La force aérienne ukrainienne n’aura pas tardé à engager au combat les premiers Mirage 2000-5F livrés par la France : un mois après leur livraison, l’un d’eux a abattu un missile de croisière Kh-101 avec un missile MICA IR/EM, lors d’une attaque massive lancée par la Russie dans la nuit du 6 au 7 mars.

Cela étant, alors que des négociations de paix sont en cours, avec les États-Unis à la manœuvre, la question des « garanties de sécurité » pouvant être fournies à l’Ukraine après la fin – encore hypothétique – des combats reste posée. Elle a d’ailleurs été largement abordée par le président Macron, lors d’un échange avec la presse régionale, le 14 mars.

L’une de ces garanties passerait par le déploiement de forces internationales en Ukraine, ce que la Russie n’accepte pas pour le moment. Ainsi, M. Macron a évoqué une initiative franco-britannique consistant à mettre en place une « coalition ouverte » susceptible de se déployer dans des « points clés » pour « consolider [la] défense [ukrainienne] » et « pour faire des programmes d’entraînement ».

« On signe la présence stratégique sur le sol ukrainien de nations qui sont membres de l’Otan et ça, c’est une garantie de sécurité à partir du moment où il y a un refus de la part des États-Unis et de plusieurs membres de faire rentrer l’Ukraine dans l’Otan », a expliqué M. Macron, pour qui la Russie n’aurait pas son mot à dire si les autorités ukrainiennes demandent « à des forces alliées » d’être sur leur territoire.

Une autre option consisterait à renforcer les capacités militaires de Kiev. Comme l’a en effet souligné Sébastien Lecornu, le ministre des Armées « la principale garantie de sécurité pour l’Ukraine reste l’armée ukrainienne ». « Bâtir un format d’armée ukrainienne pour le jour d’après », c’est lui « permettre de résister à de nouvelles offensives russes », a estimé le locataire de l’Élysée.

S’agissant du domaine aérien, l’Ukraine pourra compter sur les chasseurs-bombardiers F-16 que doivent lui livrer le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique et la Norvège. Probablement qu’elle recevra également des JAS-39 Gripen suédois. En tout cas, Stockholm a pris des dispositions en ce sens. Mais il est aussi possible qu’elle reçoive d’autres Mirage 2000, en plus des six qui lui ont été promis.

En effet, M. Macron n’écarte pas la possibilité de livrer des avions supplémentaires à Kiev, y compris par des « pays tiers qui les utilisent ». Or, cette « coalition Mirage 2000 » peine à prendre forme, d’autant plus que la liste des pays susceptibles d’en faire partie est réduite.

Parmi les pays qui possèdent des Mirage 2000, on trouve le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Inde, le Pérou, la Grèce, l’Égypte, Taïwan.

La piste péruvienne peut, a priori, être écartée. De même que celle de Taïwan, qui a un besoin impérieux de ses Mirage 2000, et celle de l’Inde, qui cherche à renforcer sa flotte… comme d’ailleurs l’Égypte qui, à un moment, a lorgné sur les Mirage 2000-9 émiriens.

Quant au Qatar et aux Émirats arabes unis, ils cherchent des repreneurs pour leur Mirage 2000, remplacés [ou sur le point de l’être] par des Rafale. Mais leurs relations ambigües avec la Russie ne les rendra pas enclins à aider l’Ukraine. Reste la Grèce, qui s’interroge sur l’avenir de ses Mirage 2000-5, alors que le contrat relatif à leur soutien arrivera à son terme en 2027. Seulement, les relations entre Athènes et Paris connaissent un léger coup de froid actuellement, en lien avec la commande possible de missiles air-air Meteor par la Turquie auprès du Royaume-Uni.

Israeli defense technology firm SKYLOCK has confirmed the delivery of its advanced Portable Dome counter-drone system to an undisclosed military customer. The announcement, made on Monday by the company, did not reveal the identity of the recipient. "Another Successful Delivery! Proud to announce another successful delivery of the Portable Dome to a military customer, reinforcing

Japan is planning to deploy an upgraded version of the Type 12 coastal defense missile system in Kyushu as part of its broader efforts to enhance security in the Ryukyu Archipelago, according to a report by Kyodo News. The deployment, expected to begin by the end of the next fiscal year in March 2026, is

Malgré le retrait des forces françaises du Sahel, l’activité opérationnelle de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] a atteint un niveau record en 2024, selon la rétrospective que vient de publier le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes [CDAOA].

Dans son dernier avis budgétaire, le député [RN] Frank Giletti avait d’ailleurs souligné que l’AAE avait été engagée sur « tous les fronts » durant les neuf premiers mois de l’année 2024 en donnant quelques chiffres pour illustrer son propos.

« Alors que près de 225 interventions avaient eu lieu en 2023, près de 642 décollages sur alerte [225 d’avions de chasse et 417 d’hélicoptères] ont d’ores et déjà été réalisés entre le 1er janvier et le 1er septembre 2024. La surveillance inclut également celle des bombardiers russes à long rayon d’action, détectés par les moyens de l’Otan, soit 20 vols depuis 2023 », avait indiqué M. Giletti.

La mise en place de Dispostifs particuliers de sûreté aérienne [DPSA] à l’occasion de grands évènements [arrivée de la flamme olympique à Marseille, 80 ans du Débarquement en Normandie, Jeux olympiques et paralympiques de Paris] expliquait ce surcroît d’activité.

Avec la réouverture de Notre-Dame de Paris et la venue du Pape François en Corse, environ 250 sorties supplémentaires ont été réalisées par l’AAE dans des DPSA au cours du dernier trimestre 2024.

Au total, le CDAOA avance que « près de 900 sorties [300 chasse et 600 hélicoptères] » ont été réalisées l’an passé, dans le cadre de la Posture Permanente de Sécurité Aérienne [PPS-A]. Soit une moyenne de 75 missions par mois.

S’agissant des opérations et des missions extérieures, l’activité de l’AAE aura été encore importante en Afrique, malgré le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger. La rétrospective du CDAOA fait état de 2 000 missions, dont 150 réalisées par des avions ravitailleurs A330MRTT « Phénix » et 500 autres par les trois Mirage 2000D qui étaient encore déployés au Tchad en décembre dernier.

« 590 missions [renseignement, surveillance et reconnaissance, appui aérien, logistique, largage de parachutistes, livraisons par air] ont été effectuées au profit des partenaires africains », précise le CDAOA.

Celui-ci ne donne cependant pas de précision sur l’activité des Mirage 2000-5 de l’Escadron 3/11 Corse présents à Djibouti. Cependant, en février, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE] avait indiqué que ces appareils avaient abattu « près d’une dizaine » de drones lancés par les rebelles houthis depuis le Yémen contre le trafic maritime en mer Rouge.

Quant à l’opération Chammal, au Levant, le CDAOA n’est guère plus loquace. Au plus a-t-il précisé que les Rafale et autres avions déployés en Jordanie ont effectué « plus de 120 missions aériennes au total ».

Mais l’un des principaux théâtre de l’AAE est désormais le flanc oriental de l’Otan. L’an passé, ses aéronefs y ont assuré plus de 700 missions [pour un total de 3 000 heures de vol], dont 200 pour transporter du fret. La rétrospective évoque également plus de 400 « missions d’entraînement en interallié ».

Cependant, ce document ne s’attarde pas sur les interceptions réalisées par les Mirage 2000-5 et les Rafale envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing de l’Otan. En revanche, le CDAOA précisé que l’AAE a effectué 900 heures de vol au cours de 160 missions dites ISR [renseignement, surveillance et reconnaissance]. Ce qui fait un vol ISR en moyenne tous les deux ou trois jours.

Ces missions ISR peuvent être effectuées par des Mirage 2000D équipés de la nacelle de guerre électronique ASTAC, des E-3F AWACS, avec leur suite ESM [Mesures de soutien électronique], les avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] » VADOR » [pour « Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance ] et les drones MQ-9A Reaper.

Certains de ces vols peuvent être suivis via des sites qui utilisent les données communiquées par les transpondeurs des aéronefs engagés. Du moins quand ceux-ci sont allumés… Ce qui ne semble pas être toujours le cas s’agissant de l’AAE. À noter que les chiffres du CDAOA ne tiennent pas compte des missions ISR éventuellement effectuées par les Atlantique 2 de la Marine nationale.

Airbus employee representatives have called for Germany to take a leading role in military aircraft manufacturing, criticising the government's reliance on American defence systems.

The U.S. Department of Defense has announced a new contract with Lockheed Martin to fund the expansion of its manufacturing facilities in Orlando, Florida.

Kongsberg Defence & Aerospace has taken a significant step into the space sector by launching and operating its first microsatellite.

Ukraine’s defense forces have begun using a new type of interceptor drone. The introduction of these drones was reported by the Ukrainian defense outlet "Militarnyi." A recently released photograph and video fragment provided to the publication show an unidentified drone passing at high speed near a Russian reconnaissance UAV. The footage has drawn attention due

Le missilier européen a réalisé une année 2024 faramineuse. Le carnet de commandes s'élève à plus de 36 milliards d'euros environ tandis que le chiffre d'affaires a pratiquement atteint la barre des 5 milliards d'euros.

La décision de l'administration Trump de restreindre l'accès de l'Ukraine aux technologies clés pour ses avions de combat F-16 a eu un effet dissuasif sur la confiance de l'Europe envers son plus important fournisseur d'armes.

The “thousands of sorties” flown by Israeli F-35Is in the latest Middle East conflicts have included the first combat use of external offensive stores. The “thousands of sorties” flown by Israeli F-35Is in the latest Middle East conflicts have included the first combat use of external offensive stores.

Le Commandement des opérations spéciales [COS] n’a pas attendu la guerre en Ukraine pour s’intéresser de très près aux munitions téléopérées [MTO]. En janvier 2021, son chef, qui était alors le général Éric Vidaud, avait en effet indiqué que son objectif était de s’en procurer dans les plus brefs délais, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

Mais posséder des MTO est une chose. En tirer le maximum des potentialités qu’elles sont susceptibles d’offrir en est une autre. D’où le concept d’emploi que le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] vient d’expérimenter, au profit de l’État-major de l’armée de l’Air & de l’Espace.

Pour rappel, au sein de la Brigade des forces spéciales air [BFSA], le Commando Parachutiste de l’Air 30 [CPA 30] est l’unité référente pour les drones dits de contact. A-t-il été impliqué dans l’essai récemment mené depuis la base aérienne 123 d’Orléans Bricy ? Le CEAM ne le précise pas.

Quoi qu’il en soit, ce dernier a indiqué qu’il a été chargé de « mener des expérimentations de largage de drones et de munitions téléopérées, en vue de doter rapidement les unités des forces spéciales Air d’une première capacité ».

En effet, le largage de tels engins depuis un aéronef permet « d’augmenter leur allonge et leur efficacité », a expliqué le CEAM, via le réseau social LinkedIn, ce 17 mars.

« Menée avec l’appui de la Direction générale de l’armement et de la Brigade de Forces Spéciales Air, la première itération a eu lieu sur la […] le 11 mars 2025. […] Des MTO inertes ont été larguées avec succès à partir d’un DHC 6 Twin Otter », a relaté le CEAM, sans plus de détails.

Avion de transport léger, le Twin Otter a très probablement été fourni par l’Escadron de transport 3/61 Poitou étant donné qu’il dispose de deux exemplaires, mis en œuvre par son escadrille F121. Les trois autres que possède l’AAE sont affectés au Groupe aérien mixte [GAM] 56 « Vaucluse », qui opère pour le compte du Service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE].

A newly surfaced image of the Chinese PLAN Naval Aviation Z-8D helicopter has provided the first detailed look at the latest variant of China’s naval rotorcraft. While reports of its development had previously circulated, no clear visuals or technical specifics had been publicly available until now. The Z-8D is a new shipborne version of the

Signe des temps, en atteignant les 55,7 milliards d’euros à la Bourse de Francfort, la semaine passée, la capitalisation boursière du groupe allemand Rheinmetall a dépassé celle du constructeur automobile Volkswagen, évaluée à 54,4 milliards. Et ce n’est sans doute pas fini, avec une action se négociant actuellement à un prix d’environ 1 380 euros, la valeur du spécialiste de l’armement terrestre a plus que doublé depuis le début de cette année.

Le cas de Rheinmetall n’est pas isolé : c’est en réalité aussi le lot de la majeure partie des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense européenne [BITD-E] cotées en Bourse, leur valeur ayant augmenté de 25 à 40 %. La perspective d’une hausse significative des dépenses militaires en Europe et les incertitudes de la politique étrangère américaines expliquent en partie cette tendance.

Tendance qui peut inciter les entreprises non cotées à envisager une introduction en Bourse. En tout cas, selon une information de l’agence Reuters, confirmée par le quotidien Les Échos, le groupe franco-allemand KNDS, également spécialiste de l’armement terrestre, y songe.

Seulement, la structure capitalistique de KNDS est, en quelque sorte, « hybride », dans la mesure où se côtoient, à 50-50, des intérêts privés [ceux de la famille Bode-Wegmann, propriétaire de l’ex-Krauss-Maffei Wegmann, devenu KNDS Deutschland] et publics, à savoir l’État français, seul actionnaire, via Giat Industries, de KNDS France.

Pour que cette ouverture du capital soit possible, il faudrait que les deux actionnaires de KNDS acceptent de se séparer du même pourcentage de parts qu’ils possèdent l’un et l’autre. Il n’est « pas question qu’un des deux bords du Rhin domine », a résumé le journal Les Échos [édition du 24/02].

La décision d’une introduction en Bourse devrait être prise, au plus tôt, d’ici la fin de cette année. En attendant, Rheinmetall surveille cette affaire de près. D’autant plus que le groupe de Düsseldorf lorgne depuis longtemps sur l’ex-Krauss-Maffei Wegmann… Et même sur KNDS.

En effet, en décembre 2018, le comité de direction de Rheinmetall avait fait connaître son intention d’acquérir une « participation majoritaire au capital de KNDS à long terme », en mettant la main sur les actions de Wegmann & Co Gmbh. Mais les choses n’allèrent pas plus loin.

Quoi qu’il en soit, avec 9,8 milliards d’euros de chiffres d’affaires et un solide carnet de commandes, évalué 55 milliards d’euros, Rheinmetall n’a pas perdu de vue son projet de s’inviter dans le capital de KNDS. Son PDG, Armin Papperger, l’a encore récemment rappelé.

« Si KNDS entre en Bourse et qu’une opportunité se présente pour faire quelque chose, alors nous la saisirons », a-t-il en effet déclaré, après avoir expliqué que son objectif était de « transformer Rheinmetall en un champion mondial de l’armement ». D’où son alliance avec Leonardo, pour livrer des chars KF-51 Panther et des véhicules de combat d’infanterie KF-41 Lynx à l’armée italienne.

Cela étant, la possible arrivée de Rheinmetall dans le capital de KNDS pourrait porter atteinte aux [fragiles] équilibres du projet de Système principal de combat terrestre [MGCS – Main Ground Combat System], dont le principe repose sur un strict partage des tâches entre les industriels français et allemands.

MBDA has reaffirmed its role as a leading European provider of advanced missile systems, responding to growing defence needs with increased production capacity.

The Czech Armed Forces have confirmed that production of the Spyder air defence system, set to replace the outdated Soviet-era 2K12 Kub system, is progressing on schedule.

Sweden has signed an agreement with BAE Systems Bofors to supply Ukraine with 18 additional Archer self-propelled artillery systems and five Arthur artillery-locating radar systems. The deal, part of Sweden’s 18th military aid package to Ukraine, is valued at approximately three billion kronor. Sweden had previously donated eight Archer artillery systems to Ukraine. This latest

Dans un monde où les États veulent être livrés au plus vite pour faire face à la menace, le carnet de commandes stratosphérique (plus de 36 milliards d'euros) du missilier européen, dont le chiffre d'affaires a atteint près de 5 milliards d'euros en 2024, pourrait ne pas les rassurer.

GovSatCom est une initiative simple de la Commission européenne à partir de capacités satellitaires de communications existantes des États membres. La plateforme développée par EUSPA pour fournir ces capacités à l'Europe et - pourquoi pas - à l'Ukraine est prête sur le plan technique.