Toulouse networks
59.5K views | +0 today
Follow
Toulouse networks
Networking in Toulouse - Réseautage de la Ville Rose
Your new post is loading...
Your new post is loading...

Popular Tags

Current selected tag: 'Personnalité'. Clear
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Toulouse. La petite pharmacie rue Lafayette vaut maintenant des milliards d'euros

Toulouse. La petite pharmacie rue Lafayette vaut maintenant des milliards d'euros | Toulouse networks | Scoop.it

En moins de 30 années, près de 300 pharmacies Lafayette ont poussé en France.

 

En 1995, Lionel Masson ouvrait une pharmacie rue de Lafayette à Toulouse. Aujourd'hui, Hygie 31, la holding qui possède ces pharmacies, pèse 2,1 milliards de chiffre d'affaires !

 

C’est une success story Toulousaine. Lancée rue de Lafayette, près de Capitole, à Toulouse en 1995, la pharmacie qui porte le même nom, est désormais devenu une holding, Hygie 31, qui pèse plus de 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires, ce qui la place à la troisième place des plus gros groupes de la région Toulousaine. Se permettant même le luxe de talonner Thalès en 2022.

 

Retour sur un peu moins de 30 années, qui ont permis aux pharmacies Lafayette de conquérir la France, notamment grâce à un système bien particulier qui prend tout son sens dans le contexte actuel. 

 

De la vitamine C et des pilules contraceptives pas chères 

Un système imaginé par Lionel Masson, un pharmacien qui en 1995 rachète cette première pharmacie au cœur de la Ville rose. Et pour faire venir le monde, il a d’abord l’idée de mettre la vitamine C, à un prix très bas. Et constatant que les femmes viennent majoritairement en pharmacie, il choisit de faire la même chose avec les pilules contraceptives.

« Et le bouche à oreille fonctionne, le succès est au rendez-vous. La pharmacie devient emblématique à Toulouse », explique le président actuel d’Hygie 31, Hervé Jouves, avant de poursuivre : « Il va alors faire un choix original : il va recruter des pharmaciens, pour qu’il y ait toujours du monde pour conseiller les gens, quand on a plutôt tendance à limiter le nombre de personnes en officine ».

 

D’une à un réseau de 950 pharmacies 

Ainsi naissait la structure des actuelles pharmacies Lafayette : des prix bas, du choix et un personnel très nombreux. Le nombre de pharmacies monte à trois dix ans plus tard. Puis à une trentaine en 2012. Désormais, c’est un bloc de 950 pharmacies indépendantes – dont 300 Lafayette –, 55 magasins d’optique qui sont rattachés au groupe Hygie 31. Un regroupement qui permet, encore et toujours, de réduire les prix de vente. 

 

Enseigne refuge pendant l’inflation

Et dans le contexte actuel, cela fait le succès de l’enseigne. L’inflation grignote le budget des ménages ?

"On a toujours pour objectif de proposer des prix bas, et quand on voit des personnes parfois faire l'impasse sur certains aliments... On le sait très bien : le prix va être un critère de choix, notamment pour les produits non remboursés. Notre politique a donc forcément eu de l'écho, et l'inflation a été un accélérateur de notre réussite".  

Hervé JouvesPrésident d'Hygie 31

Et des projets encore nombreux

À cela s’ajoutent un maillage toujours plus local et plus rural, avec l’arrivée de plusieurs groupements régionaux de pharmacies, un développement en ligne, avec le rachat du premier groupe de vente de produits paramédicaux en ligne Cocooncenter, ou encore une conquête toute récente de l’Espagne de Barcelone à San Sebastian en passant Santander… 

 

Résultat, le chiffre d’affaires a doublé lors de la dernière année. « Et ça ne devrait pas s’arrêter là », sourit le président du groupe. « De grandes révolutions sont à venir avec des pharmaciens qui auront toujours plus d’importance dans le système de santé, notamment après ce que l’on a vu pendant la crise Covid ».

Il évoque ici la possibilité de réaliser des tests et des prescriptions dans la foulée, pour la cystite et les angines. La possibilité, aussi, d’avoir des cabines de téléconsultation dans les officines. 

Et avec un regard sur l’Italie et la Belgique, le groupe pourrait poursuivre son ascension.

Jusqu’à détrôner Airbus comme la plus grosse entreprise en chiffre d’affaires à Toulouse ? 

 

 

Par Simon Vermot Desroches

Publié le 15 Sep 23

 

 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Sweep lève 22 millions de dollars pour aider les grandes entreprises à réduire leur empreinte carbone •

Sweep lève 22 millions de dollars pour aider les grandes entreprises à réduire leur empreinte carbone • | Toulouse networks | Scoop.it

L’équipe fondatrice de Sweep (de gauche à droite) : Nicolas Raspal, Rachel Delacour, Raphaël Gueller et Yannick Chaze.   Sweep lève 22 millions de dollars pour aider les grandes entreprises à réduire leur empreinte carbone

Véritable record pour une plateforme de gestion de l’empreinte carbone, cette levée devrait permettre au leader montpelliérain de mieux répondre à la forte demande des clients souhaitant mettre en place un programme climatique aligné sur la neutralité carbone mondiale. 

Face à l’urgence climatique, de nombreuses entreprises sont invitées à intégrer les préoccupations environnementales au sein de leurs politiques. Cependant, nombre d’entre elles éprouvent certaines difficultés à mesurer leurs émissions de manière précise et régulière, ce qui est pourtant nécessaire pour la mise en place d’un programme climatique pertinent. « La déclaration des émissions directes n’est que la partie émergée de l’iceberg pour les plus grandes entreprises du monde », déclare Rachel Delacour, PDG et cofondatrice de Sweep. « Sweep connecte les grandes entreprises, pour qui le carbone est un sujet crucial, avec l’ensemble de leur chaîne de valeur, réseau de partenaires commerciaux, équipes et fournisseurs. Elles obtiennent un suivi complet de leurs émissions directes et indirectes. Notre outil a été optimisé pour ces tailles d’entreprises. Leurs réductions ont un impact positif d’autant plus grand. Sweep rend la collecte et l’analyse des données carbone transparentes, automatisées et sécurisées, afin que les entreprises se concentrent sur la réduction de leur empreinte carbone et contribuent aux efforts mondiaux pour tendre vers une empreinte net-zéro », rajoute-t-elle. 

27 millions de dollars en un an

Fondée en 2020, Sweep travaille déjà avec plusieurs entreprises du Financial Times Stock Exchange 500 (FTSE), chacune responsable de 30 à 50 MtCO2e d’émissions carbonnées par an. Le financement total de la société s’élève, un an après sa création, à 27 millions de dollars. Le fonds de capital-risque britannique Balderton Capital a mené ce tour de table avec la participation des fonds historiques New Wave, la Famiglia et 2050 ayant réalisé un premier tour d’amorçage quelques mois auparavant. Bernard Liautaud, Managing Partner chez Balderton Capital, rejoint ainsi le conseil d’administration de Sweep : « Le développement durable est une grande priorité pour nous chez Balderton et la mission et la vision de Sweep sont parfaitement alignées avec nos objectifs d’avenir durable. Lorsque nous avons examiné le marché, nous avons été incroyablement impressionnés par la force de l’équipe de Sweep, ainsi que par le caractère réfléchi et la maturité de leur produit. Nous sommes ravis de les soutenir alors qu’ils aident les entreprises à assumer efficacement la responsabilité de leur empreinte carbone », se réjouit-il. 

 

6 janvier 2022

 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

"Demain au restaurant" pour payer en avance l'addition en Occitanie

"Demain au restaurant" pour payer en avance l'addition en Occitanie | Toulouse networks | Scoop.it

Les coupons achetés aujourd'hui, peuvent être consommés durant l'année qui suit.

 

 

Trois Toulousaines ont décidé de créer "Demain au restaurant". Cette plateforme web propose aux citoyens, fins gourmets, de soutenir les restaurateurs et gérants de bar de la région Occitanie, en achetant en avance des "coupons repas" qui pourront être consommés dès la réouverture des établissements. L’objectif : collecter des avances de trésorerie afin de permettre aux bars et restaurants de redémarrer l'activité dans les meilleures conditions financières possibles. Présentation.

Afin de contenir le Covid-19, l'État a pris la décision mi-mars de fermer les restaurants et bars de France jusqu'à nouvel ordre. C'est donc tout un secteur de l'économie qui se retrouve fortement impacté par cette crise sanitaire sans précédent. Depuis Toulouse, Mathilde Bouterre, Morgane Bouterre et Léa Rabatel ont décidé d'agir en faveur des restaurateurs et gérants de bars de la région Occitanie. À la tête de l'agence de communication toulousaine Food & Com, pour les acteurs de l'alimentation et directrice artistique graphiste et webdesigneuse de profession, elles ont imaginé la plateforme "Demain au restaurant". Cette dernière propose aux consommateurs de la région de payer à l'avance des "bons repas" qu'ils pourront consommer dès la réouverture des établissements, espérée pour le 2 juin. Ainsi, les restaurateurs pourront bénéficier d'une avance de trésorerie salvatrice.

"De par nos métiers, nous accompagnons des acteurs de l'agriculture et de l'alimentation durable, que ce soit des restaurateurs, producteurs ou des fabricants, qui ont été très impactés par la situation actuelle. Nous avons donc cherché une solution pour leur venir en aide. Nous avons trouvé le concept de 'La Grande Bouffe' qui permettait de soutenir les bars et restaurants frappés par la crise sanitaire. Cependant, cela ne s'adressait qu'aux établissements situés à Lille. Nous avons alors décidé de lancer l'équivalant en Occitanie avec 'Demain au restaurant'", raconte Mathilde Bouterre, porteuse du projet.

Lire aussi : Innoside crée Shopignon pour relancer les commerces "non-essentiels" via le web

Des coupons valables 1 an

Le principe est simple. Via la plateforme demainaurestaurant.fr, le client peut choisir le restaurant, le salon de thé ou le bar qui lui convient parmi les établissements référencés. Il a ensuite le choix entre quatre coupons gourmands d'une valeur de 10, 25, 50 ou 100 euros qu'il peut directement payer via le site. Ces derniers sont reçus par mail et peuvent être échangés, comme un chèque cadeau, contre une consommation dès la réouverture des restaurants, et ce, durant une année. En échange de ce geste, les restaurateurs s'engagent à accorder une remise de 10 % sur le montant du "bon repas".

Aujourd'hui, une dizaine de restaurants sont référencés sur la plateforme. Ils sont majoritairement situés en Haute-Garonne, en Aveyron et dans l'Hérault. Parmi cette liste,...

 
No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Avec Gogowego, entreprises et collectivités créent elles-mêmes leurs chatbots

Avec Gogowego, entreprises et collectivités créent elles-mêmes leurs chatbots | Toulouse networks | Scoop.it

La plateforme guide les entreprises et collectivités dans la fabrication de leurs chatbots.

 

La startup toulousaine Gogowego propose une plateforme qui permet de fabriquer son propre robot conversationnel, vocal ou textuel. Sa solution, du nom de Proximity, est déjà utilisée par des collectivités, des banques, et des entreprises telles qu'Orange ou EDF. Gogowego prépare une levée de fonds et travaille sur plusieurs projets dont la transformation des moteurs de recherche en chatbots.

 

La startup toulousaine Gogowego propose une plateforme qui permet de fabriquer son propre robot conversationnel, vocal ou textuel. Sa solution, du nom de Proximity, est déjà utilisée par des collectivités, des banques, et des entreprises telles qu'Orange ou EDF. Gogowego prépare une levée de fonds et travaille sur plusieurs projets dont la transformation des moteurs de recherche en chatbots.

Faire gagner du temps, c'est le credo de Gogowego. "Le défi du siècle c'est le temps. Les gens n'ont plus de temps à perdre, ils veulent le passer avec leurs proches et non à chercher des informations sur le web. J'estime que tout le monde a le droit à une réponse immédiate. Ainsi, l'accès à l'information doit être rapide, universel et naturel. Et cela passe par la parole", affirme Antoine Aamarcha, cofondateur de Gogowego avec Emilie Giraudo.

Cette startup toulousaine, éditrice de logiciel, a donc développé une plateforme qui permet de créer des agents conversationnels dotés d'intelligence artificielle. Nommée Proximity, la solution guide les entreprises et collectivités dans la fabrication de leurs chatbots, voicebots ou callbots.

"Nous donnons au client un accès à la plateforme, nous proposons des formations personnalisées de 3 à 5 jours pour lui apprendre à l'utiliser, nous l'aidons à mettre en place son chatbot sur différents canaux (applications mobiles, site web...) et ensuite à le déployer. Pas besoin d'être ingénieur pour le faire", détaille Antoine Aamarcha.

Et si les chatbots sont si simples à créer c'est parce qu'ils disposent de plusieurs cerveaux prédéfinis [...].

 

Par Héloïse Thepaut  

 
No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Apple face à des fuites de données de ses appareils.

Apple face à des fuites de données de ses appareils. | Toulouse networks | Scoop.it

Des chercheurs français révèlent des fuites de données dans les appareils Apple (iPhone, iPad, MacBook etc...) et les objets connectés compatibles. Une fuite qui provient des messages envoyés en permanence par le bluetooth pour synchroniser les produits de la firme de Cupertino.

 

Les fans d’iPhone et autres MacBook, apprécient certainement Continuité, cette fonction d’Apple très pratique, qui leur permet, entre autres, de passer d’un appareil à l’autre et poursuivre ce qu’ils étaient en train de faire sans effectuer la moindre manipulation. Ce qu’ils vont moins aimer, c’est qu’au même moment, ces appareils laissent fuiter des informations personnelles sensibles pouvant être interceptés ! C’est ce que viennent de découvrir Guillaume Celosia et Mathieu Cunche, deux chercheurs du laboratoire Inria Privatics de l’Insa de Lyon.

Continuité permet par exemple de commencer l’écriture d’un email sur son iPhone et de le finir sur son MacBook situé à proximité, de recevoir un appel sur son ordinateur sans toucher à son téléphone, de transférer automatiquement à l’iPhone d’un invité le code wifi de la maison, d’envoyer des documents entre smartphone et ordinateur via Airdrop etc... Et ce, parce que les appareils se synchronisent en permanence en s’envoyant des messages par Bluetooth. Les fuites se produisent justement durant ces échanges.

En cause, le Bluetooth Low Energy ou BLE, un type de Bluetooth qui a la particularité de consommer moins d’énergie et ainsi améliorer l’autonomie des batteries. Il équipe iPhone, iPad, MacBook, Airpods (oreillettes sans fil), Apple Watch etc… La source du problème se trouve dans le mode de fonctionnement du BLE lui-même. "Ce standard réserve dans les messages entre appareils, une espace libre dans lequel le fabricant peut inclure des données utiles au fonctionnement de ses applications. C’est en nous intéressant à la façon dont cet espace était utilisé par Apple que nous avons découvert les fuites", explique Mathieu Cunche.

Comment tracer les utilisateurs via leurs écouteurs Airpod

Les chercheurs ont par exemple montré qu’il était possible de tracer une personne dans le monde réel grâce entre autres à ses… Airpods, les fameux écouteurs sans fil d’Apple.

La méthode est assez subtile : les messages envoyés par bluetooth contiennent les niveaux de batterie de chacun des Airpods...  Soit une information suffisante pour identifier la personne avec une certaine fiabilité. Et pour capter ces informations,  pas besoin de grands moyens. "Nous pouvons le faire avec un simple smartphone ou avec Raspberry Pi et une interface bluetooth pour une vingtaine d'euros. Mais toute la difficulté est dans l'analyse des données collecées", explique Mathieu Cunche.

 

Autre faille : les chercheurs peuvent relier deux appareils qui appartiennent au même compte iCloud, le service de stockage à distance d'Apple.
Ainsi, à partir du signal d'un iPhone, il est possible de retrouver le domicile de la personne grâce au signal émis pas son MacBook resté dans l'appartement.
Et c'est d'ailleurs à la maison que les choses se corsent. Ces fuites concernent les produits Apple mais aussi tous produits compatibles avec HomeKit, l'application qui permet de contrôler les objets connectés d'une "maison intelligente" : interrupteur, capteur de présence, thermostat, caméra de surveillance,
ampoule, etc.

Les messages transmis révèlent peu de choses, juste le changement d'état de ces appareils entre utilisé ou pas.
Mais cela suffit pour avoir une bonne idée de ce qu'il se passe dans la maison.
"Nous avons fait l'expérience au laboratoire en installant un capteur de présence infrarouge et une ampoule connectés dans le bureau de Guillaume Celosia, l'un des auteurs de l'étude. En quelques jours d'interceptions nous avons pu déduire les horaires de Guillaume", explique Mathieu Cunche.
Ainsi, une personne malveillante pourrait connaître les habitudes de sa cible, savoir quand elle est chez elle et quand elle n'y est pas.
Pratique, si s'agit d'aller fouiller dans ses placards.

 

Il est possible de collecter les numéros de téléphone.

 

Les deux chercheurs ont aussi pu montrer qu'il était aussi possible de collecter le numéro de téléphone et l'email d'une personne.
En effet, quand par exemple deux iPhone s'échangent le code wifi de la maison ils doivent d'abord se reconnaître.
Ce qu'ils font en s'échangeant leur numéro et leur adresse email. Cet échange est "/obfusqué/" c'est-à-dire modifié; pour le rendre incompréhensible.
Chaque smartphone reçoit une sorte d'empreinte difficile à falsifier. Mais plutôt que d'essayer de décrypter l'empreinte,

l'attaquant peut tenter de nombreuses combinaisons de numéros de téléphone ou d'emails, générer ainsi des empreintes et les comparer avec celle qui l'intéresse et finalement en déduire le numéro ou l'email recherché. Avec un numéro de mobile,

l'opération est assez simple, puisque l'on a déjà; les deux premiers chiffres. Il suffit à la machine d'explorer toutes les combinaisons possibles pour les huit suivants jusqu'à obtenir le bon.

 

Pour l'email, la deuxième partie après le @ est facile à trouver. En France par exemple, ce sera surtout du @gmail.com, @orange.fr, @yahoo.fr ou encore pour une entreprise @nomdelentreprise.fr etc. Par contre, l'identification de la première partie, avant le @, risque d'être plus délicate car il peut s'agir d'une succession
plus ou moins longue de lettres, de chiffres, de caractères spéciaux etc. Difficile, mais pas impossible, car souvent ces adresses mails sont assez stéréotypées : prénom, nom ou première lettre de prénom, nom et un chiffre etc.

 

Et pour les appareils sous Android ?
"Nous n'avons pas étudié cet écosystème mais les communications entre appareils sont différentes et nous pensons qu'ils sont moins exposés" , explique Mathieu Cunche.
Ainsi, espions, pirates et autres attaquants ont à leur portée une multitude de fuites à exploiter pour en savoir un plus sur la vie privée de leurs cibles adeptes des produits Apple.

 

[...]

 
 
No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Occitanie. EDF et Airbus Développement partenaires pour repérer et aider des start-up

Occitanie. EDF et Airbus Développement partenaires pour repérer et aider des start-up | Toulouse networks | Scoop.it

Gilles Capy, délégué régional EDF en Occitanie et Michel Sesques, président d’Airbus Développement.

 

EDF et Airbus Développement ont annoncé la semaine dernière la mise en place d’un partenariat pour sourcer et aider au développement des start-up innovantes sur le territoire d’Occitanie.

Déjà impliqués chacun de leur coté dans l’aide aux start-up, EDF et Airbus Développement (filiale à 100 % d’Airbus dédiée à l’accompagnement de projets) ont signé devant la presse une convention de partenariat pour repérer conjointement des start-up « à haut potentiel » en Occitanie, dans des secteurs communs aux deux groupes. « La maintenance prédictive par exemple, ou l’avion électrique, sont des domaines qui intéressent tout autant EDF qu’Airbus », explique Gilles Capy, délégué régional EDF en Occitanie.

Ce partenariat permettra de « mettre en place des tests ou l’intégration de services et technologies innovantes au sein d’Airbus Développement et d’EDF, en mettant en place des études de possibilité de financement internes et externes aux deux groupes, via notamment les dispositifs existants d’ Airbus Développement et EDF Pulse Croissance », poursuit Gilles Capy.

Tournée des incubateurs prévue début 2020

Les deux entreprises souhaitent également mettre en place une co-labellisation, sorte de super recommandation pour les start-up qui en bénéficieront, mais dont les critères d’obtention ne sont pas précisés, hormis le « caractère innovant » du produit ou service proposé.

Pour sourcer les start-up, EDF et Airbus Développement font faire le tour de plusieurs incubateurs et pépinières d’entreprise dès le premier semestre 2020, avec des visites prévues à la French Tech Perpignan en février, au Bic Crescendo de Tarbes et au CleanTech Booster (Nîmes) en mars, et en avril à Montauban. Aucun objectif chiffré n’est communiqué concernant le nombre de projets qui seront accompagnés ou financés par ce nouveau partenariat, mais sur les 20 entreprises rencontrées et conventionnées par Airbus Développement en 2019, une dizaine étaient également accompagnées par EDF. « On peut imaginer qu’Airbus Développement va monter à 30 startups accompagnées en 2020, dont une quinzaine avec EDF », estime Michel Sesques, président d’Airbus Développement.


Sophie Arutunian

 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Naissance de Digital 113, le cluster numérique unifié d’Occitanie

Naissance de Digital 113, le cluster numérique unifié d’Occitanie | Toulouse networks | Scoop.it

Pierre Deniset, président de FrenchSouth.digital, lors du lancement du nouveau cluster numérique d'Occitanie, le 5 février.

 

Daniel Benchimol et Pierre Deniset, présidents de Digital Place et FrenchSouth.digital, ont dévoilé, le 5 février, le nom et la feuille de route de la nouvelle entité fusionnant les deux clusters numériques, baptisée Digital 113. Rassemblant près de 400 entreprises d’Occitanie, elle se veut tournée vers l’action, avec notamment un grand nombre de « factories » thématiques.

La longue et parfois difficile route vers la création d'un cluster unifié a abouti avec la présentation, le 5 février en duplex depuis Toulouse et Montpellier, de la nouvelle entité unissant Digital Place et FrenchSouth.digital, les deux associations du numérique nées en Occitanie Ouest et Est.

Elle portera le nom de Digital 113, comme un clin d'œil à la route nationale reliant Montpellier et Toulouse à travers la grande région.

Un souci de visibilité

Digital 113 rassemble plus de 350 membres (soit 1,2 Md € de chiffre d'affaires et 17 000 emplois), et affiche l'ambition d'atteindre le seuil de 400 adhérents au plus tôt. Dans son ensemble, la filière numérique en Occitanie englobe 8 500 entreprises et établissements (64 000 emplois), avec un chiffre d'affaires cumulé de 8 Mds € et un taux de croissance annuel de 3 %.

« La création d'une structure unique supposait de faire converger la vision des deux clusters pour aboutir à un consensus. Digital 113 permettra un enrichissement de l'économie à travers la croissance des entreprises sur de nouveaux métiers comme la fintech, la sportech, etc. mais aussi de donner une visibilité nationale et internationale à l'Occitanie à travers ses points forts comme les deep tech, l'internet des objets ou l'intelligence artificielle, et surtout d'aider les entreprises à franchir les paliers de croissance entre la PME et l'ETI », explique Daniel Benchimol, président de Digital Place.

Un ancrage territorial renforcé

Par ailleurs, Digital 113 dispose d'un budget de 1,2 M€, financé à 60 % en autofinancement et à 40 % par des subventions (Région, Métropoles, Agglos). Le cluster, à travers l'ex-FrenchSouth.digital, s'appuie sur des antennes à Perpignan, Carcassonne et Nîmes, et prévoit d'en ouvrir de nouvelles à Tarbes, Alès, Mende et Rodez, en coordination avec les intercommunalités locales.

« L'objectif de Digital 113 est de mettre la filière numérique en interaction sur tous les territoires d'Occitanie. Il faut coordonner la représentation de nos entreprises auprès des institutions, et les orienter vers les filières industrielles de demain, autour de pôles de compétence déjà constitués sur l'IA, l'informatique quantique ou les nanosatellites. Ces missions doivent être conduites en accord avec nos valeurs, en particulier à travers des démarches éco-responsables de type "Green IT", en favorisant la mixité dans nos entreprises et leur recrutement, ou encore en facilitant la digitalisation des organisations », annonce Pierre Deniset, président de FrenchSouth.digital.

Un large panel de « factories »

S'affichant tourné vers l'action, Digital 113 proposera à ses adhérents une gamme de services pour accompagner leur croissance selon cinq axes : innovation et transformation ; stratégie et financement ; business et croissance ; international ; recrutement et diversité.

En outre, le cluster annonce la reprise d'un grand nombre de groupes de travail thématiques, déjà testés par Digital Place ou à venir, baptisés les « factories ».

Une « factory », constituée et animée à l'initiative de divers adhérents, pourra inclure plusieurs ateliers, et devra déboucher sur une feuille de route prévoyant des délivrables (livre blanc, échange de bonnes pratiques) et des rendez-vous réguliers (petits déjeuners, meet-up). Parmi les thématiques retenues figurent l'international, les RH, l'innovation, la réalité virtuelle, la PropTech, la valorisation des datas, la fintech, l'e-santé, la Green IT, etc.

« Nous avons une factory dédiée à la transformation numérique, où nous avons imaginé un atelier sur le business développement, qui est souvent le point faible de nos entreprises. C'est un sujet sensible et pourtant les échanges ont été nombreux. Ils portent sur les outils, les méthodes, sur nos forces et faiblesses, dans l'objectif de faire de nos adhérents de meilleurs commerciaux », témoigne Catherine Tillous, directrice d'agence chez Makina Corpus (Toulouse).

Le siège de Digital 113 est situé à Toulouse. Le cluster compte une équipe de 24 administrateurs (auxquels s'ajoutent les permanents), qui sera renouvelée lors d'une assemblée prévue en juin. L'élection d'un nouveau président devrait se tenir à cette date.

 

Par Anthony Rey

Viviane DI NATALE's curator insight, March 28, 2019 6:10 AM
Engagement ambitieux de l'Occitanie dans le numérique, une région qui se veut facilitatrice de la transition digitale sur son territoire. Ses dirigeants œuvrent à une visibilité du dynamisme de la Région à l'échelle européenne et ils y mettent les moyens !
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Le Toulousain Hubware lève 1,4 million pour améliorer sa solution de service clientèle intelligent

Le Toulousain Hubware lève 1,4 million pour améliorer sa solution de service clientèle intelligent | Toulouse networks | Scoop.it

Les quatre fondateurs d'Hubware, de gauche à droite Pete Pierce, Gautier Chapuis, Alexis Laporte, et Simon Ternoir.

 

La startup toulousaine Hubware vient de conclure une levée de fonds de 1,4 million d'euros. Ce montant va lui permettre d'améliorer sa solution d'assistant professionnel intelligent qui automatisent les réponses des services clients d'entreprises. La société espère par la suite atteindre le cap d'une trentaine de clients.

 

Alors que les grandes entreprises font souvent appel à des sociétés basées à l'étranger pour gérer leurs services clientèle, la startup toulousaine Hubware développe depuis plus de deux ans un assistant professionnel intelligent pour aider les conseillers clientèles dans leurs réponses.

"Très souvent, le service client reçoit les mêmes questions. Hubware a développé un outil qui aide le conseiller à identifier plus rapidement le problème du client et à trouver plus rapidement les informations qui vont lui permettre de répondre. Il peut aussi répondre automatiquement dans certains cas, notamment sur les mails. L'entreprise choisit les réponses qu'elle veut automatiser" explique Alexis Laporte, co-fondateur d'Hubware.

Une première version a été mise en service en août 2016 et s'améliore depuis grâce au "machine learning", l'apprentissage automatique. "Le logiciel observe ce que répond le conseiller pour apprendre lui-même les réponses à prédire", précise le dirigeant.

30% de gain de temps pour les conseillers

Cette innovation est principalement adaptée pour les entreprises présentes sur le web. Ainsi, parmi les clients d'Hubware, il y a surtout des sites de e-commerce comme BeautéPrivée, Bricoprivé, PrivateSportShop, ou encore le Slip Français, mais aussi la banque Nickel. Pour cette dernière, 40% des mails répondant aux questions de clients sont générés automatiquement d'après la startup toulousaine.

Par conséquent, Alexis Laporte estime que cette solution fait gagner en moyenne 30% de temps aux conseillers qui utilisent le logiciel Hubware. Avec ce système, le dirigeant souligne également que les conseillers peuvent être formés plus rapidement.

"Ils arrivent à prendre en main le fonctionnement du service client en quelques jours seulement, au lieu de quelques semaines, puisqu'ils sont aidés par l'assistant professionnel".

Une première idée qui n'a pas convaincu

Mais ce produit est bien différent de celui sur lequel avait planché les quatre associés à la création d'Hubware en avril 2016. Ils avaient l'idée de placer un code sur les produits donnant un accès numérique direct à l'assistance clientèle. Mais ce projet n'a pas convaincu le premier client démarché, Bricoprivé, qui voulait surtout améliorer son service client.

"Ce qui intéressé vraiment l'entreprise c'était la possibilité de répondre automatiquement aux questions. Ils nous ont demandé de faire un prototype de robot pouvant répondre aux questions concernant le suivi de commande et le retour de commande. C'est ce qui nous a mis sur la voie", se souvient le co-fondateur .

L'idée de départ reste cependant "dans les cartons", sourit Alexis Laporte.

L'entreprise est passée par l'incubateur parisien la Station F

Néanmoins, afin de poursuivre le développement de sa solution autonome, la startup a annoncé au début du mois d'octobre une levée de fonds d'un montant de 1,4 million d'euros, notamment auprès du fonds d'investissement Side Capital. Hubware, qui ne communique pas son chiffre d'affaires, compte ainsi doubler son nombre de clients pour en atteindre une trentaine avec cet investissement.

Avant cette première levée de fonds, la startup de douze salariés (surtout des ingénieurs et des scientifiques de la data) a bénéficier de 30 000 euros de BPI France. Elle a aussi eu l'accompagnement de At Home à Toulouse, Oikos et Le village by CA où elle est installée dans la Ville rose. Du côté de la capitale, elle est passée notamment par la Station F, avant de rejoindre ce mois-ci l'antenne parisienne du village by CA également.

       

Bryan Faham           

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Le campus de l'IOT Valley à Labège dans l'incertitude

Le campus de l'IOT Valley à Labège dans l'incertitude | Toulouse networks | Scoop.it

Jacques Oberti le président du Sicoval, Ludovic Le Moan, à la tête de Sigfox et de l'IOT Valley et Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région en charge notamment du développement économique et de l'innovation.

 

La Silicon Valley de l'IOT sera-t-elle un jour une réalité à Labège ? À l'origine, le programme devait couvrir 8 hectares mais faute de financement, il a été ramené à 1 seul hectare. Le président de l'IOT Valley et CEO de Sigfox, Ludovic Le Moan, menace de quitter la région vue la tournure prise par le projet.

 

La tension était palpable jeudi 20 septembre entre le Sicoval et l'IOT Valley en évoquant le futur campus des objets connectés qui doit voir le jour à Labège. Depuis 2016, des négociations sont en cours entre l'écosystème de startups et de grands groupes et la communauté de communes du Sud-est toulousain afin de trouver les fonciers nécessaires pour créer une Silicon Valley de l'IoT à Labège.

Le financement du campus pas encore bouclé

À l'origine, le projet prévoyait de construire un immense campus sur les 8,5 hectares de l'ancien terrain de Sanofi, dont le Sicoval a fait l'acquisition. Mais la collectivité a depuis changé de braquet et le programme ne prévoit plus qu'un hectare de surface au sol. Pour le moment, un permis de construire a été déposé en février dernier pour un premier bâtiment de 20 000 m2 destiné à accueillir le nouveau siège social de Sigfox, des startups et des grands comptes partenaires. Un autre immeuble de 7200 m2 comprendra un parking de 310 places, un hôtel de 90 chambres et des commerces. Ces nouvelles constructions seraient livrées au plus tôt fin 2021. À terme, le programme occuperait 85 000 m2.

"Si on nous avait proposé un programme de 100 000 m2 de bureaux avec un financement bouclé, nous aurions accepté de faire un projet sur 8 hectares mais ce n'est pas le cas", justifie le président du Sicoval Jacques Oberti.

En effet, pour l'instant seule la Région Occitanie s'est engagée à investir pour la première tranche de 20 000 m2 (dont le budget total est estimé à 50 millions d'euros).

"Nous allons mettre 15 millions d'euros 'en cash' et 20 millions sous forme de portage immobilier", indique Nadia Pellefigue, vice-présidente en charge du développement économique et de l'innovation.

Reste donc encore à trouver une dizaine de millions d'euros. De même si Eiffage devrait devenir co-titulaire du bail pour le parking, les porteurs du projet sont toujours en quête de candidats pour l'hôtel et les commerces. "Nous recherchons un hôtel qui pratique des tarifs à la fois accessibles aux startups et aux grands groupes que nous allons accueillir", précise Nathalie Fabre, directrice du pôle immobilier de l'association l'IOT Valley.

Ludovic Le Moan (Sigfox) menace de quitter Labège

Ludovic Le Moan, président de l'IOT Valley et CEO de Sigfox n'a pas caché son agacement devant la tournure prise par le projet :

"Le programme prévoyait 8 hectares, si c'est pour faire 1 hectare, on partira ailleurs. L'IOT Valley est née dans 30 m2, aujourd'hui c'est 13 000 m2 et 700 collaborateurs (une centaine de recrutements supplémentaires sont prévus d'ici fin 2018, ndlr). Quand les travaux du nouveau bâtiment seront achevés, nous serons déjà à l'étroit.

Nous ne voulons pas d'un terrain mais créer une vallée des objets connectés, il faut voir grand si l'on veut atteindre un objectif. Nous sommes restés fidèles à ce territoire puisque c'est là que Sigfox est né. Cela ne peut tenir que jusqu'à un certain point. Je ne veux pas que mon énergie soit dissipée dans des problèmes politiques".

Sigfox est la tête de pont de l'IOT Valley depuis sa création mais comme le révélait La Tribune en février dernier, Ludovic Le Moan s'inquiète d'un éventuel rachat de l'entreprise. "Nous allons tout faire pour éviter le rachat même si les prédateurs existent", a indiqué l'entrepreneur.

 

Florine Galéron

@florinegaleron

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Trois nouveaux labellisés French Tech à Toulouse

Trois nouveaux labellisés French Tech à Toulouse | Toulouse networks | Scoop.it

Delair a été la première startup toulousaine à décrocher le label.

 

Le Pass French Tech a été attribué lundi 3 septembre à trois nouvelles entreprises toulousaines. Ainsi le fabricant de drones Delair, la startup Innersense et l’entreprise Sunibrain, spécialisée dans le refroidissement des panneaux solaires, ont reçu cette certification. Celle-ci permet aux startups de bénéficier d’un accompagnement de l’écosystème local durant leur développement.

 

La famille French Tech à Toulouse s'agrandit. Désormais, une vingtaine d'entreprises de l'agglomération toulousaine peuvent se vanter d'avoir le label French Tech, synonyme de visibilité sur la scène nationale et internationale. Ce lundi 3 septembre, trois entreprises locales ont rejoint ce club d'entreprises restreint.

Il s'agit tout d'abord du concepteur de drones basé à Labège, Delair, anciennement Delair Tech, qui vient d'obtenir pour la troisième fois le label French Tech Toulouse. Une entreprise qui se trouve en très forte croissance, caractéristique des entreprises labélisées French Tech.

"Son chiffre d'affaires est passé de 2 millions en 2015 à 7,2 millions de dollars l'année dernière, grâce à un mélange de croissance organique et d'acquisitions", comme l'explique le communiqué faisant référence à l'obtention du label.

En mai, l'entreprise toulousaine qui emploie 120 salariés a lancé la commercialisation d'un nouveau drone : le UX 11. Ce dernier est le plus petit drone proposé par la société, et le moins cher aussi, le but étant de proposer une solution à un prix abordable pour élargir sa clientèle.

Lire aussi : L'UX 11, le nouveau drone "low-cost" du toulousain Delair

 

Deux entreprises néo-labellisées

Autre lauréat, qui obtient cette fois-ci pour la première fois le Pass French Tech, il s'agit de la startup Innersense, basée à Ramonville-Saint-Agne. Fondée en novembre 2014, cette jeune société développe depuis sa création des logiciels et des applications pour visualiser grâce à la 3D et à la réalité augmentée des meubles pour les logements des particuliers notamment. Elle compte ainsi dans ses 70 clients principalement des fabricants de meubles et se concentre donc sur une offre en BtoB. Une innovation qui semble donc trouver son marché au regard des performances économiques de la jeune entreprise.

"Depuis notre création, nous sommes chaque année sur une croissance à trois chiffres en ce qui concerne notre chiffre d'affaires", avoue Xavier Crouilles, le directeur général d'Innersense.

En juillet dernier, Innersense a réalisé une levée de fonds d'un million d'euros, après une première déjà de 600 000 euros à la fin de l'année 2016. Les fonds de cette opération financière vont permettre à la société de poursuivre son développement à l'international avec l'ouverture de filiales en Italie, à Milan et aux Etats-Unis, à Miami.

Lire aussi : Innersense lève un million d'euros pour s'internationaliser

 

Enfin, l'entreprise toulousaine SuniBrain est la troisième et dernière société à obtenir le Pass French Tech. La startup est spécialisée dans la recherche de solutions pour l'optimisation des centrales photovoltaïques. Utilisant l'eau de pluie pour permettre aux propriétaires de toitures photovoltaïques de produire plus 8 à 12% par an. Ce dispositif de refroidissement et de nettoyage automatisé grâce à l'arrosage des toitures solaires permet d'allonger la durée de vie des cellules photovoltaïques. Actuellement, l'entreprise est en pleine réflexion sur son avenir.

"Aujourd'hui, nous discutons avec des fonds d'investissements pour accompagner l'entreprise dans son développement commercial. D'autre part, nous sommes également en discussion avec des industriels d'importance mondiale susceptibles d'accompagner commercialement SuniBrain via des partenariats ou de faire une entrée dans le capital de la société. On pourrait très bien prendre la décision de continuer l'aventure seul aussi", assurait le président de SuniBrain Nicolas Cristi, dans une interview à La Tribune fin février dernier.

Cette décision stratégique pourrait être déterminante pour l'avenir du projet d'Energy Valley dans l'agglomération toulousaine. Depuis plusieurs mois maintenant, SuniBrain travaille à la création d'un centre d'affaires rassemblant tous les acteurs de l'énergie. Nicolas Cristi estime que ce lieu pourrait être un véritable accélérateur de croissance pour les entreprises concernées et il souhaite faire de l'Energy Valley un lieu témoin de sa technologie. Plusieurs sites aux alentours de Toulouse seraient actuellement à l'étude.

 

Par Pierrick Merlet

 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Ces drôles d' inventions «made in Occitanie» - 13/05/2018

Ces drôles d' inventions «made in Occitanie» - 13/05/2018 | Toulouse networks | Scoop.it

Leaf, chercheurs d'idées sur sable chaud:

 

«C'est au bord de la plage que mon ami Cyrille et moi avons eu l'idée de créer un parasol beaucoup plus maniable et résistant pour les vacanciers» explique Xavier Aubry, l'inventeur toulousain du parasol 2.0. Avec sa toile couvrant une surface de plus de 170 centimètres et ses prises USB permettant de charger son smartphone, l'objet révolutionnaire offre même la possibilité d'installer un panneau solaire sur son ombrelle. L'invention du parasol 2.0 a été présentée au concours Lépine édition 2017.

 

Sanifree, une idée à laquelle on ne tire pas la chasse:

Les inventeurs de cette nouvelle toilette, venus tout droit des Pyrénées-Orientales, ont voulu proposer un objet permettant de gagner de la place. Le WC peut s'encastrer dans le mur et donc passer inaperçu. Un bouton baisse la cuvette pour l'utiliser, et ce même bouton permet également de la rabattre contre le mur et de procéder à un nettoyage qui dure une minute. Les deux créateurs de cette troisième génération de WC (après ceux fixés au sol et les suspendus) ont remporté une médaille d'or Lépine en 2016.

Application connectée par maman high-tech:

«C'est tout bête, mais il fallait y penser» raconte l'ingénieuse maman toulousaine. Son enfant, Allan, est diagnostiqué d'un «autisme de Kanner» à l'âge de 18 mois. Estelle pense donc astucieusement à coller chronologiquement sur un mur les consignes élémentaires pour qu'Allan puisse les consulter. Après avoir atteint la totalité du financement nécessaire, elle invente l'application qui permet à son fils de consulter les consignes sur sa montre connectée. Lors de son apparition au concours 2016, elle remporte trois prix.

 

Le four solaire:

«SunPlicity», c'est un four solaire de forme parabolique constitué de miroirs en aluminium anodisé. Cet objet, crée par Alain Bivas, est utilisé en extérieur pour faire cuire des aliments sous plusieurs formes, puisqu'il est possible de passer d'un mode «barbecue» pour faire griller des morceaux de viande à un mode «four» pour les pizzas par exemple. Avec un poids inférieur à 3 kg et pliable dans plusieurs sens, la création de cet Albigeois a été primée d'une médaille d'Or au concours Lépine en 2011.

 

La Dépêche du Midi
No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Haute-Garonne : la fibre arrive à Saint-Alban

Haute-Garonne : la fibre arrive à Saint-Alban | Toulouse networks | Scoop.it

Guillaume Fauré, Directeur des Relations Régionales Sud-Ouest de SFR, et Raymond-Roger Stramare, Maire de Saint-Alban.

 

Le déploiement de la fibre en Haute-Garonne s’accélère. Inauguré le 16 avril, le réseau fibre de Saint-Alban, dont les travaux se poursuivent, permettra à terme aux 2  500 logements et locaux professionnels de la commune de bénéficier de la  fibre et de services numériques associés.   Plus largement, l’accord signé entre le Conseil Départemental de la Haute-Garonne et l’opérateur prévoit le déploiement de plus de 65 000 prises éligibles à la fibre dans 24 communes du département.

 

Dans le cadre de cette généralisation du très haut débit sur le territoire haut-garonnais, 55 000 prises fibre seront par ailleurs déployées en partenariat avec Toulouse Métropole dans 22 communes (Aigrefeuille, Aucamville, Balma, Beaupuy, Bruguières, Castelginest, Cugnaux, Drémil-Lafage, Flourens, Fonbauzard, Gratentour, Launaguet, Mondouzil, Mons, Montrabé, Pins-Balma, Quint-Fonsegrives, SaintAlban, Saint-Jean, Saint-Orens-de-Gameville, L’Union et Villeneuve-Tolosane). 10 000 prises sont également prévues dans les communes de Ramonville et Plaisance-du-Touch.

 

MID e-news

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Obsolescence programmée : les fabricants d’imprimantes dans la tourmente

Obsolescence programmée : les fabricants d’imprimantes dans la tourmente | Toulouse networks | Scoop.it

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire contre le fabricant japonais d'imprimantes Epson pour obsolescence programmée et tromperie sur l'aptitude à l'emploi.

 

Ce jeudi 29 mars, l’émission Envoyé spécial consacre un reportage au marché de l’imprimante soupçonnée d’obsolescence programmée. Une enquête préliminaire est en cours contre le japonais Epson, suite à la plainte de l’association HOP. Décryptage avec Laetitia Vasseur, co-fondatrice de cette association.

 

Rien de mieux qu’un reportage à la télévision à heure de grande écoute pour sensibiliser la population à un problème important. Cette fois-ci, il s’agit de l’obsolescence programmée, un principe appliqué par certains industriels pour s’assurer que les consommateurs renouvellent fréquemment leurs produits. Un phénomène dénoncé par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), mais qui semble concerner de nombreux secteurs de la consommation grand public : matériel informatique, imprimantes, téléphonie, textile, électroménager…

 

Ce jeudi 29 mars, le reportage "Imprimantes : le coût de la panne" qui sera diffusé sur France 2 dans le magazine "Envoyé spécial" concerne le secteur des imprimantes, un marché mondial aux 100 millions de produits. Et plus particulièrement le fabricant nippon Epson, accusé de réduire volontairement la durée de vie des cartouches d’encre alors qu’elles sont encore remplies d’encre (de 20 à 40 %) et de provoquer la fin des imprimantes grâce au blocage des tampons absorbeurs.

Une première plainte de l’association HOP

 

Pour la première fois, une association a franchi le pas en attaquant dès septembre dernier Epson via le dépôt d'une plainte, dans laquelle sont également cités les fabricants HP, Canon et Brother. HOP a collaboré pendant plusieurs mois avec les journalistes sur ce sujet. Le reportage présente les dessous de l’enquête préliminaire visant Epson, qui a été ouverte par le Procureur de la République pour obsolescence programmée et tromperie.

"Nous avons de forts soupçons concernant plusieurs industriels du secteur de l’imprimante, mais nous avons vraiment développé et approfondi le cas d’Epson, car nos moyens ne nous permettent pas de mener plusieurs procédures en même temps, précise Laetitia Vasseur, co-fondatrice et déléguée générale de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), à L’Usine Nouvelle. Nous avons déposé une plainte en septembre et l’enquête a été ouverte fin décembre."

L’association et son avocat Maître Emile Meunier ont été entendus récemment par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). "Cela semble aller dans le bon sens, nous avons senti des agents impliqués et motivés, se réjouit Laetitia Vasseur. L’idée est de se porter partie civile quand l’affaire sera jugée."

L’encre vendue plus chère... que le parfum haut de gamme

HOP a également de fortes présomptions concernant les autres industriels du secteur, d’après les éléments qu’elle a pu obtenir, et évoque même – avec tout le conditionnel qui s’impose - la possibilité d’une "entente" entre ces marques. Elle rappelle également le prix exorbitant auquel est vendu le prix du litre d’encre : plus de 2 000 euros en moyenne. "Deux fois plus cher que du parfum haut de gamme, dénonce la déléguée générale de HOP. Et le tampon absorbeur, une pièce anodine qui récupère le surplus d’encre, arrive rapidement en fin de vie alors qu’il est difficile à remplacer."

Bien entendu, Epson n’a pas attendu l’émission de ce jeudi soir pour riposter. L’industriel a répliqué dans le journal Le Monde, qui lui a ouvert ses colonnes le 26 mars dernier, par la voix de Thierry Bagnaschino, le directeur marketing de la filiale française, pour "pouvoir démontrer qu’il n’a jamais eu l’intention de voler [ses] clients". Il indique également, à propos des cartouches inutilisables alors qu’une quantité d’encre non négligeable n’a pas été consommée, que "pour bien fonctionner, celle-ci doit toujours être baignée dans du liquide, de telle sorte qu’il n’y ait pas d’air qui rentre dedans. Sinon l’impression commence à se dégrader et, à la fin, la tête d’impression est irrécupérable. Or, remplacer cette pièce, avec le coût de la main-d’œuvre, peut coûter plus cher que racheter une imprimante d’entrée de gamme". Ces déclarations n’ont pas manqué de faire réagir Laetitia Vasseur lors de notre entretien.

 

Après les imprimantes, Apple et peut-être les fabricants de collants

"C’est un peu fort de café, s’exclame la co-fondatrice de l’Association. Ses arguments ne sont pas convaincants. Le responsable interrogé reconnait implicitement que leur intérêt est de vendre toujours plus de cartouches." Si Epson venait à être condamné, il faut rappeler que l’obsolescence programmée est reconnue comme un délit depuis la loi sur la Transition énergétique de 2015. Un délit passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement et d’une amende de 300 000 euros qui peut être portée jusqu’à 5% du chiffre d’affaires.

L’association HOP est particulièrement active dans les débats sur la future feuille de route de l’économie circulaire. "Nous sommes globalement satisfaits des messages, mais ils sont un peu édulcorés, tempère Laetitia Vasseur. Nous demandons au gouvernement d’aller jusqu’au bout pour avoir des produits réparables et éco-conçus."

Mais la lutte de HOP est loin d’être terminée malgré un texte adopté au parlement européen et en attente d’une réponse de la Commission européenne. Elle a également engagé une action contre le géant Apple, soupçonné de ralentir ses smartphones avec des mises à jour, "au moment de la sortie des nouveaux modèles." Et l’association lance une enquête auprès des consommatrices de collants. "Nous verrons si nous portons plainte", prévient HOP. Certains industriels ont tout intérêt à revoir leur stratégie s’ils veulent pouvoir éviter de futures convocations par la justice.

 

Olivier Cognasse

@OlCognasse

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Concurrence dans le cloud: les acteurs européens se rebiffent face à la neutralité de Margrethe Vestager

Concurrence dans le cloud: les acteurs européens se rebiffent face à la neutralité de Margrethe Vestager | Toulouse networks | Scoop.it

Margrethe Vestager

 

Dans une lettre ouverte adressée à Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, une quinzaine d'entrepreneurs européens du cloud, dont les français Scaleway, Clever Cloud ou encore Abilian, appellent l'UE à renforcer sa régulation et dénoncent les pratiques anti-concurrentielles des géants américains du secteur (Amazon, Microsoft et Google). Cette lettre se veut une réponse aux propos de la danoise, qui a affirmé en début de semaine n'avoir aucune "préoccupation" sur l'état de la concurrence dans le cloud. Or, deux plus gros acteurs européens, le français OVHCloud et l'allemand NextCloud, ont déposé plainte contre Microsoft l'an dernier auprès de la Commission européenne.

 
 

 

La petite phrase de Margrethe Vestager du 28 mars dernier, indiquant qu'il n'y a pas en Europe, pour l'instant, de "préoccupations concernant la concurrence dans le cloud", est mal passée auprès des entrepreneurs européens du secteur. Vendredi 1er avril, 14 d'entre eux, pour la plupart membre du collectif Euclidia qui entend défendre les intérêts de la filière, ont publié une lettre ouverte destinée à la Commissaire européenne en charge de la concurrence.

L'objectif : remettre les points sur les "i" sur les pratiques des Gafam, et notamment de Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure et Google Cloud, qui captent à eux trois environ 70% du marché européen du cloud, et sont les principaux gagnants de la croissance du secteur.

"Impliqués depuis des années dans le business du cloud computing ou dans le secteur tech, nous avons fait face à un certain nombre de pratiques abusives bien caractérisées. Aussi compliqué que cela puisse être de les qualifier en vertu des dispositions actuelles du droit de la concurrence de l'UE, nous pouvons témoigner qu'ils anéantissent bel et bien toute possibilité de concurrence libre et loyale", estiment-ils.

Ces entrepreneurs, dont Quentin Adam (Clever Cloud), Yann Lechelle (Scaleway), Alain Garnier (Jamespot), Leonidas Kalogeropoulos (Open Internet Project), Andre Loesekrug-Pietri (Joint European Disruptive Initiative) ou Jean-Paul Smets (Euclidia), estiment que les propos de Margrethe Vestager relèvent d'une maladresse coupable. "Adopter une position très neutre quant au bon fonctionnement des marchés du cloud computing, qui ne soulèveraient apparemment aucune inquiétude particulière, envoie, selon nous, le (faux) signal qu'"il n'y a rien à enquêter", déplorent-ils.

 

 
 
Sylvain Rolland
01 Avr 2022,
No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Baptiste Robert, le hacker toulousain qui vous veut du bien

Baptiste Robert, le hacker toulousain qui vous veut du bien | Toulouse networks | Scoop.it
 

L'hacker éthique toulousain Baptiste Robert aime découvrir l'envers du décor des applications numériques

 

 

Un discret ingénieur toulousain est devenu en deux ans un hacker star en Inde et aux Etats-Unis en révélant des failles de sécurité majeures sur des applications. En France, Baptiste Robert alerte notamment sur les faiblesses de StopCovid. Rencontre avec un trentenaire qui prône un "hacking éthique", pour ouvrir les yeux des citoyens sur la sécurité des données personnelles.

Baptiste Robert aurait pu toucher un gros chèque en vendant au plus offrant ses trouvailles. Pas une semaine ne s'achève sans que cet ingénieur de 31 ans, installé à Toulouse depuis la fin de ses études à l'Enseeiht, ne révèle une faille informatique. Tout a commencé en 2017 quand il parvient à obtenir les droits absolus sur un smartphone Oneplus.

"En branchant le téléphone à l'ordinateur, j'obtenais un terminal de commande, je pouvais accéder à tous les dossiers de toutes les applications et les données personnelles", se remémore-t-il.

L'attention médiatique explose à partir de janvier 2018 lorsqu'il pointe les béances de sécurité du système d'identification de la population indienne fondé sur la biométrie (Aadhaar). Il devient alors une star dans ce pays, invité sur les chaînes de télévision pour débattre de l'outil gouvernemental, désormais au cœur d'une polémique brûlante. "C'est assez irréel la popularité que j'ai en Inde. On me dit qu'on parle de moi à la machine à café", rapporte Baptiste Robert.

Un hacker éthique

Pourtant, ce discret ingénieur n'est pas spécialement à la recherche de la gloire. Freelance pour une startup londonienne dans l'archivage de messages Whatsapp,  il pratique le piratage informatique sur son temps libre, souvent la nuit, quand ses enfants dorment. Baptiste Robert y voit un rôle de lanceur d'alerte. "Certains hackers balancent la faille de manière publique sans préalable, d'autres vont la vendre ou encore ne rien dire. Depuis le début, j'ai vu cette activité comme un engagement politique", lance-t-il avant de développer.

 "Le discours que j'ai beaucoup combattu est celui de dire les gens s'en fichent de leurs données personnelles. Je suis persuadé du contraire. Seulement, beaucoup ne comprennent rien à la technique et n'ont pas les éléments pour faire autre chose qu'accepter les paramètres par défaut proposés par les plateformes numériques. De l'autre côté beaucoup ne savent pas expliquer la technique. Ces deux mondes ne se parlent pas".

Baptiste Robert cherche justement à faire le pont entre la technique et le grand public. Sur son compte Twitter qui culmine à plus de 220 000 followers, il s'exprime derrière le pseudonyme Eliott Alderson, le célèbre héros de la série Mr Robot.

 

Par Florine Galéron

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

La (nouvelle) French Tech Toulouse dévoile sa stratégie

La (nouvelle) French Tech Toulouse dévoile sa stratégie | Toulouse networks | Scoop.it

Sandrine Jullien-Rouquié, présidente de la French Tech Toulouse (au centre), entourée des 8 entrepreneurs toulousains qui impulsent l'association au quotidien.

 

La French Tech Toulouse a présenté, lundi 20 janvier, son plan d'action pour 2020. Les 9 entrepreneurs membres fondateurs se sont réunis autour de leur tout nouveau directeur délégué, Alexis Janicot, pour exposer les actions spécifiques de l'association en faveur des startups toulousaines ainsi que les programmes d'envergure nationale déployés dans la Ville rose. Décryptage.

 

Pour cette année 2020, l'association French Tech Toulouse redéfinit ses orientations autour de thématiques et projets destinés à connecter les startups entre elles, accélérer leur développement, fédérer l'écosystème et faire rayonner la Ville rose qui fait partie des 13 villes de France à bénéficier du label French Tech. Suite à ce renouvellement de label, la French Tech Toulouse a connu un remaniement. Sa gouvernance est dorénavant portée par neuf entrepreneurs toulousains.

Tout d'abord, l'association va créer un observatoire de startups dont le rôle sera de récupérer des données clés (chiffre d'affaires, nombre d'emplois, secteur d'activité, levées de fonds, etc) sur les jeunes pousses afin de mettre en exergue les différents profils existants et fournir les informations aux startups entre elles, ainsi qu'aux porteurs de projets, collectivités, etc. Le but est d'observer l'exhaustivité des startups toulousaines afin de mieux les accompagner ainsi que de favoriser ou développer des financements et formations dans certains domaines. Les premiers résultats de cet observatoire seront diffusés dès le 1er trimestre 2020.

L'association souhaite également aider les jeunes entreprises à développer les volets international et financement. Pour l'heure, elle a pour idée de mesurer la performance (montant des levées de fonds, recrutements, etc) grâce à un indicateur local. La réalisation d'une cartographie où sont répertoriés, par domaine, les différents fonds d'investissement est également en cours de réflexion.

Quatre programmes pour accompagner au mieux

En parallèle, la French Tech Toulouse continuera le déploiement des programmes nationaux sur le territoire. Le plus récent, est le French Tech Tremplin. Lancé en décembre dernier, ce dernier vise à offrir la possibilité à cinq entrepreneurs issus de tous les milieux sociaux (réfugiés, personnes issues des quartiers prioritaires, étudiants boursiers, etc) d'intégrer l'écosystème.

 

Lire aussi : La French Tech Toulouse lance son programme "Tremplin"

"Nous allons également déployer le French Tech Central qui permet aux startups de rencontrer les services publics, ce qui n'a pas toujours été facile, afin d'échanger autour des besoins en terme de modifications de conditions réglementaires par exemple. Il sera lancé dans les prochaines semaines", détaille Sandrine Jullien-Rouquié, présidente de la French Tech Toulouse.

Lire aussi : French Tech Toulouse : Sandrine Jullien-Rouquié veut "fédérer l'écosystème pour penser collectif"

 

Les programmes Visa, qui a pour objectif d'attirer des talents de nationalités étrangères à Toulouse tout en facilitant leur arrivée, et Bourse, une subvention d'un montant de 30 000 euros pour financer les premières dépenses de projet de création d'entreprise, font également partie du plan d'action de la French Tech Toulouse en 2020.

Un nouveau directeur délégué

Afin de mener à bien ces missions, l'association toulousaine bénéficie d'un budget de fonctionnement de 200 000 euros par an. Dans les années à venir, 50 % de cette somme proviendra des collectivités locales (Sicoval, Région Occitanie, Toulouse Métropole et l'État) et 50 % de financements privés. Par ailleurs, l'association a lancé, lundi 20 janvier, un programme d'adhésion et de cotisation de membres.

Cette présentation, lundi 20 janvier, a été marquée par la présence d'Alexis Janicot, le nouveau directeur délégué de French Tech Toulouse depuis le 20 novembre. Âgé de 33 ans, il a été associé à la création d'un FabLab professionnel et d'un accélérateur de startups dans le domaine de l'éducation.

 

Lire aussi : French Tech Toulouse : Sandrine Jullien-Rouquié veut "fédérer l'écosystème pour penser collectif"

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Qwant va changer de tête et s'installer dans l'administration

Qwant va changer de tête et s'installer dans l'administration | Toulouse networks | Scoop.it

Selon nos informations, Eric Léandri, le président de l’entreprise, devrait quitter ses fonctions le 15 janvier, alors que le gouvernement vient de décider de faire du «Google français» le moteur de recherche par défaut des agents publics.

 

Changement de gouvernance en vue, et non des moindres, à la tête de Qwant, le moteur de recherche français qui se présente comme le champion de la protection de la vie privée. Fragilisé depuis cet été par la parution dans la presse de plusieurs enquêtes – notamment sur Mediapart et NextInpact –, le cofondateur de l’entreprise Eric Léandri devrait, selon nos informations, quitter ses fonctions de président le 15 janvier. Il prendra alors la tête d’un comité consultatif chargé de définir les grandes orientations stratégiques de l’entreprise. «Il reste actionnaire mais n’aura plus aucune fonction opérationnelle, ne pourra plus prendre de décision structurante», traduit-on de source gouvernementale. C’est Jean-Claude Ghinozzi, actuel directeur général adjoint de Qwant et ancien cadre de Microsoft, qui devrait prendre sa succession. Nommé directeur général il y a seulement trois mois, Tristan Nitot devrait pour sa part reprendre ses précédentes occupations de «chargé de plaidoyer» de la marque.

Coup de pouce politique

Ce chambardement annoncé à la tête de Qwant s’accompagne d’un nouveau (gros) coup de pouce politique de la part du gouvernement. Selon une note envoyée le 7 janvier par la direction interministérielle du numérique (Dinum) à l’ensemble des directeurs du numérique des ministères, que Libération s’est procurée, Qwant va en effet devenir le moteur de recherche par défaut de l’administration. Concrètement, il remplacera Google sur des millions de postes, à moins que l’utilisateur ne décide activement de changer les paramètres. Annoncée en mai par le secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O, cette mesure se concrétise après des audits réalisés entre juillet et septembre, afin de vérifier que Qwant correspondait bien aux critères que s’était fixé le gouvernement en matière de respect de la vie privée et de la protection des données. Qwant serait «le seul [moteur de recherche] capable de répondre aux attentes du gouvernement», expliquait Cédric O au printemps. La bascule devra être opérée d’ici le 30 avril.

 

Le champion de la souveraineté numérique devrait aussi obtenir de nouveaux deniers de l’Etat via son bras financier, la Caisse des dépôts et consignation (CDC). Selon une source gouvernementale, l’institution, qui détient 20% de l’entreprise et y a déjà investi près de 15 millions d’euros, compte s’associer à un autre actionnaire historique, le groupe de presse allemand Axel Springer, pour une nouvelle levée de fonds de près de 10 millions d’euros. Objectif : sortir l’entreprise du rouge dans lequel elle s’est enfoncée d’année en année – 11,2 millions d’euros de pertes en 2018 après 10 millions en 2017 et 4,7 millions en 2016, d’après le Figaro.

 

Elisa Braün

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Twitter veut dynamiter les réseaux sociaux

Twitter veut dynamiter les réseaux sociaux | Toulouse networks | Scoop.it

 

Twitter va monter une équipe nommée « Bluesky ». Elle développera des standards open source pour créer des médias sociaux décentralisés, afin de mieux traiter la désinformation ou les bulles de filtre. Twitter en sera utilisateur.

 

C'est une petite bombe qu'a lancée mercredi Jack Dorsey, le patron fondateur de Twitter. Dans une série de messages sur le site de microblogging, il décrit un nouveau projet, Bluesky, susceptible de changer fondamentalement la façon dont fonctionnent les réseaux sociaux.

« Twitter finance une petite équipe indépendante de cinq architectes, ingénieurs et designers open source pour développer un standard ouvert et décentralisé pour les médias sociaux, écrit '@jack'. L'objectif est pour Twitter d'être à terme un client de ce standard. »

 

En clair, l'entreprise ne veut plus dicter à elle seule les règles de fonctionnement de sa plate-forme. Demain, grâce à un cadre standardisé dont le code informatique sera public, n'importe qui pourrait créer sa propre version de Twitter. Ces multiples services seraient interopérables, y compris avec celui du groupe californien.

Retour à l'Internet d'avant

Pour expliquer la philosophie de cette évolution radicale, Jack Dorsey cite  un article publié l'été dernier par Mike Masnick , le fondateur du blog Techdirt, qui appelle à la création de protocoles plutôt que de plates-formes.

« Cette approche nous ramènerait à ce qu'Internet était avant. L'Internet des débuts recourrait à de nombreux protocoles - des instructions et des standards que chacun pouvait ensuite utiliser pour construire une interface compatible, peut-on y lire. Les e-mails utilisaient SMTP (Simple Mail Transfer Protocol). Le chat se passait sur IRC (Internet Relay Chat) […] le World Wide Web lui-même était son propre protocole : HyperText Transfer Protocol, ou HTTP. »

Grâce à ces protocoles standards, un utilisateur de Gmail peut envoyer un message sans problème à un utilisateur de Hotmail ou même à quelqu'un ayant son propre serveur de mails. Ce n'est pas le cas dans le monde des réseaux sociaux, où Facebook, Twitter ou TikTok sont autant d'écosystèmes propriétaires fermés. Se doter d'une brique de base pour les réseaux sociaux similaire à ce que SMTP est au mail serait une petite révolution.

 

Dans un tel système, « n'importe qui pourrait créer ses propres règles - y compris quel contenu il ne souhaite pas voir et quel contenu il veut voir promu », écrit Mike Masnick. Et même si tout un chacun ne se lance pas dans l'aventure - comme pour les mails - un certain nombre de fournisseurs tiers se concurrenceront, au bénéfice des utilisateurs.

Le poids de la censure

Jack Dorsey y voit deux intérêts majeurs : cela obligera Twitter à « être bien plus innovant que par le passé ». Et surtout, cela enlèvera de ses épaules le poids de devoir décider quel contenu est autorisé ou non et quel contenu est poussé vers les utilisateurs en priorité. C'est une épine majeure dans le pied des plates-formes. Comme Facebook, Twitter est régulièrement critiqué - à la fois pour son côté permissif - laissant son service être le support de discours de haine ou de fausses informations - et pour son rôle de censeur - trop politique au goût de certains.

« L'application centralisée d'une politique mondiale pour traiter les insultes et la désinformation a peu de chances de passer à l'échelle sur le long terme sans faire peser un fardeau trop lourd sur les gens », écrit Jack Dorsey. Facebook a lancé  un projet de « Cour Suprême » interne pour décider des cas les plus litigieux. Avec Bluesky, Twitter adopte une approche plus singulière.

Trois obstacles majeurs

Celle-ci ne manquera pas de rencontrer de nombreux obstacles. Le directeur technique de Twitter, Parag Agrawal, qui pilotera l'équipe Bluesky, les a listés dans une série de messages mercredi. Le premier sera pour un système décentralisé d'être compétitif en qualité avec les plates-formes privées. Si Facebook a prospéré, c'est grâce à un cercle vertueux : refermé sur lui-même, il a pu réaliser d'énormes profits, investir dans des services extrêmement performants et retenir les utilisateurs…

 

Le deuxième défi d'un système décentralisé sera donc la monétisation. Jack Dorsey ne dit d'ailleurs pas si Twitter devra modifier son business model reposant sur la publicité ciblée, ni comment. Enfin, le troisième défi sera de conserver le rythme d'innovation endiablé du privé. « Malgré ces obstacles, nous croyons qu'il y a le potentiel pour un impact massif sur Twitter et la société », assure Parag Agrawal.

Le précédent Mastodon

Pour atteindre son objectif, son équipe de geeks pourra soit développer de nouveaux standards à partir de zéro, soit utiliser des modèles existants. Jack Dorsey a mentionné la technologie blockchain comme une piste de réflexion.

Mais il existe surtout ActivityPub, un protocole utilisé notamment par Mastodon, un concurrent de Twitter lancé en 2016 et déjà décentralisé. N'importe qui peut monter un serveur Mastodon, dont les utilisateurs pourront échanger entre eux ou avec les autres serveurs Mastodon - à moins d'avoir défini des règles pour exclure certains serveurs.

Quel que soit le chemin choisi, « il faudra des années pour développer un standard décentralisé utilisable, évolutif et sûr » a prévenu Jack Dorsey. Sa proposition est une bombe pour les réseaux sociaux. Mais il en a juste posé l'amorce.

 

Sébastien Dumoulin 

 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Internet, de l'utopie au cauchemar

Internet, de l'utopie au cauchemar | Toulouse networks | Scoop.it

Il l'a tant aimé... Le dernier essai du spécialiste des médias Bruno Patino est un réquisitoire teinté de mea-culpa contre le Web d'aujourd'hui, gangrené par "l'économie de l'attention".

Jusqu'à présent, les "repentis" du Web, ces pionniers aux espoirs douchés, parlaient l'américain. Désormais, il faudra aussi compter avec la voix, bien française, de Bruno Patino. Incroyable et pourtant vrai : le directeur éditorial d'Arte France, figure des défricheurs du Web, avoue ne pas reconnaître, lui non plus, l'Internet dans lequel il avait placé sa foi, cette Toile magique où tous les savoirs devaient se conjuguer, où chacun allait pouvoir s'exprimer, échanger, partager, dans une conversation universelle expurgée des hiérarchies sociales. Ce merveilleux "commerce libre des idées" dont le philosophe John Stuart Mill décelait l'avènement au XIXe siècle avec l'essor de la presse aux Etats-Unis.  

 

Vingt-cinq ans après l'explosion du réseau mondial, le rêve s'est chargé de cauchemars, constate Bruno Patino dans son dernier essai, La Civilisation du poisson rouge, d'une lecture décapante. Le directeur de l'école de journalisme de Sciences Po y décrit un univers "de prédation" dans lequel ne priment ni l'intérêt des contenus ni la démocratisation des opinions, et pas davantage la vérité des faits, mais le profit que les plateformes retirent de nos clics stakhanovistes. Pour le spécialiste des médias, l'évolution des sociétés ou l'avènement d'outils technologiques, si séduisants fussent-ils, ne sont pas les fautifs. C'est l'économie, plus exactement les options stratégiques prises par les Google, Facebook et consorts, qui ont fait du Web ce golem auquel il s'agit maintenant d'échapper.  

 

Les Gafam ont utilisé et potentialisé les formidables ressources des nouvelles technologies pour rafler des milliards de données concernant les utilisateurs, afin de les revendre aux publicitaires et aux autres services numériques, explique Patino. Plutôt que de faire payer les usagers, ils ont préféré miser sur la publicité, comme le faisaient avant eux les médias traditionnels, mais en jouant d'une arme fatale dont ces derniers ne disposaient pas : l'intelligence artificielle, laquelle permet de cibler les publics. "Ce fut un choix. Il n'y avait en la matière aucune obligation technologique", soutient le journaliste, dans le droit fil de l'analyse du philosophe Eric Sadin. 

 

LIRE AUSSI >> La face très noire de l'intelligence artificielle 

Avant de disparaître, en 2018, John Perry Barlow, l'un des pères fondateurs du réseau numérique et grand libertaire devant l'Eternel, aura eu le temps de voir sombrer son utopie positiviste d'un monde "liquide" nourri de l'intelligence collective dans un techno-capitalisme où les algorithmes ont remplacé les machines-outils. Et puisque ce sont les données - ce "pétrole" - qui font les bénéfices, il importe d'en glaner toujours plus. Comment ? En retenant sans relâche l'intérêt de l'internaute.  

Cette "économie de l'attention", ainsi que l'a baptisée Bruno Patino, s'immisce dans les replis du temps journalier, à la manière d'un intrus prenant peu à peu possession d'une maison mal fermée. Pas seulement les minutes "inutiles", passées à attendre un bus, un film, un ami. Celles, aussi, du travail, des repas en famille, des loisirs... La durée d'usage quotidien du smartphone a doublé dans les années 2000. Elle est d'une heure trente-deux minutes en France (trois heures en Chine), et les experts vaticinent un doublement dans les prochaines années.  

 

Appliquant à la lettre les enseignements de la psychologie comportementale, les robots d'Internet savent mieux que n'importe quelle pub à l'ancienne faire de nous des sujets captifs. L'enchaînement automatique des vidéos sur YouTube ou Netflix en est un exemple : il "soulage de la fatigue liée à la prise de décision", note, dans une phrase terrible, Bruno Patino. Ce confort, agréable dans un premier temps, devient vite nécessaire et prend le pas [...] sur la zone de contrôle du cerveau." Notre santé mentale est en péril", insiste l'homme des médias. Au creux de ce réel stroboscopique farci de notifications, où une sollicitation chasse l'autre à une cadence que les plateformes doivent accélérer pour préserver leur filon, la pensée n'a plus d'espace où se loger. Les manitous de Google ont calculé que le cerveau des jeunes nés connectés décrochait au bout de neuf secondes. Soit seulement une de plus que le poisson rouge figurant en couverture du livre, généralement plus apprécié pour ses moirures que pour ses capacités cognitives. Les plus jeunes, évidemment, sont les plus vulnérables. A force de ne plus savoir où donner de la tête, ils menacent de finir en poupées de chiffon, abandonnant "la lutte contre le plaisir immédiat que fait naître la réponse à un stimulus électronique, aussi minime soit-il", ajoute Patino.  

On peut déplorer qu'Internet soit devenu cette arène de corrida où se déchaînent les passions sur fond de conduites toxicomaniaques. Mais pourquoi s'en étonner, quand l'architecture économique sur laquelle le Web a prospéré est tout entière bâtie sur la viralité des contenus ? conclut l'auteur. Quand l'émotion immédiate l'emporte sur la raison, l'effet produit sur la nature du message, l'avis de l'internaute le plus proche sur les données objectives ? Quand l'information elle-même doit jouer les aguicheuses pour ne pas être éjectée de la piste aux taureaux ?  

Ouvrir les boîtes noires algorithmiques

Les algorithmes des réseaux sociaux, Facebook en tête, composent à l'intention de chaque utilisateur une image kaléidoscopique du monde correspondant à ses affinités, simulacre renforcé par l'afflux constant de nouveaux contenus de la même eau. Chacun voit le réel avec ses yeux. Cependant, lorsque le champ de vision est à ce point "subjectivé", se retrouver sur des combats communs, une lecture partagée des enjeux et des valeurs à défendre - bref, se sentir appartenir à une même société - devient impossible. Toute information émanant des médias de masse passe pour suspecte, toute mesure politique visant le bien général semble répondre aux intérêts d'une camarilla ou d'une autre, comme le montre le mouvement des gilets jaunes. Là est la tragédie : rien ne pourra jamais coller avec la représentation de l'individu-monade, tel que l'Internet des Gafam l'a engendré.

 

Certains, parmi les pionniers "repentis", refusent ce fatum numérique. Tim Berners-Lee, l'inventeur du Web, s'essaie à la construction d'un contre-Internet répondant à l'esprit premier du réseau. Bruno Patino en appelle pareillement à la création d'offres alternatives, dans laquelle les médias publics pourraient trouver une nouvelle mission d'intérêt ô combien général. Plus compliqué, il prône la régulation. Le tour de vis est déjà dans l'air, avec les mesures de rétorsion fiscale votées en avril par les députés français, contraignant les Gafam à s'acquitter en France des impôts liés à leur activité sur le territoire. Mais l'ex-héraut 2.0, lui, va plus loin : il veut ouvrir les boîtes noires algorithmiques, pour en limiter l'efficacité et la portée addictive ; mettre fin à l'irresponsabilité éditoriale des hébergeurs, qui leur permet de laisser passer des contenus problématiques sans être inquiétés. Les potentats du Web sauront-ils renoncer à leurs profits immédiats ? Pourquoi pas ? A condition que les internautes renoncent, eux, aux charmes fétides de la dépendance. 

 

 

 

 

*La Civilisation du poisson rouge. Petit traité sur le marché de l'attention. Bruno Patino, Grasset, 184 p., 17 €. 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Un parasite connecté pour Google Home et Amazon Alexa

Un parasite connecté pour Google Home et Amazon Alexa | Toulouse networks | Scoop.it

Les designers IoT ne proposent pas seulement des concepts impossibles à réaliser. Bjorn Karmann et Tore Knudsen proposent Alias, un parasite connecté open source à greffer à un Amazon Echo ou un Google Home.

L’objet en question a été conçu pour offrir un peu plus de contrôle sur les assistants vocaux. Il se greffe directement sur le dessus d’un deux appareils cités ci-dessus. En effet, l’appareil nommé Alias prend la forme d’une sorte de champignon imprimé en 3D. Il cache un Raspberry Pi programmé pour bruiter les microphones des assistants vocaux qui écoutent en permanence leurs utilisateurs.

Un réseau neuronal pour instruire un parasite connecté

Le parasite connecté “libère la fréquence” seulement quand l’utilisateur souhaite réaliser une requête à son assistant. Gros avantage, Alias permet de configurer sa propre commande. Ainsi, Alexa ou Ok Google ne sont plus les seuls moyens de parler à son assistant. Techniquement, l’appareil va convertir la commande personnalisée dans sa version compréhensible pour l’assistant.

Pour cela, le Raspberry Pi d’Alias embarque son propre réseau neuronal conçu sur TensorFlow. L’application mobile associée permet d’apprendre le mot déclencheur que l’on souhaite configurer.

Les créateurs du projet Alias évoquent la création un parasite connecté pour la maison connectée :

“Nous avons examiné comment les champignons cordyceps et les virus peuvent s’approprier et contrôler les insectes pour réaliser leurs propres programmes et nous avons été inspirés de créer notre propre parasite pour les systèmes de maisons connectés. C’est pourquoi nous avons lancé Projet Alias pour démontrer comment la culture DYI peut être utilisée pour redéfinir notre relation avec les technologies smart home, en déléguant plus de pouvoir des concepteurs aux utilisateurs finaux des produits.”

Les designers questionnent ainsi la relation entre l’entreprise et son client. Par un design et une idée simple, parasiter la collecte de données, ils explorent les possibilités de contrôle des utilisateurs sur leurs appareils.

Alias, un parasite connecté à reproduire à la maison

Attention, Alias ne résout pas les problématiques d’enregistrement des données réalisés à l’insu des consommateurs. Il n’ajoute pas non plus un niveau de sécurité supplémentaire. C’est en réalité un dispositif qui contourne la politique d’accumulation de données des grands groupes. Il permet d’obtenir un niveau de contrôle supplémentaire, donc un niveau de confort supérieur avec les technologies.

Surtout, Alias le parasite connecté n’est pas un produit unique et encore moins un produit à acheter. Les deux designers ont posté des liens sur GitHub avec les plans d’impressions, le réseau neuronal à embarquer dans le Raspberry Pi et l’application mobile pour l’entraîner. Les instructions de montage sont disponibles sur Instructables.

Les “makers” s’amuseront sans doute à créer leur propre Alias.

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Covoiturage : un assistant intelligent pour fluidifier le trafic autour de Blagnac

Covoiturage : un assistant intelligent pour fluidifier le trafic autour de Blagnac | Toulouse networks | Scoop.it

Les fondateurs de l'application de covoiturage Karos, Tristan Croiset à gauche et Olivier Binet à droite.

 

Depuis un mois, l’application de covoiturage Karos propose aux employés de la zone aéroportuaire de Blagnac de faire la route ensemble. Une initiative liée au projet Commute qui vise à fluidifier la circulation dans ce territoire où travaillent près de 40 000 personnes. Mais l’application intelligente qui intègre le réseau de transports en commun dans ses parcours est ouverte à tous.

 

"Un assistant intelligent de mobilité". C'est ainsi qu'Olivier Binet, co-fondateur de l'entreprise Karos, présente l'application de covoiturage éponyme qu'il a lancé au début de l'année 2016 avec Tristan Croiset, son associé.

L'application se démarque des concurrentes (comme Blablacar ou Coovia) en intégrant une partie du réseau de transports en commun de Tisséo (métro, tram et Linéo). Ainsi, quand un utilisateur fait une recherche de trajet, Karos pourra lui proposer de faire la route avec plusieurs chauffeurs en covoiturage, et même de mixer covoiturage et transports en commun.

Karos compte désormais 5 000 utilisateurs dans l'agglomération toulousaine, dont un millier travaille au sein de la zone aéroportuaire de Blagnac, un secteur touché quotidiennement par les embouteillages.

40 000 employés visés pour réduire les embouteillages

En effet, depuis le début du mois de septembre 2018, ce système de covoiturage est proposé aux 40 000 employés de la zone aéroportuaires de Blagnac, travaillant pour quatre entreprises à savoir Airbus, Aéroport Toulouse-Blagnac, ATR et Safran. Implantées dans la zone, ces entreprises communiquent auprès de leurs employés pour favoriser le covoiturage, à travers cette application, dans leurs déplacements quotidiens.

"Nous voulions une application qui apporte de la souplesse à nos collaborateurs et qui lève les principaux freins au covoiturage, comme le risque de ne pas trouver de voiture, ou d'être contraint par des horaires. Nous avons développé une technologie qui enregistre les habitudes de mobilité en terme d'horaires des utilisateurs pour anticiper leurs besoins et proposer des chauffeurs à l'heure qui leur convent", explique Christine Cochelin, responsable de projet à Safran.

Les employés de ces entreprises de la zone aéroportuaire ont en moyenne 15 propositions de trajets lors de leurs recherches et l'employeur prend en charge une partie du coût du trajet. Surtout, l'application propose à aux employés l'assurance de pouvoir rentrer chez eux avec un VTC s'il n'y a pas de covoiturage, à la charge de l'employeur également.

De manière plus globale, le déploiement de Karos entre dans le cadre du projet Commute. Un projet qui a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de fluidifier la circulation au nord de Toulouse. Le projet Commute, qui compte d'autres initiatives comme l'encouragement du télé-travail et le déplacement à vélo, est financé par l'Union européenne à hauteur de cinq millions d'euros sur trois ans. Des fonds obtenus suite à une issue favorable lors d'un appel à projets européen.

140 000 utilisateurs dans toute la France

Mais l'application Karos n'est pas utilisée uniquement à Toulouse. L'entreprise qui a façonné l'application propose ses services sur environ mille sites en France et recense près de 140 000 utilisateurs dans l'Hexagone. Ils font appel à l'application en moyenne cinq fois par semaine. "On a un engagement important de nos utilisateurs. Ils entrent dans une forme d'habitude. Dans 70% des cas, ils continuent de covoiturer quatre mois après leur première utilisation", selon Olivier Binet.

"Karos est né du constat qu'en dehors des centres urbains, vous avez d'une part beaucoup de gens qui ont du mal à se déplacer en transports en commun car ils ne sont pas partout, et d'autre part, des véhicules qui circulent avec des sièges libres. On s'est demandé comment développer une technologie pour exploiter ces sièges libres dans ces zones périurbaines", raconte le dirigeant diplômé d'HEC qui a rencontré son associé sur un réseau social professionnel.

Avec son concept, l'entreprise crée il y a quatre ans connaît une croissance de l'ordre de 5 à 10% par semaine de son nombre d'utilisateurs. Pour assurer son bon fonctionnement, 30 personnes travaillent pour la société implantée dans le 18e arrondissement de Paris. Et l'équipe doit s'agrandir prochainement. En effet, la société est à la recherche d'un commercial à Bordeaux et un autre à Toulouse.

 

 Bryan Faham           

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

MicroMobile met en location trottinettes électriques et hoverboads à Labège

MicroMobile met en location trottinettes électriques et hoverboads à Labège | Toulouse networks | Scoop.it

Micromobile veut déployer une centaine de stations sur l'agglomération toulousaine d'ici fin 2019.

 

Trottinette électrique, micro-scooter, mono-roue électrique, segway et hoverboard… Dès le 18 septembre, ces engins électriques seront disponibles à la location à Labège. Imaginé par l’entreprise MicroMobile, ce service doit être prochainement déployé également au niveau du métro de Ramonville pour faire la liaison entre les deux points. Pour proposer son service au niveau national, MicroMobile est à la recherche d’un investisseur.

 

Depuis la fin du mois d'août, un bloc blanc a fait son apparition sur le parking de la maison de la mobilité à Labège. Mais dans ce qui s'apparente au loin à un conteneur, on trouve trottinettes électriques, micro-scooters, mono-roues électriques, segways, ou encore des hoverboards... Ces moyens de transports dernière génération seront mis à la location des Toulousains dès le 18 septembre par l'entreprise locale MicroMobile.

"Nous proposons un service de location à la demande, accessible via une application mobile ou le site internet de la société et pour ceux déjà détenteur d'un tel engin, nous proposons un service de consigne sécurisée avec recharge de l'appareil", explique Dominique Chiappa, fondateur de MicroMobile, associé à deux autres personnes dans l'aventure.

Les usagers pourront accéder au local grâce à un identifiant fourni par la société lors de l'inscription. Le service coûtera 2 € les 30 minutes ou 5 € la journée. Pour ce qui est de la fonction "garage", les tarifs seront de 2 € la journée sans engagement ou bien de 12 € par mois. Au regard du coût de ces appareils électriques, une caution sera néanmoins demandée au loueur le temps de son utilisation. Une pratique déjà à l'oeuvre sur les VélôToulouse actuellement.

 

48 engins rechargés à l'éolien et au solaire

Le bloc blanc recharge les 48 engins électriques (sa capacité maximale) grâce un système éolien, mais également via des panneaux solaires installés sur le toit. Néanmoins, MicroMobile assure que son système peut aussi être intégré à l'intérieur de bâtiments, ce qui permet à la société d'espérer toucher une large clientèle.

"Avec notre service, on s'adresse aux collectivités, mais également aux entreprises du privé. Notre offre peut très bien convenir à des transporteurs pour être installée dans des halls de gare, ou bien dans des résidences de logements", détaille Dominique Chiappa.

Pour le moment, seul un partenariat a été acté avec le Sicoval (la communauté d'agglomération du sud-est toulousain, nldr), avec un objectif bien précis : "L'idée est de faire la liaison entre Labège et le métro de Ramonville avec un à deux points intermédiaires comme l'université Paul-Sabatier par exemple", précise le fondateur. À court-terme, trois stations doivent être installées dans le territoire du Sicoval et cinq d'ici fin 2018. À noter que la RATP est également intéressée pour lancer une expérimentation, tout comme des acteurs privés importants de la région toulousaine et d'autres villes de France.

Un million d'euros pour un déploiement national

Cependant, le développement au niveau national est complexe pour la petite entreprise toulousaine. En cause ? Le manque de moyens financiers. Jusqu'à présent MicroMobile s'est développé grâce à ses fonds propres. Désormais, afin de proposer son offre au-delà du territoire toulousain, elle recherche un partenaire financier.

"J'ai envisagé l'entrée d'un investisseur pour faciliter le déploiement aussi bien au niveau local que national, mais nous n'avons pas de candidat intéressé pour le moment. Nous demandons un million d'euros pour un déploiement national en 12 mois", concède Dominique Chiappa.

Si la levée de fonds venait à se faire, Micromobile compte implanter une centaine de stations, aussi bien sur l'espace public que dans le privée, dans l'agglomération toulousaine d'ici fin 2019.

       

Par Pierrick Merlet

 

 

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Le développement de la fibre devra être réexaminé - 08/06/2018

Le développement de la fibre devra être réexaminé - 08/06/2018 | Toulouse networks | Scoop.it

Parmi les divers dossiers qui ont été examinés et ont reçu l'approbation du comité syndical, pour terminer la séance, le conseil communautaire devait valider le fond de concours au SDAN31 (schéma d'aménagement numérique 31) pour l'année 2018 ; il concerne la participation des communes au financement et le mode de calcul correspondant en approuvant les termes de la convention à intervenir avec les diverses communes. Préalablement le vice-président maire de Pouze, Pierre Lattard, a apporté les derniers développements de la réunion du syndicat mixte et le résultat récent de l'appel d'offres. L'entreprise adjudicataire Altitude a proposé le phasage des travaux et en a donné le détail. Il a fait ressortir que toutes les communes seront raccordées pour la fin 2022 et, carte à l'appui, fait part de la répartition arrêtée par le syndicat mixte. Seront dans l'ordre raccordées dès

2018-2019 les communes d'Escalquens et de Labège,

 

en 2019-2020 Auzielle, Pechbusque, Auzeville, Pompertuzat, Deymes, Donneville Belberaud, Fourquevaux, Labastide Beauvoir, Les Varènes, Baziège, Ayguesvives, Montgiscard

 

en 2021-2022 Lacroix-Falgarde, Vieille-Toulouse, Auzeville-Tolosane, Castanet-Tolosan, Mervilla, Péchabou, ensuite Odars, Rebigue, Aureville, Goyrans, Clermont-Le-Fort, Corronsac, Espanès, Montbrun, Belbèze-Lauragais, Noueilles, Issus et Pouze.

 

L'entreprise, précise-t-il, s'est engagée à déployer la fibre optique sur l'ensemble du territoire du Sicoval par réseau souterrain, selon un rythme du déploiement sur 4 ans. Pour ce qui concerne les prises, et l'organisation, il existe déjà un accord avec Bouygues et, en discussion avec Free et Orange ; précision est donnée sur le fait que l'entreprise qui installe les réseaux n'est pas celle qui commercialise les prises.

 

 

Les élus sicovaliens ont «la fibre» sensible

À l'issue de l'exposé les réactions ne se font pas attendre, c'était sans compter que les élus sicovaliens ont «la fibre» sensible ! En effet, Arnaud Lafon maire de Castanet 1er intervenant, précisait entre autres : «J'ai une interrogation sur les choix techniques qui ont consisté à phaser de manière calendaire la desserte des habitants de notre territoire. On demande à nos communes du Nord de faire un effort en matière d'accueil de population, sans pour autant leur offrir les services d'usage auquel ils ont droit. J'ajoute que pour ma commune sur les 6200 ménages 2000 habitent en collectif cette décision ne correspond pas à ce qui nous avait été préalablement indiqué. Je ne manquerai pas de rappeler à mes administrés que pour le conseil départemental ils ne sont pas prioritaires !» De son côté, François Régis Valette maire d'Auzeville, très contrarié, précisait : «Je découvre cette situation nouvelle. Ce n'est pas ce qui nous avait été indiqué antérieurement. Je trouve cela extrêmement surprenant. Lorsqu'il nous a été présenté, le déploiement était bien prévu en 2019 ! C'est incompréhensible.» Après les diverses interventions, Bruno Caubet vice-président maire d'Issus intervenait : «je pense que nous devons poser cette question à l'effet de savoir quels ont été les critères qui ont motivé à retenir cette programmation ? Sont-ils techniques géographiques identitaires etc. ?» Le président lui a répondu que la question sera posée officiellement.

 

Une intervention technique.

Mireille Garcia maire de Vieille-Toulouse, apportait très longuement sa contribution technique détaillée, laquelle a été religieusement écoutée par les édiles, amenant ainsi un éclairage nouveau à l'imbroglio. Toutefois, elle reconnaît que cette couverture pose deux soucis : «Un choix technique lié au découpage des zones d'influence que sont les «nœuds de raccordements d'abonnés» qui couvrent soit une commune, soit deux ou trois communes». Elle conclut à : «la nécessité d'obtenir le plan des nœuds où sont raccordés des points de mutualisation. C'est ce tableau que chacun d'entre nous doit avoir. D'autre part les entreprises qui ont candidaté ne sont pas tenues de respecter stricto sensu ce cahier des charges, elles ont le choix de la manière dont elles ont programmé les travaux ; Il est nécessaire de réclamer ce planning avec les points de mutualisation.». Pour conclure, le président Oberti a précisé qu'il n'était pas question de délibérer ce soir sur le calendrier des opérations.

 

Jean-Louis Laffont
No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Qu’est-ce que le protocole « HTTPS », que vient d’adopter le site du « Monde » ?

Qu’est-ce que le protocole « HTTPS », que vient d’adopter le site du « Monde » ? | Toulouse networks | Scoop.it

Depuis quelques heures, Le Monde.fr utilise une technologie permettant de chiffrer les connexions, une tendance lourde du Web ces dernières années.

 

Par Martin Untersinger

 

Vous l’avez peut-être remarqué : depuis quelques heures, lorsque vous affichez dans un navigateur Internet sur ordinateur ou appareil mobile un article du Monde.fr, un petit cadenas apparaît à côté de l’adresse. Le site du Monde utilise en effet désormais la technologie dite « HTTPS » (HyperText Transfer Protocol Secure) pour sécuriser les connexions de ses visiteurs utilisant ses sites mobile et traditionnel. Le Monde.fr rejoint ainsi Ouest-France, Francetv Info, 20Minutes ou encore BFM-TV parmi les principaux sites d’actualité utilisant cette technologie.

Ce cadenas, les internautes y sont de plus en plus habitués. Initialement utilisé sur les sites des banques pour sécuriser les transactions, il s’est frayé un chemin sur un nombre croissant de sites. En avril 2013, Facebook l’a mis en place pour tous ses utilisateurs. En 2014, YouTube a commencé à lui emboîter le pas.

Aujourd’hui, la plupart des sites les plus visités utilisent ce HTTPS, et environ 70 % de toutes les pages Web sont chargées en l’utilisant, en augmentation constante depuis plusieurs années : elles étaient seulement 40 % en juillet 2015, selon des chiffres établis par Google.

Qu’est-ce que le HTTPS ?

 

Le HTTPS (le protocole HTTP auquel est adjoint TLS, de son nom technique, pour Transport Layer Security) permet deux choses : d’abord, être sûr que le site sur lequel on se connecte est bien celui dont l’adresse s’affiche dans la barre d’adresse de son navigateur ; ensuite, enrober les données échangées entre un navigateur et un site Web d’une couche de chiffrement, empêchant toute personne (fournisseur d’accès, espion...) de modifier ou de surveiller les données au cours de leur acheminement.

Lorsqu’une connexion HTTPS débute, le navigateur et le site échangent un certain nombre d’informations pour obtenir une clé cryptographique connue d’eux seuls. Ensuite, toutes les données échangées sont chiffrées et ne deviennent lisibles que du site et de l’internaute.

 
Une prise de conscience accélérée par les révélations d’Edward Snowden en 2013

Cette adoption de plus en plus large a en partie été accélérée par les révélations d’Edward Snowden, en 2013, sur les capacités de surveillance de masse des Etats-Unis. La National Security Agency (NSA) est en effet en mesure d’aspirer une part faramineuse de l’activité des internautes sur le Web. Au sein des entreprises du numérique et malgré leur collaboration parfois étroite avec le renseignement américain, ces révélations ont suscité une prise de conscience.

Sous la pression de Google

Mais c’est surtout sous la pression de Google que se parachève l’adoption du HTTPS. Depuis 2015, le géant du Web pénalise de plus en plus les sites qui ne l’ont pas mis en place. Depuis août 2014, le géant de la recherche en ligne prend en compte le fait qu’un site est ou non en HTTPS pour le classer dans les résultats des recherches. A partir du mois de juillet, il va même indiquer dans son navigateur, Chrome, à propos des sites n’adoptant pas ce standard, que ceux-ci ne sont « pas sécurisés ».

L’adoption du HTTPS ne résout pas tous les problèmes : un site malveillant conçu pour se faire passer pour un autre (ma-banque-paiement.fr au lieu de ma-banque.fr) pourra toujours mettre en place les technologies nécessaires à l’établissement d’une connexion HTTPS. La clé de voûte du système, à savoir les certificats, sont très décriés et parfois abusés. De nombreux réseaux Wi-Fi publics (dans les transports, hôtels...) tentent de contourner ces précautions. Mais de l’avis de tous les experts, le développement du protocole HTTPS contribue au déploiement d’un Web plus sûr et plus respectueux des droits des internautes.

No comment yet.
Scooped by Jacques Le Bris
Scoop.it!

Scandale Facebook: comme un parfum de revanche pour la Vieille Europe

Scandale Facebook: comme un parfum de revanche pour la Vieille Europe | Toulouse networks | Scoop.it

Le patron de Facebook Mark Zuckerberg, interrogé par une commission parlementaire à la Chambre des représentants, le 11 avril 2018 à Washington

 

 

BRUXELLES (BELGIQUE) (AFP) - 

"Merci M. Zuckerberg": l'hommage malicieux lancé cette semaine au patron de Facebook illustre une satisfaction non dissimulée à Bruxelles face à la tournure des débats aux Etats-Unis, où les tentatives européennes de dompter l'industrie numérique semblent désormais faire des émules.

La protection des données personnelles à la façon européenne a souvent été perçue outre-Atlantique comme un frein rétrograde, voire protectionniste, à l'essor du secteur, tout comme les projets de l'UE de taxer les géants d'internet et les amendes vertigineuses qui ont touché Google ou Apple.

Mais le vent a peut-être tourné avec le scandale Cambridge Analytica, du nom de la société qui a exploité à leur insu les données de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, contraignant Mark Zuckerberg à multiplier les excuses... et à louer le strict modèle européen.

Inconnu des profanes il y a quelques semaines, le Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui entrera en vigueur le 25 mai dans l'UE deux ans après son adoption, a ainsi été plusieurs fois cité lors des auditions du patron de Facebook devant les parlementaires américains cette semaine.

Ce sont des "étapes positives", a même déclaré M. Zuckerberg au sujet de ces normes qui vont contraindre les entreprises à obtenir le consentement explicite des utilisateurs européens pour l'exploitation de leurs données, avec des sanctions allant jusqu'à 4% du chiffre d'affaires mondial en cas de violation.

"Je cherchais comment faire campagne pour notre règlement sur la protection des données. Voilà, c'est fait", a observé depuis Bruxelles la commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova, en lançant un ironique "Merci" au dirigeant du réseau social.

 

-'Signal d'alarme'-

Le patron de Facebook "avait toujours dit le contraire, il disait que ça allait tuer internet", relève dans un entretien avec l'AFP la députée européenne Viviane Reding (PPE, droite), initiatrice du RGPD en tant que commissaire européenne en 2012.

"Maintenant notre régulation est vue comme un pas positif pour un développement futur de l'internet", se réjouit la Luxembourgeoise, comparant le "signal d'alarme" de Cambridge Analytica aux Etats-Unis à celui qu'avaient représenté dans l'UE les révélations de l'ancien consultant Edward Snowden sur les pratiques du renseignement américain.

Les sénateurs américains qui ont interrogé le patron de Facebook "ont profondément étudié la législation européenne", relève Mme Reding, et ils ont compris "que ce modèle n'est pas destructeur d'internet, mais la base de son développement équilibré".

"Des parlementaires américains nous contactent au Parlement européen pour apprendre de notre expérience", constate avec satisfaction l'eurodéputée portugaise Maria Joao Rodrigues (socialiste), rappelant combien le RGPD avait été contesté au départ par certains gouvernements européens.

"La clairvoyance dont l'UE a fait preuve est confirmée" face à ceux qui disaient "qu'il ne fallait pas créer d'obstacles pour l'économie numérique", estime de son côté auprès de l'AFP l'eurodéputé Vert allemand Jan Albrecht, militant chevronné de la protection des données.

Les Américains "sont maintenant tenus de mettre en oeuvre les normes européennes dans leurs activités mondiales parce que le marché européen est suffisamment grand pour fixer des standards" internationaux, poursuit-il, appelant les Européens à "en être extrêmement fiers".

 

-'Discussions pénibles'-

Pour Guillermo Beltra, expert au sein du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), l'UE vise avec le RGPD à "faire en sorte que les développements technologiques s'adaptent aux valeurs de la société, au lieu de devoir adapter les valeurs de la société aux nouvelles technologies".

"Mais il faudra voir si cette bonne loi sur le papier sera efficace dans la pratique", dit-il à l'AFP.

Les Européens, s'ils peuvent se féliciter de leur législation en matière de protection des données, ne s'épargneront pas pour autant une remise en cause de certaines pratiques au sein de l'UE, prévient de son côté Viviane Reding.

"Des partis politiques ont souscrit à des systèmes similaires à celui de Cambridge Analytica en Europe", note-t-elle, "ce n'est pas seulement pour Trump et le Brexit que ça a été utilisé".

"Il y a des partis politiques qui utilisent des méthodes interdites par la loi, donc il y aura des discussions assez pénibles pour les uns et les autres dans de nombreux pays européens", selon elle.

 

 

Par Cédric SIMON
No comment yet.