Entre les possibles réserves de pétrole dans le sous-sol du parc et les conflits qui meurtrissent la région, le destin du célèbre parc des Virunga en République Démocratique du Congo est en suspens.

Une grande agence de responsabilité sociétale des entreprises a annoncé le 14 février 2014 qu’elle allait analyser la plainte déposée contre Soco International PLC au sujet des violations présumées des droits de l’homme et des protections environnementales liées aux opérations de l’entreprise dans un site africain Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Raymond Lumbuenamo directeur national du WWF RDC plaide pour que les communautés locales participent et bénéficient du développement du secteur pétrolier en RDC

Jean-Baptiste Roelens, chargé de campagne Virunga : "Les décrets qui accordent ces concessions à l'entreprise Soco sont d'une valeur juridique inférieure à la législation en vigueur que ce soit la législation nationale ou les conventions internationales qu'a ratifiées la République démocratique du Congo."

En RD Congo, le Centre de Recherche sur l'Environnement, la Démocratie et les Droits de l'Homme (CREDDHO) condamne les actes d’intimidation dont sont victimes les habitants de KYAVINYONGE de la part de l’entreprise SOCO engagée dans un projet d'exploration pétrolière au sein du parc des Virunga.

Lundi 1er juillet, une partie de la population de  KYAVINYONGE, composée essentiellement de pêcheurs, se serait vu contraints par les militaires des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) qui auraient  tiré à bals réelless en l'air à 8 reprises, de participer à une manifestation en faveur du projet d’exploitation pétrolière dans le parc des Virunga. Selon le CREDDHO cette manifestation s’est faite avec l’appui de SOCO International, compagnie pétrolière déjà été citée dans plusieurs rapports des ONGs pour l’utilisation des militaires au cours de ses campagnes de mobilisations des communautés locales dans les pêcheries du Lac Edouard.

Le WWF France interpelle les actionnaires et partenaires financiers du groupe Total dans une lettre ouverte publiée dans le journal Le Monde, afin que le groupe pétrolier s'engage à ne pas explorer ni exploiter les ressources des sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO dont le parc des Virunga

En RDC, des organisations de défense des droits de l'homme expriment leurs craintes face au projet pétrolier et demandent à ce que la manne pétrolière bénéficie réellement aux communautés locales. Elles se sont aussi opposées à l'extraction pétrolière dans le parc des Virunga qui fait peser de graves risques de pollution du lac Edouard, première ressource pour la population locale.

 

Ce documentaire exprime les craintes et promesses faites au communautés locales par la compagnie pétrolière SOCO pendant la phase d'exploration pétrolière du Bloc V au niveau du Parc national des Virunga.

Le parc des Virunga en République Démocratique du RD Congo a pu réouvrir cette semaine grâce à l'amélioration des conditions de sécurité, la faune et les célèbres gorilles emblématique de ce parc attendent la reprise du tourisme.

En RDC, l'actuelle proposition de réforme du code des hydrocarbures contient des défauts majeurs qui pourraient aboutir à une gestion opaque des ressources pétrolières et à une ouverture des aires protégées à l'exploitation pétrolière. Le Parc des Virunga, site de l'UNESCO, menacé par les projets de Soco International serait le premier sur la liste. 

Le 7 octobre, le WWF a déposé une plainte contre la compagnie pétrolière anglaise Soco auprès de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour "violation des normes de responsabilité sociale des entreprises internationales". Les activités d'exploration pétrolière de Soco dans et aux abords du parc national des Virunga violent les directives de l'OCDE concernant l'environnement et les droits de l'homme. L'OCDE devrait dire d'ici à deux mois si la plainte est recevable.

Le vice-président de la majorité présidentielle au parlement allemand, Dr Christian Ruck s’engage à empêcher la destruction du patrimoine congolais au parc national de Virunga au Nord-Kivu. Il estime que l’exploitation pétrolière détruirait la biodiversité de ce parc classé patrimoine mondial de l’Unesco en péril. Plusieurs espèces animales et végétales rares y vivent.

Le Parc national des Virunga est reconnu dans le monde entier comme un site d’une richesse unique pour les espèces sauvages qu'il abrite. Il a ainsi été inscrit au patrimoine mondiale de l'UNESCO en 1979,

En tant que premier Parc national d’Afrique, il a fait face à de nombreuses difficultés. Mais le parc a toujours résisté, même en période de conflits armés.
Toutefois, le Parc des Virunga est aujourd’hui menacé. Des concessions pétrolières, couvrant plus de 85 % de son territoire, ont été octroyées et des compagnies pétrolières sont à ses portes.
Les activités pétrolières entraînent des risques de pollution et de déstabilisation de l’écosystème qui pourraient détruire à jamais cet environnement extraordinaire, ainsi que les revenus qu'il apporte aux communautés locales.

AIDEZ-NOUS A FIXER LA LIMITE ! 

Selon l'ONG Global Witness, la loi sur les hydrocarbures devant le parlement de la RD Congo n’est pas en mesure d’arrêter la corruption ou les dommages environnementaux

Ce documentaire est un message des communautés locales du Nord Kivu à leurs dirigeants et à la communauté internationale, elles expriment leurs craintes face à l'exploration pétrolière au niveau du Bloc V par l'entreprise SOCO.

La guerre n'est pas la seule menace qui pèse sur le plus ancien parc d'Afrique comprenant la plus grande réserve de biodiversité. Le pétrole fait planer à son tour une nouvelle menace.

 

"Une nouvelle menace pèse sur le parc qui est une très grande préoccupation pour les rangers : le pétrole. Il existe une croyance selon laquelle de grands gisements de pétrole se trouveraient sous le parc", a déclaré Emmanuel De Merode, directeur du Parc national des Virunga, où vivent les légendaires gorilles de montagne.

"L'extraction minière et l'industrie pétrolière peuvent avoir des conséquences positives, mais si elles sont extrêmement bien gérées", a-t-il ajouté.

Ailleurs en Afrique, «nous avons des exemples d'installations pétrolières qui ont abouti à des résultats catastrophiques, avec de très faibles bénéfices pour l'économie locale, tout causant d'énormes dommages à l'environnement."

Un rapport sur l'exploration pétrolière au Congo publié l'été dernier par l'International Crisis Group, a alerté que la découverte de grands gisements pétroliers "ne ferait qu'aggraver la dynamique de conflits déjà profondément enracinés» dans la partie orientale du pays.