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Ce nouveau marché à l'esthétique austère est la surprise de la 28e édition de la célèbre foire hollandaise.
Toujours très attendue par les collectionneurs et les institutions du monde entier, la Tefaf de Maastricht offre chaque année de divines surprises. Dans ce temple de l'antiquité et de la peinture ancienne qui compte une section de plus en plus musclée en art moderne et contemporain, avec cette année une percée vers la sculpture du XXIe siècle, il faut se rendre tout au fond de la foire, dans le carré des Arts décoratifs et du design. Un havre moderniste où il fait bon flâner, du stand façon «period room» Sécession viennoise d'Yves Macaux à celui d'un appartement à l'ambiance feutrée des années 1930 du duo de l'Arc en Seine.
Juste en face, chez François Laffanour, ne vous attendez pas à trouver comme d'habitude, au milieu de grands totems de Takis, les créations de Jean Prouvé ou de Charlotte Perriand, dont les prix ont tellement grimpé qu'il est de plus en plus difficile de trouver des pièces à des montants permettant de faire de jolies culbutes. Le marchand parisien de la rue de Seine innove avec un mouvement peu ou pas connu du public européen: le style shaker, pour lequel les Éditions Assouline viennent de sortir un merveilleux petit livre (1) en collaboration avec le Shaker Museum de Mount Lebanon en Pennsylvanie. Ce dernier, qui a accepté de prêter quelques pièces de sa collection permanente, est la mémoire vivante de cette confession religieuse protestante datant de plus de deux siècles. L'introduction de l'ouvrage est signée par Terence Conran, célèbre designer et créateur d'Habitat, qui fut le premier à rééditer ces créations shaker à des prix abordables, notamment les boîtes ovales contenant jadis les ingrédients pour la cuisine et reconnaissables à leurs cloutages et leurs zigzags. (...)
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