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January 25, 12:54 PM
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Politiques, industriels, financiers, techniques, stratégiques… De multiples obstacles empêchent l’Europe de la défense de décoller, en dépit de la guerre en Ukraine et des injonctions du nouveau président américain.
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January 25, 12:50 PM
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A l’occasion d’une rencontre entre les ministres allemand et français de la Défense, le 23 janvier, les filiales de KNDS des deux côtés...-Aéro - Spatial
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January 25, 12:48 PM
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Une récente annonce d’Airbus a permis de confirmer que l’A400M avait pour la toute première fois ravitaillé un V-22 Osprey américain. En plus de l’Osprey, des Super Hornet, Growler et Harrier II ont aussi été ravitaillés en vol. Le Département de la Défense a précisé que les deux séances d’essais de ravitaillement en vol d’un A400M allemand aux États-Unis concernaient la certification de la totalité de la flotte d’A400M des pays membres de l’OTAN.
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January 25, 12:17 PM
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South Korea is in the final stages of negotiating a $300 million agreement to export K9 self-propelled howitzers to Vietnam, according to industry and government sources. If completed, the deal would mark the first arms sale from South Korea to the Southeast Asian nation, reflecting both countries' growing defense and economic ties. The plan reportedly
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January 25, 12:16 PM
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A Ukrainian Leopard 1A5 tank, recently upgraded with additional protection measures, survived a series of attacks from Russian FPV (First Person View) drones during a battle on the front lines. The Militarnyi has reported that the tank, positioned in a wooded area, became a target for Russian strike drones. It endured three direct hits to
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January 25, 12:16 PM
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Ukrainian Leopard 1 tanks have received significant additional protection measures to ensure they are still relevant on the battlefield. Ukrainian Leopard 1 tanks have received significant additional protection measures to ensure they are still relevant on the battlefield.
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January 25, 12:14 PM
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The stipulation lacks meaning in the event of a conflict, said the chairman of the EU Military Committee.
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January 25, 12:13 PM
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The F-35 fighter jet is revolutionising American air dominance across air, land, and sea through its advanced technological capabilities.
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January 25, 12:12 PM
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The UK Ministry of Defence has unveiled the first fully British-made Boxer armoured vehicle at the International Armoured Vehicle Conference in Farnborough.
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January 25, 12:09 PM
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Censé relancer le projet de Système principal de combat terrestre [MGCS – Main Ground Combat System], resté bloqué à la phase d’étude dite « SADS Part 1 » depuis 2020, le protocole d’accord signé par la France et l’Allemagne en avril dernier prévoit la mise en place de huit piliers capacitaires ainsi que la création d’une société de projets réunissant les quatre principaux industriels impliqués, à savoir KNDS France, KNDS Deutschland, Thales et Rheinmetall Land System. Seulement, la création de cette nouvelle structure, appelée à mener une nouvelle phase d’étude et démonstration technologique, a pris du retard. « La constitution de celle-ci a pris un peu de temps alors qu’on pensait pouvoir notifier les premiers contrats au début de l’année 2025. Ils seront finalement lancés ultérieurement », avait en effet indiqué Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement [DGA], lors d’une audition parlementaire, en octobre. Pour rappel, le MGCS vise à développer un « système de système » reposant sur un « cloud de combat » associé à une famille d’engins, à savoir un char de combat doté d’un canon de gros calibre, un blindé lourd armé de missiles antichars et un véhicule d’appui robotisé équipé de capteurs et d’armements « innovants ». Plus de huit mois après la signature du protocole d’accord sur la phase 1A du MGCS, les quatre industriels concernés ont fini par formaliser leur coopération après s’être entendus sur un « pacte d’actionnaires » en vue de la création de cette société de projet. Et cela en marge d’une rencontre du ministres des Armées, Sébastien Lecornu, avec son homologue allemand, Boris Pistorius, à Paris, le 23 janvier. « Sur cette base, les quatre sociétés peuvent désormais fonder une société de projet qui servira d’interlocuteur unique pour les deux gouvernements et qui pourra conclure des contrats de sous-traitance. Cet accord constitue une avancée majeure dans la réalisation du système de combat terrestre du futur », a commenté le ministère allemand de la Défense. Étant donné que le programme MGCS est dirigé par Berlin, il est probable que le siège social de cette société de projet, qui s’appellera « MGCS Project Company », soit implanté en Allemagne. Pour le moment, aucune précision n’a été donnée à ce sujet. Reste maintenant à voir quand les premiers contrats pourront être notifiés aux industriels. Pour le moment, la commission du Budget du Bundestag ne s’est pas encore prononcée sur le protocole d’accord signé en avril. Or, dès lors qu’un projet nécessite un investissement supérieur à 25 millions d’euros, elle a obligatoirement son mot à dire. S’agissant de la France, le financement est suspendu à l’adoption du projet de loi de finances 2025, ce dernier ayant prévu près de 100 millions d’euros en autorisation d’engagement au titre du MGCS. « Á l’issue de la négociation d’un contrat avec le BAAINBw [Office fédéral des équipements, des technologies de l’information et du soutien en service de la Bundeswehr] agissant pour le compte des deux États par le biais d’une Combined Project Team franco-allemande, cette société de projet sera chargée, en tant que maître d’œuvre industriel, de l’exécution du programme MGCS » et « notamment de la consolidation du concept et des principales briques technologiques du système », a expliqué KNDS France, via un communiqué.
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January 25, 12:08 PM
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En 2015, à l’issue d’une visite à Müllheim, les députés de la commission de la Défense dressèrent un constat sévère au sujet de la Brigade franco-allemande [BFA], créée en 1989. Actuellement, cette unité binationale réunit le 3e Régiment de Hussards [RH], le 1er Régiment d’Infanterie [RI], un Bataillon de commandement et de soutien, l’Artilleriebataillon 295, la Panzerpionierkompanie 550 ainsi que les Jägerbataillon 291 et 292. En tout, elle compte 5 600 soldats, dont 40 % de Français. « Nous avons été particulièrement surpris devant le faible niveau d’interopérabilité humaine, technique et procédurale d’une brigade binationale qui vient pourtant de fêter ses vingt-cinq ans d’existence », avait déclaré, à l’époque, Patricia Adam, alors présidente de la commission de la Défense. La différence entre les équipements respectivement mis en œuvre par les unités françaises et allemandes, l’entraînement de ces dernières selon des cycles opérationnels propres à leur pays d’origine et, surtout, des règles d’engagement radicalement distinctes étaient les principaux points relevés par les parlementaires. « Les militaires de la BFA ont déjà été engagés conjointement dans des conflits […] mais les Français prenaient surtout en charge le volet offensif, et les Allemands, la ‘popote’… », avait alors résumé, avec une pointe d’ironie, Francis Hillmeyer, alors élu du Haut-Rhin. Qu’en est-il aujourd’hui ? On devrait très vite le savoir. En effet, le 23 janvier, à Paris, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, son homologue allemand, Boris Pistorius, ont signé une lettre d’intention visant à mettre la BFA à la disposition de l’Otan à partir de 2026. Et cela pour une durée de trois ans. Il s’agit ainsi, de mettre en œuvre une décision qui avait été prise lors du dernier Conseil franco-allemand de défense et de sécurité. Plus précisément, la BFA sera affilié au Corps d’armée multinational Nord-Est, dont le quartier général [QG MNC NE] est implanté à Stettin [ou Szczecin], en Pologne. Selon l’Otan, celui-ci « offre une capacité à haut niveau de préparation pour le commandement de forces déployées dans les États baltes et en Pologne, si nécessaire. Ce QG MNC NE doit assumer quatre missions : commander, le cas échéant, la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [VJTF] et la force de réaction rapide de l’Otan [NRF, Nato Response force], assurer le contrôle opérationnel des unités d’intégration des forces Otan [NFIU] dans sa zone de responsabilité, servir de plateforme de coopération régionale et, enfin, surveiller la situation sécuritaire. C’est une « étape qualitative très importante pour la brigade, mais aussi pour notre projet commun », a fait valoir M. Pistorius, avant d’estimer qu’elle permettra également de « renforcer le flanc oriental de l’alliance » ainsi que « la capacité de défense de l’Europe ». Par ailleurs, toujours dans le domaine opérationnel, MM. Lecornu et Pistorius ont renforcé la coopération franco-allemande dans le domaine du transport aérien tactique en signant un accord technique concernant le « Binational Air Transport Squadron » [BATS] « Rhin », lequel met en œuvre des C-130J Hercules depuis la base aérienne 105 d’Évreux. Si le ministère des Armées n’a pas donné plus de détails sur son contenu, son homologue allemand a précisé qu’il portait sur les « infrastructures et les finances ».
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January 25, 12:04 PM
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En 2017, le programme VLTP-NP SAN [pour Véhicule léger tactique polyvalent non protégé SANitaire] étant encore dans les limbes, l’armée de Terre fit savoir qu’elle avait commandé, en urgence, quatre-vingts véhicules utilitaires Sprinter 4×4 du constructeur allemand Mercedes, via l’Union des groupements d’achats publics [UGAP], c’est-à-dire la centrale d’achat interministérielle. Cet achat, qui allait lui permettre de remplacer ses véhicules C-25 [Citroën] et J5 [Peugeot], ne devait pas remettre en cause le VLTP-NP SAN, dont la réalisation devait être renvoyée après 2020. Il s’agissait alors de répondre de « manière immédiate et optimale » à ses besoins en matière de soutien sanitaire. En décembre 2023, dans le cadre, justement du programme VLTP-NP SAN, la Direction générale de l’armement [DGA] annonça qu’elle avait retenu le Ford Ranger, transformé par l’entreprise BSE. Et d’ajouter qu’elle allait en commander 103 exemplaires, via l’UGAP, pour un peu plus de 10 millions d’euros. Pour autant, cela ne signifie pas la fin du Sprinter 4×4 au sein de l’armée de Terre. En effet, le 22 janvier, celle-ci en a commandé 49 nouveaux exemplaires [toujours via l’UGAP] pour ses régiments du Génie. C’est ce qu’a annoncé Mercedes France, dans un communiqué publié le 22 janvier. « Suite à un appel d’offres de l’UGAP, le service des achats de matériel a récemment pris livraison de près de 50 Sprinter », a indiqué l’industriel. Et d’ajouter que « deux types d’utilisation sont prévus pour ces Sprinter 319 4×4 boite automatique 9G TRONIC à convertisseur et répondant aux dernières normes de sécurité GSR II ». Dans le détail, trente Sprinter 319 CDI [vingt-trois bennes et sept plateaux] ont été carrossées par JPM. Ils seront utilisés pour acheminer outils et matériaux sur les terrains de manœuvre. Quant aux dix-neuf autres, transformés par la PME Cornut, ils seront dédiés au transport de matières dangereuses, conformément à la réglementation ADR. L’armée de Terre a donné la priorité à « des véhiculs fiables, dotés d’excellentes capacités routières et offroad », explique Mercedes France, pour qui ses Sprinter, avec leur transmission 4×4 « à la demande », seront « parfaitement adaptés pour rouler sur les pistes de pierre et de terre et accéder aux chantiers ». Ces véhicules sont « destinés à être conservés au-delà de sept ans et à parcourir plusieurs centaines de milliers de kilomètres », poursuit l’industriel, pour qui les « coûts d’entretien bas qui en découlent ont également été un critère décisif ».
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January 25, 12:00 PM
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L’an passé, développé par la Section technique de l’armée de Terre [STAT] afin de répondre à une urgence opérationnelle, le système ARLAD [adaptation réactive pour la lutte antidrone] a commencé à être mis en œuvre par Centre de formation à la lutte antiaérienne toutes armes [LATTA] du 17e Groupe d’Artillerie de Biscarosse. Monté sur un véhicule de l’avant blindé [VAB], le système ARLAD se compose d’une mitrailleuse de 12,7 mm, d’une capacité dite « airbust », reposant sur un lance-grenades de 40 mm, et d’un radar capable de détecter un mini-drone à 2 500 mètres de distance. Au total, seulement douze exemplaires ont été produits. Cependant, au regard de la menace croissante des drones FPV [First Person View] et autres munitions téléopérées, la STAT a développé, très rapidement, un autre dispositif censé compléter l’ARLAD. En effet, il ne lui aura fallu que quelques semaines pour mettre au point le premier standard du système de lutte anti-drone Proteus. Lors d’une audition au Sénat, en novembre dernier, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], le général Pierre Schill, avait brièvement évoqué le développement de Proteus pour mettre en exergue la capacité de ses troupes à innover. « L’armée de Terre a lancé dans ses ateliers le réemploi en lutte anti-drones des vieux canons de 20mm sur affût en leur adjoignant un viseur optronique, une station météo et un calculateur avec une couche d’intelligence artificielle en coopération avec l’AMIAD [Agence ministérielle de l’intelligence artificielle de défense] », avait-il confié. Ainsi, à l’occasion des vœux du président de la République aux Armées, le 20 janvier, la STAT a précisé que son groupement d’artillerie a « su passer », en quatre mois, « de la conception à la démonstration puis au déploiement avec une première livraison de ce système Proteus ». Et d’ajouter : « L’objectif de ce développement est double : fournir une réponse opérationnelle rapide tout en anticipant les évolutions du champ de bataille moderne ». Dans le détail, l’idée de la STAT a été de recycler le vieux canon antiaérien de 20 mm monté sur affût tracté 53T2 pour ensuite l’associer à la caméra thermique SANDRA [Système d’arme Alternant les visions Nocturne et Diurne pour la Recherche d’Aéronefs] et à un ordinateur. L’ensemble est porté par un camion TRM 2000. Développé par GIAT dans les années 1970, ce canon de 20 mm a une cadence de tir de 700 coups par minute. Sa portée contre les cibles aériennes est de 1 500 mètres. Le Proteus Standard 1 va d’abord être livré au 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste [RAP] et servir à la formation des instructeurs du 17e Groupe d’Artillerie [GA]. Le Standard 2 est encore en cours de développement, avec l’appui de l’AMIAD. En effet il sera doté d’un algorithme d’intelligence artificielle qui permettra d’améliorer la capacité de détection, de « prédire » la trajectoire d’un drone et, partant, de déterminer le moment le plus opportun pour le détruire. Selon ses évaluations, la STAT avance que le gain de performance avec Proteus est d’au moins 30 % par rapport à un équipement standard.
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January 25, 12:51 PM
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Je vous en parlais en septembre dernier, l’US Air Force (USAF) investissait dans la modernisation de sa flotte d’avions de combat Lockheed Martin F-22 « Raptor ». Un contrat vient d’être attribué pour l’adaptation d’un capteur IRST de nouvelle génération. F-22 Raptor @ USAF Combler un vide L'un des points faibles du F-22 est que l'avion de cinquième génération, pour des raisons budgétaires pendant son développement (YF-22), a laissé de côté l'intégration d'un système de capteurs infrarouges de recherche et de suivi (IRST). Cette lacune en termes de capacités de détection s'est accrue au fil des ans en raison de l'apparition de nouveaux aéronefs en Russie et en Chine. Depuis près de 10 ans, l'USAF évalue des propositions pour équiper ses F-22 de ces technologies, soit par leur intégration dans des sections de fuselage, soit par l'installation de nouveaux pods externes de conception furtive (avianews 01.09.24) qui comprenaient un capteur IRST. Plus anciennement, des essais ont été faits avec un capteur IRST monté sur le bidon de carburant ventral, le même que celui adopté pour le Super Hornet Block III. La division équipement de Lockheed Martin a reçu le 22 janvier un nouveau contrat d'une valeur de 270 millions de dollars pour équiper les F-22 de l'USAF du nouveau système TacIRST. LM TacIRST Le nouvel équipement fait partie du nouveau système infrarouge défensif (IRDS), et il pourrait fonctionner avec d'autres équipements actuellement présents dans l'avion furtif. Prototype TacIRST @LM Le TacIRST, ou Tactical Infrared Search and Track, est un capteur de nouvelle génération développé par Lockheed Martin qui permet de détecter et de suivre les menaces aériennes avec une précision digne d'une arme, explique l'entreprise. Le capteur multifonction, qui peut être utilisé à la fois pour la reconnaissance et l'alerte aux menaces, présente une conception compacte avec un très petit facteur de forme et est basé sur une architecture ouverte. « Nous comprenons le besoin de systèmes infrarouges avancés et polyvalents comme l'IRDS qui rendront les missions des pilotes plus survivables et plus mortelles contre les adversaires actuels et futurs », a déclaré Hank Tucker, vice-président des systèmes de missions chez Lockheed Martin. « Nous nous engageons à soutenir l'armée de l'air par une innovation continue des capacités pour dissuader et vaincre les menaces en constante évolution. » Par rapport à l'IRST traditionnel qui présente des fenêtres rondes, le TacIRST est basé sur un capteur de visée plus petit, beaucoup plus similaire aux fenêtres du système d'ouverture distribuée du F-35. Cela le rend idéal pour une installation sur le F-22 car les capteurs seront au ras des surfaces de l'avion, puisque la déclaration de Lockheed Martin mentionne que le système sera intégré dans le F-22 au lieu de nacelles. Mais une question reste ouverte, le TacIRST en lui-même est un système de type fixe compact avec un champ de vision fixe, donc un réseau distribué de ceux-ci serait nécessaire pour fournir une couverture plus large autour du F-22. Historiquement, les IRST intégrés et en nacelle ont tous deux été dotés de capteurs à plus grande ouverture dans des supports à cardan avec des champs de vision flexibles. La description dans le communiqué de presse de l’IRDS « intégré » dans le Raptor semble indiquer qu’il est directement intégré dans la structure centrale de l’avion. Dans le même temps, des Raptors ont été vus en vol avec des nacelles furtives sous les ailes, largement considérées comme faisant partie des plans visant à ajouter la capacité IRST au jet. Ces mêmes nacelles ont également été vues transportées par des avions de test de capteurs. Il se peut donc qu’une partie du système prenne place dans la structure comme annoncé et puisse être complétée selon les besoins par les nacelles furtives externes pour fournir une couverture IRST supplémentaire et/ou d'autres capacités.
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January 25, 12:50 PM
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Après huit ans de travaux de recherche, Thales est parvenu à injecter une dose d’intelligence artificielle dans le pod Talios de la...-IA
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January 25, 12:48 PM
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Le contexte géopolitique actuel remet au centre des discours la question de l’arsenalisation de l’espace extra-atmosphérique, redéfinissant les frontières entre usages civils et militaires. Avec Brian Kalafatian, chercheur à l'Institut d'études de stratégie et de défense (IESD), nous examinons les implications de cette nouvelle dynamique et la nécessité d'un cadre légal clair. L'espace a longtemps été mis en avant comme étant un milieu au service de la science et de l'observation de la Terre, caractérisé par des activités pacifiques. Cependant, avec l'essor des technologies militaires, le durcissement des relations internationales et un contexte géopolitique en constante évolution, la militarisation et l'arsenalisation de l'espace s'imposent comme de nouveaux enjeux cruciaux dans les relations internationales, après des années d'exacerbation de la coopération internationale. Alors que les tensions entre grandes puissances se ravivent, il devient essentiel de distinguer ces deux concepts et d'analyser leurs implications pour la sécurité mondiale. Au fil des décennies, « la dynamique s'est transformée au gré des doctrines et des technologies, émancipant peu à peu le milieu spatial des autres, jusqu'à en faire un milieu d'opérations à part entière », souligne Brian Kalafatian. Les avancées technologiques et la militarisation croissante des capacités spatiales « tendent à remettre en question la sanctuarisation du milieu spatial, jusqu'ici respectée en apparence malgré l’utilisation de politiques de puissance utilisant ce milieu ». Les satellites initialement conçus pour des fins scientifiques et usages civils peuvent également être utilisés à des fins militaires. Dans ce contexte, la « dualité des capacités spatiales soulève des interrogations, car les frontières entre utilisation civile et militaire deviennent de plus en plus floues, alors que de nouveaux usages, notamment des données, ne cessent de se développer ». Concepts de militarisation et d’arsenalisation La militarisation se réfère à « l'utilisation du domaine spatial pour soutenir des activités militaires au sol, et est le caractère fondateur de l'exploration spatiale, notamment par le lien entretenu avec la question nucléaire ». En revanche, l'arsenalisation évoque une étape plus avancée, où « des armements à but défensif, offensif ou de signalement sont non seulement déployés, mais également intégrés dans des stratégies de combats spatiaux ». Bien que ces concepts aient été pensés dès la guerre froide avec le développement des capacités de frappe orbitales, un « consensus a émergé dans les années 1970 pour éviter une course à l'armement dans l'espace ». Cependant, ce consensus est aujourd'hui en train d'évoluer avec le « retour à des discours militaristes de la part des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine ». Les préoccupations se concentrent sur l'engagement de protéger les atouts spatiaux, comprendre l'infrastructure spatiale d'un pays, par le biais, par exemple du Space Control aux Etats-Unis, qui vise à « établir une supériorité spatiale par la mise en place d'une logistique et de doctrines facilitant la présence humaine et matérielle, dont des systèmes d'armes, afin de dissuader les adversaires et garantir la prévalence des Etats-Unis dans le milieu spatial ». Les traités internationaux et leur ambiguïté Aujourd'hui, les activités spatiales sont principalement régies par le Traité sur l’espace de l'ONU en vigueur depuis 1967, qui interdit le placement en orbite d'armes de destruction massive, dont nucléaires, ainsi que l'établissement de bases ou installations militaires sur les corps célestes (sur la Lune ou sur Mars, par exemple). En revanche, il n'interdit pas le déploiement d'armement en orbite et autorise l'utilisation de personnel militaire à des fins de recherche scientifique ou à toute autre activité pacifique. Cela explique pourquoi le programme Apollo et ses missions sur la Lune impliquaient des militaires, également présents à bord de chaque vol de navette. Mais face à l'utilisation croissante de l'espace à des fins militaires, « alors que le Traité de 1967 fait l'objet de larges interprétations par la doctrine, demeure la nécessité d'établir un cadre légal clair », car la communauté internationale est « notamment confrontée à la dualité entre usages civils et militaires des technologies, et des politiques qui sont menées dans l'espace extra-atmosphérique ». Dans ce contexte, les Etats peinent à s'accorder sur « ce qui peut être considéré comme une militarisation légitime ». La complexité est accentuée par des technologies, de sorte que quasiment tous les usages de satellites dits scientifiques ou commerciaux « peuvent être utilisés à la fois à des fins civiles et militaires et perçus comme des armes par destination ». Cela crée une ligne de crête juridique difficile à appréhender. Impact des conflits contemporains La guerre en Ukraine, marquée par des attaques cyber et spatiales, a révélé que « l'arsenalisation de l'espace n'est plus une question théorique, et pourrait toucher tant les capacités en orbite que les systèmes au sol ». Dans ce contexte, une attaque ciblée contre des systèmes spatiaux pourrait affaiblir considérablement un pays en quelques minutes, illustrant les risques d'une surprise stratégique, souvent désignée par l'expression « Pearl Harbor spatial ». Bien que les Etats évitent de dépasser le seuil de conflictualité et du conflit ouvert, la question persiste. « Jusqu'à quand cette retenue, intériorisée par les États et assimilée par leur culture partagée, pourra-t-elle perdurer ? », se demande Brian Kalafatian. Si l'idée d'un conflit ouvert dans l'espace peut paraître lointaine, la « banalisation de la menace nucléaire, associée à un potentiel accroissement de l'arsenalisation, pourrait mener à des changements de paradigme dramatiques dans les relations internationales ». Aujourd'hui, le spectre cybernétique et électronique « représente une alternative intéressante pour mener des opérations militaires dans l'espace ne dépassant pas le seuil de conflictualité, générant peu ou pas de débris et compliquant l'attribution des responsabilités à un Etat ». Cette approche permet d'effectuer de « petites attaques ciblées visant à rendre des satellites incapables de fonctionner normalement, sans nécessairement les détruire ». Cela sert également de « moyen de test pour évaluer les défenses adverses ». C'est ainsi qu'au cours des exercices de l'Otan, on observe fréquemment des perturbations du spectre électronique, telles que des « satellites temporairement aveuglés par des lasers, perturbés dans la transmission de données, quand ce n'est pas un satellite tiers qui s'approche de trop près ». Ces situations offrent l'opportunité d'analyser les « réactions des systèmes cibles et d'évaluer l'efficacité des contre-mesures ». Si les Etats semblent résolus à ne pas attaquer ouvertement d'autres atouts spatiaux, la Russie a récemment signalé sa volonté de « frapper des satellites commerciaux, soulignant la finesse de la question ». Dans un contexte où tout peut être considéré comme une arme par destination, la « complexité de la situation posée par le caractère évasif des traités internationaux, si ce n'est pour la définition de l'agression au regard de la Résolution 3314, est accentuée ». Perspectives internationales Même si la question de la création d’un « espace démilitarisé » s’est posée dès l’élaboration du Traité de 1967, les Etats-Unis et l’Union soviétique, puis la Russie, ont adopté une ligne politique durable, déclarant « qu'une démilitarisation totale est irréaliste, dans la lignée des tractations réalisées lors de l'élaboration du Traité de 1967 ». Il devient donc essentiel d'atteindre un « consensus sur les définitions juridiques autour des notions de militarisation et d'arsenalisation pour élaborer un traité international contraignant, bien que cela reste peu probable ». Etonnamment, cette difficulté à trouver un accord a des conséquences sur la gestion des débris spatiaux, pourtant au centre des enjeux pour un espace durable. Les initiatives pour résoudre ce problème stagnent, en partie à cause des « usages militaires potentiels des technologies impliquées, qui pourraient également être utilisées pour neutraliser des satellites ». Les avancées sont lentes, « freinées par les Etats qui cherchent à éviter le risque associé au développement en coopération internationale de capacités à vocation potentiellement militaire ». Quant à la France, sa doctrine se concentre sur « la protection de ses atouts, plutôt que sur le développement de capacités offensives ». En ce qui concerne la nucléarisation de l'espace, « la banalisation de cette question suggère que le point de bascule d'un changement de doctrine pourrait être proche afin d'inclure encore davantage le milieu spatial dans les stratégies multi-milieux et renforcer l’interconnexion entre les milieux aérien et spatial ». Les accords Artemis, source de conflits futurs A cela s'ajoute le fait que les prochaines phases d'exploration lunaire, martienne et à destination d’astéroïdes pourraient également devenir des sujets de conflit. L'installation humaine sur la Lune est annoncée comme « pacifique », mais « des questions de sécurité restent en suspens ». L’approche des accords Artemis, préconise de « créer des zones de protection autour des sites d'intérêt », une interprétation des textes internationaux que pourrait engendrer des tensions entre nations. La volonté principalement américaine « d'éviter les interférences nuisibles autour d'une base ou d'un site d'atterrissage pose la question de l'appropriation illicite de territoires lunaires, dénoncée par la Chine ». Or, il faut savoir que le pôle Sud lunaire, dont la superficie « habitable » n'est pas aussi grande qu'on l'imagine, est l'une des rares régions où l'installation de bases humaines est actuellement envisagée. Si les accords Artemis sont suivis, cela « pourrait en théorie considérablement restreindre les activités d'Etats non signataires, ou pour ceux moins dotés en termes de capacités, à faire respecter leurs intérêts ». Les « problèmes » pourraient surgir quant à la manière dont les Etats signataires de ces accords feront respecter ces zones d'intérêt. Un basculement « pourrait alors se produire, entraînant inévitablement une arsenalisation de la Lune, ou au moins, un recours à des stratégies inamicales, visant notamment à entraver les activités ou à dénier l’accès ». La polarisation autour de cette question sera si forte que les « différents traités onusiens pourraient s'avérer inefficaces pour traiter de ces tensions ». Ce flou juridique existe également en ce qui concerne les futures activités de minage des astéroïdes, de sorte que le défi « réside dans l'application et l'interprétation du droit international concernant l'usage de l'espace ». La Chine, qui dénonce ces accords Artemis, aura à cœur de défendre ses intérêts sur la Lune, comme elle le fait en mer de Chine où, à l'aide d'îlots artificiels, elle repousse toujours plus loin sa frontière et sa sphère d'influence, jusqu'à menacer la souveraineté d'autres Etats. Point de rupture ? L'évolution des doctrines militaires entraîne des questions fondamentales sur la militarisation et l'arsenalisation de l'espace ainsi que leurs implications sur la sécurité, la coopération internationale et le droit. Dans un contexte géostratégique où les frontières se redessinent et où deux des trois grands blocs mondiaux semblent s'opposer, le véritable défi n'est peut-être pas de savoir s'il faut militariser l'espace, mais plutôt comment éviter une escalade incontrôlée tout en garantissant la sécurité des systèmes et infrastructures spatiales. Mais restons optimistes ; les Etats, qui “ont jusqu’ici préféré d’autres outils que le conflit direct afin de défendre leurs intérêts dans le milieu spatial”, ont généralement montré une « résilience notable en s'engageant dans des dialogues constructifs, et mettant en place des mécanismes de déconfliction quand les situations deviennent proches d'un point de rupture », conclut Brian Kalafatian.
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January 25, 12:17 PM
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hursday, reiterated his assertion that Russia had stolen U.S. hypersonic missile designs during the Obama administration.
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January 25, 12:16 PM
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India’s ambitious Zorawar light tank project, developed to address the nation’s unique terrain challenges, incorporates a U.S.-made power pack, according to a defense industry expert. The tank, featuring the RENK America HMPT-800 transmission and a 760 hp Cummins VTA903E-T760 engine, highlights a blend of indigenous innovation and international collaboration. The confirmation came from X user
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On January 23rd, 2025, PT SSE presented their new P2 Tiger 4×4 APC at their headquarters in Tangerang, Jakarta area,
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January 25, 12:14 PM
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A shareholder agreement among contractors moves the envisioned Eurotank closer to actual work getting done on the program.
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Landing Zones Canada Inc has announced the successful development and flight testing of its latest technological innovation, the Eagle Advanced Payload Delivery System (APDS).
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January 25, 12:12 PM
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The United States Department of Defense has exercised a contract option to expand its order of Kongsberg Joint Strike Missiles (JSM).
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January 25, 12:09 PM
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Rationaliser les contrats en les regroupant en un seul : telle est l’approche adoptée par le ministère britannique de la Défense [MoD] pour les chaufferies nucléaires des sous-marins actuels et futurs de la Royal Navy. En effet, ce 24 janvier, le MoD a annoncé qu’il allait attribuer un contrat d’une valeur de 9 milliards de livres sterling [soit 10,7 milliards d’euros] à Rolls-Royce Submarines Ltd pour la conception, la production et le soutien des réacteurs nucléaires des sous-marins britanniques, qu’ils soient actuellement en service ou en cours de développement. Appelé « Unity » et devant durer huit ans, ce contrat donnera suffisamment de visibilité à Rolls-Royce Submarines Ltd pour préserver 4 000 emplois et en créer 1 000 autres au Royaume-Uni. En outre, insiste le MoD, il renforcera la « résilience et les capacités de toute la chaîne d’approvisionnement ». « En plus de soutenir des milliers d’emplois au Royaume-Uni, cet accord rationalise également les contrats précédents […] ce qui se traduira par un meilleur rapport qualité-prix pour le contribuable grâce à des économies de plus de 400 millions de livres sterling sur les huit ans du contrat », fait-il encore valoir. Pour rappel, la dissuasion nucléaire britannique repose exclusivement sur quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard. En outre, la Royal Navy met aussi en œuvre six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] appartenant à la classe Astute [un septième, le HMS Agincourt, sera admis en service en 2026, ndlr]. Ce contrat « comprend également le soutien continu à la construction et à la mise en service des SNLE de la classe Dreadnought et le début des contrats relatifs aux SNA SSN-AUKUS », a précisé Rolls-Royce Submarines Ltd. Son PDG, Steve Carlier, a expliqué que ce « contrat à long terme » allait permettre « d’investir dans les compétences, les équipements et les installations adéquats pour jouer notre rôle dans la protection des intérêts britanniques sur le territoire national et à l’étranger ». Pour le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, le contrat Unity est une « démonstration claire de l’engagement du Royaume-Uni envers la dissuasion nucléaire », qui est « l’ultime police d’assurance dans un monde de plus en plus dangereux ». Reste à voir si ce contrat aura une incidence sur la disponibilité des SNA de la Royal Navy. En août dernier, aucun n’était en mesure de prendre la mer… Quant aux SNLE, la durée de leurs missions tend à s’allonger au fil du temps, notamment à cause des difficultés dans leur entretien. Ainsi, le HMS Vanguard n’a pu reprendre son cycle opérationnel qu’en juillet 2022, à l’issue d’une Indisponibilité périodique pour entretien et réparation [IPER] de sept ans.
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Romain
January 25, 12:08 PM
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Avant le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, l’armée espagnole [Ejército de Tierra] comptait 108 chars de combat Leopard 2A4, d’abord loués à l’Allemagne dans les années 1990 avant d’être finalement acquis définitivement, ainsi que 219 Leopard 2E, c’est-à-dire une version locale du Leopard 2A6. Cependant, ces chars n’étaient pas tous opérationnels. En 2012, en raison de fortes contraintes budgétaires, environ cinquante Leopard 2A4 furent mis sous cocon pour être stockés dans les installations du Groupe de soutien logistique n°41 de Saragosse. Une trentaine ont depuis été remis en état pour être livrés à l’Ukraine. En 2023, le ministère espagnol de la Défense fit savoir qu’il comptait notifier un accord-cadre à un « prestataire unique », d’une valeur de 200 millions d’euros, pour garantir la maintenance de la « famille des chars Leopard » jusqu’en décembre 2026. Voire jusqu’en 2029 puisqu’il était question d’une possible reconduction du contrat pour trois ans de plus. « Afin de maintenir opérationnels les chars, qui assurent un important travail de dissuasion dans le cadre des besoins stratégiques de l’armée, un cadre contractuel stable est nécessaire afin que leur maintenance et leur entretien ne soient pas affectés », avait-il justifié à l’époque. A priori, les plans de l’armée espagnole ont évolué. En effet, rapporte le site spécialisé InfoDefensa, celle-ci a profité de la conférence annuelle « International Armoured Vehicle », organisée à Farnborough [Royaume-Uni], pour révéler son projet de remplacer ses Leopard 2A4 par des Leopard 2A8, c’est-à-dire par la dernière version du char commercialisé par KNDS Deutschland. Le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé. Mais si l’on tient compte des Leopard 2A4 encore opérationnels, la commande qu’envisage de passer l’armée espagnole pourrait porter sur 55 Leopard 2A8. Quant aux Leopard 2E, ils devraient faire l’objet d’une modernisation qui, pour l’instant, souligne InfoDefensa, n’est toujours pas financée. Et cela alors que Madrid ne fait pas mystère de son intérêt pour le Système principal de combat terrestre franco-allemand [MGCS – Main Ground Combat System]. Pour rappel, évolution du Leopard 2A7 destiné à la Hongrie, le Leopard 2A8 est doté d’une optronique et d’une vétronique modernisées ainsi que de dispositifs de protection active [EuroTrophy, contre-mesures électroniques] et passive [blindage composite amélioré]. Il dispose d’une unité auxiliaire d’une puissance de 20 kWh lui permettant de fonctionner quand son moteur est à l’arrêt. Depuis qu’il a été mis sur le marché, et en dépit de son prix élevé [on parle de 20 millions d’euros l’unité], le Leopard 2A8 se vend presque comme des « petits pains ». Ainsi, la Norvège, l’Allemagne, la Lituanie, la République tchèque, les Pays-Bas et, dernièrement, la Suède l’ont déjà choisi pour moderniser leurs forces terrestres.
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Romain
January 25, 12:04 PM
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En septembre 2022, il était compliqué de trouver des avions hors gabarit pour le transport aérien stratégique. La compagnie privée ukrainienne Antonov Logistics Salis, titulaire du contrat SALIS [Solution intérimaire pour le transport aérien stratégique] attribué par l’Otan, avait des problèmes de disponibilité avec ses AN-124-100, capables d’emporter 120 tonnes de fret et il n’était plus possible de recourir aux Illiouchine Il-76 de conception russe. Aussi, Airbus y vit une opportunité pour prendre pied sur ce marché et proposa une solution reposant sur ses avions de transport hors gabarit A300-600ST « Beluga », alors utilisés essentiellement pour acheminer des pièces volumineuses d’un site industriel à un autre depuis les années 1990. Pour rappel, biréacteur, d’une longueur de 56,15 mètres pour une envergure de 44,84 mètres et une hauteur de 17,24 mètres, l’A300-600ST « Beluga » peut parcourir 2 780 km avec un chargement de 40 tonnes. Son successeur, le Beluga XL, conçu à partir de l’Airbus A330, affiche une capacité bien plus importante car il est en mesure de transporter 53 tonnes sur une distance de 4 000 km. Quoi qu’il en soit, avant de se lancer sur le marché du transport hors gabarit, Airbus Defence & Space avait pris la peine de développer, sur ses fonds propres, un système de chargement pour « soulever des cargaisons militaires hors normes » en moins d’une heure. Des essais, ayant consisté à charger un hélicoptère de transport lourd CH-53 de la Bundeswehr à bord d’un A300-600ST avaient d’ailleurs été menés avec succès. « La demande de capacité de transport hors gabarit est en hausse. Cette capacité est rare et, à la lumière des développements géopolitiques actuels, de nombreux clients recherchent de nouvelles solutions rapides et efficaces. C’est exactement ce que nous offrons avec notre flotte de Beluga ST », avait alors fait valoir Michael Schoellhorn, son PDG. Puis, un an plus tard, Airbus franchit le pas en créant la filiale « Airbus Beluga Transport » [AiBT]. Celle-ci ne devait pas se limiter au seul marché militaire puisqu’elle s’adressait aussi aux secteurs liés à l’espace, à l’aéronautique, à la construction navale et à l’humanitaire. Seulement, le succès n’aura pas été au rendez-vous. En effet, le 24 janvier, Airbus a confirmé son intention de mettre un terme aux activités d’AiBT. Les vols des Beluga ST sont d’ores et déjà suspendus et le processus de liquidation de sa filiale a commencé. Les soixante-quinze employés concernés devraient être reclassés au sein du groupe. « Même si la demande globale de fret aérien reste élevée, certaines activités se sont déplacées vers le transport maritime », a expliqué un porte-parole d’Airbus à l’AFP. L’arrêt d’AibBT est « principalement » dû à « des difficultés opérationnelles majeures », qu’il n’a pas souhaité commenter. D’après le quotidien Les Échos, la décision d’arrêter les activités d’AiBT serait motivée par une rentabilité insuffisante et le manque de clients, les contrats civils espérés ne s’étant pas concrétisés. Reste que, en matière de transport aérien stratégique, les armées européennes vont au devant de gros problèmes, même si ce domaine fait l’objet du programme SATOC [Strategic Air Transport for Outsized Cargo] qui, lancé au titre de la Coopération stratégique permanente [CSP] est coordonné par l’Allemagne. Du moins, c’est ce qu’avait estimé le général Stéphane Mille, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE] « On a un vrai problème. Le contrat SALIS, ce sont de vieux appareils qui commencent à arriver en fin de vie. Et, pour autant, le marché, tout important qu’il soit, n’est pas suffisant pour justifier le lancement d’un programme nouveau », avait-il en effet expliqué, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2023. Et d’ajouter : « On a un vrai sujet qui est de sensibiliser un certain nombre de pays de manière à pouvoir créer une masse suffisante. Si on n’y arrive pas, on ne pourra pas avancer dans ce domaine. »
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