du mal à suivre l’Allemagne, qui compte investir 35 milliards d’euros dans le spatial d’ici à 2030 pour faire face à la Russie et à la Chine

The Senegalese Navy has carried out its first anti-ship missile test firing, it was announced on 9 November.

Entre nouveaux projets communs, financements débloqués et nouvelles priorités industrielles, Bruxelles a multiplié les annonces cet automne pour renforcer la défense européenne. Un foisonnement d’initiatives qui rend parfois difficile de suivre ce qui est réellement sur la table. Euractiv vous propose un tour d’horizon des grands chantiers et des étapes à venir.

Principal soutien d’une version terrestre du RapidFire, l’armée de l’Air et de l’Espace évoque pour la première fois un besoin estimé à plusieurs dizaines d’exemplaires d’un canon anti-aérien développé par KNDS France et Thales.

Mentionnées de longue date, les discussions entamées avec l’AAE concernant le RapidFire s’assortissent cette fois d’objectifs chiffrés. Selon un rapport parlementaire relatif au prochain budget des armées françaises, le besoin porterait sur sept systèmes comprenant chacun trois à quatre canons de 40 mm. Autant de systèmes appelés à renforcer la protection des bases aériennes et à participer aux dispositifs particuliers de sûreté aérienne. Le tout, idéalement livré d’ici à 2035.

Selon le député Franck Giletti (RN), rapporteur des crédits sur la préparation et l’emploi des forces aériennes, la sur-marche budgétaire de 3,5 Md€ allouée au projet de loi de finances pour 2026 pourrait permettre de financer l’acquisition des 12 premières pièces. De quoi disposer de trois à quatre systèmes complets d’ici à 2030, précise le rapport parlementaire. Qualifié début 2025 dans sa version navale, le système RapidFire est aujourd’hui l’objet d’un contrat de production de 48 exemplaires. Les deux premiers sont déjà opérationnels sur les bâtiments ravitailleurs de forces de la Marine nationale.

Le duo industriel planche sur deux versions du RapidFire terrestre, l’une strictement sur plateau déposable et l’autre montée sur camion mais déposable en option. La première serait dépourvue de stabilisateurs et disponible dès 2027. Développée selon une logique incrémentale, la seconde intégrerait le poste de tir dans la cabine d’un porteur logistique 8×8. La copie continue de s’affiner à la marge. Le coeur du système subsiste tel quel mais, hormis le retrait des stabilisateurs, il est question de redessiner les caissons de munitions et le générateur pour en diminuer le volume.

Côté munition, l’obus téléscopé A3B spécifique aux menaces aériennes poursuit son cycle de qualification. La production de ces obus s’adosse depuis l’an dernier à l’opération « munitions moyens calibres » (MMC). Conduite par KNDS Ammo France, celle-ci porte notamment sur la mise en place de doubles sources d’approvisionnement entre la France et le Royaume afin d’augmenter les capacités de production. L’enjeu consiste désormais à décrocher le feu vert de la Direction générale de l’armement à l’horizon 2028, sésame nécessaire pour proposer la munition à la vente et, au passage, progresser à l’export.

The Israel Ministry of Defense’s Directorate of Defense Research and Development (DDR&D), along with Rafael Advanced Defense Systems and Elbit Systems, has received the 2026 Aviation Week Network Laureate Award.

The Netherlands and several partner countries have decided not to proceed with the acquisition of six Boeing E-7 Wedgetail aircraft, originally considered to replace the ageing E-3A Awacs fleet.