La « Grande Peur » à Varennes-en-Argonne, en 1789 et 1790 fut loin d'être localisée ; les archives messines nous le montrent franchissant la Meuse, se répandant avec une rapidité extraordinaire dans les villages du Pays-Haut et descendant jusqu'aux bords de la Moselle. En 1790, cette nouvelle « terreur des brigands » se produisit dans les derniers jours de juillet et eut pour origine la crainte d'une invasion autrichienne. En vertu de la convention, signée le 17 mai 1769, à Versailles, entre la France et l'Impératrice-Reine-Apostolique de Hongrie et relative à des rectifications de la frontière nord, il avait été reconnu à la France le droit de passage pour ses troupes dans le comté de Beaumont, à condition de ne pas y séjourner. Il n'était pas question de réciprocité à l'égard des troupes autrichiennes, celle-ci n'ayant pas sa raison d'être ; le droit reconnu à la France découlait pour elle de la possession des deux petites places de Philippeville et Marienbourg, enclavées dans les possessions autrichiennes...
Via Brigitte Snej