De : Olivier SOULA
Spécialiste en gestion de l'information dans les organisations, analyse stratégique et conduite de l'innovation.
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Au niveau des pratiques justement, l'IE recouvre aussi bien : la veille, le partage de l'information, le lobbying, l'analyse stratégique, la communication sur les réseaux sociaux, etc.
Et pour chaque organisation, une dénomination différente du ou des postes en question : « Information Manager », « Knowledge Manager », « Information Scientist », « Competitive Intelligence and Benchmarking », « Market research manager », etc. (exemples pris sur LinkedIn)
On le voit, l'IE est un ensemble de pratiques qui s'adaptent à chaque organisation et chaque contexte concurrentiel et informationnel. Et pourtant on sent bien que c'est toujours d'IE dont il est question. Si donc l'IE échappe à la standardisation, c'est pour mieux se fondre dans des stratégies diverses qui réclament des priorités fonctionnelles toutes différentes : certaines exigeront une veille brevet et technologique quand d'autres seront axées lobbying à Bruxelles tandis que des troisièmes fonderont toutes leur efficacité sur le partage de l'information en interne.
Ne nous laissons donc pas abuser par des débats sémantiques visant à imposer en réalité une pratique soi-disant universelle d'intelligence économique. Chaque organisation doit intégrer l'IE selon ses priorités et ses pratiques opérationnelles.
Le concept d'IE ne servant qu'à prendre en compte la nécessité de coordonner ces pratiques selon un même mode managérial.