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Rachat de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Pourquoi le conseil départemental veut mobiliser Wiseed

Rachat de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Pourquoi le conseil départemental veut mobiliser Wiseed | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Après avoir lancé l’idée début mai, le conseil départemental de la Haute-Garonne et son président socialiste Georges Méric restent toujours déterminés à racheter les 10,01% que l’État possède encore dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Pour preuve, ils tentent désormais de mobiliser un nouvel acteur dans ce dossier : Wiseed. La plateforme toulousaine de financement participatif a été conviée à une table-ronde qui se tiendra début septembre.

Cette rencontre doit réunir les autres actionnaires publics locaux de l’aéroport. A savoir la chambre de commerce et d’industrie de Toulouse, qui détient 25% du capital, mais aussi Toulouse Métropole et la Région, qui détiennent 5% chacune au même titre que le conseil départemental. L’objectif est double : montrer à l’État la détermination des collectivités locales dans ce projet, et se placer en ordre de marche et en configuration crédible au cas où le gouvernement accepterait de céder ces 10,01% restants. Une partie du capital qui fait cependant l’objet d’une option d’achat du consortium chinois Symbiose, acquéreur des 49,99% cédés par l’État, au bout de trois ans. Et ce même si le ministre de l’Économie Emmanuel Macron s’était engagé à conserver les dernières parts en décembre dernier.

 

« Wiseed peut se remettre en selle »

Le choix de solliciter Wiseed n’est pas anodin. Après s’être directement positionné sur l’appel d’offre d’État en novembre dernier, le spécialiste du crowdfunding avait lancé au printemps une initiative citoyenne pour racheter les 16% du capital que Symbiose s’est engagé à rétrocéder. Générant alors un engouement inattendu avec 10.000 intentions d’investissement pour un montant total de 18 millions d’euros. Il avait finalement dû renoncer, estimant que le montage financier de cette rétrocession n’offrait aucun pouvoir de décision.

« Aujourd’hui, le fait que les acteurs publics locaux prennent les devants change la donne. Des choses se mettent en place, c’est positif. Et dans cette dynamique-là, Wiseed peut se remettre en selle et prendre sa part », note cependant Thierry Merquiol, le dirigeant-fondateur de la plateforme toulousaine.

Cette proposition du conseil départemental intervient en outre dans une nouvelle période de turbulence pour le dossier controversé du capital l’aéroport de Toulouse-Blagnac. L’agence Reuters a en effet révélé que Mike Poon, patron du groupe chinois FPAM, l’un des deux membres du consortium Symbiose, et de Casil Europe, la société de droit français constituée pour effectivement racheter les parts de l’État, était introuvable depuis un mois.

 

Les positions de Toulouse Métropole et de la Région en suspens

Reste cependant à connaître le degré d’implication de la Région Midi-Pyrénées et de Toulouse Métropole. Celui de la CCI ne fait guère de doute, son président Alain Di Crescenzo ayant appuyé la première initiative de Wiseed. A l’inverse, le conseil régional est toujours resté prudent sur la question. Et la période de campagne électorale qui s’amorce, couplée au départ annoncé du président socialiste Martin Malvy et à la fusion avec Languedoc-Roussillon au 1er janvier prochain, pourrait freiner encore un peu plus les prises de position.

De son côté, Jean-Luc Moudenc avait rapidement balayé la première proposition de Georges Méric. « Il n’est de toute façon pas possible de racheter lesdites parts, puisqu’elles… ne sont pas à vendre ! La question aujourd’hui est donc moins de savoir si nous devons racheter les parts de l’État mais plutôt de s’assurer que celui-ci ne les vende pas ! Au moment où le gouvernement baisse de manière brutale ses dotations aux collectivités et nous met en difficulté, devons-nous, en plus, engager 61 millions d’euros dans ce rachat au seul bénéfice de l’État ? », s’était-il interrogé.

L’élu a toutefois accepté de participer à la table-ronde début septembre. « J’ai toujours dit que je viendrai à toute rencontre entre les différents actionnaires locaux, même si le sujet abordé n’est pas d’actualité, comme c’est le cas avec cette proposition de rachat », justifie-t-il. « C’est parce que les collectivités locales sont restées unies qu’elles ont pu peser auprès du gouvernement et de l’acquéreur pour obtenir des garanties. »


Thomas Gourdin

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Cession de l'aéroport de Toulouse-Blagnac : des réactions entre réticence, vigilance et optimiste

Cession de l'aéroport de Toulouse-Blagnac : des réactions entre réticence, vigilance et optimiste | La lettre de Toulouse | Scoop.it

Au lendemain de l'annonce par l'État de la cession de 49,99% de l'aéroport de Toulouse-Blagnac au consortium Symbiose, formé par les Chinois Hi Speed Group et FPIG et le Canadien SNC-Lavalin, les réactions ont fusé dans la Ville rose ce vendredi 5 décembre.

Les réactions n’ont pas manqué, au lendemain de l’annonce par l’État de la cession de 49,99% de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au consortium Symbiose, formé par les Chinois Hi Speed Group et FPIG et le Canadien SNC-Lavalin. La plus tranchée étant venue du maire PRG de Blagnac, directement concerné puisque le terminal se situe sur sa commune, tout comme les sites principaux des avionneurs Airbus et ATR notamment.

« Je regrette ce choix. Je regrette que le critère essentiel du choix affiché par le ministre de l’Économie soit le prix. Cette offre n’est pas, pour moi, la meilleure au regard de nos attentes économiques et sociales », a commenté Bernard Keller, qui « note néanmoins avec satisfaction qu’il ne s’agira que d’une privatisation partielle ». « Nous pouvons constituer un pacte d’actionnaires majoritaires avec les collectivités publiques et la chambre de commerce et d’industrie de Toulouse », a-t-il ajouté.

Une déclaration qui vient en écho à celle de Martin Malvy. Quelques minutes seulement après l’annonce par le gouvernement, le président socialiste de Région Midi-Pyrénées - actionnaire à hauteur de 5% - déplorait que les acteurs locaux n’aient été consultés « ni sur le montant proposé par chacun des pétitionnaires, ni sur le choix ».


« Vigilance »

Dans ce contexte, le terme de « vigilance » quant au respect des engagements du nouvel actionnaire principal est celui qui revient avec le plus d’insistance. A commencer par Pierre Izard, le président PS du conseil général, également détenteur de 5% des parts : « Aujourd’hui, la question de la majorité publique reste néanmoins posée de par la nature de la relation entre l’État (qui conserve 10,01% du capital, NDLR) et le consortium privé. Car dans une entreprise, la majorité dépend plus des accords passés entre les actionnaires que de la répartition des actions. Ce sont les raisons pour lesquelles le conseil général s’est battu avec ses partenaires publics, et il continuera de se battre pour renouveler une minorité de blocage publique qui était vouée à disparaître. »

Même son de cloche du côté de l’opposition à la communauté urbaine de Toulouse Métropole. « Au-delà des déclarations des uns ou des autres, nous devrons demain être vigilant quant à la pérennité de la présence de l’État au capital de l’aéroport. C’est à cette unique condition que les collectivités territoriales et les acteurs publics de notre territoire conserveront la maîtrise des choix stratégiques de cet équipement structurant », souligne le chef de file socialiste, Claude Raynal.

Également attentive au rôle des pouvoirs publics dans la gouvernance de cet « outil essentiel pour le développement économique de notre territoire », la chambre de commerce et d’industrie de Toulouse, actionnaire à 25%, prépare déjà la suite. "La cession d’une partie des 49,9%, qui pourrait atteindre 16%, est une opportunité donnée par Symbiose pour réaliser un pacte local qui pourrait détenir, si le montage financier et juridique l’autorise, la majorité du capital et des droits de vote d’ATB (la société gestionnaire de l’aéroport, NDLR).La CCI de Toulouse travaille activement sur cette possibilité", a déclaré le président de la chambre consulaire, Alain Di Crescenzo.

 

Wiseed toujours candidat, « si l’occasion se présente »

Du côté de Wiseed également, on s’interroge sur la gouvernance. La plateforme toulousaine de financement participatif avait proposé à la foule de racheter une partie du capital de l’aéroport et avait réuni plusieurs milliers d’intentions. Au 25 novembre, cela représentait un potentiel de 16 millions d’euros à investir. « En tant qu’ancien membre d’un grand groupe du CAC 40 et ayant participé à des opérations de prise de participations, j’avoue être très étonné qu’un consortium ou un grand groupe fasse l’acquisition de 49,99% d’une société sans être assuré d’en détenir le contrôle. J’ai appris qu’un pacte d’actionnaires liera les parties. Il serait intéressant d’y avoir accès et de lire l’engagement de l’État vis-à-vis de son vote », a réagi le cofondateur de Wiseed, Thierry Merquiol.

Tout en rappelant que le Canadien SNC Lavalin est « en délicatesse avec la Banque Mondiale », le dirigeant reste mobilisé : « L’offre que j’ai remise le 1er décembre dernier à l’Agence des participations de l’État avec copie au secrétariat général de l’Elysée est restée lettre morte : aucun accusé de réception, aucun contact à cette heure-ci… », poursuit Thierry Merquiol, qui entend réitérer sa demande. « Les acteurs régionaux semblent vouloir faire une offre pour acheter 16% qui seraient revendus par le consortium chinois. Même si je doute un peu de la véracité de cette option, il y a une possibilité pour que nous nous positionnions. Je porterai donc notre offre si l’occasion se présente », a ajouté le dirigeant.

Sixième aéroport de l’Hexagone, Toulouse-Blagnac a enregistré plus de 7,5 millions de passagers en 2013 et un chiffre d’affaires de 117,4 millions d’euros pour 5,2 millions d’euros de résultat net. L’augmentation du trafic, souhaitée par le nouvel actionnaire principal, reste également un sujet de vigilance pour les acteurs locaux. Notamment sur la question des nuisances pour les riverains.
T.G.

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Privatisation de Toulouse-Blagnac : la CCI de Toulouse tend la main à Wiseed pour participer au rachat d'une part du capital

Privatisation de Toulouse-Blagnac : la CCI de Toulouse tend la main à Wiseed pour participer au rachat d'une part du capital | La lettre de Toulouse | Scoop.it


L'aéroport de Toulouse


Wiseed, la plateforme toulousaine de financement collaboratif l'a annoncé ce lundi matin : elle va co-investir avec la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse pour racheter au consortium chinois Symbiose 16 % du capital de l'aéroport de Toulouse. Le futur actionnaire pourrait en effet rétrocéder 1/3 de ses parts à un investisseur français ou local. La transaction totale pourrait avoisiner les 100 M€ auxquels Wiseed espère pourvoyer à hauteur de 25 M€.

Sans nouvelle des collectivités locales depuis le début de son opération "Rachetons l'aéroport de Toulouse", Thierry Merquiol, le cofondateur de Wiseed, envisageait ces derniers jours de s'associer à un recours administratif contre la privatisation de l'aéroport de Toulouse. Volte-face ce lundi matin puisqu'il annonce que la plateforme toulousaine de crowdfunding participera aux côtés de la CCI de Toulouse au rachat des parts de Symbiose. Le futur actionnaire chinois pourrait en effet rétrocéder 1/3 de ses parts à un investisseur français ou local.
"Contrairement à la Région qui n'a pas répondu à mon offre, Alain Di Crescenzo, le président de la CCI Toulouse, m'a appelé vendredi 12 décembre pour me proposer de co-investir quand le consortium chinois Symbiose (composé de Shandong Hi-Speed Group et Friedmann Pacific Asset) cèdera une partie de ses parts, se réjouit Thierry Merquiol. Il m'a dit qu'il avait la garantie que Symbiose respecterait son engagement de rétrocéder 16 % du capital de l'aéroport."

En quête d'investisseurs pour "maintenir une majorité locale" dans l'aéroport, Alain Di Crescenzo confirme la prise de contact, mais en relativise la teneur. "Thierry Merquiol m'a écrit pour me proposer ses services, je l'ai appelé pour lui dire que j'étais sensible à sa démarche, relate le président de la Chambre de commerce et d'industrie. Des investisseurs se sont déjà manifestés pour contribuer au rachat (Banque Populaire Occitane et la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées se montrent intéressées NDLR) . Si l'État et l'AMF autorisent la participation de Wiseed, je pense que nous pouvons faire une place aux Toulousains."

Si in fine,"la décision de vendre - et à qui - reviendra aux Chinois, nous avons aujourd'hui l'opportunité d'avoir un pacte local. Je fais tout ce que peux pour y travailler" affirme Alain Di Crescenzo. Le montage final reste encore à définir mais les investisseurs locaux devront réunir environ 100 M€ pour racheter 16 % du capital de l'aéroport aux Chinois.


25 M€ de souscriptions attendues
Pour participer à l'investissement, Wiseed est en tout cas en train de créer une société anonyme dotée d'un capital de 37 500 €. La SA "Aéroport de Toulouse Participations" devrait être opérationnelle à la mi-janvier. "Nous allons déposer le prospectus d'offre publique de titres financiers à l'Agence des marchés publics pour qu'elle valide notre offre, explique Thierry Merquiol. Le prospectus décrira très précisément les conditions de l’offre, les frais afférents, les risques pris et les possibilités de rentabilité." Estimés à 75 000 €, les coûts de préparation de l'opération seront pris en charge par Wiseed et à titre personnel par Thierry Merquiol.

Jusqu'à présent, plus de 8000 internautes ont promis d'investir 20 M€. L'heure est donc venue de concrétiser leurs engagements. "C'est le plus gros risque, admet le président du conseil de surveillance de Wiseed. Il y a en général 30% de pertes, mais cela est compensé par des dons plus importants de la part des contributeurs qui confirment leurs promesses. Notre crédibilité collective est en jeu…"

Ouvertes aux personnes n'ayant pas encore déposé d'intentions, les souscriptions seront recueillies à la mi-janvier "via un prestataire de service d'investissement agréé". Objectif pour Wiseed : réunir 25 M€. Que l'opération toulousaine réussisse ou non, Wiseed se positionne déjà sur les futures privatisations des aéroports de Lyon et Nice. "Des contacts sont d’ores et déjà pris à la demande des collectivités locales", reconnaît Thierry Merquiol.

Gael Cérez

Jacques Le Bris's insight:

En savoir plus :

Découvrez notre infographie résumant l'évolution de l'actionnariat de l'aéroport Toulouse-Blagnac.

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