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L'addiction idéologique des candidats au nucléaire est un risque suicidaire pour l'ensemble des Français

L'addiction idéologique des candidats au nucléaire est un risque suicidaire pour l'ensemble des Français | Think outside the Box | Scoop.it

Centrale de Civaux, France,

 

En définitive, la plupart des candidats de droite, à l'exception de Nathalie Kosciusko-Morizet et d'Alain Juppé qui ont pris la mesure de l'urgence du développement des énergies renouvelables, restent figés dans une posture qui a au moins 20 ans de retard.

 

En entendant Fillon, Sarkozy et Copé défendre un mix énergétique tout-nucléaire, lors du débat de la primaire de la droite et du centre, je me disais qu'il était bien dommage qu'ils n'aient pas fait un tour à la COP22 à Marrakech pour voir ce qu'il se passe dans le reste du monde, plutôt que de rester le compteur plombé sur les années 70. Mais en entendant François Fillon ce vendredi matin chez Jean-Jacques Bourdin affirmer que l'énergie nucléaire était la moins chère du monde et traiter Jean-Jacques Bourdin d'écologiste militant parce qu'il osait dire que le renouvelable était moins cher, je me suis dit que mon bien-aimé pays se dirigeait tout droit vers la catastrophe.

 

Chacun a le droit d'être pro-nucléaire, de considérer que le nucléaire pourrait être une technologie d'avenir et même défendre l'idée qu'il n'y a pas de raison de fermer des centrales nucléaires qui ne présentent pas de risque. En revanche, personne n'a le droit de débiter des contrevérités de plus en plus flagrantes et d'affirmer que le nucléaire est l'énergie la moins chère, donnant un avantage compétitif à la France alors qu'elle est en passe de devenir la plus chère créant un désavantage compétitif pour la France. De même, chacun a le droit peut-être même le devoir de défendre EDF qui est une grande entreprise nationale. En revanche, se mettre le bandeau sur les yeux en refusant de mesurer le risque auquel cette entreprise est confrontée qui est de la même nature que celui auquel Areva été confronté il y a quatre ou cinq ans est parfaitement suicidaire. Comment un candidat qui se veut celui de la crédibilité et du sérieux peut-il se montrer si léger face à une catastrophe financière annoncée qui pourrait bien se doubler d'une catastrophe nucléaire si les investissements indispensables pour la sûreté ne sont pas faits.

 

Le sujet de l'énergie n'est pas un sujet central de la campagne présidentielle et c'est bien regrettable car l'addiction idéologique des candidats au nucléaire est un risque suicidaire pour l'ensemble des Français. Il n'est pas question de sortir du nucléaire rapidement. En revanche, il est question de regarder la réalité en face. Elle est claire et brutale:

 

Nous ne pouvons plus financièrement faire face au mur que représente la poursuite du programme nucléaire. Le rapport que vient de sortir Greenpeace sur la réalité des comptes d'EDF devraient entraîner l'ouverture immédiate ou la poursuite de l'information déjà ouverte à la demande des syndicats sur la réalité des comptes de cette société.

 

Le coût de revient du nucléaire actuel ne cesse de monter pour être aujourd'hui à peu près au niveau du coût de l'éolien et très légèrement inférieur à celui du solaire photovoltaïque. Ces coûts qui ont baissé de 80% en l'espace de quelques années vont encore baisser dans les mêmes proportions selon les experts de l'agence internationale de l'énergie. Cela signifie que le coût de revient du kilowattheure nucléaire dans les nouvelles centrales sera deux à quatre fois supérieur au coût de revient du solaire et de l'éolien terrestre

Les progrès en matière de stockage sont spectaculaires et permettront d'ici peu de répondre complètement à la question de l'intermittence du renouvelable.

EDF n'a provisionné selon la Commission européenne que 30 % de ce qui aurait dû l'être pour le démantèlement et sa seule solution est donc aujourd'hui de reporter d'au moins 50 ans le démarrage de toute opération. Pour une énergie propre et durable, c'est un comportement pour le moins incohérent!

Et surtout, les autorités publiques sont en train de nous préparer à admettre l'irréparable c'est-à-dire les conséquences d'un accident nucléaire majeur en France. En effet, le projet qui consiste à multiplier par cinq les doses journalières maximales admissibles sur le territoire n'a que pour seul objectif de faire accepter aux populations de vivre dans un univers contaminé. Et la raison en est simple: il est impossible d'évacuer sur un rayon de 50 ou 60 km les populations autour d'une de nos centrales nucléaires. Bordeaux, Lyon, Dunkerque, Strasbourg sont concernées. Et Paris n'est qu'à 100 km à vol d'oiseau de Nogent-sur-Seine!

Or, les difficultés financières d'EDF rendent très difficiles les investissements indispensables pour assurer une sûreté nucléaire de qualité à des installations vieillissantes. C'est la raison pour laquelle il faut remercier l'autorité de sûreté nucléaire de savoir résister aux pressions croissantes qui s'exercent sur elle et d'exiger un contrôle approfondi des 21 réacteurs qui sont aujourd'hui à l'arrêt.

En définitive, la plupart des candidats de droite, à l'exception de Nathalie Kosciusko-Morizet et d'Alain Juppé qui ont pris la mesure de l'urgence du développement des énergies renouvelables, restent figés dans une posture qui a au moins 20 ans de retard. Au prétexte d'une forme de haine de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin de l'écologie, la défense du nucléaire à tout prix est devenue un totem, un marqueur de la droite. Mais, ce que ces responsables n'ont pas compris c'est que la question n'est plus écologique; elle est économique et financière. Ils jouent donc allègrement contre leur camp en refusant par idéologie et par un sectarisme enfantin, de reconnaître une nouvelle réalité qui est pourtant celle de tout le reste du monde. Nous n'avons pas eu raison avec le Minitel. Nous n'avons pas eu raison avec le plan calcul. Et nous n'aurons pas raison avec le tout nucléaire.

 

Corinne LepageAvocate, Ancienne députée européenne Cap21, ancienne ministre de l'Environnement

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"Primaire des Français", "LaPrimaire.org"... face à la crise, les initiatives politiques fusent

"Primaire des Français", "LaPrimaire.org"... face à la crise, les initiatives politiques fusent | Think outside the Box | Scoop.it

PRIMAIRE - La nature a horreur du vide. Au moment où le président de la République est au plus bas dans les sondages et alors que les partis installés se heurtent à un mur de défiance, les initiatives fusent de toute part pour bousculer un système institutionnel en pleine recomposition.

Tandis que les indignés de "Nuit debout" ont opté pour un sit-in permanent dans l'espoir de "préparer la société de demain", des citoyens engagés et des collectifs issus de la société civile misent quant à eux sur des primaires 2.0 pour faire émerger et imposer le candidat capable de rebattre les cartes de la vie politique française. Un pied-de-nez à la primaire des Républicains de novembre prochain qui enregistre d'ores et déjà une douzaine de candidats déclarés ainsi qu'à celle de la gauche dont on ignore encore si elle verra le jour.

Pour l'heure, rien ne permet d'affirmer que ces exercices de démocratie participative iront jusqu'à leur terme. Mais ils témoignent à leur manière du souhait d'une partie des Français de se réapproprier le débat public dans le cadre des institutions de la Ve République.

 

La "primaire des Français" et des micropartis

Cette semaine, plusieurs mouvements indépendants ont ainsi annoncé leur volonté commune de lancer une "primaire des Français" en opposition à celles des partis de gouvernement. Leur objectif: désigner un candidat à l'élection présidentielle de 2017 qui ne soit pas issu des formations politiques déjà représentées au Parlement. S'ils n'appartiennent ni aux Républicains ni au Parti socialiste ni au Front national, les chefs de file de ce collectif ne sont pas pour autant inconnus du grand public et se revendiquent pour la plupart proches d'une ligne libérale modérée.

On y retrouve ainsi l'ancienne candidate à l'élection présidentielle Corinne Lepage (CAP21), le parti centriste "Nous Citoyens" présidé par Nicolas Doucerain, l'eurodéputé Jean-Marie Cavada et son nouveau mouvement "Génération citoyens", "La Transition" de l'entrepreneur Claude Posternak, le "Pacte civique" de Jean-Baptiste de Foucauld ou encore le collectif "Bleu Blanc Zèbre" de l'écrivain Alexandre Jardin.

Quelle forme prendra donc cette primaire? Pour l'heure, personne n'en sait rien. Car le collectif de la "primaire des Français" espère récolter 500.000 signatures avant de mettre en place un processus structuré.

"En 2017, c'est un candidat de la société civile qui gagnera l'élection", s'est emballé Alexandre Jardin, raillant les primaires des "petits partis" dont le nombre de membres ne dépassent pas celui "de la fédération française de pétanque ou de canoé-kayak" et appelant tout le monde à "se bouger le cul". Ce vendredi 15 avril, un peu moins de 35.000 personnes avaient apporté leur soutien à cette initiative.

 

LaPrimaire.org, le scrutin garanti 100% web

Lancée il y a près de six mois par un avocat d'affaires et un ingénieur informatique,LaPrimaire.org a pris un temps d'avance sur la concurrence en proposant un scrutin ouvert à toutes les candidatures quelles qu'elles soient. Son ambition: "insuffler un nouvel élan démocratique à notre pays en favorisant le renouvellement" de ses élites et en contournant ses partis politiques.

La procédure de vote est radicalement simple: peut candidater qui le souhaite gratuitement, mais seuls les candidats ayant reçu au moins 500 soutiens des participants inscrits ne seront retenus d'ici à la fin du mois de juin. A charge pour eux de faire campagne afin de gagner un premier tour d'investiture (suivant un scrutin par préférence) avant une ultime confrontation finale au mois de décembre. Sera alors désigné le "Candidat citoyen" qui bénéficiera de l'aide de l'association pour réunir ses 500 parrainages d'élus en vue de se qualifier pour la présidentielle.

Premier biais, le délais risque d'être un peu court pour trouver les fameuses 500 signatures entre les mois de décembre et le 1er tour de la présidentielle. Second biais, les organisateurs se sont fixés un plancher de 100.000 participants pour aller jusqu'au bout de leur projet et rêvent d'atteindre le million d'ici le vote définitif au mois de décembre. Pour l'heure, un peu plus de 25.000 citoyens ont sauté le pas.

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La Vraie Primaire : l’initiative qui rêve de sortir par le haut d’un régime à bout de souffle

La Vraie Primaire : l’initiative qui rêve de sortir par le haut d’un régime à bout de souffle | Think outside the Box | Scoop.it
Atlantico : Vous avez lancé l'initiative La vraie primaire, qui promeut l'idée d'un renouvellement de la gouvernance française ; vous vous appuyez, pour défendre votre projet, sur un sondage qui affirme que deux Français sur trois sont favorables à une primaire non partisane. La fin d'une politique partisane est-elle réellement envisageable aujourd'hui ?

Emile Servan-Schreiber : Oui, surtout quand on voit la façon avec laquelle se sont effondrés nos partis aujourd'hui.

La place qu'ils laissent ne peut être occupée que par une politique non-partisane. Les Français en expriment clairement le souhait, chaque sondage le confirme. Il ne reste plus que 10 à 15% des Français qui aiment leur classe politique et leur font confiance. Les 80% autres sont prêts à voter pour un candidat qui n'appartiendrait plus à un parti, un non-encarté, comme l'a révélé un sondage récent.

En pratique, les partis qui sont en déliquescence, à droite comme à gauche, jouent un rôle obstructionniste dans cette affaire, gardant le contrôle permanent sur la désignation des candidatures. Mais il y a une ouverture, un espace qui se dégage... Il ne reste plus qu'à mener le combat ! C'est aux mouvements non-militants, aux forces de propositions issues de la société civile de lancer ce grand mouvement.
Cependant, malgré la "triangulation" opérée par le pouvoir en place sur certains thèmes politiques traditionnellement abordés par la droite, et malgré cette volonté d'en finir avec la partisanisme, les Français semblent encore attachés au clivage droite-gauche, ce que révélait un sondage CSA (le retrouver ici) pour Atlantico publié en novembre 2014, notamment au travers des valeurs auxquelles sont attachées les électeurs. Comment analyser cette apparente contradiction ?

L'attachement aux valeurs est légitime, mais ne renvoie pas aux partis. On sait que ceux-ci sont accusés de façon permanente de trahir ces mêmes valeurs qu'ils défendent. Et là encore, à droite comme à gauche : le peuple de gauche se sent trahi par le gouvernement de gauche et le Parti socialiste. De la même façon, le peuple de droite ne se reconnaît plus dans la confusion qui règne chez les Républicains : entre l'autoritaire, le libéral, l'humaniste, le chrétien-démocrate et le gaulliste, il y a un monde ! Cette confiscation et défiguration des valeurs est permanente et néfaste. La question de la dichotomie gauche-droite est toujours trop vague si l'on veut saisir aujourd'hui les véritables enjeux, ce qui intéresse vraiment les Français.
En quoi la perspective d'une alliance au centre, entre modérés de tous bords, pourrait conduire à une plus forte émergence des partis les plus radicaux ? Le clivage actuel ne permet-il pas de contenir une telle situation ?

Les extrêmes sont déjà là ! On l'a vu aux régionales ; les forces républicaines sont prises d'assauts sur leurs valeurs essentielles sans que les partis soient capable d'endiguer un instant cet élan. Pire, ils l'aggravent souvent. Les divisions partisanes et intrapartisanes encouragent cette montée. Ce n'est que quand on est divisé qu'on laisse la place à ces discours.

C'est pourquoi il est essentiel de s'unifier autour de quelque chose de beaucoup plus consensuel et centré, avec des valeurs qui rassemblent finalement sans difficulté les valeurs portées par les partis de gauche comme de droite. Ce n'est pas pour rien que les élections se jouent au centre et que les gouvernements se centralisent de même : ceux de gauche tirent vers la droite, ceux de droite reviennent vers la gauche.

On arrive à une politique qui pourrait satisfaire, mais la façon dont ces opérations sont menées jette le discrédit sur l'ambition politique. C'est avoir une vision plus cohérente et assumée que faciliter l'apparition de personnes défendant ce positionnement-là.
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Présidentielle : une primaire citoyenne désignera un candidat pour 2017

Présidentielle : une primaire citoyenne désignera un candidat pour 2017 | Think outside the Box | Scoop.it

À partir de février, LaPrimaire.org permettra aux internautes de désigner un candidat indépendant de tout parti à l'élection de 2017. L'objectif : lutter contre l'abstention et réveiller la démocratie.

Plus de neuf Français sur dix ne se reconnaissent plus dans nos gouvernants. C'est ce que révélait en juin un sondage Cevipof, l'Observatoire de la vie politique. Une tendance confirmée lors du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre : près d'un électeur sur deux ne s'est pas rendu aux urnes.

Pour David Guez et Thibault Favre, respectivement avocat et patron de start-up, l’origine de cette abstention, qui s'accroit élection après élection, s'explique par une trop faible participation citoyenne au "casting" des candidats.


Rassembler plus de 400 000 internautes-électeurs
Pour y remédier, ils organisent une primaire en ligne, afin de désigner un candidat indépendant de tout parti à l'élection présidentielle de 2017.
 
"Les Français sont souvent pris en otage lors des élections et doivent voter par défaut pour des candidats qu'ils n'ont pas choisis et des programmes qu'ils n'ont pas élaboré", déplore David Guez.

L'objectif des deux fondateurs de LaPrimaire.org est de rassembler plus de 400 000 "internautes-électeurs" sur leur site et leur application mobile, soit plus que le nombre d'adhérents aux trois plus grands partis français (PS, LR, FN). Cela permettrait, selon eux, de faire émerger un candidat plus légitime que ceux issus de ces formations politiques.
 "Les partis politiques jadis, formés pour être des viviers d'idées et de construction de programmes, sont aujourd'hui devenus des espaces de cooptation qui enferment leurs membres dans une logique électoraliste", affirment les deux fondateurs sur leur blog.
À travers la désignation d'un candidat, porteur d'un projet commun, ils misent sur l'interactivité d'Internet pour "changer les règles du jeu" et "casser le monopole des partis politiques dans la désignation des candidats à la fonction présidentielle".


Ouverte à toutes les sensibilités politiques
Thibault Favre, un des fondateurs de LaPrimaire.org (Crédit : Flickr/La primaire)
N'importe qui peut se présenter à cette primaire, à condition de recueillir en ligne 500 "soutiens citoyens". Une personne n'ayant pas fait acte de candidature peut aussi être candidate si elle est "plébiscitée" par 500 personnes.

"Omni-partisane", l'opération est ouverte à toutes les sensibilités politiques, dans les limites du cadre légal. Une femme ou un homme politique déjà membre d'un parti peut s'y présenter, à condition de prendre congé de son parti le temps de la campagne. Dans un souci de neutralité, aucun de ses fondateurs, constitués en association, n'est autorisé ni à se présenter, ni à voter.


Afin de garantir une totale transparence, ces derniers placeront en libre accès les données relatives à la primaire, de même que celles relatives aux finances de l'association. Pour couvrir ses coûts de fonctionnement - dérisoires par rapport à ceux d'une primaire classique -, LaPrimaire.org a lancé une campagne de crowdfunding.

Pour voter, il suffit de s'inscrire sur l'application ou le site Internet de La Primaire. Une inscription qui nécessite une pièce d'identité, une adresse email et un numéro de téléphone. Une fois inscrit, on peut être mis en relation avec le ou les candidat(s) que l'on soutient, afin de participer à l'élaboration de son programme. Une façon, pour les concepteurs de la plateforme, d'impliquer au maximum les citoyens.


Verdict en décembre 2016
Actuellement en phase de test, la plateforme sera officiellement ouverte en février 2016. Les aspirants candidats pourront alors s'inscrire jusqu'au mois d'avril. Et à partir du mois de juin, ils auront 90 jours pour constituer une équipe de campagne et un programme, avec l'aide de leurs soutiens, et aller à la rencontre des autres candidats.

Viendront enfin deux tours d'élections en ligne : le premier en septembre, au cours duquel seront sélectionnés trois à cinq candidats, puis un second, en décembre, afin de départager ces derniers. Le ou la lauréat(e) de cette primaire citoyenne bénéficiera d'un accompagnement pour lancer une formation politique, obtenir des financements et les 500 signatures requises pour être candidat(e) à l'élection présidentielle.
Jacques Le Bris's insight:


Le site :  LaPrimaire.org


une campagne de crowdfunding


le blog

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La République, les partis, et Nous

La République, les partis, et Nous | Think outside the Box | Scoop.it

Lorsque a gauche française a inventé « les Primaires » à l’imitation des débats télévisés américains de la première campagne Obama, j’ai d’abord été intéressé. N’allions-nous pas voir émerger un souffle nouveau dans notre « démocratie », et peut-être voir le terrible matelas d’abstentionnistes français reprendre le chemin des urnes?
 
Las, on voit ! Deux débats télévisés montrent d’abord que les « formats » télé ont pris le pas sur tout. Bien sûr, les amateurs de catch ont eu du plaisir dans l’émission du 3 novembre, menée par des journalistes pugnaces. Mais le comble de l’écoeurement fut pour moi la question : « Vos projets pour l’éducation nationale ? Vous avez….une minute ».
 
Ce que j’ai vu de ces deux débats de la droite? Ils servent le spectacle télévisé, pas la compréhension des causes du déclin français, et encore moins les solutions aux problèmes qu’il faut éclairer avant les votes finaux aux primaires, et à la présidentielle du printemps prochain. Ceci m’afflige et me remplit de craintes.
 
Plus un pays va mal, plus son système doit être débattu pour enrichir la pédagogie des élections. Mais ce déballage de rancoeurs entre plusieurs candidats, ce syndicat de la haine, furent vraiment lamentables, venant de gens qui n’ont cessé de travailler dans le même gouvernement, sous le même Président : un peu de tenue !
 
Mais surtout, j’y vois le danger d’un glissement de la pratique institutionnelle. De Gaulle a voulu restaurer l’autorité du Chef de l’Etat grâce à un lien direct, par le biais de son élection au suffrage universel, entre le candidat et le peuple : sans aucun intermédiaire. Le « Général » avait voulu réduire le rôle néfaste des partis politiques qui avait effrondré la quatrième République. Il se méfiait, à juste titre, de leurs scandales, de leurs combinaisons : il peut aujourd’hui se retourner dans sa tombe car les partis ont confisqué ce lien direct en organisant désormais un filtre. Vous choisirez entre ceux que ces appareils proposent. Point final à droite, point final à gauche. « Laissez-nous nous arranger, on vous rappellera plus tard » devrait être le slogan. Le suffrage universel est filtré, la prochaine fois, l’élection deviendra censitaire, comme au bon vieux temps des chrysanthèmes.
 
Esbaudissez-vous devant le match télévisé, buvez votre bière en vous tapant sur le ventre : les partis qui ont contribué à mener le pays là où il est, s’occupent du reste.
 
Jean-Marie Cavada
Député européen
Président de Génération Citoyens

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2017 : ils préparent leur propre primaire !

2017 : ils préparent leur propre primaire ! | Think outside the Box | Scoop.it

Alexandre Jardin (les Zèbres), Corinne Lepage (Cap 21 - Le Rassemblement citoyen) Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Claude Posternak (la Transition), Nicolas Doucerain (Nous Citoyens) ou encore...

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Pour un boycott actif de l’élection présidentielle

Pour un boycott actif de l’élection présidentielle | Think outside the Box | Scoop.it

Cérémonie de passation des pouvoirs entre François Hollande, élu président de la République dimanche 6 mai, et le président sortant, Nicolas Sarkozy. Du personnel déroule le tapis rouge dans la cour du Palais de l'Elysée, le 15 mai 2012

 

Il faut lancer, non pas une «primaire» mais une campagne de boycott de l’élection présidentielle pour délégitimer la structure actuelle du pouvoir.

  

Pourquoi une «primaire» à gauche ? La première motivation de ceux qui l’ont proposée est d’éviter de voir imposer à la gauche un candidat calamiteux et qui a fait ses preuves. Il s’agirait de donner à cette élection et donc, plus largement, à l’institution de la présidence élective, davantage de légitimité démocratique, en soustrayant le choix du candidat aux seules manœuvres tortueuses de l’appareil des partis.

Ces objectifs sont largement illusoires. Quel que soit le candidat choisi, on peut être sûr que, s’il est élu, il fera le contraire de ce qu’il a promis. Et puis, ce n’est pas une primaire ouverte qui conférera un caractère authentiquement démocratique à une institution d’inspiration profondément bonapartiste. En France, le pouvoir du président n’est limité par aucun contre-pouvoir réel, surtout depuis que la réforme constitutionnelle, qui a ramené la durée du mandat de sept à cinq ans, a pratiquement mis le président à l’abri du risque de «cohabitation».

Mais, aujourd’hui, le caractère non démocratique - en fait, antidémocratique - du système de pouvoir dans les pays développés tient à des causes infiniment plus profondes que le vice des institutions. C’est que le fonctionnement de la démocratie représentative se trouve radicalement faussé : le président et plus généralement les élus du pouvoir central agissent moins que jamais en tant que mandataires de leurs électeurs mais en tant que fondés de pouvoir du capital (les grosses sociétés, les banques et leurs organes bureaucratiques), comme le démontrent les politiques dites de «réforme» des gouvernements successifs. Certes, la démocratie représentative constitue dans son principe même - la représentation - une aliénation de la «souveraineté populaire» ; et quant à son rôle de courroie de transmission des injonctions du capital, il lui est consubstantiel. Mais la démocratie représentative était née d’un compromis négocié dans le sang des révolutions du XIXe siècle entre les exigences dictatoriales du capital et l’aspiration profonde des couches populaires à la maîtrise de leur vie et de leur destin collectif : aux détenteurs et aux gestionnaires du capital, la domination des rapports de production et d’échange et l’essentiel de la richesse ; aux citoyens prolétaires, certains droits limitant l’arbitraire capitaliste, une part, toujours à défendre, de la richesse produite par eux, la responsabilité de maintenir la paix civile et sociale, l’impôt du sang et une «souveraineté» politique en grande partie formelle. Aujourd’hui, il semble que le capital juge encombrantes ces institutions et parasitaire l’exercice de la «souveraineté du peuple», même tenue en lisière par le système représentatif…

La crise grecque a fait éclater au grand jour et avec une évidence théâtrale la rupture de ce compromis. Les personnages y ont joué crûment leurs rôles : mépris insondable des gestionnaires du capital pour la «souveraineté populaire» et inconsistance des représentants de celle-ci, qui se sont finalement comportés comme s’ils étaient profondément convaincus de l’insignifiance de leur légitimité démocratique…

Qu’on ne nous rabâche plus que capitalisme et démocratie libérale - le couple suffrage universel et «droits de l’homme» - sont génétiquement associés. Les contre-exemples abondent, à commencer par celui de la Chine. Mais sans chercher si loin : quand la France, les Pays-Bas et l’Irlande votent «mal», le pouvoir n’en tient aucun compte ; quand la «sécurité» entre en jeu, ce sont les pouvoirs de police qui se renforcent, et les libertés qui trinquent.

On peut se demander si cette perte de consistance des institutions prétendues démocratiques ne se répercute pas, chez ceux qui peuplent ces instances, en une inconsistance intellectuelle et morale. Le niveau des débats entre les candidats républicains à la présidence du plus puissant Etat du monde a de quoi nous donner froid dans le dos…

En France, on n’en est certes pas là, mais quelle médiocrité ! Face à l’énormité des problèmes ou des crises imminentes, une rhétorique creuse, une sottise rusée. Alors, à quoi bon une «primaire», si c’est pour avoir à choisir entre la peste et le choléra, ou entre tel et tel petit politicard, d’un sexe ou de l’autre.

L’impasse actuelle rend opportune une remise en cause du système politique - ou antipolitique - existant. Il faut lancer, non pas une «primaire» mais une campagne de boycott de l’élection présidentielle pour délégitimer la structure actuelle du pouvoir. Mais pour, du même coup, redonner un sens à la souveraineté populaire, il faut aussi que ce boycott ne se limite pas à l’abstention ou au vote blanc, mais débouche sur une intervention démocratique positive et que les partisans du boycott se regroupent, forment des comités et débattent, non pas du choix d’un individu, qui irait exercer le pouvoir à notre place, mais des transformations de l’organisation politique et sociale, qui redonneraient à chacun d’entre nous les moyens d’une existence décente et une prise sur notre destin collectif.

 

Par Hélène Arnold Traductrice Daniel Blanchard Ecrivain, traducteur Jacques Blot Auteur, comédien Jacques Signorelli, Michel Veyrières, Laurent Rivierretous sont d’anciens membres de Socialisme ou Barbarie et Fabien Vallès Compositeur Claire Lartiguet Professeure Richard Wilf Journaliste Jacques Duvivier Conseiller aux prud’hommes Gianni Carrozza Animateur de «Vive la sociale» sur FPP (106.3) Pierre-Do Forjonnel Enseignant retraité, ancien du 22 mars.

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Primaire UMP contre primaire PS: le jeu des sept différences

Primaire UMP contre primaire PS: le jeu des sept différences | Think outside the Box | Scoop.it

Dates, coût, bureaux de vote, nombre d'électeurs attendus... Comparons le scrutin socialiste de 2011 et celui que doit organiser la droite en 2016.

Les bases de la primaire en vue de la prochaine présidentielle sont posées à droite. Le Monde révèle, ce jeudi 2 avril, la charte qui doit être validée par les dirigeants de l'UMP lors d'un bureau politique le 14 avril.

Perplexes, dénonçant même un «fichage» des électeurs en 2011, les dirigeants de la droite républicaine se sont ralliés dans les grandes lignes à la primaire socialiste, vue comme un «modèle» par Alain Juppé.

Quelques différences demeurent toutefois: en voici sept.

 

La primaire de la droite et... du centre

Comme pour le PS, le vote est ouvert à tous les citoyens à condition qu’ils signent une charte. En 2011, les électeurs devaient partager «les valeurs de la Gauche et de la République»; pour l’UMP, ils devront porter «les valeurs républicaines de la droite et du centre».

Le Modem et l'UDI sont donc invités à participer au scrutin, appel que n'avait évidemment pas lancé le PS (même si François Bayrou avait finalement voté, à titre personnel, pour François Hollande). Un fait qui rappelle le positionnement historiquement à droite du centre en France: comme l'a un jour dit François Mitterrand, «le centre n’est ni de gauche, ni de gauche».

Les négociations sont toujours en cours pour une primaire rassemblant la droite et le centre. Si les partis centristes acceptent cette proposition, ils devront se ranger derrière le candidat vainqueur de la primaire pour l'élection présidentielle.

 

Date du scrutin: un mois et demi plus tard que le PS

Le premier tour de la primaire de la droite aura lieu le dimanche 20 novembre 2016, et l'éventuel second tour le 27. Une élection tardive qui doit permettre d’éviter toute candidature dissidente au premier tour de la présidentielle.

Chaque candidat doit ainsi s’engager «à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l’issue de la primaire et à prendre part à sa campagne.»

Les socialistes avaient choisi d’organiser leur primaire plus tôt, les 9 et 16 octobre 2011, certains membres du PS allant jusqu’à demander une élection en juin afin de lancer la campagne présidentielle rapidement. Une stratégie devant éviter que le parti étale ses divisions juste avant la présidentielle.

 

Coût du bulletin de vote: un euro de plus

Les socialistes avaient fixé le coût de la participation à la primaire à 1 euro symbolique; à l’UMP, il sera de 2 euros pour que le scrutin puisse s’auto-financer, d'après Le Monde. Lors de la primaire PS, les électeurs pouvaient verser plus s'ils le souhaitaient et le versement moyen avait été supérieur.

 

Nombre de bureaux de vote: 2.000 de moins à droite

Pour la première expérience de ce type en France, le PS avait ouvert entre 9.500 et 10.000 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire, soit autant que le nombre de cantons à l'époque.

L’UMP a décidé d’en ouvrir 8.000, soit au moins sept par circonscription électorale, le nombre de bureaux dépendant également de l’implantation du parti. Dans les circonscriptions avec un fort électorat de droite, le nombre de bureaux pourra monter jusqu’à 20. En comparaison, 650 bureaux de votes avaient été ouverts lors du scrutin rocambolesque pour la présidence de l'UMP en 2012, qui avait plongé le parti dans la crise

 

Nombre de votants: un objectif plus élevé que celui que s'était fixé le PS, moins élevé que ce qu'il avait atteint

Alain Juppé et François Fillon espèrent rassembler au moins 2 millions de votants.

En 2011, les socialistes s’étaient montrés prudents sur la mobilisation attendue. Le parti avait fixé un seuil de réussite à plus d'un million d’électeurs. Au final, 2,7 millions de sympathisants avaient participé au premier tour, 2,9 millions au second.

 

Candidatures: un parcours du combattant pour l'UMP

Le parrainage a été l’objet de débats importants au sein du parti. Afin d’éviter un nombre de candidats trop importants, les contraintes ont été multipliées, d'après Le Monde.

Chaque candidat devra être parrainé par au moins 25 parlementaires, 250 élus répartis sur 30 départements minimum et 2.500 adhérents répartis sur au moins 15 départements. Un parcours du combattant qui devrait rendre plus difficile la candidature de candidats moins connus comme Nathalie Kosciusko-Morizet, d'après le Figaro. La vice-présidente de l'UMP avait d'ailleurs plaidé pour un seuil de parrainages plus bas.

En 2011, les socialistes avaient choisi un système de parrainage plus ouvert en appliquant la règle des 5%. Les candidats avaient le choix d’être parrainés soit par 5% des parlementaires socialistes (17 parrainages), soit par 5% du Conseil national (16 parrainages), soit par des maires socialistes de villes de plus de 10.000 habitants (16 parrainages sur 4 régions), un seul parrainage par personne étant autorisé. Six candidats avaient finalement pu participer.

A noter que la primaire se veut plus ouverte pour les partis centristes. L'UDI et le Modem, s'ils participent, ne seront pas obligés de passer par ce système de parrainage. D'après Le Monde, ils pourront utiliser leur propre système de désignation.

 

Des comptes de campagne publics

Nouveauté de la primaire UMP: les comptes de campagne des candidats seront rendus publics. Afin d'éviter des débordements, Alain Juppé a insisté, d'après Le Monde, pour fixer un plafond de dépenses dont le montant n'est pas encore connu.

Le règlement intérieur des primaires citoyennes du PS ne mentionnait pas un tel contrôle. En cas de litiges, les candidats pouvaient seulement se plaindre auprès de la Haute autorité en charge du scrutin.

 

Pierre Lemerle

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