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Grand Est : une centaine d'acteurs unis pour valoriser la forêt

Retenu au titre des Territoires d'innovation, le projet « Des forêts et des hommes » vient soutenir l'écosystème forestier riche et fragile du Grand Est. Construction, sylvothéraphie, chimie, de nombreux secteurs sont concernés.

La région comprend 900.000 hectares boisés et près de 10.000 entreprises employant 55.000 personnes.
La région comprend 900.000 hectares boisés et près de 10.000 entreprises employant 55.000 personnes. (Shutterstock)

Par Pascale Braun

Publié le 13 sept. 2019 à 08:29

Deuxième région forestière de France avec 900.000 hectares boisés et près de 10.000 entreprises employant 55.000 personnes, le Grand Est vit comme une consécration la labellisation « Territoires d'innovation » qu'annoncera le Premier ministre ce vendredi. Cela devrait lui apporter un budget global, effet levier compris, de 268 millions d'euros. « J'ai rarement vu autant d'interactions entre la recherche-développement, le monde de l'entreprise et le financement des projets », salue André Rossinot, président de la Métropole du Grand Nancy. Porteur juridique du projet « Des hommes et des arbres » (DHEDH) depuis 2017, la collectivité a impliqué dans sa démarche une centaine de partenaires publics et privés, des Vosges alsaciennes et lorraines à la Haute-Marne. La candidature elle-même s'appuie sur un écosystème comprenant grandes écoles, université, industries du bois.

Soutien aux scieries

Les 5,6 millions d'euros de subventions escomptés tombent à point nommé pour soutenir la recherche alors même que deux fléaux récents - les scolytes et la sécheresse - sont venus semer le doute dans une filière en pleine expansion . L'ONF expérimente dans le Grand Est la plantation d'arbres plus résistants au manque d'eau. En revanche, il n'existe à ce jour ni remède, ni prévention pour protéger les épicéas des petits coléoptères qui ont causé en moins d'un an autant de dégâts que la tempête Xinthia en 2010. L'afflux de bois sature le marché de troncs parfois abîmés. Le plan de soutien aux scieries et les industries de deuxième transformation devrait permettre de préserver une partie de la valeur de cette récolte.

Alimentation des poissons

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Les quelque 20 millions d'euros que la Banque des territoires devrait apporter en quasi-fonds propres aux entreprises retenues permettront aussi d'industrialiser des projets innovants dans le domaine du bois construction. L'Ecole nationale supérieure des technologies et industries du bois travaille, par exemple, sur une charpente en hêtre, un bois jusqu'alors utilisé pour l'emballage. Le potentiel forestier englobe également la chimie. A Golbey, près d'Epinal, la papeterie Norske Skog travaille sur une valorisation des sous-produits forestiers dans l'alimentation des poissons d'élevage.

Pascale Braun (Correspondante à Metz)

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