Une rumeur tend à se propager sur les réseaux sociaux : un avion de la CIA est apparu sur les sites de suivi des avions en ligne au-dessus du nord de l’Irak. Cependant, le lien entre cet avion et la CIA est assez flou. En revanche, les informations disponibles en sources ouvertes (OSINT) confirment qu’il a été récemment accompagné par un tout aussi discret avion de reconnaissance de l’US Army au-dessus d’Erbil.
Un avion de la CIA sur l'Irak ?

Ces derniers jours, l'attention de nombreux médias, analystes ou toute personne au fait de l'actualité est centrée sur la Syrie suite à la chute du régiment de Bachar al-Assad et à plus large spectre, le Moyen-Orient. Et depuis quelques heures, une rumeur semble monter sur les réseaux sociaux : un avion de la CIA aurait survolé la ville d'Erbil (province d'Erbil, Irak). De nombreux comptes relaient cette information avec une capture d'écran provenant de différents sites de live tracking. La publication ci-dessous fait partie de nombreux exemples visibles à ce sujet sur X.
Un Beech spécial

L'information est partiellement exacte. Il y a en effet eu un avion de type Beechcraft Super King Air 350i au-dessus d'Erbil entre 07h57 et 18h38 (heure de Paris, 09h57 à 20h38 heure locale). Cependant, cet avion n'appartient en aucun cas à l'agence de renseignement américaine mais bel et bien à l'entreprise américaine de location d'appareils Straight Flight Nevada Commercial Leasing, comme marqué dans le registre de l'appareil sur le site de la FAA (lien direct). De fait, cet avion civil n'a aucun lien avec un service de renseignement ou encore les Forces armées américaines... ou presque !

En effet, une rapide recherche sur des sites de spotters (exemple ici) démontre clairement que l'avion en question n'est pas un King Air civil standard : il emporte deux carénages, l'un en-dessous du fuselage, l'autre au-dessus de celui-ci. Et en s'intéressant un peu plus à l'entreprise Straight Flight, il s'agit d'une filiale de Sierra Nevada Corporation (SNC), entreprise spécialisée dans la militarisation d'appareils, notamment au profit des Forces armées américaines. Celle-ci montre d'ailleurs sur X une image d'un Beechcraft de configuration similaire (mais pas identique) à l'appareil identifié au-dessus d'Erbil.
Un flou général

En réalité, l'avion n'appartient aucunement aux États-Unis, que ce soit à la CIA ou aux Forces armées américaines. En revanche, les données recueillies lors des vols de reconnaissance sont transférées auprès d'organismes américains. Il peut s'agit d'agences de renseignement civiles, comme la CIA mais aussi au profit du Département de la Défense (DoD). Dans ce cas-ci, il s'agirait d'un vol au profit du Commandement Américain des Forces Spéciales, plus connus sous son acronyme USSOCOM, ou encore l'Agence de Renseignement du DoD, également mieux connue sous son acronyme, la DIA. Et encore, ces agences ou ce commandement ne sont que trois exemples d'une liste très longue d'un environnement volontairement flou.

Et au niveau des données, aucune information officielle ne vient confirmer les capteurs de cet appareil. Cependant, au vu des vols répétés sur des zones habitées, durant de longues périodes, il est probable que l'avion dispose d'une capacité d'écoute des communications (COMINT). Mais encore une fois, le flou sur les informations concerne également les capacités exactes de cet appareil. Une chose est sûre, le besoin en renseignements est important car les informations disponibles en sources ouvertes (OSINT) démontrent que le King Air N503DE a volé, sur les 7 derniers jours, chaque jour au-dessus d'Erbil à un peu plus de 6 800 mètres d'altitude :

3 décembre 2024, de 10h12 à 12h31 (heure de Paris),
4 décembre, de 10h52 à 15h11,
5 décembre, de 10h10 à 15h06,
6 décembre, de 10h04 à 15h09,
7 décembre, de 09h59 à 14h59,
8 décembre, de 08h07 à 14h07,
9 décembre, de 07h57 à 18h38.

Survol d'Erbil par un avion de reconnaissance de Straight Flight au profit des États-Unis (7 décembre 2024).
Survol d'Erbil par un avion de reconnaissance de Straight Flight au profit des États-Unis (7 décembre 2024). © Air&Cosmos, Flightradar24
Juste un King Air ?

Et encore, il n'est pas seul à survoler Erbil. Comme expliqué dans la publication ci-dessous, alors que le King Air N503DE cerclait au-dessus de la ville irakienne le 6 décembre, un deuxième avion effectuait lui aussi une patrouille au-dessus de cette même ville. Identifié partiellement comme un Dash-8 300, ce dernier n'est probablement pas un avion loué par une agence ou un commandement américain mais appartient bel et bien aux Forces armées américaines. Il s'agit surement d'un tout aussi discret avion de reconnaissance RO-6A Foxhound* de l'US Army. Ce Dash a été profondément modifié dans le cadre du projet Airborne Recconnaissance Low-Enhanced (ARL-E). Il est probablement basé, comme le King Air N503DE, sur la partie gérée par les Forces armées américaines de l'aéroport tout proche d'Erbil.
Avion de reconnaissance (COMINT et IMINT) RO-6A de l'US Army en vol.
Avion de reconnaissance (COMINT et IMINT) RO-6A de l'US Army en vol. © US Army

Cet avion a été spécialement modifié pour apporter un appui aérien de reconnaissance et de surveillance à un niveau tactique, disponible de jour comme de nuit et sous toute météo. Il est reconfigurable en fonction des besoins mais globalement, il offre deux capacités : une capacité d'écoute des communications (COMINT) mais aussi une capacité de renseignement par l'image (IMINT). Celle-ci est d'ailleurs en partie détaillée par l'US Army :

Indicateur de cible mobile et démontée terrestre/radar à synthèse d'ouverture (GMTI/DMTI/SAR) à courte et longue portée. Concrètement, il permet de créer une image "radar" de la zone indépendamment des conditions de visibilité (ciel dégagé ou en pleine tempête).
Capteur d'images hyperspectrales, offrant par exemple la possibilité de détecter des dégagements de gaz, produits chimiques,... à longue distance.
Caméra électro-optique (jour/infrarouge [probablement SWIR]) offrant un flux vidéo haute définition.

Enfin, les données IMINT et COMINT recueillies peuvent être transmises en temps réel par liaison satellite au niveau d'une brigade et/ou à des échelons supérieurs si nécessaires.

*L'avion de reconnaissance RO-6A Foxhound de l'US Army ne doit pas être confondu avec l'avion de combat russe MiG-31 et dont la dénomination OTAN est Foxhound.

Image de couverture pour illustration : le flou sur le Beechcraft de renseignement concerne aussi les images publiées (aucune officiellement), d'où le choix d'afficher le Beech publié dans le tweet de SNC.

India has likely commissioned its first Batch III frigate under the Talwar class, as noted in details provided by the Indian Ministry of Defence (MoD) in a

Rheinmetall and Auterion have signed an agreement to jointly develop standardised software-based components for unmanned systems.

Embraer received contracts at Mostra BID, the National Defense and Security Fair in Brasilia, on 4 December 2024 in relation to its M200 radars.

Au début des années 1960, afin de remplacer l’Aquilon, qui fut le premier chasseur embarqué à réaction mis en œuvre par la Marine nationale, la France commanda quarante-deux F-8 Crusader auprès du constructeur américain Vought. Et cela alors que cet appareil n’allait par tarder à connaître l’épreuve du feu durant la guerre du Vietnam.

Cela étant, les Crusader destinés à la Marine nationale, appelés « F-8E(FN) », étaient différents de ceux utilisés par l’US Navy et l’US Marine Corps dans la mesure où leurs ailes hypersustentatrices avaient été modifiées pour leur permettre d’embarquer à bord des porte-avions Foch et Clemenceau, aux dimensions plus réduites par rapport à leurs homologues américains. Pour cette raison, ils ne pouvaient qu’emporter deux missiles air-air [AIM-9 Sidewinder, et Matra R550 Magic I et Magic II].

D’abord affectés aux Flottilles 12F et 14F, ces F-8E(FN) Crusader furent constamment améliorés, jusqu’à leur retrait du service, en 1999. Ainsi, des contraintes budgétaires ayant retardé le programme Rafale les dix-sept exemplaires encore opérationnels au début des années 1990 furent portés au standard F-8P, avec l’intégration de nouveaux équipements électroniques, dont un détecteur d’alerte radar qui leur avait toujours fait défaut jusqu’alors.

L’ultime appontage sur le porte-avions Foch fut réalisé par le F-8P Crusader n°34. Après son retrait du service, cet appareil fut envoyé à Lons-Le Saunier en 2005, pour y être stocké. D’après l’Association pour la recherche de documentation sur l’histoire de l’Aéronautique navale [ARDHAN], il s’y trouve encore.

Alors que 1 260 F-8 Crusader ont été construits et que certains d’entre eux sont stockés dans le « Boneyard » de la base aérienne de Davis-Monthan [Arizona], le Musée de l’aviation de la guerre du Vietnam, situé à Houston [Texas] a fait l’acquisition de l’ancien Crusader n°34 de la Marine nationale [et plus précisément de la Flottille 12F].

« Il nous faut maintenant relever l’immense défi de faire traverser l’Atlantique à cet avion pour le ramener à son nouveau domicile, à Houston, au Texas, dans l’État où les F-8 ont été construits », a annoncé la direction de ce musée, qui s’est donné la mission de « préserver et de protéger l’histoire des forces armées américaines et d’honorer ceux qui ont servi ».

Seulement, le F-8P Crusader n°34 n’est pas près de rejoindre le Texas. En effet, le musée texan cherche à collecter 100 000 dollars pour financer son transfert vers les États-Unis et sa restauration. Or, la campagne qu’il a lancée via une plateforme participatif peine à décoller, avec seulement 4 000 dollars obtenus en trois semaines.

Nordic Defence Cooperation (NORDEFCO) members Denmark, Finland, Norway, and Sweden are discussing the joint procurement of CV90 Mk IV infantry fighting vehicle

Une frégate française engagée dans l’opération européenne Aspides destinée à contrer les attaques houthistes a permis de sauver l’équipage d’un cargo polyvalent en détresse.

Le porte-avions USS « George Washington » est à quai à Yokosuka, au Japon, depuis fin novembre. Après avoir déjà connu trois décès en une semaine en 2022 parmi son équipage, l’US Navy a annoncé que deux nouveaux marins, débarqués, ont été retrouvés morts les 22 et 25 novembre.

L’Armet, que la photo illustrant cet article montre en train de naviguer devant Toulon le 27 novembre, est désormais affecté au Centre National d’Instruction de la Gendarmerie Maritime (CNIGM), implanté dans la rade varoise. Cette vedette y remplace comme principal moyen nautique de formation la vieille Mélia, qui datait de 1987 et a été retirée du service en avril dernier. 

The German Ministry of Defence has announced the successful completion of a landmark test involving the long-range MBDA Meteor air-to-air missile.

The Polish Armed Forces conducted their first live-fire missile tests with the HOMAR-K multiple rocket launcher system at the Central Air Force Training Range in Ustka. The exercise, organized by the Directorate of Rocket Forces and Artillery of the Land Forces Inspectorate, was carried out by soldiers from the 1st Rocket Brigade, 3rd Rocket Battalion

Alors que le régime syrien de Bachar al-Assad est en train de s’effondrer, les différentes informations disponibles en sources ouvertes confirment de nombreux mouvements de troupes russes en Syrie, y compris le déploiement de plusieurs avions de transport lourds. Quelles conséquences pour la Russie ? Quels moyens de transport sont déployés ? Tentative de réponse à chaud, images à l’appui !
Chute du pouvoir

Le 27 novembre, les différents groupes rebelles syriens déclenchaient une offensive surprise, prenant au dépourvu les Forces armées syriennes et leurs alliés. Une semaine plus tard, le régime de Bachar al-Assad tombait. L'une des nombreuses conséquences à cette chute est l'évacuation des troupes russes en Syrie. Cette évacuation est visible sur les sites de live tracking car au moins deux avions de transport stratégiques An-124-100 Condor ont effectué une rotation entre la Russie et la Syrie. Pour rappel, le Condor dispose d'une large et longue soute pour transporter des matériels de grandes tailles ainsi qu'une masse totale en soute de 120 tonnes.
Alors que le régime Syrien tombait, un avion de transport stratégique An-124 Condor russe atterrissait en Syrie (8 décembre 2024).
Alors que le régime Syrien tombait, un avion de transport stratégique An-124 Condor russe atterrissait en Syrie (8 décembre 2024). © Air&Cosmos, Flightradar24
Évacuation de Syrie de matériels militaires russes par un An-124 Condor après la chute du régime de Bachar al-Assad.
Évacuation de Syrie de matériels militaires russes par un An-124 Condor après la chute du régime de Bachar al-Assad. © Air&Cosmos, Flightradar24
Un second An-124 Condor russe a effectué une rotation le 9 décembre 2024 sur la Syrie pour évacuer du matériel.
Un second An-124 Condor russe a effectué une rotation le 9 décembre 2024 sur la Syrie pour évacuer du matériel. © Air&Cosmos, Flightradar24

Les avions russes se posent et décollent en Syrie depuis la base russe d'Hmeimim (gouvernorat de Lattaquié, Syrie), plaque tournante du soutien militaire russe envers le régime syrien de Bachar al-Assad. Depuis 2015, de nombreux avions et hélicoptères de combat russes ont été déployés depuis cette base alors que les avions de transport assuraient des tournantes de troupes fraiches et nouveaux matériels. La base aérienne était aussi utilisée par l'Aviation navale russe pour effectuer des patrouilles en mer Méditerranée ou encore protéger les approches de l'autre emprise russe en Syrie : le port de Tartous.

Une image satellite datant du 21 juin 2023 (image la plus récente sur Google Earth) montre d'ailleurs de nombreux moyens aériens différents sur la base en question :

deux avions de patrouille maritime Il-38 May,
un assez rare avion de guet aérien avancé (AEW&C) A-50 Mainstay,
un avion de transport stratégique An-124 Condor,
deux avions de combat (probables Su-35 Flanker-E),
un hélicoptère de reconnaissance et de combat Ka-52 Hokum-B
un hélicoptère de transport moyen Mi-8 Hip.

De nombreux avions de différents types étaient visibles depuis l'espace sur la base aérienne russe d'Hmeimim (Syrie) le 21 juin 2023.
De nombreux avions de différents types étaient visibles depuis l'espace sur la base aérienne russe d'Hmeimim (Syrie) le 21 juin 2023. © Air&Cosmos (analyse), Google Earth

Une image plus récente (prise de vue en décembre, probablement 6 ou 7 décembre) disponible en sources ouvertes montre que la base aérienne s'est vidée, seuls des avions de transport sont visibles :

un avion de transport tactique An-72 Coaler,
trois avions de transport stratégique Il-76 Candid,
un avion de transport stratégique An-124 Condor.

Alors bien évidemment, l'image ci-dessous ne montre pas que les hangars sont vides mais étonnamment, plus aucun avion et hélicoptère de combat n'est visible sur les parkings ou sur le tarmac alors que les images satellites des dernières années confirment à chaque fois la présence de nombreux appareils en dehors des hangars.
Image satellite de la base aérienne russe d'Hmeimim (Syrie): les avions et hélicoptères de combat semblent avoir laissé la place à des avions de transport.
Image satellite de la base aérienne russe d'Hmeimim (Syrie): les avions et hélicoptères de combat semblent avoir laissé la place à des avions de transport. © Air&Cosmos (analyse), open sources (image)

À cela s'ajoute également une vidéo disponible en sources ouvertes. Une personne a filmé une colonne de véhicules russes non loin de la côte, en direction de Tartous. Elle montre des systèmes antiaériens longue portée S-300 et Tor (SA-15 Gauntlet). Il est fort probable que ces systèmes étaient chargés de la défense aérienne de la base d'Hmeimim et vont être transbordés sur un navire cargo.

Russian forces leaving the Hmeimim base in Latakia and evacuating their S-300 and Tor-M1 air defense systems to the port of Tartous. pic.twitter.com/cJfLrI8jn5
— Mintel World (@mintelworld) December 6, 2024

Une base navale

Comme expliqué précédemment, en plus de la base aérienne d'Hmeimim, la Russie détient aussi une partie du port de Tartous. Toute la partie nord du port est gérée par la Marine russe et ce, depuis de nombreuses années car cette présence navale existe depuis la guerre froide. Comme Hmeimim, des mouvements ont également été enregistrés. Comme démontré par les experts navals H I Sutton (@CovertShores) et MT Anderson (@MT_Anderson), la base en question est vide : pas un sous-marin de la classe Kilo, navire de guerre ou encore cargo de la Marine russe se trouve à quai. Mais si les deux experts s'accordent sur un potentiel départ des Russes de Tartous, il est encore trop tôt pour définitivement confirmer l'évacuation.
Un enjeu plus global

Pour l'instant, il n'existe pas encore de confirmation d'un retrait russe de Syrie mais, comme démontré précédemment, une forte diminution des effectifs militaires russes est en cours. Les moyens de transport aériens lourds semblent limités et laissent à penser que les Forces aériennes russes n'ont pas mis en place un pont aérien pour évacuer les blindés, véhicules blindés, camions, systèmes antiaériens,... vers la Russie. Alors bien évidemment, des mouvements de plusieurs An-124 et Il-76 ont été confirmés, mais ils ne sont en tout cas pas comparables par rapport au pont aérien créé par l'US Air Force entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient en passant par l'Europe. À la fin de l'année 2023, suite à la montée des tensions au Moyen-Orient, de nombreux systèmes antiaériens et antimissiles, sans compter des renforts supplémentaires, ont été déployés grâce à un pont aérien. Pour la seule journée du 29 octobre, ce sont pas moins de 53 avions de transport stratégique C-17A Globemaster III et 7 avions de transport stratégique C-5M Super Galaxy qui étaient visibles sur les sites de live tracking entre les États-Unis et le Moyen-Orient. Si le désengagement se confirme, celui-ci sera donc principalement effectué par des moyens maritimes. À voir si les cargos rentreront en Russie par l'océan Atlantique... ou s'ils seront déployés, ce qui est plus que probable au vu de la demande en matériels, en Crimée ou en Ukraine afin de soutenir les Forces russes déployées dans l'invasion de l'Ukraine.

Enfin, certaines annonces laissent à penser que la Russie est en discussion avec plusieurs groupes rebelles pour garder la base navale et la base aérienne. Celles-ci sont stratégiques pour la Russie, la première étant la seule base navale russe en mer Méditerranée alors que la seconde est la base aérienne russe la plus au sud à travers le monde. Elle est d'ailleurs placée aux portes de l'Afrique, permettant à la Russie d'alimenter ses Forces armées et groupes paramilitaires déployés sur ce continent. La perte de ces deux bases aurait donc un impact bien plus large que la simple perte d'un allié russe au Moyen-Orient, avec par exemple un risque pour Moscou de revoir totalement sa politique d'influence en Afrique.

Kyiv, Ukraine (AFP) Dec 9, 2024 - Germany's conservative opposition leader Friedrich Merz, who is tipped to replace Chancellor Olaf Scholz in February elections, repeated his commitment to sending German-made Taurus missiles to Ukraine on a visit to the country Monday.

Japan's Ministry of Defense (MoD) has released more details on the progress it has made in a programme to enhance the country's Type 12 surface-to-ship guided missile.

Saab has received an order from BAE Systems in support of USAFE for multiple Giraffe 4A radars, the company announced on 9 December 2024.

Denmark and Sweden have ordered new CV90 IFVs from BAE Systems in contracts worth a total of around USD 2.5 billion.

S’étendant sur 800 hectares, la base aéronavale [BAN] de Lann-Bihoué [Morbihan] abrite notamment les Atlantique 2 de la Flottille 21F, les Falcon 50M de la Flottille 24F et les E-2C Hawkeye de la Flottille 4F. Or, le remplacement de ces appareils dans les années à venir suppose de moderniser et d’étendre les infrastructures actuelles, ce qui passera par la construction de nouveaux bâtiments, censés répondre aux besoins techniques engendrés par ces futures flottes d’aéronefs.

Pour rappel, les huit Falcon 50M basés à Lann-Bihoué seront remplacés par sept Falcon XLS « Albatros » dans le cadre du programme AVSIMAR [Avion de surveillance et d’intervention maritime] et les trois E-2C Hawkeye céderont la place à autant de E-2D Advanced Hawkeye. Quant aux Atlantique 2, leur renouvellement devrait commencer vers 2030, une fois que le choix sur leur successeur sera entériné [le Falcon 10X et l’A321 XLR PATMAR sont en lice].

Cela étant, même si l’activité de la BAN de Lann-Bihoué restera la même, le projet de son extension suscite des inquiétudes parmi les riverains et les écologistes. Alors que des opérations de déminage ont d’ores et déjà été entreprises sans consultation publique préalable, le député Damien Girard [groupe Écologiste et Social], élu de la 5e circonscription du Morbihan, s’est, en quelque sorte, fait leur porte-parole en interpellant le ministère des Armées via une question écrite.

« Ce projet entraînerait indéniablement une dégradation des conditions d’habitation pour les logements environnants, notamment à cause de la pollution visuelle, sonore et olfactive. Par ailleurs, il pourrait avoir des conséquences non négligeables sur l’écosystème naturel », a en effet souligné le parlementaire.

Signe, sans doute, de l’importance du sujet, M. Girard n’a pas tardé à recevoir une réponse. D’autant plus que les activités des bases aériennes suscitent parfois des mouvements de protestations parmi les riverains, comme c’est actuellement le cas pour la BAN de Landivisiau.

D’abord, le ministère des Armées a rappelé l’importance des missions effectuées par les Falcon 50M de la Flottille 24F dans le cadre de l’action de l’État en mer. Missions qui, au-delà des opérations de recherche et de sauvetage, concernent la protection des espaces maritimes [lutte contre la pêche illégale, lutte contre la pollution, etc.].

« La Flottille 24F est équipée de huit avions de type Falcon 50 M. Dès 2026, le renouvellement de la flotte par des Falcon 2000 LXS interviendra avec celui des infrastructures de la BAN, appelé projet AVSIMAR, afin de répondre aux besoins opérationnels de la flottille ainsi qu’aux exigences techniques de mise en œuvre et de maintenance des aéronefs », a ensuite expliqué le ministère.

Cela étant, ce dernier est évidemment conscient des enjeux environnementaux de ce projet. Aussi, toutes les précautions seront prises, a-t-il assuré. Notamment via les « procédures réglementaires prévues, en consultation avec les autorités compétentes concernées ».

Ainsi, une étude d’impact et un avis de l’autorité environnementale seront « joints aux demandes d’autorisation et aux consultations publiques ». Il s’agira de tenir compte des effets possibles sur « l’eau, les zones humides, la biodiversité, l’air, le bruit, les odeurs et le paysage ».

« Le dossier mis à l’enquête publique mentionnera la démarche menée pour éviter ou réduire ces impacts et, le cas échéant, les compenser », a assuré le ministère. Celle-ci sera menée au début de l’année prochaine, « dans le cadre de la première demande d’autorisation [administrative], qui concerne les espèces protégées ». Puis une seconde sera faite ultérieurement, « au titre des installations classées pour la protection de l’environnement et de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités ».

« Au vu de l’échelonnement dans le temps des études et des travaux de 2024 à 2028, les différentes autorisations administratives requises seront sollicitées au fur et à mesure comme le prévoit la règlementation », a précisé le ministère. Reste à voir si toutes ces procédures se dérouleront sans « accroc »…

U.S. Central Command (CENTCOM) has carried out a series of precision airstrikes targeting ISIS camps and operatives in central Syria on 8 December.

Collaborative Combat Aircraft (CCA) under design in Japan and the United Kingdom to operate alongside the next-generation Global Combat Air Programme (GCAP) aircraf

Le chef d’état-major de la Marine indienne a affirmé début décembre que la France et l’Inde étaient proches de signer l’accord intergouvernemental pour une commande de 26 Rafale et de 3 Scorpène, annoncée sur le principe lors de la visite en France du Premier ministre Narendra Modi, le 14 juillet 2023.

Le destroyer furtif américain est en cours de transformation pour accueillir des missiles hypersoniques. Une première au sein de l’US Navy alors que les marines chinoises et russes sont en avance dans le domaine.

The Armed Forces of Ukraine are set to receive 40 CV90 infantry fighting vehicles as part of a joint procurement agreement involving Sweden, Denmark, and BAE Systems Hägglunds.

USS Carney executed a whopping 51 engagements of Houthi drones and missiles during its deployment to the Red Sea.