Agriculture et Alimentation méditerranéenne durable

Avant même la guerre en Ukraine, l’insécurité alimentaire aiguë a atteint un nouveau sommet en 2021, frappant près de 40 millions de personnes supplémentaires, alerte ce mercredi 4 mai 2022 le réseau mondial sur les crises alimentaires.

La moisson indienne devait atteindre des records, et le Premier ministre Narendra Modi avait ainsi promis de "nourrir le monde" en envoyant du blé aux pays dépendant des céréales ukrainiennes et russes.

La Commission européenne a introduit de nouveaux « couloirs de solidarité » afin d’améliorer la connexion entre l’UE et l’Ukraine pour l’exportation de céréales dans le contexte du blocus des ports ukrainiens en raison de l’invasion russe.

Selon le présidente de la BERD, la guerre affectera tous les pays partenaires de la Banque, y compris en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Dans cet entretien, l’agronome Ali Kader estime que l’Algérie est en face à un vrai dilemme entre produire du blé en quantité ou du colza.

CAIRO, Egypt – Spring is in full bloom across Ukraine and the winter wheat will soon be ready for harvest. The Russian invasion, however, has everyone focused on mere survival, and the fighting will likely ensure much of this wheat never gets harvested. And the wheat stored in silos near Odesa can't make it to market because of Russia's blockade of ports on the Black Sea.

The conflict in Ukraine weighs today on world food security, due to the significant role that Russia and Ukraine play in international agricultural markets. Today, a third of the world's wheat export, 80% of sunflower oil exports, and 19% of corn exports are disrupted by the paralysis of production and transport in the Black Sea basin. Food prices were already rising globally due to supply chain disruptions of food supply caused by the pandemic, and the conflict has further added to this.

Lebanon is perpetually at a crossroads, one where local, regional, and international interests seem to play against each other—all the more so today with the war in Ukraine. Now, tiny Lebanon, all too familiar with the ripple effects of global conflicts, has been almost completely cut off from its staple food— wheat — which was almost entirely supplied by Russia and Ukraine before the conflict.The country has found no viable alternative to affordable wheat and, without it, flour mills and bakers have had trouble supplying Lebanon’s main food, Arabic pita bread.

La Tunisie produit une baguette sur 5 de son blé !

Un des revers majeurs de la politique agricole suivie en Tunisie depuis des décennies loge dans l’imprévoyance de ses décideurs qui ont mis en jachère des terres entières à vocation céréalière soit pour les laisser en friche, soit pour en destiner une partie à des cultures censément plus rentables au détriment de la sécurité alimentaire.

Les importations marocaines de blé en provenance de France ont atteint 336 900 tonnes en avril dernier, faisant du royaume le plus gros client de l’Hexagone hors UE. Au total, le Maroc a déjà acheté de l’année, 1,2 million de tonnes de blé en France.

Quels sont les pays les plus vulnérables aux importations de blé provenant d’Ukraine et de Russie et donc fragilisés par la guerre en Ukraine ? Le cabinet Solagro vient d’éditer une note sur le sujet et propose des solutions.

La filière bio devient un secteur en difficulté. Le déclin a commencé après le premier confinement et l'inflation galopante n'arrange rien. Des magasins ferment et certaines grandes enseignes abandonnent même leurs espaces dédiés.

L'Ukraine, quatrième exportateur mondial de céréales, a vu ses exportations s'effondrer de plus de moitié depuis le début du mois de mai faisant craindre de graves conséquences pour les pays les plus dépendants, notamment ceux d'Afrique. Face au risque de pénurie, l'Union européenne se mobilise pour débloquer les ports où se trouvent des millions de tonnes de ces matières premières.

Des agriculteurs égyptiens ont récolté du blé dans le village de Saqiyat al-Manqadi, dans la province de Menoufia.

La Turquie doit respecter les règles du jeu si elle veut renforcer ses relations avec l’UE dans le domaine de l’agriculture afin d’améliorer sa sécurité alimentaire dans le contexte de la guerre en Ukraine, ont souligné les États membres à la veille d’une réunion de haut niveau cette semaine.

Le ministre de l’Economie et du Commerce, Amine Salam, a annoncé lundi après-midi l’approbation par la Banque mondiale (BM) d’un prêt d’urgence de 150 millions de dollars pour importer du blé au Liban, alors que le pays, en crise, subit les répercussions du conflit entre la Russie et l'Ukraine, ces deux pays étant ses deux principaux fournisseurs pour cette denrée essentielle.

High food prices and supply disruptions triggered by the Ukraine war are hitting Middle Eastern and North African (MENA) countries like Egypt, Sudan, and Yemen hard, partly due their heavy dependence on wheat imports. But in the region, Lebanon—already in the midst of one of the world’s worst economic collapses since the 1850s—is uniquely vulnerable to food security impacts from the Russia-Ukraine conflict.

La facture est salée pour les ménages. L'inflation a provoqué une hausse considérable des prix de certaines denrées alimentaires comme les pâtes, la viande ou la farine. Une situation qui devrait empirer avec la guerre en Ukraine, et qui s'ajoute à l'envolée des prix du carburant. En France, certains spécialistes évoquent un possible retour de mouvement type Gilets jaunes dans quelques semaines alors que la colère sociale monte partout dans le monde.

In Tunisian supermarkets, customers cannot buy more than three kilos of flour. Shelves often remain empty for days. And when the flour comes in, it is gone within minutes. Since the beginning of Ramadan, Tunisians have been waiting in line every morning for bread; with bakeries starting to ration it. Baguettes have become smaller and thinner, and semolina is often used instead of wheat.

War between Russia and Ukraine has put the Egyptian economy under pressure. Last month, the Egyptian government announced it had requested the International Monetary Fund (IMF)’s support to mitigate the shocks the country’s economy has endured since the eruption of the war.

Depuis quelques mois déjà, les consommateurs marocains assistent à une hausse généralisée des prix non seulement des produits alimentaires, mais aussi du transport, du carburant, tout augmente. Nous n’en sommes qu’au début.

Le Maroc importe plus de la moitié de ses besoins en céréales. Allouer 2,8% du PIB à la Caisse de compensation ne suffira pas à neutraliser l’impact de l’inflation générale sur le pouvoir d’achat des ménages. Des réformes structurelles sont recommandées.

Où s’approvisionner en céréales et oléagineux sur les marchés mondiaux, à des prix raisonnables et les faire acheminer en Tunisie à des coûts supportables ? C’est la quadrature du cercle qui harasse les autorités tunisiennes depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.