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Quelle stratégie pour mobiliser la biomasse française ?

Posté le par Matthieu Combe dans Environnement

Le ministère de la transition écologique et solidaire met en consultation la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse jusqu'au 9 juin 2017. Objectif : atteindre les objectifs énergétiques issus de la biomasse, tout en respectant l’articulation des usages entre ses différents débouchés.

La Stratégie nationale de mobilisation de la biomasse (SNMB) vise à appliquer la loi de transition énergétique pour la croissance verte et atteindre les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Les objectifs de la PPE pour 2018 concernant le développement du bois-énergie (540 MW) sont déjà atteints avec ses 591 mégawatts (MW) fin 2016. La filière est à 75 % du scénario bas 2023 (790 MW), mais encore loin du scénario haut (1040 MW). Pour la méthanisation, l’objectif est de passer de 85 MW en 2014 à 137 MW en 2018 et entre 237 MW et 300 MW d’ici 2023. Pour l’électricité produite à base de déchets, biogaz et stations d’épuration, l’objectif s’élève à 1350 MW en 2018 et 1500 MW en 2023, contre 1200 MW en 2014. Enfin, la production de chaleur renouvelable à base de biomasse devrait passer de 10,7 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2014, à 12 Mtep en 2018, et entre 13 et 14 Mtep en 2023.

Assurer les différents usages de la biomasse

La stratégie nationale définit un cadre global pour guider les mesures opérationnelles qui seront inscrites dans les schémas régionaux biomasse encore en cours d’élaboration. Elle se concentre sur des ressources jugées prioritaires : biomasse forestière, agricole, effluents d’élevage et déchets. Notamment, elle vise à déterminer les sources d’approvisionnement et à prévenir les conflits d’usage avec les autres filières (construction, chimie, fibres…). Cette stratégie s’attache ainsi à prévenir les impacts potentiellement négatifs, qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux.

Son contenu et sa bonne articulation avec une quinzaine de documents ou d’orientations stratégiques – PPE, stratégie nationale bas carbone, documents portant sur la filière forêt-bois et sur la filière déchets, etc. – ont été définis par le décret du 19 août 2016. La stratégie porte sur 18 régions : la métropole, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et Mayotte.

Trouver de nouvelles sources de biomasse

Selon le rapport, l’offre nationale de biomasse suffira à répondre à la demande pour atteindre les scénarios de la PPE pour 2018 et 2023. En revanche, d’ici 2030 et 2050, la mobilisation des ressources identifiées « ne suffit pas à satisfaire les scénarios de demande, y compris en intégrant un développement important de l’économie circulaire qui viendra réduire le besoin de biomasse neuve », précise le texte. Ainsi, « le besoin de recherche, de développements de nouvelles ressources et innovations est manifeste », alertent les auteurs. Cela passera par exemple par le fait de « conforter la valorisation matériau des feuillus, développer de nouvelles ressources comme les algues, massifier l’économie circulaire ».

Par Matthieu Combe, journaliste scientifique

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Posté le par Matthieu Combe

Les derniers commentaires

  • La biomasse est une idée de substitution utopique car elle n’est pas à la hauteur de son coût d’exploitation. En effet l’infrastructure de production puis d’application coûte excesivement plus chère qu’un réel traitement efficace. Devant l’inefficacité totale des solutions pour éliminer la matière organique l’homme a créé une (des) alternative (s) qui ne tiennent pas dans le temps. Mais comme on est dans la communication d’intention écologique on fonce tête baissée dans ces réalisations.
    Le coût financier pour éliminer cette soit disant biomasse d’une pratique -biologique- est divisable par 1 000 aux coût actuels. En plus cette biomasse en réalité n’en est pas une puisqu’en réalité il s’agit d’une biochimique masse. Personne n’évalue à ce jour l’impact du chimique sur ces réalisations/applications tellement elles sont cachées derrière une image fausse de protection de l’environnement.
    Jusqu’à quand va durer cette supercherie?


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