C'est l'hécatombe.
En Suisse, la moitié des ruches a disparu dans le seul courant de l'hiver dernier. Pour Greenpeace et les apiculteurs, il est urgent d'agir. Ensemble, ils ont donc remis ce jeudi aux autorités fédérales, une pétition exigeant l'interdiction immédiate de pesticides dangereux pour les abeilles (voir encadré), munie de plus de 80'000 signatures.
Sans abeilles, pas de poire ni de melon
Cela met en danger l'environnement, mais aussi la production alimentaire si les abeilles ne butinent plus sur les plantes, avertissent les pétitionnaires. La valeur économique de la pollinisation des abeilles est estimée à environ 260 millions de francs par an.
Inaction des autorités
Les autorités suisses tergiversent, nos démarches se sont heurtées jusqu'ici à un mur, critique Greenpeace. La faute aux intérêts de l'industrie agrochimique. Selon la chargée de campagne agriculture de Greenpeace Marianne Künzle, ce sont en premier lieu les groupes puissants comme Syngenta ou Bayer qui profitent de la situation.
Aucun des deux groupes n'a répondu à nos appels répétés ce jeudi. Mais Syngenta a, à plusieurs reprises, réfuté en bloc les différentes accusations. La Commission européenne entend suspendre, pendant deux ans, l'utilisation de trois substances présentes dans les pesticides, à cause de leur impact sur les abeilles. Syngenta lui a demandé, le 16 février dernier, de retirer cette proposition.
Via Bee Api?